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Bonjour,
J'ai quelques questions relatives à l'arrêt d'un bail oral (sans écrit) et conclu depuis presque 40 ans. Dans cette histoire, c'est ma grand-mère qui est la preneuse et qui désire mettre un terme au bail.
J'espère que vous pourrez répondre à mes questions car j'y perd mon latin.
Il s'agit d'un bail conclu en 1971, sans écrit et avec une garantie en cash (donnée de main à la main au propriétaire) de +/- 20000 FB de l'époque (3 mois de loyer). Il n'y a pas eu d'état des lieux à l'entrée.
En presque 40 ans, l'immeuble s'est peu à peu dégradé et certains étages s'approchent même de l'insalubrité. Les propriétaires ont fait le minimum de travaux et la plupart du temps, c'est le preneur qui a pallié aux défauts d'action des propriétaires.
Plusieurs améliorations comme l'installation du chauffage dans les étages supérieurs ont été entièrement à la charge de la preneuse.
Le congé a été donné dans les temps avec une date de départ conclue au 5 Mai.
Aujourd'hui, à une semaine du déménagement, les propriétaires remettent en cause l'état de l'immeuble.
Ils demandent entre autres de retirer certaines améliorations réalisées comme le placement de tapis plein.
Dans le même ordre d'idée, ils refusent le remboursement de la garantie.
A quoi pouvons nous nous attendre de leur part ?
1/ Peuvent-ils empocher la garantie aussi facilement ? Ne sommes-nous pas en droit de réclamer le remboursement avec intérêts ? Vu que celà fait 40 ans, cet argent n'a jamais été placé sur un compte au nom du preneur (comme on le ferait aujourd'hui).
2/ Même question pour le contenu de la cuve de Mazout. ne sommes-nous pas en droit de réclamer le remboursement de sa valeur ?
3/ les propriétaires ont-ils le droit de réclamer quoi que ce soit sur l'état de l'immeuble après 40 ans et sans aucun état des lieux ?
4/ Enfin, j'aimerais avoir votre avis sur le fait que depuis presque 40 ans, le précompte mobilier est payé par la preneuse directement au propriétaire, lequel paye ensuite son dû au fisc.
Le passé est le passé et je n'imagine pas récupérer ces sommes mais est-ce vraiment une pratique courante et est-ce bien légal ?
Un grand merci pour vos réponses !
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1/ Peuvent-ils empocher la garantie aussi facilement ? Ne sommes-nous pas en droit de réclamer le remboursement avec intérêts ? Vu que celà fait 40 ans, cet argent n'a jamais été placé sur un compte au nom du preneur (comme on le ferait aujourd'hui).
Ils sont redevable d'un intérêt au taux moyen des banques depuis que la loi est passée, soit 1991. Je ne sais pas ce que la loi prévoyait entre 1971 et 1991...
2/ Même question pour le contenu de la cuve de Mazout. ne sommes-nous pas en droit de réclamer le remboursement de sa valeur ?
Le locataire est supposé avoir reçu le bien dans l'état dans lequel il le remet. Il n'y a donc aucun raison de croire qu'il y avait moins de mazout à la prise de possession en 1971...
3/ les propriétaires ont-ils le droit de réclamer quoi que ce soit sur l'état de l'immeuble après 40 ans et sans aucun état des lieux ?
Sans état des lieux, ils auront du mal à prouver que l'état initial était meilleur.
Et quand bien même il y arriveraient, il faut tenir compte de la vétusté. Inutile de croire qu'ils pourront réclamer pour un tapis plain usagé, des peinture amortie, etc...
4/ Enfin, j'aimerais avoir votre avis sur le fait que depuis presque 40 ans, le précompte mobilier est payé par la preneuse directement au propriétaire, lequel paye ensuite son dû au fisc.
Le passé est le passé et je n'imagine pas récupérer ces sommes mais est-ce vraiment une pratique courante et est-ce bien légal ?
C'est totalement illégal de réclamer le précompte immobilier à son locataire (résidence principale). Vous êtes en droit de réclamer les trop payés, mais je ne sais pas si c'est sur la dernière année, ou sur les 5 dernières.
Gof?
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sur le précompte immobilier pas d'accord avant c'était autorisé de demander au preneur de le payer, même pour un bail de résidence...mais depuis quelques années effectivement c'est interdit, mais je ne sais pas depuis quand exactement
moi début des années 80 je le payais à mon proprio
et je le faisais payer aux locataires de mon père ( c'est moi qui m'occupait des contrats)
donc le précompte payé depuis que ce n'est plus autorisé doit pouvoir être récupéré.....mais bien sûr pas celui payé quand c'était autorisé
pour le contenu de la cuve rien ne vous empèche de le "pomper" avant de partir vu qu'il n'y a pas d'état des lieux
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Merci pour vos réponses !
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Voilà, les clés ont été remises aux propriétaires après presque 3 heures de discussion.
L'état du batiment était remis en cause par les propriétaires. Selon eux, et alors qu'aucun travaux n'ont été réalisé depuis 37 ans à leurs frais à l'intérieur du batiment, nous aurions du tout remettre à neuf dans l'état dans lequel il était à l'époque.
Et aussi retirer l'extension du chauffage central (payé aux frais du locataire) car celà ne les intéressait pas.
De plus, comme j'en avais parlé, les locataires payaient depuis 37 ans le Précompte Mobilier directement au propriétaire.
En plus de conserver la garantie locative, ils réclamaient le payement d'une année entière (celle de 2008) de précompte mobilier supplémentaire.
Ils se basaient sur le fait que ce payement était spécifiquement indiqué sur le bail de location que nous n'avons jamais retrouvé et qu'ils ont été incapable de nous fournir.
Au final, nous avons décidé d'un arrangement à l'amiable pour éviter trop de soucis à ma grand mère.
Nous avons abandonné la garantie locative et en échange, les propriétaires ne réclament plus de précompte mobilier ou quelle qu'autre somme.
Au final, nous sommes repartis avec deux documents signés :
- le relevé des Index
- un document de réception des clés mettant fin au bail
Le reste de notre arrangement est resté oral.
N'ayant plus envie d'avoir à faire à eux, je voudrais surtout savoir, si légalement, ils peuvent encore se retourner contre nous :
- Aucun état des lieux de sortie n'a été signé, ni rien concernant la garantie. Peuvent-ils encore nous réclamer quelque chose à l'avenir ?
- Sachant qu'ils affirment que le payement du précompte mobilier était indiqué dans le bail original, sont-ils en mesure de nous le réclamer quand même dans quelques mois ?
-F inalement, je me pose une question plus générale. Le bail en question date de +/- 1970. Est ce que les nouvelles lois en la matière sont applicables ou bien considère-t-on que ce qui est convenu dans le contrat de l'époque reste d'application ?
D'après les propriétaires, c'est le contrat original qui s'applique et pas la nouvelle législation.
par exemple, ils soutenaient qu'ils avaient accepté le congé de 3 mois exceptionellement parce que selon eux :
- le bail ne pouvait se terminer qu'à la date anniversaire du bail "3-6-9"
- comme le bail (dont aucune des parties n'a pu produire une copie) n'a pas été enregistré, notre congé de 3 mois ne s'appliquait pas.
Après toutes ces discussions, je suis heureux d'être propriétaire de mon habitation ;-)
Merci pour votre aide.
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Il y a des bons proprios et des mauvais, comme c'est aussi le cas du côté des locataires
Pour ma part, voyez vous j'aspire à vendre pour ne plus avoir à faire à des locataires, dont certains ne savent pas ce qu'ils veulent, d'autres ne sont pas très corrects, etc...
Pour ce qui est du précompte, que ce soit dans le contrat ou pas, si à un moment donné la loi ne permettait plus au proprio de demander au locataire de le payer, c'est la loi qui prévaut et non plus le contrat et donc depuis que ce n'est plus autorisé, logiquement il doit vous le rembourser....à mon avis la nouvelle législation date d'une dizaine d'années..mais à vérifier...
quant aux arrangements oraux, c'est à vos risques et périls....et franchement ce n'est pas très prudent surtout qu'on ne cesse sur ce forum de les déconseiller !
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Voilà, les clés ont été remises aux propriétaires après presque 3 heures de discussion.
L'état du batiment était remis en cause par les propriétaires. Selon eux, et alors qu'aucun travaux n'ont été réalisé depuis 37 ans à leurs frais à l'intérieur du batiment, nous aurions du tout remettre à neuf dans l'état dans lequel il était à l'époque.
Et aussi retirer l'extension du chauffage central (payé aux frais du locataire) car celà ne les intéressait pas.
J'imagine que s'ils sont dans l'incapacité de produire le bail, a fortiori ne peuvent-ils produire d'état des lieux d'entrée. Dans ce cas, le locataire est légalement présumé remettre les lieux dans l'état où il les a reçus. La charge de la preuve du contraire repose entièrement sur le bailleur.
Au surplus, au bout de 37 ans, il me semble que d'autres intervenants, plus qualifiés, confirmeront que l'on peut considérer que pas mal d'équipements peuvent être considérés comme amortis, y compris par exemple certaines robinetteries.
De plus, comme j'en avais parlé, les locataires payaient depuis 37 ans le Précompte Mobilier directement au propriétaire.
La loi du 20 février 1991 précise :
A l'exception des articles 5 et 10 de la section insérée dans le Code civil par l'article 2, et à l'exception de l'article 13, § 1er, 4°, la présente loi s'applique également aux baux conclus avant son entrée en vigueur.
Cette même loi précise encore
Le précompte immobilier afférent à l'immeuble loué ne peut être mis à charge du preneur.
Vous êtes donc biens bons, sachant que cette loi est entré en vigueur le 28 février 1991. Cela fait 17 ans où votre grand-mère aura payé ce qui n'était pas dû.
Votre grand-mère peut exiger la restitution des sommes indûment payées, mais "La restitution n 'est toutefois exigible que pour les montants échus et payés au cours des 5 ans qui précèdent cette demande" (art. 1728 quater du Code civil).
En plus de conserver la garantie locative, ils réclamaient le payement d'une année entière (celle de 2008) de précompte mobilier supplémentaire.
Ils se basaient sur le fait que ce payement était spécifiquement indiqué sur le bail de location que nous n'avons jamais retrouvé et qu'ils ont été incapable de nous fournir.
Sans doute appliquent-ils l'adage, celui qui ne demande rien n'a rien ...
Au final, nous avons décidé d'un arrangement à l'amiable pour éviter trop de soucis à ma grand mère.
Nous avons abandonné la garantie locative et en échange, les propriétaires ne réclament plus de précompte mobilier ou quelle qu'autre somme.
Vous êtes bons, même si c'est compréhensible que l'on veuille éviter des problèmes.
Au final, nous sommes repartis avec deux documents signés :
- le relevé des Index
- un document de réception des clés mettant fin au bailLe reste de notre arrangement est resté oral.
En principe, je préconise le respect de la parole donnée, mais devant tant de mauvaise foi ...
N'ayant plus envie d'avoir à faire à eux, je voudrais surtout savoir, si légalement, ils peuvent encore se retourner contre nous :
- Aucun état des lieux de sortie n'a été signé, ni rien concernant la garantie. Peuvent-ils encore nous réclamer quelque chose à l'avenir ?
- Sachant qu'ils affirment que le payement du précompte mobilier était indiqué dans le bail original, sont-ils en mesure de nous le réclamer quand même dans quelques mois ?
-F inalement, je me pose une question plus générale. Le bail en question date de +/- 1970. Est ce que les nouvelles lois en la matière sont applicables ou bien considère-t-on que ce qui est convenu dans le contrat de l'époque reste d'application ?
D'après les propriétaires, c'est le contrat original qui s'applique et pas la nouvelle législation.
C'est donc faux, comme indiqué ci-dessus.
par exemple, ils soutenaient qu'ils avaient accepté le congé de 3 mois exceptionellement parce que selon eux :
- le bail ne pouvait se terminer qu'à la date anniversaire du bail "3-6-9"
- comme le bail (dont aucune des parties n'a pu produire une copie) n'a pas été enregistré, notre congé de 3 mois ne s'appliquait pas.
Un locataire a le droit de partir quand il veut, moyennant le respect d'un délai d'un préavis de trois mois (c'est la loi).
Contrairement à ce que vous semblez craindre, c'est vous les plus forts dans cette affaire, croyez-moi.
Bien à vous,
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Un grand merci pour vos réponses.
Je pensais bien que nous étions dans notre droit et j'ai négocié dans ce sens là mais parfois, je finissais par croire que j'avais tort. Nos propriétaires se montraient tellement surs d'eux que je finissais par douter.
De toute façon, c'est une histoire que ma grand-mère préfère oublier. Je pense qu'elle préfère largement conserver les souvenirs de 37 ans de vie dans cette maison.
C'est pourquoi, je n'irai pas plus loin. je voulais surtout m'assurer que si les propriétaires veulent aller plus loin, nous soyons bien dans notre droit.
Et sinon, je suis tout à fait d'accord avec Erick. La question n'est pas ici de critiquer propriétaire ou locataire. Quel que soit le côté où l'on se trouve, il y aura toujours des gens un peu moins honnêtes que la moyenne.
Mais je dois dire que cette histoire (qui dure depuis 37 ans) m'a encouragé à ne pas louer et à acheter directement mon habitation. Mais dans le même ordre d'idée, je ne pense pas que je louerais une habitation un jour.
Enfin, nous pouvons clôturer cette histoire maintenant.
Un très grand merci à tous les intervenants !
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De toute façon, c'est une histoire que ma grand-mère préfère oublier. Je pense qu'elle préfère largement conserver les souvenirs de 37 ans de vie dans cette maison.
La paix de l'âme n'a pas de prix, en effet.
Bien à vous,
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moi si on me doit un franc, on le crache, désolé, paix d'âme ou pas paix d'âme
car quand tous les dégoûtés seront partis, ne resteront que les dégoûtants !
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moi si on me doit un franc, on le crache, désolé, paix d'âme ou pas paix d'âme
C'est aussi une manière de trouver la paix de l'âme. A chacun sa voie.
Cordialement,
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bref chacun voit midi à sa porte
cordialement
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Il est vrai que je suis étonné de la réaction de Quantic. Laissez tomber quand on a raison...
Je ne comprend pas non plus comme il peut laisser tomber une garantie dont il n'a pas de trace. S'il n'a pas de bail écrit, j'imagine mal qu'il a un écrit pour une garantie...
Et je suppose que le proprio ne produit pas le bail pour éviter de devoir rendre la garantie locative.
Perso, je n'hésiterais pas une seule seconde à demander le remboursement des 5 derniers précomptes immobiliers erronnément payés, par courrier simple (suivi de la filière habituelle recommandé/conciliation/procédure)
Mais chacun sont truc... chacun sa paix de l'âme comme disait le Sage...
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Oui mais le Sage, en vieillissant, il lui arrivait de radoter.......
Cela dit on peut comprendre que la grand mère âgée n'aie sans doute ni l'énergie ni l'envie d'aller plus loin, mais son fils ou son petit fils, plus jeunes, peuvent très bien agir pour elle....
Enfin.....
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d'accord avec gof, grmff et Erick.
C'est triste, cette histoire.
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Je me permets d'écrire à propos du Proprio:
Votre locataire a payé régulièrement son son loyer pendant 40 ans et vous courez après une garantie locative!
Vous avez eu la chance d'avoir un si bon locataire.... quel monde!!
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Je me permets d'écrire à propos du Proprio:
Votre locataire a payé régulièrement son son loyer pendant 40 ans et vous courez après une garantie locative!
Vous avez eu la chance d'avoir un si bon locataire.... quel monde!!
oui mais non, payer un loyer, c'est remplir son obligation, rien d'autre, ça ne mérite pas une médaille non plus
et là je parle en général, moi ce n'est pas parce que un locataire aurait payé sans problème pendant 10 ans ou plus, que je laisserais tomber la garantie si il laisse des dégâts
il ne faut pas tout mélanger
moi ma locataire paye régulièrement son précompte ( bail commercial) et son surplus de charges en retard, et d'autres petits problèmes avec elle, et elle me sort à chaque fois: je suis une bonne locataire je paye mes loyers en temps et heure, mais je lui réponds : payer votre loyer en temps et heure n'est qu'une de vos obligations !
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