Immobilier à Bruxelles: trop cher ???

Quand on lit l'article suivant, paru dans ImmoMag (France), on se dit que tout de même, malgré certains cris légitimes, il y a encore du chemin à parcourir à Bruxelles....

Voici un extrait de cet article (avec l'euro, les comparaisons des prix au m² sont plus faciles...) :

Immobilier de prestige : un marché confidentiel
À Paris, la Bourse n'a plus la cote et les spéculateurs ne savent plus à quel titre se vouer. Mais pour d'autres investisseurs, plus discrets et avisés, le placement du moment se nomme Saint Germain des Près, Faubourg Saint Honoré, Avenue Matignon, nouveau triangle d'or de l'immobilier de prestige.

Revue de presse
Pour se faire une petite idée des biens de prestige que l'on peut trouver sur la capitale, rien ne vaut le très respectable magazine Propriétés de France. On y découvre par exemple au fil des pages un charmant hôtel particulier début de siècle de 700 m2 habitables. Ses deux étages sont desservis par un ascenseur panoramique extérieur qui permet de surplomber ses 600 m2 de jardin en plein Neuilly. Prix 8 385 000 €. Plus loin un appartement de 350 m2 avec triple réception et suite de maître dont la terrasse, 500 m2 de plain-pied avec piscine, offre une vue imprenable sur la tour Eiffel. Prix 4 269 000 €. Il y a mieux, mais vous ne le verrez jamais d'aussi près, à moins d'avoir quelques millions d'euros à dépenser.

Invasion fiscale
Vous peut-être pas, mais les américains (du Nord), italiens, américains (du Sud), russes, anglais, à la recherche d'un pied- à-terre parisien, oui.
Une clientèle qui affiche ses préférences avec des exigences précises . Vaste appartement, dans le 6è ou le 8è arrondissement, 7è éventuellement, bord de Seine, parce que "ça c'est Paris" pour les Américains (du Nord et du Sud). Et attention, il ne s'agit pas de déborder ne serait-ce que d'une centaine de mètres du périmètre délimité par ces 3 arrondissements !
Les italiens (du Nord) ne jurent quant à eux que par le Faubourg Saint Honoré, ses enseignes de mode prestigieuses et ses boutiques de luxe. À 10 500 € le mètre carré pour un appartement de prestige face au Palais de l'Élysée, il est certain que le shopping prend une toute autre saveur !
Les russes, pour leur part, semblent moins regardants depuis que la Loi impose aux Notaires de signaler aux services de la Brigade Financière toute transaction qui leur semblerait suspecte quant à l'origine ou la provenance des capitaux.

Quid des Français ?
Ils se renseignent, visitent, beaucoup (80 % de la demande) mais s'éclipsent dès lors qu'il s'agit de transactions (20 % des transactions effectuées). Face à une concurrence trop fortunée sur les meilleurs emplacements, un appartement de 160 mètres carrés estimé à 5 300 € le mètre carré est parti à 6 400 € sans négociation, comme simple pied-à-terre d'un italien fortuné, les français se rabattent de préférence sur des produits familiaux n'excédant pas 2 millions d'euros. À noter que ces prix au mètre carré trop élevés dans certains endroits de Paris, par rapport aux capacités des acquéreurs, favorisent l'émergence de nouveaux quartiers à la mode, notamment plus à l'est.

Reste un marché peu plébiscité par les étrangers, hormis les ambassades et représentations diplomatiques, celui des hôtels particuliers qui attirent surtout des jeunes couples, 35-45 ans, évoluant dans la Finance, l'Informatique ou les Nouvelles Technologies, et qui ne résistent pas au prestige d'un hôtel particulier de 350 m2 au Parc Monceau, même à 2,3M € l'adresse.

Dis- moi ce que tu achètes…
Particuliers fortunés, grands noms des affaires ou têtes d'affiche des médias et du show-biz à la recherche d'un toit, l'anonymat des transactions reste de mise. Tout juste apprend t-on sous le sceau de la confidence que tel galeriste en vogue recherche un appartement familial de 300 m2 avec un budget de 4 millions d'€uros, que telle célèbre mannequin italienne recherche son coup de cœur pour un budget comparable, ou tel grand acteur, non ce n'est pas Amélie Poulain, vient de débourser près de 5 millions d'€uros pour un hôtel particulier à Montmartre.

Gilles Arnoux
©DirectGestion

Erik Deckers