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L'immobilier belge est-il surévalué ? "Le prix de mise sur le marché est souvent supérieur de 20 % à la valeur réelle du bien"
D’après Wesold, les vendeurs particuliers gonflent la valeur de leur bien en oubliant de prendre certains facteurs primordiaux en compte.
En ce début d'année, la société d’achat immobilier résidentiel instantané Wesold constate une forte diminution des ventes de maisons et d’appartements. Celle qui se présente comme un iBuyer depuis son lancement mi-2020 l’explique, en partie, par les crises successives qui compliquent la situation sur le marché immobilier belge (inflation, crise énergétique, hausse des taux d’intérêt etc.). Mais aussi par la gourmandise des vendeurs particuliers, qui demandent des prix jugés trop élevés par Wesold.
“Un vendeur sur deux avec lequel nous avons été en contact nous confirme que son bien n’a pas trouvé preneur endéans les quatre mois”, rapporte Vincent Dumont, COO et membre du comité d’investissement de Wesold. La faute au contexte économique actuel, qui jette un coup de froid sur la capacité d’emprunt des particuliers, en chute de 14 %. “Cette baisse drastique est principalement due à l’augmentation des taux d’intérêt, observe l’expert. Le taux d’intérêt moyen pour un prêt sur 20 ans a, en effet, grimpé de 1,4 % début 2022 à 3,4 % début 2023. L’indexation des salaires ne suffit pas à couvrir cette augmentation et contraint les acheteurs à reporter leur achat ou à acheter plus petit.”
Le rôle des plateformes en ligne
Mais les taux d’intérêt ne sont pas les seuls responsables. Wesold pointe aussi du doigt les propriétaires privés, qui ont tendance à surévaluer les biens qu’ils mettent en vente.
Certains sont influencés par des plateformes immobilières en ligne qui proposent gratuitement un service d’estimation. “Elles se basent essentiellement sur des données du passé (taux d’intérêt trop bas, données impactées par la période Covid, etc.) qui ne reflètent plus la réalité actuelle. Les vendeurs reçoivent alors des informations biaisées qui faussent l’estimation du prix de leur bien”, argue Vincent Dumont, qui remarque que ces derniers grappillent encore quelques pour-cent, gonflant un prix “déjà surévalué de 10 à 15 %.”
À cela s’ajoute la problématique de la performance énergétique des logements mis en vente. “De nombreux biens en Belgique ont un mauvais score PEB. Or, le prix de vente est fort dépendant de celui-ci. Une habitation avec un PEB ‘E’ou ‘G’ trouve difficilement un acquéreur ; la main-d’œuvre et les matières premières liées aux rénovations ont, elles aussi, augmenté. Les particuliers ne tiennent pas suffisamment compte de ces éléments dans leurs estimations. Le prix de mise sur le marché est dès lors souvent supérieur de 20 % à la valeur réelle du bien”, conclut Vincent Dumont.
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