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Lu sur Universimmo.com
L'achat immobilier fait-il intervenir une part d'irrationnel ?
C'est ce que laisserait penser une étude réalisée par un médecin psychiatre spécialise de la thérapie de couple et familiale, Jacques Antoine Malarewicz, intitulée "L’irrationnel dans l’acte d’achat immobilier" ! L'étude, commandée par les organisateurs du prochain salon de l'Immobilier qui se déroulera du 22 mars au 25 mars 2007 au Palais des Congrès de Paris Porte-Maillot, a été présentée lors d'une conférence de presse le 23 janvier 2007.
L'auteur part de quelques questions simples : pourquoi 90 % des français, à un moment ou à un autre de leur vie, placent, et de plus en plus tôt, en tête de leurs priorités l’accession à la propriété ? Comment comprendre qu’ils acceptent de s’endetter, parfois pour 25, 30 ou même 50 ans, en sacrifiant souvent leur confort immédiat ? Pourquoi 50 % des enfants naissent hors mariage : faut-il en conclure que les français s’engagent plus facilement auprès de leur banquier que devant le maire ?, etc.
A partir de là, il constate que les explications habituelles ne suffisent pas : le désir de possession comme gage de réussite ou pour avoir un refuge contre le monde extérieur, vécu comme stressant et parfois hostile, le désir de transmission aux enfants, préférence de payer un crédit plutôt qu’un loyer, désir de faire un investissement concret qui n’a pas la virtualité d’un placement financier, méfiance envers la bourse, ou faiblesse des taux d’emprunt...
Selon Antoine Malarewicz, les évenements de la vie imposent l'irrationnel, dans un contexte de fragilité des liens conjugaux et familiaux, effet d'un "consumérisme relationnel" : l'arrivée d'un 3ème enfant, créateur de difficultés financières et de besoins supérieurs à ceux des deux premiers, le départ du ou des enfants entraînant le syndrome du "nid vide", la disparition d’un parent, pour le conjoint ou la conjointe, réveillant des conflits familiaux oubliés jusque-là, ou encore le cap de la cinquantaine générateur de nouvelles déstabilisations...
Or à la fragilité des liens affectifs répond la recherche "archaïque" d’une "insertion dans l’espace" : l’acquisition d’un bien immobilier pallie une difficulté dans le monde moderne d'appréhender le temps et la durée, satisfait les besoins nés d'une évolution "clanique" de la société à mesure que se dissout le modèle classique de la famille, satisfait par la possibilité de transmission le besoin de créer et alimenter des liens de filiation en compensation de la fragilité du couple, et enfin rassure et conforte la foi en l'avenir et la volonté de confiance, permettant, par exemple, à bien des couples d’imaginer que leur niveau de vie va constamment augmenter, rendant ainsi dans quelques années la charge d’un crédit bien plus supportable qu’elle ne l’est actuellement !
En d'autres termes, "l’acquisition d’un espace personnel correspond au besoin de se réfugier dans une certitude tangible", conclut l'auteur, ajoutant que "la stabilité d’un espace sert d’assurance face aux instabilités relationnelles et aux incertitudes du temps et de l’époque"...
Du coup selon l'auteur, le fait qu'une maison semble être un espace plus rassurant qu’un appartement n'est pas étranger à celui que plus de la moitié des français ont choisi la première possibilité. De même, quand ils le peuvent, ils cherchent à la construire de leur propre main.
Par ailleurs, la maison "clanique" doit, toujours selon l'étude, offrir de grands espaces de convivialité au détriment de l’espace purement privé. C’est ainsi que l’importance du salon et de la cuisine est privilégiée au détriment des chambres. Au delà, ces grands espaces doivent être modulables pour accueillir des membres du clan qui peuvent être de passage. Des extensions doivent être possibles afin de moduler la distance géographique qui sépare – ou relie – les différents membres. "Il s’agit d’un espace qui atténue les hiérarchies et où la diversité des âges s’efface dans le partage d’un même espace", conclut l'auteur...
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