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Oui cher Grmff
Je me sens gonflé à bloc et plein d'un optimisme alimenté à la source de l'espoir quasi certain d'avoir gain de cause. Le retournement de situation que j'ai réussi à imaginer frôle le génie artistique d'un scénariste hollywoodien plusieurs fois oscarisé.
Le recommandé est enfin parti, je suis dans une trépignante expectative, comme un enfant qui aurait envoyé une lettre au Père Noël, sauf que lui c'est le père Marcel.
Pour la casquette, en plus d'un assaisonnement adéquat, je te conseille d'élaborer un accompagnement très digeste qui la rendra plus agréable à consommer le moment venu. L'instant le moins agréable devrait rester la mastication, à moins que tu ne la découpes en petits morceaux faciles à déglutir, que tu les fasses sauter au beurre ou à l'huile de maïs, ça donnera l'illusion de tacos ou de chips qui une fois trempés dans une sauce gouteuse bien assaisonnée (la salsa ou la barbecue, c'est pas mal pour faire passer) te feront peut-être découvrir une nouvelle manière d'utiliser les couvre-chefs démodés, tout en rendant service aux affamés du tiers-monde. Pour le Stetson, cher Francis, mieux vaudrait porter ton dévolu sur le cheval qui va avec, c'est bien plus nourrissant et tu peux inviter des amis pour le partager.
Bon, l'enthousiasme me rend un peu jovial , je le reconnais.
Merci pour votre soutien et vos conseils avisés, je n'y serais probablement pas arrivé tout seul.
Je vous tiendrai au courant.
P.S. Tout à coup, il me vient une pensée inquiétante. Et si mon proprio connaissait ce site et qu'il ait lu mes intentions !? Non, pas de risque, il est bien trop occupé à paresser devant sa télé.
Voilà que je commence à devenir parano, comme si j'étais coupable d'avoir croqué dans la pomme de l'arbre d'Eden.
Merci pour l'encouragement, je suppose que cela signifie que ce montage ne trouve pas de faille dans laquelle pourrait s'immiscer un article de loi.
Tout devrait bien se passer, conformément à nos attentes, si je suis bien la procédure dans l'ordre et que j'informe le proprio dans les règles et à temps par recommandé. Celui-ci va partir cet après-midi par lequel je le préviens des désagréments survenus malgré moi à son bien. Je compte aussi lui faire remarquer que le bâtiment est mal entretenu et qu'il manque des portes à la cave, avant que quelqu'un d'autre ne s'en aperçoive; ainsi, on ne pourra pas soupçonner mon implication dans leur disparition aussi mystérieuse qu'incompréhensible. Je dirai que c'est surement pour cacher qu'elles avaient été victimes des prédateurs de bois incriminés qui ont fini par trouver asile et couvert chez moi et qu'on a voulu sciemment le dissimuler en ôtant toute trace de leur existence dans l'immeuble. Ce sera une charge de plus à verser dans mon dossier contre lui.
J'ai par hasard appelé ma compagnie d'assurances, elle ne couvre pas les dégâts occasionnés par la condensation, malheureusement, sinon j'aurais fait d'une pierre deux coups, en me faisant aussi dédommager par elle.
Quoi qu'il en soit, je demande une indemnité forfaitaire de trois mois de loyer + un mois pour mes faux-frais + la restauration de l'appartement aux frais du bailleur, le bien nommé en ce cas-ci car il fait profession de baîller entre deux crise de sommeil.
:~ J'ai l'impression d'avoir bien fait en vous consultant. Il est vrai comme le dit Grmff qu'un juge, bien calé dans son fauteuil trop mou, pourrait prendre parti contre moi si l'avocat de la partie adverse devait insister sur le fait que je n'ai aucune preuve matérielle de ce que j'avance, en dehors de ma "bonne" foi.
Qu'à cela ne tienne, avant de me manifester, je vais réparer le plancher vite fait et le recouvrir de la moquette, pour que ce problème là soit résolu. Pour le reste, puiqu'il faut absolument des preuves matérielles, je vais me procurer sur un chantier de démolition des vieux morceaux de bois pourris jusqu'à la moëlle (censés provenir de la cloison) et d'anciennes portes en chêne rongées jusqu'à la trame (pour qu'on ne puisse pas les reconnaître) sur lesquelles je remonterai les huisseries religieusement conservées précédemment (je savais que je faisais bien de les garder celles-là) comme marques évidentes de leur appartenance à l'immeuble, que je stockerai à la cave comme indices irréfutables de la véracité de mes propos. J'en ferai des photos qui pourront être valablement opposées en justice et qui appuyeront ma défense et ma demande d'indemnisation.
Le brûle-tout s'en est retourné à l'atelier d'où je l'avais emprunté, je m'en suis chargé ce matin pour qu'en cas de visite impromptue de mon fouineur de proprio, il n'ait pas la puce à l'oreille. Pas si bête !
Une fois ces opérations terminées, ça me prendra un bout de journée avec ma camionnette, je lui enverrai un recommandé pour lui expliquer cette histoire si bien montée grâce à votre aimable collaboration pour m'éviter de passer pour une victime de démence passagère, ce qui, comme vous le savez bien maintenant, est une erreur d'appréciation que le juge n'aurait pas manqué de commettre, causant une erreur judiciaire de plus à inscrire à son passif d'arbitre vendu au plus offrant.
De cette façon, je deviendrai de fait le préjudicié et je demanderai réparation pour le préjudice (diminution de jouissance) en retournant la situation à mon grand avantage. Trop fort !!! La facilité de pouvoir maquiller des événements me sidère, j'ai l'impression d'être dans un film. C'est si facile quand on est bien entouré de compétences telles que les vôtres; en quelque sorte vous êtes les cerveaux et moi les bras. On va y arriver, je le sens bien à terrasser l'adversité constituée par mon proprio profiteur et son avocat mangeur de preuves matérielles, sans oublier ce juge qui n'hésiterait pas une seconde à me prendre pour un fou, même passager.
Maintenant que je me sens en confiance, faudrait pas que je tarde trop pour calculer le montant que je vais lui réclamer; primo pour couvrir mes frais et deuxio pour avoir un bénéfice confortable, tant qu'à faire... Faut taper sur le clou tant qu'il est chaud, et surtout tant qu'on tient le marteau.
ça pourra passer comme ça ?
Bon !!! Là je suis un peu perplexe ?! Que la situation soit cocasse aux yeux de certains, je le conçois, c'est pas tous les jours qu'on entend ce genre d'aventure, d'ailleurs j'ai hésité longtemps avant d'en faire part publiquement. Comme les plus courtes sont souvent les meilleures, s'agissant de bouffonneries s'entend, j'aimerais que l'on cesse un peu de prendre à la légère cette situation dont la tournure commence à m'inquiéter; c'est quand même moi qui y suis immergé jusqu'aux narines.
Maintenant que les dégâts sont irréversibles, je vous appelle à témoin que je n'ai pas agi de manière délibérément méchante, c'est un instinct de survie primaire (la recherche de chaleur) qui m'a poussé à brûler ces boiseries, personne de sensé ne me le reprocherait.
Certes, je suis à présent poussé à des pirouettes peu avouables et à des mensonges d'arracheur de dents pour essayer de me soustraire à une éventuelle tape sur les doigts par l'un ou l'autre juge favorable au lobby des propriétaires mais je devrais pouvoir m'en sortir. Non ? (?) Avec votre bienveillante assistance, sûrement.
Pour suivre le conseil de Grmff, je vais redéfinir le contexte temporel et la succession des événements selon celui-ci, effectivement ça pourra me protéger d'être précis dans les dates, bien vu
Cher Francis, le récit vécu que tu nous présentes est bien différent. Perso je ne suis pas aussi bête que ce locataire victime de son intelligence déficiente. Dans le cas qui m'occupe présentement, je ne nie pas qu'il n'y avait pas telle ou telle chose, j'affirme simplement que ces choses ont été dégradées par voie naturelle et écologique suite à la présence d'humidité qui a favorisé un terrain propice pour une attaque en règle de prédateurs lignivores dont je ne connais pas l'identité exacte (champignons, parasites, vers, insectes,...). Je prétend dans le recommandé au proprio que mon action de démontage aurait donc été à visée salvatrice et conservatrice de la part de patrimoine immobilier que j'avais en location pour préserver l'ensemble du bien immobilier. C'est l'argumentation que j'utilise pour ma défense et surtout pour mon attaque afin de rediriger vers moi la plus grande partie possible des loyers que je verse à mon propriétaire dont l'incompétence flirte avec l'inutilité. Aussi ne perdons pas de vue que je désire me faire dédommager du surcroît de travail occasionné par le démontage et la découpe des éléments combustibles à des dimensions consommables par mon brûle-tout. J'espère lui extirper un maximum d'euro pour lui faire regretter d'ignorer la détresse de son prochain (moi en l'occurence), surtout quand c'est ce prochain qui alimente par la régularité suisse de ses ordres permanents son compte bancaire de nanti égo(nombril)ïste. Quand l'ennemi n'a pas de coeur, il ne faut pas le traiter avec raison. Je serai implacable et décidé, sans pitié, comme la mort quand elle se donne. C'est quand on hésite, qu'on perd.
Et comme le dit si bien un fumeux adage: la meilleure défense c'est l'attaque.
Je vous tiendrai au courant de sa réponse, en éspérant, bien sûr, ne pas en recevoir ( en tous cas dans les délais fixés) pour obtenir gain de cause avant même qu'il ne comprenne ce qui lui arrive, une sorte de K.O. technique par abandon, avant même le début du match. On peut l'éspérer, c'est une option envisageable compte tenu de son manque chronique de volonté à s'occuper de ses affaires. Qui vivra, verra. On attend la suite...
Dans ma lettre, je vais ajouter aussi que, dorénavant, je retiendrai aussi du loyer, tous les frais de timbres et d'envois recommandés, ce sera toujours ça de pris et ça lui enlèvera l'envie de m'écrire trop souvent afin que je ne lui coûte pas trop en réponses. Pas bête, ça tiens !
D'accord, merci, je vais envoyer le recommandé comme vous me le conseillez.
Voici la lettre que j'ai préparée, dites-moi si c'est assez complet. Je vous la soumets pour que vous me donniez d'autres idées, sachant qu'il y en plus dans plusieurs têtes que dans une, évidemment ça coule de source. Merci pour votre collaboration. Je ne peux de toute façon pas l'envoyer aujourd'hui, car la cartouche d'encre noire de l'imprimante est vide, pas de chance !
C'est pas mal ça de pouvoir retenir de l'argent sur le loyer avec une raison valable, ça ouvre bien des perspectives. La loi est quand même bien faite quand on la connait un peu comme c'est votre cas. On devrait pouvoir s'en sortir avec un peu de persévérance et se faire rendre justice aux dépends de cet ours mal leché qui ne fait qu'hiberner et qui ne sert à rien qu'à être proprio.
Voici le texte :
Cher Monsieur,
J'ai passé ces six dernières semaines dans le froid à cause de vous parce que vous n'êtes pas venu pour faire réparer la chaudière de l'appartement que vous me donnez en location. Je compte faire effectuer les réparations nécessaires à vos frais en retenant sur le loyer que je vous dois le montant de la facture du chauffagiste. Si vous ne me répondez pas , ça voudra dire que vous êtes d'accord et que nous nous en tiendrons à cet accord.
Nonobstant cela, je vous invite à m'écrire une lettre par écrit m'autorisant à retenir aussi un mois et demi de loyer (pendant lequel il faisait glacial chez moi à cause de votre paresse à vous déplacer le soir) pour défaut de jouissance des lieux loués.
Je vous signale également qu' à cause du froid, de l'humidité s'était installée qui à provoqué la multiplication d'une espèce certainement commune de champignons ou de parasites très prolifiques qui ont causé la destruction d'une partie du plancher du salon, de la paroi qui sépare la cuisine de la salle de bain et des portes en chênes dont ces parasites doivent être très friands à mon avis car c'est par elles qu'ils ont commencé à se manifester. D'énormes taches noires et grises qui m'ont effrayées au point que, pour éviter une transmission à tout le bâtiment, j'ai stoppé net la progression de cet ennemi ravageur en prenant sur moi de démonter les portes, la partie du plancher entamée et la fameuse cloison à mes frais et sur mes heures du soir pour vous rendre service et pour éradiquer ce mal surnois. Je vous invite donc à prévoir la réparation des éléments sus-mentionnés au plus vite, sans quoi je me verrais contraint de vous retenir encore plusieurs mois de loyer pour effectuer les réparations par les corps de métiers qui conviennent.
Veuillez prendre vos responsabilités au plus tôt et me répondre si vous n'êtes pas d'accord et si vous comptez faire les travaux directement à vos frais et avec vos sous-traitants; dans le cas contraire, une absence de réponse me conforterait dans l'idée que je dois le faire moi-même avec la retenue sur les loyers.
En vous remerciant de votre attention, je vous prie d'agréer cher Monsieur Maertens, mes meilleurs sentiments distingués.
Nicolas Martin.
Non, il n'y a heureusement pas eu d'état des lieux à l'entrée, sinon je me serais contenté des portes de la cave (ni vu ni connu, ils peuvent toujours chercher qui les a piquées) et des planchers facilement remplaçables le moment venu par de l'agglo bon marché.
Je suis pour le moment embêté par la cloison entre la cuisine et la salle de bain. Je pense que je vais faire comme si elle n'avait jamais existé, c'est plus pratique, paix à ses cendres et surtout à ma tranquilité d'esprit.
Dans l'atelier à mon boulot, j'ai emprunté un brûle-tout que j'ai raccordé à la cheminée chez moi, ça chauffe très bien et ça dévore tout ce qui peut être consumé, j'y ai même mis des déchets ménagers divers et hop disparus en fumée, c'est incroyable. Par chance le tirage est excellent et donc je n'ai pas eu de problème de pollution ni de mauvaise odeur dans l'appartement. L'écologie est donc préservée en ce qui me concerne, ne vous en faites pas, vivre en harmonie avec la nature fait partie de mes credos.
Il serait temps que je passe à l'action et que je saisisse le proprio pour manquements à son devoir, non ? Comment je devrais faire ? Et comment le forcer à réparer cette satanée chaudière ?
J'aimerais moi aussi exposer un problème et vous demander conseil svp.
La chaudière est tombée en panne et le proprio ne veut pas venir le soir après mes heures de travail pour constater et remédier au problème. Visiblement il manque de bonne volonté. Etant absent en journée, il est normal que je lui demande de venir le soir, ce qu'il ne veut pas accepter parce qu'il se défend en me rétorquant qu'il a une vie de famille. C'est un comble, c'est quand même sa chaudière et il faut bien que je travaille pour payer mon loyer à ce fainéant.
La situation est restée en l'état à cause de sa mauvaise volonté. Comme le froid n'a fait que s'accentuer, en désespoir de cause, comme les deux pulls et les gants que je portais tous les soirs ne pouvaient me protéger de sa morsure, j'ai dû me résoudre à démonter les portes et à en faire du petit bois avec lequel je me suis chauffé; j'ai bien pris soin de récupérer les poignées et les huisseries que j'ai précieusement conservées dans un petit sac en plastic. Par la suite, à bout de portes, j'ai enlevé une partie du plancher du salon mais il faut avouer que ce bois-là ne chauffe pas aussi bien que le chêne des portes. Tout compte fait je n'aurais pas dù m'attaquer à ce plancher, surtout que maintenant mon salon se trouve amputé de la moitié de sa surface, j'aurais dù y penser avant mais le besoin de chaleur a été plus fort que mon intelligence sur le moment. Dès que j'en aurai le temps, je ferai couper une plaque d'aggloméré bon marché au Brico pour colmater et je replacerai la moquette dessus, on n'y verra que du feu; pour ça j'ai la solution. La cloison boisée qui sépare la cuisine de la salle de bain m'as aussi permis de tenir presque deux semaines. De toute façon comme je vis seul, l'absence de ce faux mur n'est pas un désagrément trop insoutenable.
C'est par la suite que je me suis mis à réfléchir et que je me suis rappelé qu'à la cave, il y avait des portes auxquelles personne ne prête attention et que si je les utilisais de manière humanitaire pour ne pas tomber malade etainsi ne pas perdre mon emploi, ça serait un moindre mal. Les six portes sont donc passées en produits combustibles pour une bonne action; il faut noter qu'elles n'étaient pas en bois d'aussi bonne qualité que celles de l'appartement. Vous allez me dire que c'est normal s'agissant de la cave, le luxe n'était pas de mise; dommage car ça m'aurait bien dépanné mais il est vrai qu'à la base leur destination était différente.
Par chance, le temps s'est un peu radouci. Il était temps car je me trouve à présent à court de bois de chauffage. Je n'allais tout de même pas brûler mes propres meubles !
Maintenant que je vous ai exposé les faits, ma question est de savoir quel recours j'ai contre mon proprio qui m'a causé un surcroit de travail et du désagrément pour que je continue à jouir du bien qu'il m'a loué. Il n'y a pas eu d'état des lieux à l'entrée, donc il ne peut pas me reprocher quoi que ce soit, mais j'aimerais quand même le mettre aux pieds du mur afin qu'il me dédommage de son manque de bonne paternité envers moi et envers le bien qu'il doit me louer en bon état de jouissance.
P.S. la chaudière est toujours en panne; est-il besoin de le signaler ?
Ma garantie locative risque-t-elle d'en souffrir ?
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