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casimir a écrit : Texte tiré de la LB dans le courrier des lecteurs du 02/09/2006
Ce texte étant dans le domaine public, je le reproduis en citant sa source.La copropriété : un pavé dans la mare
En réaction au dossier "Les mésaventures des copropriétaires" paru dans La Libre Belgique le 9 août 2006 et au courrier de M. Lewkowicz paru le 19 août.
Nous parlons de copropriétaires, c'est-à-dire de personnes majeures censées, capables de défendre leurs droits et non de mineurs. Les conseils de gérance sont formés de mandataires élus et comme tels, révocables. Si vous n'osez pas révoquer un mandataire, vous perdez tout droit à vous plaindre de lui. Seuls sont décomptés les votes valables exprimés à l'exclusion des abstentions. Proposer de renouveler un conseil de gérance tous les deux ans par roulement obligatoire est absurde. Le syndic deviendrait donc tout puissant. J'ai une longue expérience de la copropriété. Vos articles du 9 août 2006 me paraissent avoir un point de vue unilatéral. Une copropriété est une société ce qui implique pour les sociétaires des droits mais aussi des obligations régis par un texte juridique et susceptibles de sanctions.
Or tout cela reste imparfait. Beaucoup de copropriétaires croient n'avoir que des droits et aucune obligation. Jusqu'il y a peu la copropriété n'avait même pas la personnalité juridique et ne pouvait donc agir devant les tribunaux. Les textes juridiques acte de base et règlement de copropriété rédigés par "copier-coller" sont (dans notre cas au moins) confus et contradictoires. La sanction est inexistante. Les syndics, conseils de gérance ou concierges n'ont aucun pouvoir de police, la police elle-même, quand elle est disponible, est dans une situation difficile car les « parties communes » d'un immeuble sont des lieux privés.
Ajoutons aussi que les actes irrespectueux et dangereux des habitants copropriétaires ne manquent pas et que les assemblées générales sont souvent épiques. Des membres du conseil de gérance sont "gérants techniques" ce qui les amène à effectuer gracieusement moult petites réparations. Je n'ai jamais entendu de remerciements à leur égard.
Mais il est vrai que vivre toute sa vie dans une collectivité n'est pas facile. Vouloir empêcher dans un système électif que les intérêts similaires se regroupent, c'est nier la démocratie. Accuser sans preuve "les" et non "certains" syndics ou conseils de gérance de commissions illégales est une calomnie. Croire que les propriétaires, qui sont des mandants, n'ont aucune défense contre ceux-ci qui sont leurs mandataires est faux. Et enfin, ne pas assister aux assemblées générales est de la négligence et parfbis de la lâcheté.
P. H. Leurquin de BruxellesJe fais mienne ce courrier de Mr P.H. Leurquin de Bruxelles. Je lui rends hommage car il a exprimé, mieux que je ne pourrais le faire, une réalité de terrain rencontrée chaque jour dans de nombreuses copropriétés.
Casimir
C'est partiellement vrai à ceci près que tout le monde n'a pas les mêmes dons et la même facilité pour faire front devant "ceux qui parlent fort", "ceux qui se conduisent avec énormement d'assurance", "ceux qui étaient là avant vous", "ceux qui sont des petits notables locaux", "ceux qui cumulent toutes ces caractéristiques, dont parfois le syndic", etc...
Dans la copropriété à laqquelle je suis amenée à participer il y a de braves gens, qui sont de bons copropriétaires, mais qui ne sont absolument pas de taille à s'opposer si peu que ce soit "aux plus forts qu'eux"
Dans cette copropriété il est bien difficle de s'opposer au syndic (professionnel mais également propriétaire). et de ne pas laisser certains prendre des initiatives intempestives.
Heureusement l'immeuble est récent et les problèmes matériels relativement modérés mais par périodes la guerre des petites mesquineries est plus que présente.Dans cette copropriété l'acte de base ne correspond pas à la situation existante (changement de plans par le promoteur après rédaction de l'acte de base). Le faire mettre en conformité ? Bonne chance à celui qui essaira.
Propriiétaires sans défense, non, mais il y faut une sacrée dose de dons, de courage et d'énergie. Alors, parler de lâcheté... là aussi, il faudrait 'mesure garder".
Et pour finir, Cher Casimir, si les journalistes éprouvent le besoin, de mettre des titres accrocheurs mais tendancieux et par là non souhaitables, qui leur a appri cela ?
Je suis d'accord avec vous. Chaque cas, chaque coproprité est différent.
Mais le problème de la presse est qu'elle est fondamentalement liée au marketting plus qu'avec la valeur "vérité". Ce n'est pas Béatrice Delvaux rédactrice en chef du Soir qui le niera. Malgré la grande qualité de ce quotidien également.
Mais si de vrais problèmes existent dans une coproprio, il faut le courage pour les aborder objectivement. Bon courage
casimir
Texte tiré de la LB dans le courrier des lecteurs du 02/09/2006
Ce texte étant dans le domaine public, je le reproduis en citant sa source.
La copropriété : un pavé dans la mare
En réaction au dossier "Les mésaventures des copropriétaires" paru dans La Libre Belgique le 9 août 2006 et au courrier de M. Lewkowicz paru le 19 août.
Nous parlons de copropriétaires, c'est-à-dire de personnes majeures censées, capables de défendre leurs droits et non de mineurs. Les conseils de gérance sont formés de mandataires élus et comme tels, révocables. Si vous n'osez pas révoquer un mandataire, vous perdez tout droit à vous plaindre de lui. Seuls sont décomptés les votes valables exprimés à l'exclusion des abstentions. Proposer de renouveler un conseil de gérance tous les deux ans par roulement obligatoire est absurde. Le syndic deviendrait donc tout puissant. J'ai une longue expérience de la copropriété. Vos articles du 9 août 2006 me paraissent avoir un point de vue unilatéral. Une copropriété est une société ce qui implique pour les sociétaires des droits mais aussi des obligations régis par un texte juridique et susceptibles de sanctions.
Or tout cela reste imparfait. Beaucoup de copropriétaires croient n'avoir que des droits et aucune obligation. Jusqu'il y a peu la copropriété n'avait même pas la personnalité juridique et ne pouvait donc agir devant les tribunaux. Les textes juridiques acte de base et règlement de copropriété rédigés par "copier-coller" sont (dans notre cas au moins) confus et contradictoires. La sanction est inexistante. Les syndics, conseils de gérance ou concierges n'ont aucun pouvoir de police, la police elle-même, quand elle est disponible, est dans une situation difficile car les « parties communes » d'un immeuble sont des lieux privés.
Ajoutons aussi que les actes irrespectueux et dangereux des habitants copropriétaires ne manquent pas et que les assemblées générales sont souvent épiques. Des membres du conseil de gérance sont "gérants techniques" ce qui les amène à effectuer gracieusement moult petites réparations. Je n'ai jamais entendu de remerciements à leur égard.
Mais il est vrai que vivre toute sa vie dans une collectivité n'est pas facile. Vouloir empêcher dans un système électif que les intérêts similaires se regroupent, c'est nier la démocratie. Accuser sans preuve "les" et non "certains" syndics ou conseils de gérance de commissions illégales est une calomnie. Croire que les propriétaires, qui sont des mandants, n'ont aucune défense contre ceux-ci qui sont leurs mandataires est faux. Et enfin, ne pas assister aux assemblées générales est de la négligence et parfbis de la lâcheté.
P. H. Leurquin de Bruxelles
Je fais mienne ce courrier de Mr P.H. Leurquin de Bruxelles. Je lui rends hommage car il a exprimé, mieux que je ne pourrais le faire, une réalité de terrain rencontrée chaque jour dans de nombreuses copropriétés.
Casimir
Premier mot. Je rends grâce à PIM de nous avoir informé qu’un grand quotidien belge consacrait ses quatre premières pages à la copropriété. L’intitulé « D’écoeurantes copropriétés », repris de ce journal, nous communique, d’emblée, non pas une information mais le sentiment d’une ou plusieurs personnes à ce propos. Cette qualification tente de nous faire adhérer à leur vision des choses. Je relève ici immédiatement le jeu de va et vient entre information et communication. Je précise. Une information nue ne présente que peu d’intérêt. La communication d’une information altère souvent cette dernière par l’intention cachée qu’elle recèle. Ainsi en va-t-il du parler et de l’écrit. Avec un vocabulaire scientifique, je dirai que nous opérons généralement en mode perlocutoire. Nous parlons, nous écrivons en essayant de convaincre l’autre, et les autres de la justesse de notre point de vue, de nos prénotions (vocabulaire emprunté à Emile Durkheim).
Deuxième mot. Le cours de la bourse, l’indexation des loyers, les E-news, etc. je pourrais qualifier ces données de « pures » informations. Je prends, en contre-pied, un exemple tiré de ce grand quotidien. « … Comment expliquer cela à 250 personnes dont 80% ne veulent rien savoir ? » Cet extrait nous donne des chiffres qui visent à nous convaincre qu’une copropriété est composée de 80% d’indolents (mot repris dudit journal) et qu’un copropriétaire « preux chevalier » vise à secouer. Quelle est maintenant l’information exacte ? « 248 personnes dont 58 présents et 50 représentés ». Peut-on tirer de ces derniers chiffres que 80% ne veulent rien savoir ? Ce journal nous a donc communiqué des informations sans connaître l’origine de celles-ci et dont le contenu est altéré. Nous sommes loin, très loin de la règle 3 de la déclaration des devoirs du journaliste qui stipule : « Publier seulement les informations dont l’origine est connue : ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents ».
Troisième mot. Sur le site web de PIM (dont je souligne encore une fois l’excellence) nous pouvons tous nous exprimer. Face aux problèmes soulevés, les différents experts dans le domaine de la copropriété nous apportent des ébauches de solution et souvent des solutions. Le webmaster n’est cependant pas capable de vérifier les affirmations des uns et des autres. Cela est bien normal sur un forum. Sur ce site nous trouvons également des communications que je vais mettre en parallèle avec celles publiées dans cette presse écrite. J’ai entre autres relevé l’extrait suivant : « Vous oubliez de citer le Juge pour ce qu'il dit de l'impartialité obligatoire du syndic lors du procès récent gagné par l'ACP dans ce cadre (pose de deux armoires pendant quelques mois sur une terrasse de penthouse). Le Juge n’a accepté que 250 euros au lieu des 1000 euros demandés. » Quelle est l’information exacte ? « (…) …. pose de deux armoires du 12/07/2004 au 11/10/2005 (…). Le Juge a condamné le défendeur à payer 250€ à titre d’indemnité, majorée des intérêts judiciaires et dépens de l’instance … au lieu des 500 € demandés à titre de dommage et intérêts. (…) ». Les internautes ne sont évidemment pas liés à un quelconque code de déontologie.
Quatrième mot. Communiquer vise souvent à convaincre. Il s’agit là d’un jeu de pouvoir qui nous hante depuis l’enfance jusqu’à l’âge dit mûr, depuis l’aube des temps historiques jusqu’à nos jours. J’invite tous les internautes à lire « Principes élémentaires de propagande de guerre. Utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède … » d’Anne Morelli. Je suis entièrement d’accord avec les mots qui suivent d’un internaute en date du 25/08/2006 : « Mais un visiteur occasionnel pourrait tirer des conclusions erronées en se basant sur ce qui a été dit concernant ce sujet ». Phrase pertinente pour nous tous.
Cinquième mot. Je cite Luc (Ch 6, v 47-49)
Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique.
Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc.
Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Sixième et dernier mot. Ce que j’ai écrit est à la fois information et communication et je fais mienne les valeurs des Editions Labor : « Une quête de sens dans un projet démocratique, une collection qui donne la parole aux intellectuels, citoyens responsables, engagés dans l’action ou dans la réflexion. Pour mieux comprendre le monde et en percevoir clairement les enjeux, en préférant l’information à la rumeur, la tolérance à l’incantation, la sérénité à la fureur. Un espace de liberté, où l’expression du savoir ne se refuse ni l’humour, ni l’impertinence.
NB : Du premier au dernier mot afin de mettre les points sur les i.
Merci de me prêter attention.
Casimir
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