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#161 Re : Locations et baux » Bail "amical" » 14-06-2011 19:45:37

Gof

Par ailleurs, je lis que le titulaire d'un commodat ne pourrait pas louer le bien qui fait l'objet du prêt.

Ceci n'est pas totalement juste, puisqu'il est parfaitement possible, et la Cour de cassation a consacré le principe, de louer la chose d'autrui, même à son insu. Une autre question est évidemment de savoir dans quelle mesure le locataire peut faire valoir son droit au bail vis-à-vis du propriétaire du bien loué. En l'espèce, il risque de ne pas y arriver et devra donc faire appel à la garantie de son bailleur (qui, dans cette hypothèse, n'est pas le propriétaire).

#162 Re : Locations et baux » Bail "amical" » 14-06-2011 19:45:37

Gof

Le commodat, ou prêt d'usage, est un contrat essentiellement gratuit. Il est réglé par le Code civil (art. 1875 et suivants), à défaut de conventions contraires entre parties.

Lorsque le contrat est conclu à titre onéreux, il vaut mieux parler de contrat d'occupation à titre précaire, si les parties veulent exclure un bail.

Quoi qu'il en soit, il convient toujours d'avoir à l'esprit que lorsque l'on écarte la qualification de bail de résidence principale, il est très fortement recommandé d'en donner la raison dans le contrat lui-même.

#163 Re : Ventes et achats » Double vente...? » 16-06-2011 05:21:13

Gof

Attention, en fait de vente d'immeuble, ce n'est pas la première signature qui compte vis-à-vis des tiers (dont le tiers acheteur), mais la première demande de transcription de la vente par l'acheteur de bonne foi.

Cela n'empêche évidemment pas de se retourner contre le vendeur qui a vendu deux fois la même chose.

#164 Re : Locations et baux » Archivage: combien de temps garder les archives? » 17-04-2021 21:47:24

Gof

Tout dépend de la matière.

D'un point de vue fiscal, l'on conserve ses documents au minimum 5 ans (mais quid de l'action pénale ?).

D'un point de vue civil, 10 ans (art. 2262bis C.civ.).

Les loyers des maisons = 5 ans (art. 2277).

Les indexations = 1 an àpd de l'envoi prévu à l'article 1728quater (2273).

La responsabilité des juges, avocats, etc. = 5 ans.

La responsabilité des experts = 10 ans, sauf expertise judiciaire = 5 ans.

Bref, je conseille une lecture attentive des art. 2219 et suivants du Code civil.

#165 Re : Ventes et achats » Promesse de prime à la signature du compromis par la **** » 21-04-2011 22:17:58

Gof

Si c'est indiqué dans une publicité, c'est écrit.

S'il s'agit d'une publicité mensongère, on peut recourir à la loi sur la protection du consommateur (loi du 6 avril 2010).

#166 Re : Législations régionales » Garantie décennale » 11-04-2011 18:44:13

Gof

La loi Breyne précise : "Les articles 1792 et 2270 du Code civil sont également applicables au vendeur".

Rien ne permet par contre les architecte et entrepreneur de s'exonérer de leur propre garantie, puisque, apparemment, l'ouvrage a été terminé d'une manière ou d'une autre par eux.

Le fait qu'ils n'aient pas été payés par le promoteur ne vous concerne pas.

Vous bénéficiez, du fait de la vente, des garanties des art. 1792 et 2270, ceux-ci étant l'accessoire de celle-là (art. 1615 du Code civil).

Si les sommes en jeu sont importantes, n'hésitez pas à consulter.

#167 Re : Législations régionales » Garantie décennale » 11-04-2011 18:44:13

Gof

Parce que l'explication de l'entrepreneur est de toute façon à côté de la vérité.

Il reste tenu de l'obligation, de pair avec l'architecte, de garantie décennale qui résulte des articles 1792 et 2270 du Code civil. La chose est d'ordre public et ne tolère pas la moindre dérogation sur le plan du droit.

Lorsque la loi Breyne s'applique, le promoteur se trouve également débiteur de la garantie décennale. Il s'agit donc d'un cas où le nombre de débiteurs de la garantie est étendue et qui ne réduit en rien celle dont les entrepreneur et architecte sont tenus.

#168 Re : Législations régionales » Garantie décennale » 11-04-2011 18:44:13

Gof

Si je comprends bien vos explications, vous avez acheté votre appartement avant son achèvement, à un promoteur.

S'agit-il d'un achat dans le cadre de la loi Breyne (loi du 9 juillet 1971 réglementant la construction d'habitations et la vente d'habitations à construire ou en voie de construction) ?

#169 Re : Ventes et achats » vice caché - DOL (??) après signature du compromis. » 22-03-2011 00:01:03

Gof

Je ne partage pas, de prime abord, l'avis de Grmff (ce qui arrive de temps à autre  smile ).

Le contrat relève de l'essence même de la confiance que les parties doivent se témoigner à tous les stades : formation, conclusion, exécution.

Il est unanimement admis que les cocontractants doivent être de bonne foi à tous ces stades du contrat. L'une des obligations que cela suppose, est celle d'informer son cocontractant sur tous les éléments pertinents de l'objet de celui-ci.

Le fait qu'un voisin va construire prochainement, dans la mesure où le vendeur avait ou devait raisonnablement en avoir conscience, doit être communiqué au futur acquéreur. Le défaut pourrait être considéré comme un manquement manifeste à l'obligation de bonne foi, engageant la responsabilité tant contractuelle qu'extra-contractuelle du vendeur.

Par ailleurs, à lire le message et à supposer que le vendeur était informé ou devait l'être, l'on peut également se poser la question si la formation du contrat n'est pas affecté d'un vice de consentement. La vente est en effet un contrat qui se forme dès que l'on s'entend sur ses éléments essentiels (objet et prix) et substantiels (ce que les parties estiment comme essentiel). En l'espèce, notre nouveau membre, à qui je souhaite au passage la bienvenue sur ce site, semble déclarer que si elle avait su la chose, elle n'aurait pas contracté.

Il s'agit d'une matière relativement complexe et il est fort à parier que le vendeur ne réagira pas spontanément.

Je suis donc d'avis qu'il y a lieu de consulter d'urgence un avocat.

#170 Re : Divers (hors achat/location) » Infraction urbanistique » 12-03-2011 19:23:53

Gof

art 9 de la loi du 25 ventôse an XI contenant organisation du notariat : "Le notaire informe toujours entièrement chaque partie des droits, des obligations et des charges découlant des actes juridiques dans lesquels elle intervient et conseille les parties en toute impartialité".

#171 Re : Locations et baux » Garantie locative » 10-03-2011 18:56:36

Gof

Le taux moyen est une notion variable. A défaut de trouver un accord sur cette question avec le bailleur, c'est le juge qui détermine le taux.

Une fois en demeure de placer la garantie locative sur un compte individualisé, conformément à l'article 10 de la loi relative aux baux de résidence principale du preneur, le taux est fixé au taux légal.

#172 Re : Locations et baux » solidarité des époux pour la signature d'un bail » 09-03-2011 16:45:29

Gof

Je ne suis pas certain de bien me faire comprendre.

Je vous ai cité l'article 215 du Code civil, qui impose au bailleur de notifier le congé du bail aux époux, s'il a connaissance du mariage préalablement.

Vous avez donné congé à un seul des époux, parce que vous n'étiez pas au courant de la situation.

Dans votre requête, vous devez absolument rester cohérente avec cette information, sinon vous risquez purement et simplement de subir une condamnation à votre charge.

Vous devez relater très clairement dans quelles circonstances le bail a été conclu et résilié par vous, et insister sur le fait que vous n'avez eu connaissance du mariage que bien plus tard.

Ensuite, à titre subsidiaire, poursuivez la résolution du bail aux torts du locataire pour défaut de paiement, pour le cas où le congé serait déclaré illégal pour contravention à l'article 215.

#173 Re : Locations et baux » solidarité des époux pour la signature d'un bail » 09-03-2011 16:45:29

Gof
grmff a écrit :

A mon avis, il ne doit plus alors être convoqué. Gof?...

C'était bien l'objet de mon intervention, qui concernait la légalité du congé donné et les personnes à citer.

#174 Re : Locations et baux » solidarité des époux pour la signature d'un bail » 09-03-2011 16:45:29

Gof

Si vous le permettez, reprenons depuis le début.

Mariage en 2000.

Conclusion du bail en 2007.

Qui a signé le bail ? Quel était l'état civil déclaré au moment de la conclusion ? Si mariage, comment se fait-il que Mr n'a pas conclu le bail (séparation du couple) ?

Comment avez-vous appris le mariage ?

Toutes ces questions se posent au regard de la validité de votre congé. L'article 215 du Code civil porte en effet que "Le droit au bail de l'immeuble loué par l'un ou l'autre époux, même avant le mariage et affecté en tout ou en partie au logement principal de la famille, appartient conjointement aux époux, nonobstant toute convention contraire.
  Les congés, notifications et exploits relatifs à ce bail doivent être adressés ou signifiés séparément a chacun des époux ou émaner de tous deux.
  Toutefois, chacun des deux époux ne pourra se prévaloir de la nullité de ces actes adressés à son conjoint ou émanant de celui-ci qu'à la condition que le bailleur ait connaissance de leur mariage".

Si vous aviez connaissance du mariage, ou du moins de la reprise de la vie commune, vous deviez adresser votre congé aux deux époux. Si vous ne l'avez pas fait, votre congé risque d'être déclaré nul.

Vous avez alors davantage intérêt à agir sur le plan des arriérés de paiement et demander la résolution du bail sur cette base.

#175 Re : Locations et baux » Rupture bail unilatérale - urgent » 28-02-2011 22:55:00

Gof
Francis a écrit :

Dans ces conditions doivent figurer le préavis (réduit ?) l'indemnité de rupture de bail, le plan d'apurement des dettes, l'indemnité compensatoire pour déga^ts locatifs, etc.

Le sort de la garantie locative.

#176 Re : Locations et baux » Indemnité de relocation, indemnité de fin de bail et préavis. » 30-05-2011 19:12:20

Gof

Domaine public, évidemment chapeau.gif en attendant la fin du processus de la digestion.

malade.gif

#177 Re : Locations et baux » Indemnité de relocation, indemnité de fin de bail et préavis. » 30-05-2011 19:12:20

Gof

Ceci pose une nouvelle fois la question de la légalité des clauses dites diplomatiques dans les baux de résidence principale de courte durée.

Un courant majoritaire en jurisprudence les admettent.

Mais dans ce cas, outre la fixation d'un délai de préavis de trois mois, la clause est assortie d'une clause indemnitaire qu'il convient de qualifier plus amplement. La chose est importante, en ce qu'elle détermine la compétence du juge à la réviser.

S'agit-il d'une clause pénale ? Selon l'article 1231 du Code civil, le juge peut, d'initiative ou à la demande du débiteur, réduire ce type de clause, sans toutefois à faire payer au débiteur une somme inférieure à celle qui aurait été due en l'absence de telle clause.

L'article 1226 du Code civil définit la clause pénale comme suit : "la clause pénale est celle par laquelle une personne s'engage à payer, en cas d'inexécution de la convention, une compensation forfaitaire pour le dommage éventuellement subi par suite de ladite inexécution".

Il me semble qu'il ne s'agit pas ici d'un cas d'inexécution, puisque le bail réserve le droit au locataire de notifier un congé avant le terme stipulé. Or, le congé donné au bailleur peut se manifester de différentes manières et n'est, en principe, soumis à aucun formalisme particulier. Ainsi, lorsque le bailleur prend connaissance de l'abandon des lieux, cet acte peut être considéré comme un congé parfaitement légal, qui fait courir le délai du préavis.

Il s'agit donc à mon sens d'une clause indemnitaire contractuelle. Le juge ne dispose pas, dans ce cas, du pouvoir de la réduire, du moins d'initiative, de la même manière que la loi le prévoit en cas de clause pénale.

Ce type de clause n'est en effet pas contraire à l'ordre public, me semble-t-il, en sorte que sa nullité ne peut être soulevée d'office par le juge.

Elle ne contrevient pas non plus à une disposition légale impérative, en sorte que la nullité ne pourrait pas non plus être invoquée par la partie faible au contrat.

Le seul argument qui permettrait de réduire la clause, me semble-t-il, serait de démontrer son caractère abusif. Mais ici encore, la chose ne pourrait être soulevée d'office par le juge. Plus fondamentalement, si l'abus de droit était allégué, il conviendrait encore de le démontrer.

A cet égard, il est intéressant de soulever, bien qu'elle ne s'applique pas au cas d'espèce, sauf à démontrer que le bailleur serait un professionnel, que la loi sur les pratiques du marché et la protection du consommateur précise, notamment, la chose suivante : "l'appréciation du caractère abusif des clauses ne porte ni sur la définition de l'objet principal du contrat, ni sur l'adéquation entre le prix et la rémunération d'une part, et les biens ou services à fournir en contrepartie, d'autre part, pour autant que ces clauses soient rédigées de manière claire et compréhensible".

Si je comprends bien, le bail était très clair sur la question.

#178 Re : Locations et baux » garantie locative et prescription » 23-02-2011 20:50:12

Gof

Raisonnement parfait. La garantie locative est une garantie pour couvrir d'autres obligations.

Ce n'est que si ces obligations ne sont pas exécutées, que le bailleur peut l'actionner. S'il y a un délai de prescription pour exiger qu'une obligation soit exécutée, par ricochet, la garantie locative ne peut être actionnée dans ce délai.

Par contre, il n'y a pas de délai de prescription qui concerne la garantie elle-même.

#179 Re : Locations et baux » Locataire sans bail - Conflit avec propriétaire » 23-02-2011 20:46:32

Gof

Certes encore, mais il y a tout de même encore des juges en ce pays et la procédure en référé est prévue pour pallier l'urgence.

#180 Re : Locations et baux » Locataire sans bail - Conflit avec propriétaire » 23-02-2011 20:46:32

Gof

C'est une voie de fait, certes, mais à mon avis elle n'est pas réprimée pénalement (tout comme ne l'est pas un squat, par exemple).

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