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Indemnités de rupture et de relocation

Katia
Pimonaute
Inscription : 07-02-2006
Messages : 8

Indemnités de rupture et de relocation

Bonjour,

- Je cherche à savoir quelles sont les indemnités maximales légalement exigibles par un propriétaire en cas de rupture de bail;
- D'autre part je serais curieuse de savoir ce que l'on peut attendre d'un juge de paix tant par rapport au maximum exigible légalement que par rapport à ce que l'on aurait exige conventionellement.

En d'autres termes, je cherche une réponse qui soit exacte au niveau légal et qui soit ensuite tempérée si besoin est par la jurisprudenc et/ou l'expérience de manière à pouvoir intégrer des paramètres / exigences qui tiennent la route dans l'élaboration de mes baux.

Pour faciliter toute réponse j'ai décrit ce que j'en ai compris ci-dessous:

Bail de 9 ans

- Scénario 1: En cas de résiliation du bail par le preneur avant l’échéance les préavis et indemnités de rupture sont prévus par la loi. C'est-à-dire trois mois de préavis et 3 mois, 2 mois, ou 1 mois d'indemnité de rupture selon que l'on se trouve dans la 1 ère, 2ième ou 3ième année de bail.
- Scénario 2: Au cas où le preneur ne respecterait PAS les préavis prévus par la loi, l’indemnité de rupture sera de XXX?? mois (Que prévoit la loi? Peut-on prévoir trois mois même si le preneur en est à sa 2ième ou 3ième année?). Logiquement le preneur devrait - dans le pire des cas - l'indemnité de rupture légale + les mois de préavis non presté dès lors maximum 3 mois +3 mois = 6 mois.  Est-ce correcte?
- Est-ce que le bailleur pourra, en outre, réclamer une indemnité de relocation sur base des Scénarios 1 et 2 ou bien est-ce uniquement pour résiliation du bail pour faute du preneur (scénarios 3 & 4) qu'une indemnité de relocation pourra être exigée? D'après ce que je comprends cette indemnité de relocation est conventionnelle (et pallie le manque à gagner en cas de non location pendant un certain temps) et peut venir en complément de l'indemnité de rupture qui elle répare la faute contractuelle. Peut-elle être appliquée même si le locataire respecte le préavis et paie l'indemnité de rupture? Combien de mois peuvent être prévus dans cette indemnité de relocation? Cette dernière question fait appel à la pratique/expérience. Combien de mois d'indemnité de relocation un Juge de Paix accepterait-il?
- Scénario 3: Si le bailleur doit résilier le bail pour faute du preneur, je comprends que ce dernier devra supporter tous les frais et toutes les dépenses résultant de cette résiliation et payer, outre une indemnité de rupture équivalente à XXX?? mois de loyer (est-ce prévu par la loi???), les frais de remise en état ainsi que les loyers échus et les honoraires de l'agent  immobilier éventuel.
- Scénario 4: L'indemnité de rupture sera portée à XXX?? mois (prévu par la loi???) dans l'hypothèse où il aura été avéré que le Preneur a quitté les lieux loués sans avertissement et cessé d'accomplir ses obligations dérivant de la convention.
- Est-ce que le bailleur pourra, en outre, réclamer une indemnité de relocation sur base des Scénarios 3 et 4? D'après ce que je comprends cette indemnité de relocation est conventionnelle et peut venir en complément de l'indemnité de rupture (qu'en est-il exactement). Cette dernière question fait appel à la pratique/expérience. Combien de mois d'indemnité de relocation un juge accepterait-il?

Bail à court terme
- D'après ce que je comprends le preneur qui résilie son bail avant terme doit payer jusqu'à la fin du terme. Théoriquement si un preneur rompt un bail de deux ans au bout de 2 mois il devrait verser une indemnité de rupture de 22 mois au bailleur. Je suppose que cela aurait du mal à passer devant un juge de paix, dès lors j'aimerais savoir quel est le maximum qu'un bailleur peut raisonnablement espérer obtenir. Faut-il opter dans le bail pour le maximum exigible ou faut-il mieux prévoir ce qui est généralement accepté par un juge de paix?

Merci d'avance pour vos réponses!

Katia

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grmff
Pimonaute non modérable
Lieu : Sibulaga, Onatawani
Inscription : 25-05-2004
Messages : 24 024

Re : Indemnités de rupture et de relocation

Que de questions... Je vous mets un avis, qui ne vaut que ce qu'il vaut. Chaque cas est particulier, et vous ratissez vachemant large...Je présume que vous cherchez à trouver la meilleure solution pour un bail à réaliser. Si vous étiez plus claire dans votre recherche et dans votre cas pratique, les intervenants pourraient vous donner un avis plus circonstancié..

- Scénario 1: En cas de résiliation du bail par le preneur avant l’échéance les préavis et indemnités de rupture sont prévus par la loi. C'est-à-dire trois mois de préavis et 3 mois, 2 mois, ou 1 mois d'indemnité de rupture selon que l'on se trouve dans la 1 ère, 2ième ou 3ième année de bail.

C'est vrai pour un bail de 9 ans de résidence principale. Ce n'est pas vrai pour les baux de résidence secondaire, ni pour les baux commerciaux, ni pour ...

- Scénario 2: Au cas où le preneur ne respecterait PAS les préavis prévus par la loi, l’indemnité de rupture sera de XXX?? mois (Que prévoit la loi? Peut-on prévoir trois mois même si le preneur en est à sa 2ième ou 3ième année?). Logiquement le preneur devrait - dans le pire des cas - l'indemnité de rupture légale + les mois de préavis non presté dès lors maximum 3 mois +3 mois = 6 mois. Est-ce correcte?

Non, pas correct! A mon sens, tant que le locataire ne donne pas son dédit, le bail continue. Le proprio est donc normalement tenu de faire casser le bail en justice, avec tous les délais que cela suppose... Le juge qui constate que le locataire s'est barré sans casser le bail correctement pourra être très dur avec le locataire et mettre à sa charge ce que le bail prévoit: loyer jusqu'à fin du bail décidé par le juge, indemnités de rupture, dépends judiciaires et même les frais d'avocat du propriétaire!!!

Ceci dit, le juge tiendra compte de l'éventuelle bonne foi du propriétaire (courriers échangés, mises en demeure,...) et de l'éventuelle remise en location par le propriétaire.

A noter que si le locataire qui donne son dédit en précisant qu'il est parti 1 mois plus tard, le proprio peut lui réclamer les loyers impayés et les indemnités de dédit, soit effectivement 6 mois au total.

Pratiquement, le proprio intelligent négociera avec son locataire en exigeant les payements tant que ce n'est pas reloué. Si c'est reloué tout de suite, le proprio intelligent ne demandera pas les mois de loyer, mais seulement les mois d'indemnités. Pourquoi? Parce que sinon, le locataire emmerdera son proprio de manière à ce qu'il ne puisse pas relouer, et ne quittera les lieux qu'au bout des 3 mois. Du coup, le proprio se retrouvera avec une perte de loyer. Un intérêt bien compris des deux parties voudrait donc que l'ancien locataire arrête de payer dès qu'un autre commence à payer...

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grmff
Pimonaute non modérable
Lieu : Sibulaga, Onatawani
Inscription : 25-05-2004
Messages : 24 024

Re : Indemnités de rupture et de relocation

Trop de questions, trop de caractère. Je met ici la suite à mon message ci-dessous...
-----------------------------

- Est-ce que le bailleur pourra, en outre, réclamer une indemnité de relocation sur base des Scénarios 1 et 2 ou bien est-ce uniquement pour résiliation du bail pour faute du preneur (scénarios 3 & 4) qu'une indemnité de relocation pourra être exigée?

L'indemnité de relocation (au delà des 3-2-1 mois d'indemnité tout court) ne pourra être exigée qu'en cas de résolution judiciaire du bail par la faute du locataire.

D'après ce que je comprends cette indemnité de relocation est ....

Voyez le bail de la chambre d'arbitrage:

Le bail de la chambre d'arbitrage a écrit :

12. RESILIATION AUX TORTS DU PRENEUR

En cas de résiliation de la présente convention par la faute du Preneur, ce dernier devra supporter tous les frais et toutes les dépenses résultant de cette résiliation et payer, outre une indemnité de relocation équivalente à trois mois de loyer, les frais de remise en état ainsi que l'entièreté des honoraires de l’expert (ou des experts) chargé(s) de l’état de sortie locative, les loyers échus et les honoraires de l'agent  immobilier éventuel, pour autant que, dans ce dernier cas, celui-ci ait été chargé de la relocation par écrit  enregistré dans les huit jours de la fin de la présente convention et ait réussi sa mission dans les trois mois à dater de l'enregistrement. 
L'indemnité de relocation sus-mentionnée sera portée à six mois dans l'hypothèse où il aura été avéré que le Preneur a quitté les lieux loués sans avertissement et cessé d'accomplir ses obligations dérivant de la présente  convention.

Cela vous éclaire?

- Scénario 3: Si le bailleur .....

Voir ci-dessus... Ne réinventons pas la roue...

- Scénario 4: L'indemnité de rupture ...

Voir ci-dessus. Ne réinventons pas la roue.

Bail à court terme
- D'après ce que je comprends le preneur qui résilie son bail avant terme doit payer jusqu'à la fin du terme. Théoriquement si un preneur rompt un bail de deux ans au bout de 2 mois il devrait verser une indemnité de rupture de 22 mois au bailleur. Je suppose que cela aurait du mal à passer devant un juge de paix, dès lors j'aimerais savoir quel est le maximum qu'un bailleur peut raisonnablement espérer obtenir. Faut-il opter dans le bail pour le maximum exigible ou faut-il mieux prévoir ce qui est généralement accepté par un juge de paix?

Légalement, le preneur d'un bail de type court ne peut casser son bail (sauf si c'est prévu au bail, évidemment)

Néanmoins, devant un juge et avec de solides raisons, le preneur pourra parfois voir ses obligations réduites aux conditions de ruptures d'un bail de 9 ans (3-2-1 mois, selon qu'il casse le bail dans la 1-2-3e année) Il y a de la jurisprudence en ce sens.

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Katia
Pimonaute
Inscription : 07-02-2006
Messages : 8

Re : Indemnités de rupture et de relocation

Grmff a écrit :

Trop de questions, trop de caractère. Je met ici la suite à mon message ci-dessous...
-----------------------------

Citation :- Est-ce que le bailleur pourra, en outre, réclamer une indemnité de relocation sur base des Scénarios 1 et 2 ou bien est-ce uniquement pour résiliation du bail pour faute du preneur (scénarios 3 & 4) qu'une indemnité de relocation pourra être exigée?
L'indemnité de relocation (au delà des 3-2-1 mois d'indemnité tout court) ne pourra être exigée qu'en cas de résolution judiciaire du bail par la faute du locataire.
Citation big_smile'après ce que je comprends cette indemnité de relocation est ....
Voyez le bail de la chambre d'arbitrage:
"Le bail de la chambre d'arbitrage" a écrit :12. RESILIATION AUX TORTS DU PRENEUR

En cas de résiliation de la présente convention par la faute du Preneur, ce dernier devra supporter tous les frais et toutes les dépenses résultant de cette résiliation et payer, outre une indemnité de relocation équivalente à trois mois de loyer, les frais de remise en état ainsi que l'entièreté des honoraires de l’expert (ou des experts) chargé(s) de l’état de sortie locative, les loyers échus et les honoraires de l'agent  immobilier éventuel, pour autant que, dans ce dernier cas, celui-ci ait été chargé de la relocation par écrit  enregistré dans les huit jours de la fin de la présente convention et ait réussi sa mission dans les trois mois à dater de l'enregistrement. 
L'indemnité de relocation sus-mentionnée sera portée à six mois dans l'hypothèse où il aura été avéré que le Preneur a quitté les lieux loués sans avertissement et cessé d'accomplir ses obligations dérivant de la présente  convention.
Cela vous éclaire?
Citation :- Scénario 3: Si le bailleur .....
Voir ci-dessus... Ne réinventons pas la roue...
Citation :- Scénario 4: L'indemnité de rupture ...
Voir ci-dessus. Ne réinventons pas la roue.
Citation {)ail à court terme
- D'après ce que je comprends le preneur qui résilie son bail avant terme doit payer jusqu'à la fin du terme. Théoriquement si un preneur rompt un bail de deux ans au bout de 2 mois il devrait verser une indemnité de rupture de 22 mois au bailleur. Je suppose que cela aurait du mal à passer devant un juge de paix, dès lors j'aimerais savoir quel est le maximum qu'un bailleur peut raisonnablement espérer obtenir. Faut-il opter dans le bail pour le maximum exigible ou faut-il mieux prévoir ce qui est généralement accepté par un juge de paix?
Légalement, le preneur d'un bail de type court ne peut casser son bail (sauf si c'est prévu au bail, évidemment)

Néanmoins, devant un juge et avec de solides raisons, le preneur pourra parfois voir ses obligations réduites aux conditions de ruptures d'un bail de 9 ans (3-2-1 mois, selon qu'il casse le bail dans la 1-2-3e année) Il y a de la jurisprudence en ce sens.

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Merci pour votre réponse rapide. Il s'agit bien de la rédaction d'un bail de résidence principale.
Une question encore par rapport à votre réponse:

Vous dites:
L'indemnité de relocation (au delà des 3-2-1 mois d'indemnité tout court) ne pourra être exigée qu'en cas de résolution judiciaire du bail par la faute du locataire et vous citez le bail de la chambre d'arbitrage à ce sujet.
C'est précisément un des points que je ne comprends pas: l'article 12 ne fait référence qu'à l'indemnité de relocation et plus à l'indemnité de rupture. Et moi je cherche précisément à comprendre si l'on peut cumuler les deux.

La manière dont le bail de la chambre d'arbitrage est formulé m'incite à penser que:

1) si le bail de 9 ans est résilié sans faute, le preneur paie une indemnité de rupture de 3, 2 ou 1 mois (selon le moment de la rupture);
2) s'il s'agit d'un résolution judiciaire aux torts du preneur, il paie une indemnité de relocation trois mois et PAS d'indemnité de rupture

Si il n'y pas cumul, il me semble qu'un preneur qui résilie un bail de neuf ans dans sa première année est "punit" aussi sévèrement que celui dont le bail se résilie par résoluion judiciaire. Trois mois de chaque côté... D'un coté il y a le pré-avis à prester en plus, de l'autre certains frais de justice etc. mis à charge du preneur.

Si il y a cumul, et que l'article 12 rajoute 3 mois d'indemnité de relocation a une indemnite de rupture qui serait due également alors tout me semble logique.

Merci de m'éclairer!

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grmff
Pimonaute non modérable
Lieu : Sibulaga, Onatawani
Inscription : 25-05-2004
Messages : 24 024

Re : Indemnités de rupture et de relocation

Dans le cas d'une résolution judiciaire, outre les 3 mois d'indemnité, le locataire devra payer tous les frais: huissier, dépends, serrurier, garde meuble, ...

Dans le cas d'une résolution avec abandon, ce sera 6 mois d'indemnité.

C'est tout de même différent d'une résolution avec un simple préavis donné...

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