forum   Vous n'êtes pas identifié(e) : Inscription :: Identification | Recherche Forum



"Il y a une véritable pénurie" : les immeubles manquent de syndics

Copropriété chaotique
Pimonaute
Inscription : 15-09-2022
Messages : 14

Re : "Il y a une véritable pénurie" : les immeubles manquent de syndics

cry  cry  lol

Hors ligne

copropriétaire engalère
Pimonaute incurable
Inscription : 10-10-2019
Messages : 3 246

Re : "Il y a une véritable pénurie" : les immeubles manquent de syndics

J'ai failli verser une larme......

Hors ligne

Aiment ce post :
PIM
Pimonaute non modérable
Lieu : Uccle, Bruxelles, Belgique
Inscription : 10-03-2004
Messages : 17 146
Site Web

"Il y a une véritable pénurie" : les immeubles manquent de syndics

"Il y a une véritable pénurie" : les immeubles manquent de syndics et les copropriétaires en pâtissent

https://www.lalibre.be/economie/immo/20 … 2XY5BNEAU/

Le métier de syndic suscite très peu de vocations et est officiellement en pénurie. Pour moult raisons dont une charge de travail élevée, un rôle méconnu du grand public ou des AG en soirée.

Quelque 3 millions de personnes vivent dans plus de 200 000 immeubles à appartements en Belgique. Une approximation étonnante pour un segment qui est pourtant un poids lourd du marché immobilier.

Et cela continue dans l’à-peu-près : sur ces plus de 200 000 immeubles, environ 91 000 sont gérés par un syndic, qu’il soit ou non professionnel, mais inscrit à la Banque carrefour des entreprises ; les autres abritent tellement peu de copropriétaires (deux ou trois) que ceux-ci n’ont pas jugé bon de former une copropriété, ou sont aux mains d’un unique propriétaire, particulier ou société.
Manque de vocation

Du côté des syndics, c’est également le grand flou. Leur institut professionnel, l’IPI, ne peut pas même dire combien ils sont, à tout le moins combien pratiquent cette profession. Un agent immobilier, qui porte ce titre officiel et reconnu, peut en effet être soit courtier (7 611 au 30 juin, 69,7 %), soit syndic (497, soit 4,6 %), soit… les deux (2 808, 25,7 %).

Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'ils ne sont pas assez nombreux. "Il y a une véritable pénurie", insistent d'une même voix Sandrine Galet et Frederiek Thiers, tous deux syndics (respectivement à Bruxelles et à Courtrai), mais également actifs au sein de l'IPI au titre de vice-présidente et de trésorier. Une pénurie qui est clairement confirmée par l'IPI qui voit le nombre de syndics diminuer de manière interpellante depuis quelques années (154 nouveaux inscrits seulement ces trois dernières années) ; par les syndics qui assistent, impuissants, à un turn-over important dans les rangs de leurs employés et ne trouvent plus de main-d'œuvre ; par les copropriétaires qui se plaignent de ne pas trouver de syndic ; et par le Forem, VDAB et Actiris qui ont officiellement classé le métier parmi ceux en pénurie.
Problème d’image et de rémunération

"Ce qu'on voulait, poursuit Sandrine Galet, c'était connaître les raisons de cette pénurie." D'où cette enquête réalisée par l'ULB auprès de 1 872 répondants (syndics actifs et inactifs, courtiers, employés et étudiants).

Les résultats évoquent, tour à tour, des problèmes d'image négative (81 %), de manque de reconnaissance (63 %), de rémunération par rapport à l'investissement (58 %), d'énergie à donner et d'impact sur la vie privée (58 %), et leurs conséquences en termes d'épuisement tant physique (58 %) qu'émotionnel (47 %). "La charge émotionnelle est lourde, ajoute Sandrine Galet, car un syndic est un référent et qu'on est dans des problématiques qui touchent à la vie des copropriétaires : problème d'argent, de solitude, de petits tracas du quotidien…" Au point de susciter, pour près d'un syndic actif sur deux, l'envie de quitter la profession. "Avec ceci que quand on nous téléphone, ajoute Frederiek Thiers, c'est quand il y a un problème. Et que le ton peut être pesant, virulent, voire agressif. S'il y a de mauvais syndics, il y a aussi de mauvaises copropriétés. Et dans le milieu, cela se sait très vite. C'est pour elles que le manque de syndics va être le plus criant."

"Quasiment trois syndics sur quatre (72 %), ajoute sa consœur, sont quotidiennement confrontés à des problématiques et des attentes ne relevant pas de leurs activités." Comme les troubles de voisinage. "Aux yeux du grand public, notre rôle et nos tâches ne sont pas clairs", renchérit Frederiek Thiers.

C'est d'ailleurs là que réside la solution la plus souvent cochée par les répondants (62 %). Viennent ensuite la revalorisation des honoraires (61 %) et le fait de pouvoir organiser les assemblées générales pendant les heures de bureau (51 %). "Dans l'idéal, on souhaiterait pouvoir l'imposer, sourit Sandrine Galet, mais peut-être le recommander officiellement suffirait."
Des AG pendant les heures de bureau

L'habitude veut en effet que pour réunir une majorité de copropriétaires, l'AG annuelle se tienne après 19 heures. "Quand on gère 120 copropriétés, ce qui est mon cas, et que l'on veut sauver ses week-ends et les vacances scolaires et ne pas empiéter sur les soirées de ses employés, calcule Frederiek Thiers, cela signifie qu'il faut y accorder quasiment les quatre soirs de chaque semaine !"

"On prend bien congé pour aller chez le dentiste ou le notaire, pourquoi pas pour l'AG de sa copropriété qui ne se tient qu'une fois par an", insiste-t-il, non sans ajouter que cela ne signifie pas qu'il ne peut y avoir d'exceptions, par exemple pour les très grosses copropriétés (plus de 100 lots). "Il faut que le secteur réagisse car le maintien d'un équilibre entre vie privée et vie professionnelle est important", ajoute Sandrine Galet, qui pointe le fait que cela peut représenter un frein dans le chef des jeunes, et pas seulement des jeunes mamans.

Autre axe de réflexion : mettre sur pied une campagne de notoriété autour du métier de syndic ; former les syndics aux soft skills (gestion du stress, communication non violente…).

Ce qui ne veut pas dire que tout est noir. Du côté du rose, il y a l'influence positive sur le travail (75 %), le soutien (67 %) et la satisfaction (64 %). "C'est un métier qui a du sens et qui est varié, diversifié, conclut-elle. Nous avons un rôle social. On a une grande autonomie au travail. On ne doit pas tout faire - il faut déléguer à des corps de métier - mais bien accompagner. Chaque AG est un nouveau projet à mener." Et tout ce qui se passe au niveau du PEB va leur en donner à foison.

(fin de citation)

Hors ligne

Aiment ce post :

Pied de page des forums

Pim.be : votre forum de l'immobilier résidentiel belge depuis 2002.

Les dernières discussions sont ici » Récentes | Sans réponse
Règlement du forum | Liste des membres