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Le syndic et ses honoraires

luc
Pimonaute non modérable
Lieu : Evere, Bruxelles, Belgique
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Le syndic et ses honoraires

Les honoraires du syndic …
… la cause de maintes discussions dans les couloirs d’une ACP
… la cause des 3 procès de l’IPI contre le CNIC, procès chaque fois perdu par l’IPI

Les honoraires du syndic …
… s’ils sont trop haut vont mettre ce syndic professionnel hors le marché
… s’ils sont trop bas vont pousser ce syndic professionnel à diminuer ses prestations imposés par la loi ou son contrat.

Il faut donc que le syndic professionnel puisse avoir un honoraire équitable, qui lui permet d'assurer la rentabilité de son cabinet, sans négliger les intérêts des copropriétés, dont il est le syndic d'ACP.

Avant d'approfondir d'une façon constructive dès demain certains aspects, je reviens d'abord un peu en arrière, vers la fin de 1998  ... :

- L’IPI avait été créé en 1993. Le déontologie de l’agent immobilier, la pièce maîtresse de la création de l’IPI, était en gestation, mais pas encore d’application.

- La loi sur la copropriété était votée en 1994, avec en tête que la déontologie de l’IPI allait beaucoup régler, et était d’application depuis plus que trois années.

17.12.1998: Le sénateur HATRY pose une question orale au Ministre des PME DI RUPO. Vous trouverez le texte dans les annales du Sénat (p. 6887-6889) ou le compte rendu analytique. Lisez les 5 pages de ce dernier fichier complètement.


Le Sénateur HATRY dit (certaines parties mis en gras par moi):

Cela étant, la question qui nous occupe concerne en Belgique trois millions d'habitants; c'est dire l'importance du problème. Il concerne tous les copropriétaires dans les immeubles à appartements à copropriété forcée et leurs locataires, ce qui représente énormément de monde car cette situation se présente dans toutes les grandes ou petites villes.

La copropriété forcée, telle qu'elle existe aujourd'hui, repose sur la loi du 30 juin 1994 entrée en vigueur le 1er août 1995. J'ai personnellement participé activement à l'élaboration de cette législation au sein de la commission de la Justice. À l'époque, le ministre responsable occupait à la fois les portefeuilles de la Justice et de l'Économie.

Je me permets de citer l'un ou l'autre extrait du rapport qui démontre que l'on était conscient du problème et que des propos rassurants avaient été tenus à ceux qui se souciaient de la question de l'application effective aux syndics d'immeubles de certaines règles déontologiques visant à éviter les conflits d'intérêts.

De quoi s'agit-il ? La loi du 30 juin 1994 crée un monopole de la gestion des copropriétés forcées au profit du syndic. Son rôle n'avait jamais été défini antérieurement. Il aura reçu, grâce à cette loi, énormément de compétences et de pouvoirs qui le rendent pratiquement inamovible, si aucun conflit n'est porté devant la justice de paix. C'est un personnage qui, dans les limites de son mandat, peut faire pratiquement ce qu'il veut.

Il s'agit, avant tout, d'éviter qu'il puisse, tout en étant bénéficiaire et titulaire de cette tâche, apparaître comme courtier ou commissionnaire dans tous les domaines où des fournitures, des prestations ou des travaux sont effectués pour la copropriété dont il a la gestion. C'est une pratique tout à fait courante de faire payer des commissions ou des courtages, que ce soit pour des fournitures, de mazout par exemple, pour des prestations de services, assurances ou autres.

Pire encore, quand un travail est effectué dans une copropriété, une dîme au profit du syndic est prélevée au passage. Cette pratique intolérable est bien ancrée dans les habitudes. On m'a indiqué qu'un copropriétaire, président du conseil de gérance, avait interrogé un fournisseur pour savoir si le syndic recevait une commission. Le fournisseur lui a simplement conseillé d'interroger son syndic et a refusé de répondre. Cela témoigne à suffisance que dans ce cas concret, sans avoir le moindre renseignement précis, on savait à quoi s'en tenir. Le système s'est généralisé sans que la moindre sanction soit prise.

Le rapport extrêmement complet de M. Vandenberghe précise clairement, à la page 28, que le syndic peut toujours être révoqué. Cette solution est conflictuelle. Peut-être a-t-on envie de garder un bon syndic sans nécessairement accepter qu'il s'enrichisse, au-delà des honoraires convenables qui lui sont versés, sur des contrats qu'il doit conclure pour la copropriété. Si l'on ne désire pas le révoquer, s'il refuse de partir ou si cela apparaît trop difficile, on peut porter l'affaire devant la justice de paix. Mais avant qu'une assemblée de copropriétaires ne recourre à une telle solution, il faudrait établir des règles claires. Un encadrement précis de la fonction peut prévenir ces situations conflictuelles que probablement ni les syndics, ni les copropriétaires ne devraient souhaiter comme règle, mais plutôt comme exception.

À l'époque, il nous avait été répondu que les articles 1991 à 1997 du Code civil permettaient de plaider, devant la justice de paix ou devant le tribunal correctionnel, contre le syndic. Toutes ces solutions conflictuelles mettent fin au mandat. Or, j'estime que l'on peut avoir un excellent syndic qui serait plus à l'aise, comme les copropriétaires, si le code de déontologie qui nous est promis depuis cinq ans comportait des règles précises qui s'appliquent aux syndics d'immeuble. Cela éviterait ce genre de conflit d'intérêts et de dichotomie.

À la page 129 du rapport, je lis : « Le ministre répète qu'il veillera, avec le ministre des PME et de l'Agriculture, que l'arrêté royal portant le cadre déontologique des consultants immobiliers contienne suffisamment de garanties pour protéger les intérêts des propriétaires. »

Avec ce texte le sénateur HATRY a en fait prévue les trois phases de la modernisation de la loi sur la copropriété, qui ont été entamé par les députés NYSSENS et HAMAL en 2008 et seront, espérons, finalisé en 2010-2014:
- la modernisation de la loi (le texte voté le 06.05.2010)
- le statut du syndic (lancé avec la proposition VANNIEUWKERKEN)
- le contentieux (annoncé par le SNP)

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Fledermaus
Pimonaute assidu
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Re : Le syndic et ses honoraires

Honoraires du syndic ...

Ben chez nous pas l'ombre d'un kopeck ... vu que :

Je parle bien sûr pour un petite copropriété (5 à 6 par ex.) sans ascenseur et sans femme de ménage.

- que devoir payer quelqu'un pour répartir selon les quotités les 12 factures annuelles cela s'apelle du proxénétisme.

- que ce soit avec l'ancienne ou la nouvelle loi, le syndic n'a aucun pouvoir et n'a donc rien à dire.

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grmff
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Re : Le syndic et ses honoraires

Le syndic a bien d'autres missions et responsabilités... Votre vision semble donc très réductrice, et un peu injurieuse pour les syndics professionnels de très petites copropriétés.

Si vous y arrivez sans syndic professionnel, bravo et tant mieux pour vous. Mais dans certaines copropriétés, même avec 12 factures par ans et seulement 6 propriétaires, le syndic professionnel a parfois, au gré des circonstances, sa place...

Par exemple, une copropriété avec deux copropriétaires, dont un serait Luc, aurait besoin d'un syndic, d'un conseil de gérance composés exclusivement de propriétaires, composés de 3 membres, d'un commissaire aux comptes professionnel, d'un scrutateur indépendant, d'un secrétaire choisi parmi les propriétaires et distinct du conseil de gérance, etc.

Le tout est donc une question de perception...

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Baxter
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Re : Le syndic et ses honoraires

grmff a écrit :

Par exemple, une copropriété avec deux copropriétaires, dont un serait Luc, aurait besoin d'un syndic, d'un conseil de gérance composés exclusivement de propriétaires, composés de 3 membres, d'un commissaire aux comptes professionnel, d'un scrutateur indépendant, d'un secrétaire choisi parmi les propriétaires et distinct du conseil de gérance, etc.

haha.gif

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Fledermaus
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Re : Le syndic et ses honoraires

grmff, le syndic n'a de missions que celles qui lui sont conférées par l'AG, ses responsabilités ne tiennent qu'à la bonne tenue des comptes de la copro, la surveillance des chantiers temporaires et mobiles, l'application du ROI ... pour autant que tous les autres ne fassent pas n'importe quoi dans son dos ... et que de toute façon il va devoir lever le petit doigt pour demander à l'AG s'il peut donner du bâton ... mais bien sûr, le syndic a sa place dans une copropriété ... celle du gendarme lors d'une AG pour éviter que les copros ne s'étrippent allègrement.

Je suis très loin d'avoir une vision réductrice de la mission du syndic ... et vous ferais aimablement remarquer que ce sont ces lois idiotes qui leurs coupent l'herbe sous le pied. (c'est ma vision personnelle évidement)

Plus simplement, la majorité des copros se foutent des droits et devoirs des autres sous prétexte qu'ils "ne savent pas" alors que la "raison et le raisonnable" c'est d'ouvrir le bouquin de l'Acte de Base et le Code Civil ... et encore, là aussi ils préfèrent que ce soit un autre qui le fasse à leur place n'est-ce pas.

La position du syndic sera malheureusement souvent entre le marteau et l'enclume.

J'ose espèrer que tout le monde sait faire une opération simple comme X * 0.100 ... et çà ne vaut pas tripette n'est-ce pas.

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luc
Pimonaute non modérable
Lieu : Evere, Bruxelles, Belgique
Inscription : 09-08-2004
Messages : 5 629
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Re : Le syndic et ses honoraires

Pour une ACP de deux lots privatifs, les organes obligatoires sont, vu le fait  que cette ACP n'est pas composé de plus que 20 lots:

- une AG, avec deux copropriétaires avec droit de vote, qui représentent les 2, 3, 4,ou parfois 37 copropriétaires des deux lots (un lot peut être en copropriété normale entre 2 à x personnes, suite à des héritages, ... )

- un commissaire aux comptes, qui ne doit pas être un CP

- un syndic, copropriétaire ou non

Plus simplement, la majorité des copros se foutent des droits et devoirs des autres sous prétexte qu'ils "ne savent pas" alors que la "raison et le raisonnable" c'est d'ouvrir le bouquin de l'Acte de Base et le Code Civil ... et encore, là aussi ils préfèrent que ce soit un autre qui le fasse à leur place n'est-ce pas.

D'accord. Le problème réel sont le copropriétiares, qui se comportent en fait comme des locataires, se dèsinteressent de la valeur de leur immeuble et pensent que "la caisse" va payer tout, sans que les charges peuvent augmenter.

Ils oublient que la valeur de leur pro-rata des parties communes varie entre 50% et 90% de la valeur "de vente" de leur appartement.

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