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https://www.rtbf.be/article/de-plus-en- … l-11631194
L’étude menée par Belfius Banque et Immoweb à partir des données récoltées auprès de leurs clients confirme une tendance : sur le marché immobilier, parmi ceux qui achètent leur première habitation, ceux qu’on appelle les « primo-acquéreurs », les acheteurs solos sont désormais majoritaires.
La population belge évolue. Les statistiques de Stabel montrent que la proportion de ménages composés d’une seule personne ne cesse d’augmenter. Elle est passée de 30% en 1995 à 36,3% en 2025. De son côté, la taille moyenne de ménages ne cesse de diminuer.
Cette évolution démographique se reflète directement dans les comportements d’achats immobiliers, en particulier ceux des primo-acquéreurs, ceux qui achètent un tel bien pour la première fois.
La banque Belfius a passé en revue les dossiers de crédit contractés par ses clients. En 2025, plus d’un dossier de crédit contracté sur deux (54%) concernant une personne seule, contre 46% pour les dossiers concernant un duo d’acheteurs.
Entre 2021 et 2023, les acheteurs solos et ceux en duo se partageaient le marché à parts égales, autour de 50/50. L'augmentation de la proportion de personnes seules qui achètent un premier bien immobilier est donc progressive, de l'ordre de quelques pourcents.
Acheteurs solos : surtout dans les grandes villes
Cette augmentation du nombre d’acheteurs solos primo-acquéreurs se marque surtout dans les grandes villes. C’est le cas à Bruxelles, mais aussi à Anvers et Liège, où les acheteurs seuls représentent près de 70% des acquéreurs.
Lorsqu'on observe les tendances en périphérie, on tourne davantage autour d’un dossier sur deux.
Si l’on regarde région par région, les acheteurs solos représentent 67% des primo-acquéreurs dans la Région Bruxelles-Capitale, 52% en Flandre et 52% en Wallonie.
Parmi ces acheteurs solos, la répartition hommes-femmes est quasi équilibrée. Avec 51,2% d’hommes et 48,8% de femmes.
Acheteurs solos : revenus plus élevés, mais budget plus restreint
Les statistiques de la banque Belfius le montrent, les primo-acquéreurs qui achètent seuls ont des budgets plus restreints que ceux qui achètent en duo. Chez Belfius, ces primo-acquéreurs solos, pourtant plus nombreux que ceux en duo, ne représentent que 43% du montant total des crédits octroyés par la banque, contre 57% pour les achats à deux.
Dans les faits, les acheteurs seuls affichent des revenus médians plus élevés (2500 euros) que ceux achetant à deux (2300 euros en moyenne par personne). Mais il n’est pas compliqué de comprendre qu’un ménage avec deux revenus de 2300 euros aura une capacité d’emprunt plus grande que celle d’un ménage qui ne dispose que d’un budget de 2500 euros. Cela se reflète sur le prix médian que déboursent les acheteurs. Les primo-acquéreurs seuls déboursent un prix médian de 240.000 euros. Les primo-acquéreurs en duo consacrent 338.000 euros à leur achat. Rappelons que le prix médian, différent du prix moyen, signifie qu’il y a autant d’acheteurs en dessous de ce prix que d’acheteurs au-dessus de ce prix.
Par conséquent, les primo-acquéreurs solos et en duo n’achètent pas le même type de biens immobilier. En moyenne, en Belgique, 48% des personnes seules qui achètent un bien immobilier pour la première fois achètent un appartement, alors que seulement 17% des duos primo-acquéreurs optent pour un appartement.
Quels types de biens achètent les primo-acquéreurs ?
De quel genre de biens immobiliers parle-t-on ? Selon les données de la banque Belfius et d’Immoweb, l’appartement type qui correspond aux biens acquis par les nouveaux acheteurs solos est un appartement, pour un prix médian de 240.000 euros, d’une superficie moyenne de 77 m2 et construit, majoritairement, dans un immeuble ancien datant de la période 1946-1970. En général, cet appartement dispose de deux chambres, d’une salle de bains et souvent d’une terrasse. Il est en général situé au 1er, 2e ou 3e étages d’un immeuble avec ascenseur.
La maison "type" que se payent les acheteurs en duo est, pour un prix médian de 338.000 euros, une maison unifamiliale d’une superficie moyenne de 162 m2, construite, elle aussi, entre 1946 et 1970. Il s’agit, en général, d’une maison dotée d’un parking privé et d’un jardin ou d’une terrasse. Elle est, en principe, équipée de trois chambres, d’une salle de bains et de deux toilettes.
Ces données confirment une tendance déjà mise en évidence dans le Baromètre des Notaires, en mai dernier et qui révélait, entre-autres, qu’en 2024, plus de la moitié des appartements en Belgique avaient été achetés par des personnes célibataires.
Notons que le type de bien acheté dépend non seulement du profil de l’acheteur, mais aussi de l’offre immobilière disponible. Ainsi, les appartements étant plus nombreux dans les grandes villes, les primo-acquéreurs s’y tournent davantage vers ce type de logements. En revanche, en périphérie, les maisons sont plus présentes et donc davantage achetées par les primo-acquéreurs.
A Bruxelles, par exemple, 85% des biens mis en vente, selon les statistiques d’Immoweb, sont des appartements. Cette proportion se retrouve aussi dans les comportements d’achats. 94% des acheteurs solos optent pour un appartement. Et 79% des acheteurs en duo font la même chose. On observe une tendance du même ordre à Anvers, par exemple.
Par contre, dans les villes wallonnes, l’offre de maisons à vendre est plus grande et influence les achats des primo-acquéreurs. A Charleroi, par exemple, près de 77% des annonces sur la plateforme Immoweb concernent des maisons. Par conséquent, la grande majorité des acheteurs, seuls (82%) ou à deux (91%) choisissent ce type de biens. On constate le même phénomène à Namur, où les appartements ne représentent qu’un tiers des biens proposés à l’achat sur la plateforme immobilière et où les maisons dominent les transactions.
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