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Bonjour,
J’ai signé un compromis de vente le 27 février 2008 (en tant que vendeur) avec deux acquéreurs (un couple, mais pas marié). Le prix de vente du bien était fixé à 140.000 € commission de l’agence immobilière à laquelle j’avais fait appel comprise (8.000 €)
Le prêt a bien été accordé aux candidats acquéreurs mais, malheureusement, ils se séparent et désirent donc rompre le compromis. Une indemnisation de 15% était stipulée dans le contrat mais aujourd’hui ils désirent renégocier la somme et une des parties (la dame) a fait appel à un avocat (qui est en réalité sa patronne). Je ne désire absolument pas aller au tribunal et me retrouver dans une situation totalement bloquée sur une longue durée, et je suis donc prêt à trouver un accord à l’amiable.
Ma première question est dès lors la suivante : l’indemnisation qui m’est proposée est de 10 %, est-ce une offre « honnête » et ai-je intérêt à l’accepter ? Le deux acquéreurs se sont engagés par écrit à payer cette somme si j’accepte de mettre fin au contrat.
Ma seconde question : j’ai fait appel à une agence immobilière et je voudrais savoir si je dois lui payer le montant intégral prévu pour la vente (8.000 €) alors que celle-ci est rompue. En d’autre termes, est ce que la rémunération de l’agence va être intégralement retirée des 10% ? Puis-je négocier avec l’agence si tel est le cas?
En fait je me sens assez perdu face à cette situation. Que pouvez-vous me conseiller ? Que faire ?
merci d'avance pour l'aide que vous m'apporterez.
Hors ligne
Bonjour,
La vente est parfaite de par l’échange des consentements des vendeur et acheteurs et rien ne peut changer ce simple fait.
Abordons donc vos différentes questions.
D’abord en ce qui concerne la rétribution de l’agent immobilier, il convient d’analyser le contrat que vous avez conclu avec lui pour déterminer si ceux-ci sont dus. Mais en principe, il a fait son travail et sauf à démontrer qu’il a commis une faute dans l’exécution du contrat (ce qui ne se déduit en tous cas pas de votre exposé des faits), je ne vois pas pourquoi il ne devrait pas être payé.
Ensuite, la vente emporte des obligations fiscales qui incombent à l’acheteur, mais dont vous êtes, à l’égard du fisc, solidaire en votre qualité du vendeur. La vente est faite est les droits d’enregistrement sont dus (12,5 % du prix, sauf le droit du fisc d’estimer que celui-ci est en deça de la valeur marchande).
Si la vente est dissoute de commun accord, le fisc, qui est tiers à ce type de convention, considère qu’il s’agit d’une nouvelle mutation, qui s’opère cette fois-ci en sens invers. Celle-ci est à nouveau soumise aux droits d’enregistrement (12,50 % de la valeur du bien). (La Flandre vient de changer son Code des droits d’enregistrement à ce propos).
Il faut donc être très vigilent.
En principe, le compromis prévoit que vous avez le droit soit de poursuivre la vente, soit de poursuivre sa dissolution.
Les acheteurs veulent modifier les termes du contrat. Une nouvelle phase de négociations pourrait donc s’ouvrir entre les parties au contrat.
Posez clairement les conditions auxquelles vous êtes prêt à convenir de la fin du contrat de vente. Parmi celles-ci devrait donc figurer le dédommagement de 15 % ou 10 % (en sorte que vous puissiez rémunérer l’agent, sans trop y perdre vous-même), ainsi que le sort fiscal de la vente, étant entendu qu’il appartient à l’acheteur d’interroger le fisc à cet égard et d’assumer toutes les conséquences de son choix.
Vous dites avoir peur d’un contentieux judiciaire. Ce serait plutôt à l’acheteur de craindre cette issue dès lors que c’est lui qui est en train de commettre une faute dans l’exécution du contrat …
Une autre solution serait évidemment que l’acheteur assume sa responsabilité, achète le bien et en fasse ensuite ce qu’il veut.
Tenez-nous au courant de l'évolution de votre affaire.
Bien à vous,
Hors ligne
un tout grand merci pour votre réponse rapide et complète. Je veillerai effectivement à ce qu'une clause soit prévue afin que l'acheteur assume unilatéralement tous les frais engendrés (enregistrement, notaire...).
Il est vrai que ce n'est pas moi qui ai commis de faute dans l'exécution de ce contrat et pourtant c'est bien moi qui me suit fait menacer... (!) c'est perturbant malgré tout. Cependant les deux acheteurs ont signé un document dans lequel ils reconnaissent leur responsabilité entière, il faut donc que je me détende
Hors ligne
Vérifiez aussi que, hors les 10 ou 15 %, le compromis ne prévoit pas une clause du genre "outre tous dommages-intérêts occasionnés à la partie lésée". C'est assez courant. Dans ce cas, en plus du dédommagement de base exprimé en pourcentage, vous pourriez invoquer tous les "dommages collatéraux", en ce compris les frais d'agence.
Hors ligne
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