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Bonjour, j ai racheté un immeuble a appartements le 27 juin 2007.
Tous les appartements etaient loués; aussi ai-je decidé de refaire signer de nouveaus baux aux locataires (baux commencant le 1 Juillet 2007).
J ai conserve le meme loyer. Cependant j'ai demande une provision pour charge de 25 euros.
L'article 5 du contrat de bail stipule la liste des charges qui incombent aux locataires (Fuel, électricite des communs, nettoyage des parties communes...).
Ce contrat de bail a ete signe par tous les locataires.
il y a un mois j ai effectué un décompte des charges et envoyé le relevé aux locataires.
A ma grande surprise, j'ai recu le courrier de l'avocat d'un des locataires qui refuse de payer ces charges, sous pretexte que le bail qu il avait signé avec l ancien proprietaire, stipulait que son loyer était toutes charges comprises.
Le fait qu'il ait signé le bail sans faire aucun commentaire ne confirme t-il pas son accord?
Pourriez vous me dire qui a raison?
Merci par avance
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C'est l'avocat qui a raison. Vous ne pouvez pas modifier les conditions du bail en cours de route.
Le nouveau bail est caduc... partiellement. Donc, avec ce nouveau bail, vous ne saurez jamais quelles clauses il faut appliquer... et quelle date il faut considérer.
Bonne chance pour vous dépatouiller de cette situation.
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Grmff a raison. Les baux ne prennent pas fin du fait que le bien est vendu et les locataires peuvent invoquer la nullité des nouveaux contrats.
Mon conseil: ne pas insister pour obtenir le paiement des charges, d'autant plus qu'ils peuvent demander le remboursement des sommes payées en trop, et ce pendant 5 ans! Au contraire, je vous conseille de reconnaître qu'il y a eu une erreur de votre part et que l'ancien bail reste en vigueur.
Ensuite, il faut envisager de donner congé dès que possible en fonction de l'ancien bail. S'il s'agit de baux de neuf ans, pas de problème: donner congé 6 mois avant l'échéance des neuf ans et conclure un nouveau bail à de nouvelles conditions. Ou alors, profiter des possibilités de revision des loyers et charges à l'échéance de la 3ème ou de la 6ème année.
Par contre, s'il s'agit d'un bail de courte durée c'est plus complexe car si c'est vous qui donnez congé, vous êtes tenu en principe de conclure un bail avec un nouveau locataire, aux mêmes conditions que le bail actuel! Si vous conservez le locataire actuel, le congé est sans effet et le bail continuer comme s'il avait été conclu pour 9 ans dès le départ...
En tout cas: ne jamais conclure un bail "charges comprises"!
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bonjour,
Je ne savais meme pas que les anciens baux etaient toutes charges comprises... je l'ai decouvert quand le locataire me l'a montré.
Le fait que les personnes aient tout de meme signé le bail sans me dire qu'elles refusaient du fait que l'ancien stipulait qu'il etait toutes charges comprises, ne justifie t-il pas leurs accords? Pourquoi attendre un an et le recapitulatif des charges pour me le dire. N'y a t il pas un delai pour dénoncer le bail?
Je ne les ai jamais forcé a signer et ils l'ont forcement lu puisque sans que je n'ai eu besoin de réclamer, ils ont tous versé, chaque mois, en plus du loyer qu'ils payaient auparavent 25 euros (qui correspond a une provision pour charges).
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bonjour,
Je ne savais meme pas que les anciens baux etaient toutes charges comprises... je l'ai decouvert quand le locataire me l'a montré.
Vous n'aviez pas eu une copie des baux avant d'acheter?
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Grmff a raison. Les baux ne prennent pas fin du fait que le bien est vendu et les locataires peuvent invoquer la nullité des nouveaux contrats.
Une simple question pratique, si dans le nouveau bail on ajoute que ce bail annule et remplace le bail précédent, cela a-t-il une valeur juridique ?
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bonjour,
Le fait que les personnes aient tout de meme signé le bail sans me dire qu'elles refusaient du fait que l'ancien stipulait qu'il etait toutes charges comprises, ne justifie t-il pas leurs accords? Pourquoi attendre un an et le recapitulatif des charges pour me le dire. N'y a t il pas un delai pour dénoncer le bail?
Je ne les ai jamais forcé a signer et ils l'ont forcement lu puisque sans que je n'ai eu besoin de réclamer, ils ont tous versé, chaque mois, en plus du loyer qu'ils payaient auparavent 25 euros (qui correspond a une provision pour charges).
La loi sur le bail de résidence principale est impérative. Cela signifie que la personne que la loi entend protéger - en l'espèce, le locataire -, peut dénoncer sa signature si les engagements pris sont contraires à ladite loi.
Il s'agit d'un cas de "nullité relative", ne pouvant être invoqué que par la personne concernée et non soulevé d'office par le juge de paix ou toute autre personne.
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Cela veut il dire que si cette personne ne veut pas payer les charges, je dois continuer a payer les charges pour elle et attendre sagement que le bail atteigne sa 3eme, 6eme ou 9eme annee?
N y a t-il pas d'autres solutions pour moi?
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Je crois avoir été claire...
Evidemment vous pouvez faire un accord très explicite avec les locataires et espérer qu'ils s'exécuteront, tout en provisionnant les montants concernés, au cas où...
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Je ne partage que partiellement les analyses exposées en suite de la question de RIZKO0805 (mais sinon ce ne serait pas drôle non plus ) et, au risque d'un débât qui pourrait s'avérer si pas passionnant, à tout le moins passioné, je vous livre ci-après le fruit de mes quelques réflexions.
La loi est certes impérative en sorte que tout acte qui lui est contraire est frappé de nullité, quand bien même celle-ci est relative.
Commençons par un exemple pour illustrer les propos qui vont suivre. Si le bail est conclu pour une courte durée, il ne peut en principe être résilié que du commun accord des cocontractants. Or, s’il fallait suivre la thèse développée dans ce salon concernant le caractère impératif de la loi, qui exclut la possibilité d’un congé avant le terme d’un bail de courte durée, cet accord serait frappé de nullité, ce qui serait évidemment absurde.
La loi vise en l’espèce la résiliation unilatérale. Elle permet, en d’autres termes, des dérogations à ses principes, mais que du consentement exprès des parties et moyennant le respect de quelques verrous.
Si l’on reprend les choses dans l’ordre, notre pimonaute stagiaire a acheté un immeuble comportant plusieurs appartements loués.
Nous sommes bien d’accord que de par l’effet de la loi, il se voit, en sa qualité de nouveau propriétaire, subrogé dans les droits et obligations de son vendeur.
Il est donc devenu le titulaire de tous les baux, qui n’ont rien perdu de leur efficacité à raison de la mutation immobilière.
Ensuite, notre pimonaute stagiaire propose, à chacun de ses locataires, personnes majeures et, on peut l’espérer, capables, de conclure de nouveaux baux, c’est-à-dire de nouveaux contrats.
Comment faut-il dès lors interpréter cet acte d’échange de consentements ?
A mon sens il ne peut s’agir que d’une novation au sens de l’article 1271, 1° du Code civil, en ce sens qu’une nouvelle dette a été contractée, chacune des parties pour ce qui lui concerne, qui est substituée à l’ancienne, cette dernière étant éteinte.
C’est donc bien le nouveau bail qui trouve à s’appliquer. Ce n’est qu’à partir de ce constat qu’il convient de se poser si cette novation est en contradiction avec les dispositions du même Code relatives à la résidence principale du preneur.
En ce qui concerne la durée du bail (surtout dans l’hypothèse d’un contrat de courte durée) et le montant du loyer, il me semble qu’il faut admettre qu’il ne pourrait y avoir novation, les clauses du nouveau contrat devant être considérées comme nulles, de nullité relative, et celles de l’ancien contrat pouvant donc subsister. Ceci se déduit de l’art. 3, § 6 et 7, § 1er des dispositions du Code relatives au baux de résidence principale.
Par contre, qu’en est-il des charges ? L’article 7 précise qu’à tout moment chacune des parties peut demander au juge la révision des frais et charges forfaitaires ou leur conversion en frais et charges réels. L’on peut raisonnablement déduire de ce texte que les parties restent libres de conclure en cours de bail une convention dérogatoire à la convention initiale en sorte que les baux conclus par notre cher stagiaire, en ce qu’ils opèrent novation et que celle-ci n’est pas contraire aux dispositions impératives de la loi qui s’applique en matière des frais et de charges, sont tout à fait valables.
En ce qui me concerne donc, j’estime que l’analyse de l’avocat du locataire part droit dans le brouillard.
Bien à vous,
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Cela veut il dire que si cette personne ne veut pas payer les charges, je dois continuer a payer les charges pour elle et attendre sagement que le bail atteigne sa 3eme, 6eme ou 9eme annee?
N y a t-il pas d'autres solutions pour moi?
Mettez vous à leur place: Pourquoi devraient-t-ils payer des charges si ils ont un bail toutes charges comprises? C'est faire payer deux fois, et il est normal que la loi les protège contre les abus des sales proprios que nosu sommes nombreux à être sur ce forum... (comme vous êtes nouvelle, je précise: à prendre au second degré, évidemment...)
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Je ne peux marquer mon accord sur l'exemple. C'est biaisé, et je suis sûr que Gof dit cela pour nous tester... :
Commençons par un exemple pour illustrer les propos qui vont suivre. Si le bail est conclu pour une courte durée, il ne peut en principe être résilié que du commun accord des cocontractants. Or, s’il fallait suivre la thèse développée dans ce salon concernant le caractère impératif de la loi, qui exclut la possibilité d’un congé avant le terme d’un bail de courte durée, cet accord serait frappé de nullité, ce qui serait évidemment absurde.
La loi n'exclut pas en effet la possibilité du congé avant terme. Sinon, les baux de courte durée qui permettent la résiliation avant terme (comme les miens...) seraient frapppés de nullité. Et cela, je ne le supporterais pas...
La loi est impérative, mais ne règle pas ce point. Dès lors, les parties peuvent en convenir, soit de manière amiable, soit par contrat.
Non?
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Par contre, qu’en est-il des charges ? L’article 7 précise qu’à tout moment chacune des parties peut demander au juge la révision des frais et charges forfaitaires ou leur conversion en frais et charges réels. L’on peut raisonnablement déduire de ce texte que les parties restent libres de conclure en cours de bail une convention dérogatoire à la convention initiale en sorte que les baux conclus par notre cher stagiaire, en ce qu’ils opèrent novation et que celle-ci n’est pas contraire aux dispositions impératives de la loi qui s’applique en matière des frais et de charges, sont tout à fait valables.
On peut penser que ce raisonnement est simple et exact. Il n'en est rien.
En pratique, quand un loyer charge comprise est mentionné, il est rare de séparer le forfait pour charge et le loyer. C'est stupide et idiot, mais c'est comme cela que font les proprios qui travaillent avec des charges forfaitaires. (sauf moi)
Dès lors, faire passer un loyer toute charge comprise, à un loyer hors charge avec une provision pour charge de 25€, ce n'est pas passer d'un forfait à des charges réelles. C'est rajouter des charges réelles en considérant que le loyer précédent était sans charges.
Etant donné que cela modifie fondamentalement la qualification des sommes réclamées, il me semble que c'est illégal. Mon pif me le dit, et je suis sûr que Gof va pouvoir traduire cela en termes juridiques adéquats.
Merci Gof...
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En pratique, quand un loyer charge comprise est mentionné, il est rare de séparer le forfait pour charge et le loyer. C'est stupide et idiot, mais c'est comme cela que font les proprios qui travaillent avec des charges forfaitaires. (sauf moi)En pratique, quand un loyer charge comprise est mentionné, il est rare de séparer le forfait pour charge et le loyer. C'est stupide et idiot, mais c'est comme cela que font les proprios qui travaillent avec des charges forfaitaires. (sauf moi)
Deux de mes locataires quittent mon immeuble en Aout, aussi vais je les remplacer et faire signer un bail aux nouveaux arrivants. Que faut il mettre ou ne pas mettre dans ces derniers pour eviter que le probleme ne se presente a nouveau? Cela dit j'ose esperer qu a la signature d un nouveau bail le probleme ne se presentera pas...
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et faire signer un bail aux nouveaux arrivants. Que faut il mettre ou ne pas mettre dans ces derniers pour eviter que le probleme ne se presente a nouveau?
il suffit d'utiliser les baux-types téléchargeables ici (sur Pim)...
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Cet hiver je vais redevoir chauffer et ils n auront pas plus envie de payer, pensez vous que cela pose un probleme si je remplace tous les radiateurs (actuellement alimentes par la chaudiere a fuel) par des convecteurs electriques ( et par consequent consommation a la charge du locataire)??
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Dès lors, faire passer un loyer toute charge comprise, à un loyer hors charge avec une provision pour charge de 25€, ce n'est pas passer d'un forfait à des charges réelles. C'est rajouter des charges réelles en considérant que le loyer précédent était sans charges.
Etant donné que cela modifie fondamentalement la qualification des sommes réclamées, il me semble que c'est illégal. Mon pif me le dit, et je suis sûr que Gof va pouvoir traduire cela en termes juridiques adéquats.
Merci Gof...
Je ne prétend pas détenir la vérité évidemment. Mais l'art. 7 auquel j'ai déjà fait allusion, et qui est de droit impératif aussi, permet de demander la révision des charges forfaitaires ou leur permutation en charges réelles.
Si un "loyer" est stipulé toutes charges comprises, une partie de ce montant, bien que non précisé, couvre forcément le loyer à proprement parler, et l'autre partie les charges.
Le fait que la distinction n'a pas été opérée de manière explicite dans le bail, ce qui est certes dommage sur un plan contractuel, ne réduit en rien le constat qu'elle existe pourtant bel et bien dans les faits.
Rien n'empêche donc les parties contractantes de préciser par la suite comment se décompose le "loyer toutes charges comprises" et ensuite d'appliquer la révision autorisée par l'article 7.
Je suis par contre tout à fait d'accord que le cas échéant, il convient de fixer un vrai loyer qui est moins élevé que celui toutes charges comprises, étant entendu que la réduction doit, pour respecter l'interdiction de la révision du loyer à tout moment, correspondre à des frais qui peuvent être raisonnablement justifiés.
Pour revenir à la dernière question de Rizko, l'article 1723 du Code civil précise que "Le bailleur ne peut, pendant la durée du bail, changer la forme de la chose louée", à moins évidemment que de le faire de l'accord exprès du preneur. Ceci est d'autant plus vrai lorsque cela a pour but de modifier les obligations qui incombent au bailleur en exécution des engagements qu'il a pris.
(@ Grmfff! : quand je disais que le sujet était passionnant ... )
Bien à vous,
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si je remplace tous les radiateurs (actuellement alimentes par la chaudiere a fuel) par des convecteurs electriques
Indépendamment de la pertinente réponse de Gof sous l'angle juridique, avez-vous chiffré l'opération envisagée ?....
Il faudra bien quelques longues années avant de récupérer le montant des travaux à faire.
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Faire une modification qui donnera une moins value à votre immeuble est idiot. Cela vous coûtera, et votre patrimoine diminuera.
De plus, c'est illégal.
Attendez que les locataires fichent le camp. Faites leur savoir que vous n'êtes pas contre un départ anticipé, et montrez vous ferme sur les conditions. Ils seront peut-être poussés à partir.
Mettre du chauffage électrique est idiot. Les locataires verront vite que les charges sont énormes, et adapteront le loyer acceptable en fonction. Votre batiment vaudra moins, vous aurez investi dans une moins value, et vos locataies auront plus de mal à accepter un loyer décent.
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