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Je viens de recevoir le dernier e-news du CNIC qui peut susciter des échanges féconds d’idées sur la copropriété. Faut-il sur base de ce texte, pour chaque PV d’une AG modifiant le règlement d’ordre intérieur d’une ACP, toujours faire établir un acte authentique et le faire transcrire chez le Conservateur des Hypothèques. Comme ce texte est encore au niveau du projet, il est en principe adaptable. Le débat est ouvert. En boutade, cela va donner du travail à nos notaires et des rentrées financières chez notre Ministre des finances. L’auteur me remerciera, j’espère, pour les corrections de français apportées à son projet.
Transcription des changements des statuts de la copropriété (projet)
Année 3, nr. 42 samedi 30 septembre 2006
Plusieurs membres rencontrent des problèmes quand ils demandent que le syndic adapte les statuts de la copropriété (acte de base, règlement de copropriété et/ou règlement d’ordre intérieur) avec les décisions de l’assemblée générale.
L’argumentation classique est que la décision est applicable et qu’adapter les statuts par acte authentique ne fait que coûter, sans rapporter un euro.
Mais quand l’ACP maintient cette pratique pendant des années, on se rend très vite compte que des décisions d’AG se contredisent au fil du temps. Et que finalement les statuts deviennent opaques et on se retrouve de plus en plus devant le Juge. Les jugements deviennent aussi contradictoires, selon qu’on a cité dans les débats l’une ou l’autre « décision » d’AG.
Quels sont les risques ?
D’abord et surtout les modifications ne sont pas opposables à des tiers (banque, service d’urbanisme et environnement de votre commune, fournisseurs, …), qui n’ont pas un droit réel ou personnel envers la copropriété.
Exemple concret : une copropriété, constituée d’un groupe de bâtiments, n’a pas mentionné la décision concernant son siège dans les statuts par acte authentique ni ne l’a transcrite chez le Conservateur des Hypothèques. La banque peut refuser l’ouverture et/ou un changement d’un compte bancaire en cas de changement de syndic.
Quelle est la procédure à suivre ?
Une décision régulière d’une AG qui change les statuts (acte de base ou règlement de copropriété) est toujours reprise dans le registre des décisions de l’assemblée générale depuis le 01.08.1995 (Art. 577/8 § 4 5° CC). Ce registre est un « acte sous seing privé », comme le PV de l’AG.
Un notaire, mandaté par l’AG, doit en faire un acte authentique sur demande du syndic ou des mandataires nommés par l‘AG (Art. 577/4 § 1 CC)(1). L’acte authentique doit être transcrit chez le conservateur des hypothèques (Art. T18/1 CC) dans les deux mois (Art. T18/2 CC)(2), sinon une amende est due par le notaire. Cette amende est en principe le double des droits dus.
Quelles sont les possibilités judiciaires d’un copropriétaire pour obliger l’ACP à faire transcrire les modifications des statuts ?
Il doit d’abord demander de mettre ce point à l’ordre du jour de l’AG suivante, si le syndic ne prouve pas l’existence de l’acte authentique et de la transcription deux mois après la date de l’AG.
Si le syndic met ce point à l’ordre du jour, l’AG le vote et le syndic l’exécute dans les deux mois ; tout est en ordre.
Si le syndic persiste et n’exécute pas, le copropriétaire peut proposer à l’AG suivante qu’un syndic provisoire soit adjoint au syndic pour exécuter cette tâche, avec les frais supplémentaires de ce syndic provisoire à sa charge.
Si l’AG refuse d’approuver avec la majorité requise, alors le copropriétaire peut citer, avec ceux qui ont voté non, dans les trois mois l’ACP devant le Juge de Paix, pour qu’elle soit obligée d’exécuter la transcription, éventuellement moyennant une astreinte journalière de, par exemple, 50 euros après deux mois. Il demandera au Juge que les frais supplémentaires, dus à ce refus, ne soient pas mis à leur charge.
Peut-on adapter la loi sur la copropriété pour rendre cette zone grise plus claire ?
Oui. Le CNIC se prépare à proposer d’insérer un nouveau point 4° dans le § 1 de l’article 577/11 afin que le syndic soit obligé de signaler l’existence de modifications aux statuts qui ne sont pas transcrites :
« Art. 577/11 § 1er. En cas de transmission de la propriété d'un lot, le notaire instrumentant est tenu de requérir, par lettre recommandée, du syndic de l'association des copropriétaires l’état :
…
4° des décisions de l’assemblée générale qui n’ont pas encore été transcrites chez le conservateur des hypothèques ou qui n’ont pas encore été transcrites dans le règlement d’ordre intérieur. Le syndic mentionne en détail les modalités pratiques d’accès à ce registre des décisions. »
LM - asbl CNIC
(1). « Article 577/4 CC. § 1er. L'acte de base et le règlement de copropriété, qui constituent les statuts de l'immeuble ou du groupe d'immeubles bâtis, ainsi que toute modification apportée à ceux-ci, doivent faire l'objet d'un acte authentique. … »
(2). « Article T18/2 CC. … . Les notaires et tous ceux, officiers publics ou autres, qui sont chargés de donner l'authenticité aux actes sujets à transcription, seront tenus de requérir la formalité dans les deux mois de leur date. …. »
Cassenoisette
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Je viens de recevoir le dernier e-news du CNIC qui peut susciter des échanges féconds d’idées sur la copropriété. Faut-il sur base de ce texte, pour chaque PV d’une AG modifiant le règlement d’ordre intérieur d’une ACP, toujours faire établir un acte authentique et le faire transcrire chez le Conservateur des Hypothèques. Comme ce texte est encore au niveau du projet, il est en principe adaptable. Le débat est ouvert. En boutade, cela va donner du travail à nos notaires et des rentrées financières chez notre Ministre des finances. L’auteur me remerciera, j’espère, pour les corrections de français apportées à son projet.
Transcription des changements des statuts de la copropriété (projet)
Année 3, nr. 42 samedi 30 septembre 2006Plusieurs membres rencontrent des problèmes quand ils demandent que le syndic adapte les statuts de la copropriété (acte de base, règlement de copropriété et/ou règlement d’ordre intérieur) avec les décisions de l’assemblée générale.
L’argumentation classique est que la décision est applicable et qu’adapter les statuts par acte authentique ne fait que coûter, sans rapporter un euro.
Mais quand l’ACP maintient cette pratique pendant des années, on se rend très vite compte que des décisions d’AG se contredisent au fil du temps. Et que finalement les statuts deviennent opaques et on se retrouve de plus en plus devant le Juge. Les jugements deviennent aussi contradictoires, selon qu’on a cité dans les débats l’une ou l’autre « décision » d’AG.
Quels sont les risques ?
D’abord et surtout les modifications ne sont pas opposables à des tiers (banque, service d’urbanisme et environnement de votre commune, fournisseurs, …), qui n’ont pas un droit réel ou personnel envers la copropriété.
Exemple concret : une copropriété, constituée d’un groupe de bâtiments, n’a pas mentionné la décision concernant son siège dans les statuts par acte authentique ni ne l’a transcrite chez le Conservateur des Hypothèques. La banque peut refuser l’ouverture et/ou un changement d’un compte bancaire en cas de changement de syndic.
Quelle est la procédure à suivre ?
Une décision régulière d’une AG qui change les statuts (acte de base ou règlement de copropriété) est toujours reprise dans le registre des décisions de l’assemblée générale depuis le 01.08.1995 (Art. 577/8 § 4 5° CC). Ce registre est un « acte sous seing privé », comme le PV de l’AG.
Un notaire, mandaté par l’AG, doit en faire un acte authentique sur demande du syndic ou des mandataires nommés par l‘AG (Art. 577/4 § 1 CC)(1). L’acte authentique doit être transcrit chez le conservateur des hypothèques (Art. T18/1 CC) dans les deux mois (Art. T18/2 CC)(2), sinon une amende est due par le notaire. Cette amende est en principe le double des droits dus.
Quelles sont les possibilités judiciaires d’un copropriétaire pour obliger l’ACP à faire transcrire les modifications des statuts ?
Il doit d’abord demander de mettre ce point à l’ordre du jour de l’AG suivante, si le syndic ne prouve pas l’existence de l’acte authentique et de la transcription deux mois après la date de l’AG.
Si le syndic met ce point à l’ordre du jour, l’AG le vote et le syndic l’exécute dans les deux mois ; tout est en ordre.
Si le syndic persiste et n’exécute pas, le copropriétaire peut proposer à l’AG suivante qu’un syndic provisoire soit adjoint au syndic pour exécuter cette tâche, avec les frais supplémentaires de ce syndic provisoire à sa charge.
Si l’AG refuse d’approuver avec la majorité requise, alors le copropriétaire peut citer, avec ceux qui ont voté non, dans les trois mois l’ACP devant le Juge de Paix, pour qu’elle soit obligée d’exécuter la transcription, éventuellement moyennant une astreinte journalière de, par exemple, 50 euros après deux mois. Il demandera au Juge que les frais supplémentaires, dus à ce refus, ne soient pas mis à leur charge.
Peut-on adapter la loi sur la copropriété pour rendre cette zone grise plus claire ?
Oui. Le CNIC se prépare à proposer d’insérer un nouveau point 4° dans le § 1 de l’article 577/11 afin que le syndic soit obligé de signaler l’existence de modifications aux statuts qui ne sont pas transcrites :
« Art. 577/11 § 1er. En cas de transmission de la propriété d'un lot, le notaire instrumentant est tenu de requérir, par lettre recommandée, du syndic de l'association des copropriétaires l’état :
…
4° des décisions de l’assemblée générale qui n’ont pas encore été transcrites chez le conservateur des hypothèques ou qui n’ont pas encore été transcrites dans le règlement d’ordre intérieur. Le syndic mentionne en détail les modalités pratiques d’accès à ce registre des décisions. »
LM - asbl CNIC
(1). « Article 577/4 CC. § 1er. L'acte de base et le règlement de copropriété, qui constituent les statuts de l'immeuble ou du groupe d'immeubles bâtis, ainsi que toute modification apportée à ceux-ci, doivent faire l'objet d'un acte authentique. … »
(2). « Article T18/2 CC. … . Les notaires et tous ceux, officiers publics ou autres, qui sont chargés de donner l'authenticité aux actes sujets à transcription, seront tenus de requérir la formalité dans les deux mois de leur date. …. »Cassenoisette
Cela rencontre la réflexion qui m'a amené à initier un petit sondage sous le titre "Mon acte de base est ..." dans ce même salon "Copropriétés"
Rendre obligatoire la modification des statuts afin que la situation soit claire, que ce qui est officiel (= acte de base) soit le reflet de ce qui se fait (= décisions des AG), me semble une excellente chose.
On peut en attendre :
1° plus de sécurité juridique.
2° on saura enfin à quoi se référer. Moins de surprises en cas de mutation.
3° moins de changement dans les méthodes de répartiton des frais.
4° plus de respect des minorités.
Ce sera un frein aux "coups de force" d'un groupe pour imposer des modifications qui sont défavorables pour une minorité. Les manipulations par le syndic ou autre au nom du "c'est plus rationnel, c'est plus simple, etc ..." seront certainement moins nombreuses.
En effet à partir du moment où une décsion prise en AG (= notre (petit) cercle) doit être officialisée par un acte authentique, il y aura une réflexion plus grande, sans oublier qu' un maître mot dans bien des CP semble être "évitons les frais".
Bref, que tout le monde réfléchisse, qu'il n'y ait de modification que lorsque cela est vraiment utile et sinon que l'on se tienne à ce qui est prévu.
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La transcription de chaque modification serait en effet l'idéal puisque le but est la publicité par rapport à tous les tiers, mais, en pratique, je crains qu'elle ne soit très malaisée à mettre en oeuvre, pour diverses raisons :
1. le coût de l'acte notarié (honoraires, frais de dossier, etc..). En effet, pour chaque modif, le notaire se devra de vérifier la cohérence avec toutes les autres modifications et le reste (acte de base, réglement de copropriété) afin de maintenir une cohérence des statuts. Le clerc de l'Etude chargé de cela risque de prendre un peu de temps...
2. la transcription au bureau de Conservation des Hypothèques : en pratique, ces bureaux ne sont pas en avance actuellement... De plus, cela coûte également et , enfin, il n'est pas rare que plusieurs actes de base existent pour une copropriété (des complémentaires, correctifs, extensifs, explicatifs, dérogatifs, ampliatifs et j'en passe...) dont on ne trouve pas toujours une harmonisation et, parfois, que l'on ne trouve pas tout court... Alors, s'il faut y ajouter X transcriptions de PV....
3. Quid des décisions prises mais contestées ? Faut-il les transcrire ? Si oui, avec mention d'un litige en cours ou non ? Si non, cela pourrait devenir une manoeuvre d'obstruction systématique que de bloquer par un procès une décision et, partant, sa transcription, pendant plusieurs années...
4. Que se passera-t-il pour les copropriétés "malades" (syndic absent, provisoire, en conflit avec les copropriétaires, etc..) ?
Une solution serait de confier une responsabilité accrue aux syndics. Ils sont des agents immobiliers tenus à une déontologie. Après tout, ils sont obligés de par la loi de tenir un registre des décisions consultable gratuitement. Pourquoi ne pas prévoir un honoraire spécifique pour légalement organiser une tenue plus formelle de ce registre, plus "solennelle" et, donc, plus sécurisante pour tous ? On pourrait par exemple prévoir une obligation d'harmoniser les statuts. En contrepartie de l'honoraire, des sanctions peuvent être prévues si négligence est constatée. Cela coûterait bien moins cher qu'une transcription systématique d'un acte notarié.
Je viens de recevoir le dernier e-news du CNIC qui peut susciter des échanges féconds d’idées sur la copropriété. Faut-il sur base de ce texte, pour chaque PV d’une AG modifiant le règlement d’ordre intérieur d’une ACP, toujours faire établir un acte authentique et le faire transcrire chez le Conservateur des Hypothèques. Comme ce texte est encore au niveau du projet, il est en principe adaptable. Le débat est ouvert. En boutade, cela va donner du travail à nos notaires et des rentrées financières chez notre Ministre des finances. L’auteur me remerciera, j’espère, pour les corrections de français apportées à son projet.
Transcription des changements des statuts de la copropriété (projet)
Année 3, nr. 42 samedi 30 septembre 2006Plusieurs membres rencontrent des problèmes quand ils demandent que le syndic adapte les statuts de la copropriété (acte de base, règlement de copropriété et/ou règlement d’ordre intérieur) avec les décisions de l’assemblée générale.
L’argumentation classique est que la décision est applicable et qu’adapter les statuts par acte authentique ne fait que coûter, sans rapporter un euro.
Mais quand l’ACP maintient cette pratique pendant des années, on se rend très vite compte que des décisions d’AG se contredisent au fil du temps. Et que finalement les statuts deviennent opaques et on se retrouve de plus en plus devant le Juge. Les jugements deviennent aussi contradictoires, selon qu’on a cité dans les débats l’une ou l’autre « décision » d’AG.
Quels sont les risques ?
D’abord et surtout les modifications ne sont pas opposables à des tiers (banque, service d’urbanisme et environnement de votre commune, fournisseurs, …), qui n’ont pas un droit réel ou personnel envers la copropriété.
Exemple concret : une copropriété, constituée d’un groupe de bâtiments, n’a pas mentionné la décision concernant son siège dans les statuts par acte authentique ni ne l’a transcrite chez le Conservateur des Hypothèques. La banque peut refuser l’ouverture et/ou un changement d’un compte bancaire en cas de changement de syndic.
Quelle est la procédure à suivre ?
Une décision régulière d’une AG qui change les statuts (acte de base ou règlement de copropriété) est toujours reprise dans le registre des décisions de l’assemblée générale depuis le 01.08.1995 (Art. 577/8 § 4 5° CC). Ce registre est un « acte sous seing privé », comme le PV de l’AG.
Un notaire, mandaté par l’AG, doit en faire un acte authentique sur demande du syndic ou des mandataires nommés par l‘AG (Art. 577/4 § 1 CC)(1). L’acte authentique doit être transcrit chez le conservateur des hypothèques (Art. T18/1 CC) dans les deux mois (Art. T18/2 CC)(2), sinon une amende est due par le notaire. Cette amende est en principe le double des droits dus.
Quelles sont les possibilités judiciaires d’un copropriétaire pour obliger l’ACP à faire transcrire les modifications des statuts ?
Il doit d’abord demander de mettre ce point à l’ordre du jour de l’AG suivante, si le syndic ne prouve pas l’existence de l’acte authentique et de la transcription deux mois après la date de l’AG.
Si le syndic met ce point à l’ordre du jour, l’AG le vote et le syndic l’exécute dans les deux mois ; tout est en ordre.
Si le syndic persiste et n’exécute pas, le copropriétaire peut proposer à l’AG suivante qu’un syndic provisoire soit adjoint au syndic pour exécuter cette tâche, avec les frais supplémentaires de ce syndic provisoire à sa charge.
Si l’AG refuse d’approuver avec la majorité requise, alors le copropriétaire peut citer, avec ceux qui ont voté non, dans les trois mois l’ACP devant le Juge de Paix, pour qu’elle soit obligée d’exécuter la transcription, éventuellement moyennant une astreinte journalière de, par exemple, 50 euros après deux mois. Il demandera au Juge que les frais supplémentaires, dus à ce refus, ne soient pas mis à leur charge.
Peut-on adapter la loi sur la copropriété pour rendre cette zone grise plus claire ?
Oui. Le CNIC se prépare à proposer d’insérer un nouveau point 4° dans le § 1 de l’article 577/11 afin que le syndic soit obligé de signaler l’existence de modifications aux statuts qui ne sont pas transcrites :
« Art. 577/11 § 1er. En cas de transmission de la propriété d'un lot, le notaire instrumentant est tenu de requérir, par lettre recommandée, du syndic de l'association des copropriétaires l’état :
…
4° des décisions de l’assemblée générale qui n’ont pas encore été transcrites chez le conservateur des hypothèques ou qui n’ont pas encore été transcrites dans le règlement d’ordre intérieur. Le syndic mentionne en détail les modalités pratiques d’accès à ce registre des décisions. »
LM - asbl CNIC
(1). « Article 577/4 CC. § 1er. L'acte de base et le règlement de copropriété, qui constituent les statuts de l'immeuble ou du groupe d'immeubles bâtis, ainsi que toute modification apportée à ceux-ci, doivent faire l'objet d'un acte authentique. … »
(2). « Article T18/2 CC. … . Les notaires et tous ceux, officiers publics ou autres, qui sont chargés de donner l'authenticité aux actes sujets à transcription, seront tenus de requérir la formalité dans les deux mois de leur date. …. »Cassenoisette
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1. La publicité recherchée peut aussi être obtenu par une publication d'un extrait de la décision dans une annexe du Moniteur. Mais cela nécessite un changement de la loi. Mais il y a dans ce cas d'autres implications, concernant la protection de la vie privée des copropriétaires, qui sont selon moi à éviter.
2. Le problème fondamental est qu'on décide vite quelque chose dans les statuts en AG pour régler un problème particulier et « urgent ». Mais on oublie les répercussions sur d'autres aspects. Ce qu'on constate quelques années après. Et hop, une nouvelle décision qui règle ce problème.
Finalement on en arrive que le syndic fait appliquer les changements qu'il se propose de faire voter à l'AG suivante. Puisque le CG est d'accord et qu'on approuve quand même toujours ce qu'il propose.
Quand on analyse les décisions prises, on constate qu’on règle les choses pour ceux qui gueulent le plus fort. C’est plutôt une démocratie de la jungle qu’autre chose.
Et on est alors rentré en plein dans un système de co-gérance.
Où on veut par exemple que toute communication entre les copropriétaires passe par le CG et le syndic, avec interdiction de diffuser la liste des copropriétaires.
3. Si je lis bien l'eNews, le CNIC ne propose pas un acte authentique pour les changements au règlement d'ordre intérieur :
Quelle est la procédure à suivre ?
Une décision régulière d’une AG qui change les statuts (acte de base ou règlement de copropriété)
Pourquoi ?
Parce que probablement Code Civil rend cette mise à jour impérativement obligataire. En effet l'article 577/10 CC prévoit dans le § 2 :
Article 577/10
§ 2. Le règlement d'ordre intérieur est déposé, dans le mois de sa rédaction, au siège de l'association des copropriétaires, à l'initiative du syndic, ou, si celui-ci n'a pas encore été désigné, à l'initiative de son auteur.Le syndic met à jour, sans délai, le règlement d'ordre intérieur en fonction des modifications décidées par l'assemblée générale.
Le règlement d'ordre intérieur peut être consulté sur place et sans frais par tout intéressé.
4. Donc il rentre dans les tâches légales du syndic de mettre immédiatement le texte du règlement d'ordre intérieur à jour. Il s’en suit les honoraires normaux, qui couvrent minimalement les tâches prévues par la loi, couvrent ce fait, hormis les frais administratifs, s’ils ne sont pas forfaitaires.
Ce changement du règlement d’ordre intérieure se vote par une majorité absolue (50%+1 des présents et représentés).
Il doit le faire sans délai, donc le lendemain de l'AG.
Le « sans délai » est logique, puisqu'il a huit jours à afficher entre autre un extrait avec sa nomination comme syndic dans les entrées des bâtiments gérés par l'ACP.
Dans une ACP normale ce règlement est affiché dans les entrées, les garages, … mais il est un fait constant que dans les ACP « à problèmes » ce règlement n’est consultable, s’il l’est, dans un local de permanence accessible que quelques heures par semaine.
5. Un changement du règlement d'ordre intérieur, qui implique un changement du règlement de copropriété, peut-être voté à 50%+1.
Mais le fait qu'on ne change pas l'article correspondante du règlement de copropriété (qui exige par exemple une majorité de 80%+1), rend cette décision non opposable à des tiers (prenons pour les décisions concernant l’esthétique du bâtiment le service d'urbanisme de la commune, IBGE, ...). Ils peuvent les appliquer, mais ne doivent pas en tenir compte, tant qu’ils ne sont pas opposables à des tiers.
6. Les changements des autres éléments des statuts sont des changements à publier par voie d'acte authentique à transcrire par le conservateur des hypothèques.
Je croyais que c'était simple. Un texte existe et on le change dans le style: 'remplacer à la page 1111 dans le paragraphe 11.22.z le texte aaaa par le texte bbbbb bbbbb" ou "inserrer à la page 2222 dans le paragraphe 33.22.y le texte bbbbb bbbbb".
Une décision d'AG peut-être du type extensive, explicative, dérogatoire, ampliative, complémentaire, corrective, mais finalement on ne fait qu’annuler et/ou ajouter du texte.
Là aussi une simplification administrative s'impose. Dans mon ACP on va probablement avoir en 2007 un acte rectificatif d’un acte rectificatif d’un acte additionnel de l'acte original. C'est normal qu'on ne s'y retrouve pas après quelques changements de ce genre.
7. C'est au notaire et/ou syndic de transformer la décision de l'AG dans un changement de l'acte de base.
C’est une procédure qui a son coût à court terme, mais génère des bénéfices à longue terme, telle que spécifié par curieux.
8. Ex de l'eNews: l'AG décide de changer le nom de l'ACP pour le mettre en concordance de la loi.
La décision peut être courte et brève, et doit être accompagné par les mesures d’exécution :
1. La dénomination de l'ACP sera, en application de l’article 577/5 § 1er du Code Civil, à partir de maintenant : "Association des copropriétaires Rue aaa numéros 1, 3, 5 et 7 à bbbbb"
2. le syndic est mandaté pour demander au notaire X de faire un acte authentique à fin d'adapter les statuts dans ce sens.
3. le syndic exécutera les dispositions du code civil concernant entre autres la mise à jour de l’affichage dans les entrées, du règlement d’ordre intérieure, etc …
4. le budget accordé pour le point 2 est xxx euros et en plus xxx euros pour le point 3 (plaques gravées, lettre aux fournisseurs mentionnant le changement du nom et copie de l’acte authentique pour les copropriétaires), tout ceci sur base du devis joint comme pièce yy à l’invitation de l’AG. ».
On peut éventuellement ajouter :
"5. le syndic est mandaté à faire un coordination officieuse des statuts et le distribuer à prix coûtant aux copropriétaires qui le demandent. Le budget accordé est xxx euros, sur base du devis joint comme pièce yy à l’invitation de l’AG. "
ou (solution plus chère)
"5. le notaire est mandaté à faire une coordination officielle des statuts et le distribuer à prix coûtant aux copropriétaires qui le demandent. Le budget accordé est xxx euros, sur base du devis joint comme pièce yy à l’invitation de l’AG."
Le notaire reçoit la demande du syndic endéans les deux mois pour en faire un acte authentique. Le notaire épluche les statuts, détermine les changements nécessaires et en fait la liste. Sur base de cette liste il fait endéans les deux mois l'acte authentique en présence du syndic, etc ... .
9. Donner cette responsabilité au syndic n'est possible que si le syndic est tenu à une impartialité rigoureuse.
N’oublions pas que le notaire est un fonctionnaire public et le syndic pas.
Une des conséquences est que le syndic ne peut pas être en même temps copropriétaire et syndic. Donc en pratique on ne pourra plus avoir des syndics bénévoles. Ce n'est pas le bût recherché, je crois.
10. Mais je suis d’accord que la responsabilité pour déterminer si le changement proposé implique un changement des statuts est déjà maintenant une responsabilité entière du syndic. Il ne faut pas changer la loi pour cela.
Et il est logique que le syndic adapte d'office la proposition d’un copropriétaire d’ajouter au règlement d’ordre intérieur ( Ex. concret : obliger les copropriétaires à nettoyer hebdomadairement leur terrasses, pour les appartements du rez) avec une proposition d’un changement du règlement de copropriété, si l’expert consulté le juge nécessaire, avant de le mettre à l’ordre du jour de l’AG suivante.
Et il est aussi logique que les honoraires d’un avis éventuel qu’il demande à un expert (notaire, ..) en préparation de l’AG est à charge de l’ACP.
PS C'est probablement une des plus longue interventions de ma part sur ce forum. Mais le problème soulevé par le CNIC touche le point essentiel du système illégal de la cogérance. C'est une des voies à suivre pour résoudre cette problématique d'une façon constructive et positive. Coutant, peut-être initialement, mais elle va éviter beaucoup de problèmes et améliorer ainsi le climat social dans la copropriété.
Le bilan social, économique (état du bâtiment) et même financier, sera finalement plus que positif.
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En observant ce sujet, je me demande si on se rend bien compte du coût que représenterait cette mesure pour les copropriétaires, ainsi que du surcroit de travail pour les syndics qui, si on continue dans ce sens, finiront par devoir obtenir une rémunération décente des 2 ou 3 copropriétés maximum dont ils auront encore la possibilité de s’occuper…
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En effet la transcription de chaque modification serait très mal malaisée à mettre en œuvre pour de nombreuses raisons. Ces modifications pourraient aussi subvenir annuellement lors de chaque assemblée générale statutaire :il y aura toujours quelque chose qui ne plait pas.... à des copropriétaires de longue date et aussi à de nouveaux copropriétaires..... un vrai casse-tête.... et la valse des décisions au gré des départs et des entrées....et des changements d'humeur du moment.
Chacun a le libre-choix quand il achète un lot dans une copropriétaire forcée. Et depuis le 30.06.1994, il existe l'article 577 du Code civil. Pourquoi ne pas l'appliquer ?????
En principe, les syndics professionnels IPI doivent appliquer le code de déontologie de cet organisme de droit public mais combien le font ?
Et quand il s'agit d'un syndic bénévole ??? ou d'un syndic faisant partie d'un ordre ????
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La transcription de chaque modification serait en effet l'idéal puisque le but est la publicité par rapport à tous les tiers, mais, en pratique, je crains qu'elle ne soit très malaisée à mettre en oeuvre, pour diverses raisons :
1. le coût de l'acte notarié (honoraires, frais de dossier, etc..). En effet, pour chaque modif, le notaire se devra de vérifier la cohérence avec toutes les autres modifications et le reste (acte de base, réglement de copropriété) afin de maintenir une cohérence des statuts. Le clerc de l'Etude chargé de cela risque de prendre un peu de temps...
2. la transcription au bureau de Conservation des Hypothèques : en pratique, ces bureaux ne sont pas en avance actuellement... De plus, cela coûte également et , enfin, il n'est pas rare que plusieurs actes de base existent pour une copropriété (des complémentaires, correctifs, extensifs, explicatifs, dérogatifs, ampliatifs et j'en passe...) dont on ne trouve pas toujours une harmonisation et, parfois, que l'on ne trouve pas tout court... Alors, s'il faut y ajouter X transcriptions de PV....
3. Quid des décisions prises mais contestées ? Faut-il les transcrire ? Si oui, avec mention d'un litige en cours ou non ? Si non, cela pourrait devenir une manoeuvre d'obstruction systématique que de bloquer par un procès une décision et, partant, sa transcription, pendant plusieurs années...
4. Que se passera-t-il pour les copropriétés "malades" (syndic absent, provisoire, en conflit avec les copropriétaires, etc..) ?Une solution serait de confier une responsabilité accrue aux syndics. Ils sont des agents immobiliers tenus à une déontologie. Après tout, ils sont obligés de par la loi de tenir un registre des décisions consultable gratuitement. Pourquoi ne pas prévoir un honoraire spécifique pour légalement organiser une tenue plus formelle de ce registre, plus "solennelle" et, donc, plus sécurisante pour tous ? On pourrait par exemple prévoir une obligation d'harmoniser les statuts. En contrepartie de l'honoraire, des sanctions peuvent être prévues si négligence est constatée. Cela coûterait bien moins cher qu'une transcription systématique d'un acte notarié.
Je n'ai pas votre expérience et vos qualifications. Je ne peux que parler en tant que copropriétaire. De ce point-de-vue il m'apparaît que les exemples donnés par les professionnels illustrent parfaitement que l'on se trouve dans de nombreux cas dans un situation de parfait "embrouillamini", un vrai plat de spaghetti.
Situations causées par "manquements ?", "incompétence ?", "non adapation au bien concerné ?" lors de la rédaction de l'acte originel et certainement trop grande facilité à décider par la suite que les pratiques s'écarteront de ce qui est prévu à ce même acte de base.
Faut-il confier une plus grande responsabilité aux syndics ? Vu la grande diversité des compétences réelles des syndics, vu certaines pratiques, on peut se poser des questions.
Les syndics sont en bonne partie à l'origine de cette situation embrouillée car ils ont une influence majeure dans bien des décisions prises dans les copropriétés (cfr entre autres les contestations mentionnées sur le forum).
Un exemple de pratique à propos de laquelle il serait bon de s'interroger : les procurations données par les copropriétaires absents aux AG. Il était assez courant que le syndic représente, avec procuration, des propriétaires absents. Ceci est actuellement interdit légalement. De même il est interdit qu'un employé du syndic représente des copropriétaires absents. Alors, actuellement certains syndics lorsqu'ils envoyent les convocations aux AG sollicitent de recevoir les procurations et font représenter les propriétaires absents par quelqu'un de leur choix ayant un statut d'indépendant.
Pour argumenter votre propos vous dites : "... ils" (syndics) "sont obligés de par la loi de tenir un registre des décisions consultable gratuitement. " J'ai rencontré un tarif mentionnant un honoraire dû si la consultation durait plus d'une demi-heure ! Mêm si l'on peut comprendre qu'il y a lieu de mettre des modalités à la consultation ceci n'est pas un signe de grande bonne volonté ! Est-il par ailleurs adéquat d'aller consulter des documents chez quelqu'un que vous contestez éventuellement ?
Vous reprenez l'argument du coût pour la modfiication de l'acte de base mais vous proposez un honoraire spécifique pour les nouvelles missions du syndic. Qu'en sera-t-il de ces coûts ? Est-il si évident que in fine les modifications plus faciles, plus nombreuses, (dont on ne pensera sans doute pas à mentionner le coût lors de l'AG) ainsi coordonnées par le syndic auront un coût moindre ?
Alors, prenons les choses à la base : de bons actes de copropriété, obligation de coordonner les textes lors de tout changement - cela résoudra le problème des actes de base non trouvés - et réduira (probablement) les incohérences. Par la suite changements seulement si vraiment nécessaires et traduits en acte authentique.
Pour les modifications futures, en un mot comme en mille : faisons en sorte d'améliorer les pratiques et non de d'officialiser des pratiques existentes insatisfaisantes.
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... Ces modifications pourraient aussi subvenir annuellement lors de chaque assemblée générale statutaire :il y aura toujours quelque chose qui ne plait pas....
C'est bien ce qui est à éviter. Evitons de rechercher un avantage à trop court terme, probablement bien souvent au bénéfice de quelques uns seulement.
Stabilisons les choses. Modifions seulement quand cela est vraiment nécessaire et non "au gré des humeurs" Cela devrait à terme rendre les choses nettement plus faciles, plus claires pour tout le monde et de ce fait ne pas impliquer plus de travail ni d'insécurité dans le travail des syndics.
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Il n'existe pas de solution miracle. Je dis juste que la transcription systématique de toute décision d'AG modifiant le ROI serait idéale, mais irréalisable en pratique. En plus des arguments déjà développés, il faut préciser que le coût pour la copropriété serait exorbitant et lorsqu'on sait que certaines sont déjà "limites" du point de vue financier, notamment en raison de mauvais payeurs ou, c'est vrai, parfois d'une mauvaise gestion.
Une solution intermédiaire serait de faire tenir par le syndic ce registre plus "formel", avec une authentification par notaire tous les X années, part exemple. Les liens personnels entre copropriétaire mécontent et syndic ne joueront pas s'il existe des sanctions pour refus abusif. Les personnes morales doivent déjà adapter leurs statuts lors de chaque nouveauté légale qui l'impose. Pourquoi ne pas imaginer que le notaire soit chargé, par exemple tous les 6 ans pour éviter des coûts trop élevés, de mettre en la forme authentique l'ensemble des coordinations officieuses effectuées par le ou les syndics ? il aurait alors pouvoir d'interroger par écrit le syndic en place (comme il l'a déjà en cas de vente d'un lot), mais également de soumettre son projet à tout copropriétaire dont la liste serait fournie par le syndic afin de s'assurer que rien n'a été oublié. Mieux vaut une procédure un peu plus lourde tous les 6 ans que des authentifications et transcriptions pour la moindre modification. Je ne crois pas que signaler que l'entrée principale sera dorénavant fermée à 22 H et plus 23 H mérite une transcription...
perseverant a écrit : La transcription de chaque modification serait en effet l'idéal puisque le but est la publicité par rapport à tous les tiers, mais, en pratique, je crains qu'elle ne soit très malaisée à mettre en oeuvre, pour diverses raisons :
1. le coût de l'acte notarié (honoraires, frais de dossier, etc..). En effet, pour chaque modif, le notaire se devra de vérifier la cohérence avec toutes les autres modifications et le reste (acte de base, réglement de copropriété) afin de maintenir une cohérence des statuts. Le clerc de l'Etude chargé de cela risque de prendre un peu de temps...
2. la transcription au bureau de Conservation des Hypothèques : en pratique, ces bureaux ne sont pas en avance actuellement... De plus, cela coûte également et , enfin, il n'est pas rare que plusieurs actes de base existent pour une copropriété (des complémentaires, correctifs, extensifs, explicatifs, dérogatifs, ampliatifs et j'en passe...) dont on ne trouve pas toujours une harmonisation et, parfois, que l'on ne trouve pas tout court... Alors, s'il faut y ajouter X transcriptions de PV....
3. Quid des décisions prises mais contestées ? Faut-il les transcrire ? Si oui, avec mention d'un litige en cours ou non ? Si non, cela pourrait devenir une manoeuvre d'obstruction systématique que de bloquer par un procès une décision et, partant, sa transcription, pendant plusieurs années...
4. Que se passera-t-il pour les copropriétés "malades" (syndic absent, provisoire, en conflit avec les copropriétaires, etc..) ?Une solution serait de confier une responsabilité accrue aux syndics. Ils sont des agents immobiliers tenus à une déontologie. Après tout, ils sont obligés de par la loi de tenir un registre des décisions consultable gratuitement. Pourquoi ne pas prévoir un honoraire spécifique pour légalement organiser une tenue plus formelle de ce registre, plus "solennelle" et, donc, plus sécurisante pour tous ? On pourrait par exemple prévoir une obligation d'harmoniser les statuts. En contrepartie de l'honoraire, des sanctions peuvent être prévues si négligence est constatée. Cela coûterait bien moins cher qu'une transcription systématique d'un acte notarié.
Je n'ai pas votre expérience et vos qualifications. Je ne peux que parler en tant que copropriétaire. De ce point-de-vue il m'apparaît que les exemples donnés par les professionnels illustrent parfaitement que l'on se trouve dans de nombreux cas dans un situation de parfait "embrouillamini", un vrai plat de spaghetti.
Situations causées par "manquements ?", "incompétence ?", "non adapation au bien concerné ?" lors de la rédaction de l'acte originel et certainement trop grande facilité à décider par la suite que les pratiques s'écarteront de ce qui est prévu à ce même acte de base.
Faut-il confier une plus grande responsabilité aux syndics ? Vu la grande diversité des compétences réelles des syndics, vu certaines pratiques, on peut se poser des questions.
Les syndics sont en bonne partie à l'origine de cette situation embrouillée car ils ont une influence majeure dans bien des décisions prises dans les copropriétés (cfr entre autres les contestations mentionnées sur le forum).
Un exemple de pratique à propos de laquelle il serait bon de s'interroger : les procurations données par les copropriétaires absents aux AG. Il était assez courant que le syndic représente, avec procuration, des propriétaires absents. Ceci est actuellement interdit légalement. De même il est interdit qu'un employé du syndic représente des copropriétaires absents. Alors, actuellement certains syndics lorsqu'ils envoyent les convocations aux AG sollicitent de recevoir les procurations et font représenter les propriétaires absents par quelqu'un de leur choix ayant un statut d'indépendant.
Pour argumenter votre propos vous dites : "... ils" (syndics) "sont obligés de par la loi de tenir un registre des décisions consultable gratuitement. " J'ai rencontré un tarif mentionnant un honoraire dû si la consultation durait plus d'une demi-heure ! Mêm si l'on peut comprendre qu'il y a lieu de mettre des modalités à la consultation ceci n'est pas un signe de grande bonne volonté ! Est-il par ailleurs adéquat d'aller consulter des documents chez quelqu'un que vous contestez éventuellement ?
Vous reprenez l'argument du coût pour la modfiication de l'acte de base mais vous proposez un honoraire spécifique pour les nouvelles missions du syndic. Qu'en sera-t-il de ces coûts ? Est-il si évident que in fine les modifications plus faciles, plus nombreuses, (dont on ne pensera sans doute pas à mentionner le coût lors de l'AG) ainsi coordonnées par le syndic auront un coût moindre ?
Alors, prenons les choses à la base : de bons actes de copropriété, obligation de coordonner les textes lors de tout changement - cela résoudra le problème des actes de base non trouvés - et réduira (probablement) les incohérences. Par la suite changements seulement si vraiment nécessaires et traduits en acte authentique.
Pour les modifications futures, en un mot comme en mille : faisons en sorte d'améliorer les pratiques et non de d'officialiser des pratiques existentes insatisfaisantes.
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Il n'existe pas de solution miracle. Je dis juste que la transcription systématique de toute décision d'AG modifiant le ROI serait idéale, mais irréalisable en pratique. ....
Je ne crois pas que signaler que l'entrée principale sera dorénavant fermée à 22 H et plus 23 H mérite une transcription...
Je suis bien d'accord avec un peu, voire beaucoup, de pragmatisme et surtout, beaucoup de bon sens.
Alors une modification telle que "l'entrée principale sera dorénavant fermée à 22 H et plus 23 H " cette décision vaut-elle la peine d'être prise ? et appliquée ? Si oui, ne peut-elle être prévue pour être groupée avec autre chose ?
C'est justement le genre d'exemples de modifications au gré des envies qu'il me semble nécesssaire d'éviter. Cela nous amène en pratique à votre proposition de ne transcrire les modifications dans un acte authentique que très périodiqement.
Ne peut-on prévoir dans une copropriété que les statuts seront revus périodiquement, les soumettre ainsi à la réflexion des copropriétaires et ensuite que chacun des copropriétaires prenne ses responsabilités pour qu'il y ait une statbilité certaine et que l'on s'occupe des choses vraiment importantes ?
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Il faut aussi que les changemens proposés en vaillent effectivement la peine et que chaque copropriétaire veille réfléchir aux changements proposés dans un délai très court : cela ne doit pas durer 6 mois sans compter ceux qui ne répondront jamais.
Il y a dans chaque copropriété des participants qui se désintéressent totalement de ce qui s'y passe : ex : absence chronique aux AG....
Pourquoi tout compliquer comme à plaisir...
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Quelqu'un a-t-il déjà fait modifier un acte de base ou une répartition par un jugement?
Pour débloquer certaines situations que je mentionnais précédemment, j'envisage une action en justice contre la copropriété. Celle-ci comparaîtrait volontairement après décision d'AG, sur base d'un texte approuvé par une majorité de propriétaires...
Quelle est-alors la majorité requise pour mandater le syndic a accepter une modif de l'acte de base?
Doit-on alors encore passer chez un notaire?
Doit-on alors encore transcrire le nouvel acte de base? Si oui, est-ce que le receveur accepte les jugements qui valident un acte de base?
Merci de donner un "mode d'emploi" pour débloquer une situation qui perdure depuis 15 ans. Nous devons avoir 100% des signatures des propriétaires. Actuellement, la situation est bloquée car une succession est vacante ou incertaine depuis plusieurs années...
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Le quorum requis en matière de vote dépend du ou des point(s) soumis.
Par exemple, comme vous le savez certainement, l’unanimité est exigée pour reconstruire totalement l’immeuble placé sous le régime de la copropriété forcée. Mais ce sera également le cas pour toute modification à la répartition des charges. Pourquoi ? Parce que l’on touche à la répartition entre chaque lot des parties communes.
quatre-vingt pour cent des voix sont requis lorsque la destruction de l’immeuble est partielle, la décision de reconstruire ou à remettre en état la partie endommagée ne pourrait être abusivement bloquée, par exemple par un seul copropriétaire. C’est pourquoi, une telle majorité spéciale a été imposée.
Sont également visées les modifications de statuts autres que celles qui concernent la jouissance, l'usage ou l'administration des parties communes qui ne demande que 75 % des voix. (v. infra).
Sont enfin visées les décisions de modifier la destination de l'immeuble en totalité ou en partie, d’acquérir des biens immobiliers destinés à devenir communs ou de disposer de biens immobiliers communs (vente d’une parcelle de terrain, transformation d’un lot en bureau, etc…).
Septante-cinq pour cent des voix sont requis pour des modifications de statuts qui concernent la jouissance, l'usage ou l'administration des parties communes et l'exécution de travaux qui affectent les parties communes (exception faite de ceux qui peuvent être commandés par le syndic seul). On peut penser aux travaux de toiture, par exemple.
Pour le reste, je pense que le jugement, s’il est coulé en force de chose jugée (plus susceptible d’appel) peut être enregistré et transcrit auprès du Conservateur des Hypothèques et valoir nouvel acte de base, de la même manière que le jugement qui condamne quelqu’un qui ne voulait plus acquérir un immeuble alors qu’il s’y était engagé vaut titre et n’exige plus de passation par notaire.
Enfin, qu'entendez-vous par "succession vacante ou incertaine" ? S'agit-t'-il d'une succession en déshérence, refusée par des héritiers ou vacante au sens légal ?
Quelqu'un a-t-il déjà fait modifier un acte de base ou une répartition par un jugement?
Pour débloquer certaines situations que je mentionnais précédemment, j'envisage une action en justice contre la copropriété. Celle-ci comparaîtrait volontairement après décision d'AG, sur base d'un texte approuvé par une majorité de propriétaires...
Quelle est-alors la majorité requise pour mandater le syndic a accepter une modif de l'acte de base?
Doit-on alors encore passer chez un notaire?
Doit-on alors encore transcrire le nouvel acte de base? Si oui, est-ce que le receveur accepte les jugements qui valident un acte de base?Merci de donner un "mode d'emploi" pour débloquer une situation qui perdure depuis 15 ans. Nous devons avoir 100% des signatures des propriétaires. Actuellement, la situation est bloquée car une succession est vacante ou incertaine depuis plusieurs années...
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Les modifications concernent la répartition des quotités de parties communes spécifiques à certains copropriétaires, un échange de partie commune contre une partie privative avec changement d'étage.
Ces modifications ont fait l'objet d'un permis de batir, de décisions d'AG et de modifications lourdes du batiment. Les répartitions sont appliquées depuis 15 ans.
On cherche à obtenir un nouvel acte de base depuis, mais il est impossible de réunir toutes les signatures: décès, mutations, successions,...
Actuellement, un propriétaire est décédé (il y a quelques années...) Les testaments sont tellement foireux et contradictoires qu'il est difficile de dire lequel est valable. Les 42 héritiers légaux (des cousins, pas des descendants) ont été désérités par un des testaments discutable et discuté. L'héritier présomptif a accepté la succession sous réserve de l'accord des 42 héritiers légaux. Comme certains viennent de loin et refusent de se déplacer, rien n'avance.
Le notaire suppose qu'au vu du temps qui passe, avec les intérêts de retard dûs sur les droits de succession, personne n'acceptera la succession en question.
Actuellement, le bien concerné par la copropriété est loué par les bons soins du régisseur, et les loyers sont saisis par la copropriété. La copropriété n'a donc aucune raison de mettre l'affaire en justice.
Mon objectif est donc de sortir de cet imbroglio sans dépenser les frais de notaire. Il y a 3 ans, nous avions toutes les signatures sauf une. Nous avions même des signatures de propriétaires d'un quart de nue propriété venant de l'étranger signée chez l'ambassadeur de Tombouctou (ou par là, quoi)
Voilà, vous avez toute l'histoire. Une solution?
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Heu...On a le droit de passer son tour ?
Les modifications concernent la répartition des quotités de parties communes spécifiques à certains copropriétaires, un échange de partie commune contre une partie privative avec changement d'étage.
Ces modifications ont fait l'objet d'un permis de batir, de décisions d'AG et de modifications lourdes du batiment. Les répartitions sont appliquées depuis 15 ans.
On cherche à obtenir un nouvel acte de base depuis, mais il est impossible de réunir toutes les signatures: décès, mutations, successions,...
Actuellement, un propriétaire est décédé (il y a quelques années...) Les testaments sont tellement foireux et contradictoires qu'il est difficile de dire lequel est valable. Les 42 héritiers légaux (des cousins, pas des descendants) ont été désérités par un des testaments discutable et discuté. L'héritier présomptif a accepté la succession sous réserve de l'accord des 42 héritiers légaux. Comme certains viennent de loin et refusent de se déplacer, rien n'avance.
Le notaire suppose qu'au vu du temps qui passe, avec les intérêts de retard dûs sur les droits de succession, personne n'acceptera la succession en question.
Actuellement, le bien concerné par la copropriété est loué par les bons soins du régisseur, et les loyers sont saisis par la copropriété. La copropriété n'a donc aucune raison de mettre l'affaire en justice.
Mon objectif est donc de sortir de cet imbroglio sans dépenser les frais de notaire. Il y a 3 ans, nous avions toutes les signatures sauf une. Nous avions même des signatures de propriétaires d'un quart de nue propriété venant de l'étranger signée chez l'ambassadeur de Tombouctou (ou par là, quoi)
Voilà, vous avez toute l'histoire. Une solution?
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Heu...On a le droit de passer son tour ?
Heu... de préférence pas.
En fait l'affaire est assez simple, quand on y pense. J'ai raconté l'histoire version longue pour le fun et pour montrer qu'on a fait ce qu'on a pu.
Est-ce que le passage via la justice serait susceptible de remplacer le notaire sans frais exhorbitants?
Ne doit-on pas se retourner contre chaque proprio?
Avec convocation par huissier au jugement?
Avec notification du jugement par huissier?
Bref, quelle serait la procédure réelle, et quels en seraient les coûts?
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§7. Lorsqu'une minorité de copropriétaires empêche abusivement l'assemblée générale de prendre une décision à la majorité requise par la loi ou par les statuts, tout copropriétaire lésé peut également s'adresser au juge, afin que celui-ci substitue à l'assemblée générale et prenne à sa place la décision requise.
Je peux m'adresser au juge. Mais qui doit être cité? L'AG ou chaque copropriétaire individuellement?
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En fait l'affaire est assez simple, quand on y pense. J'ai raconté l'histoire version longue pour le fun et pour montrer qu'on a fait ce qu'on a pu.
Est-ce que le passage via la justice serait susceptible de remplacer le notaire sans frais exhorbitants?
Ne doit-on pas se retourner contre chaque proprio?
Avec convocation par huissier au jugement?
Avec notification du jugement par huissier?Bref, quelle serait la procédure réelle, et quels en seraient les coûts?
A mon avis, et si j’ai bien compris, il s’agit juste de coordonner les statuts avec des décisions prises régulièrement lors d’anciennes AG. Je ne vois pas d’autres solutions pratiques que de coordonner les textes (En principe, le travail du syndic en collaboration avec un notaire) et de transcrire les statuts coordonnés sans un acte authentique enregistré.
Une décision de mandater le syndic pour ces formalités me semble nécessiter une simple majorité.
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A mon avis, et si j’ai bien compris, il s’agit juste de coordonner les statuts avec des décisions prises régulièrement lors d’anciennes AG. Je ne vois pas d’autres solutions pratiques que de coordonner les textes (En principe, le travail du syndic en collaboration avec un notaire) et de transcrire les statuts coordonnés sans un acte authentique enregistré.
Une décision de mandater le syndic pour ces formalités me semble nécessiter une simple majorité.
Les quotités sont touchées également. Il aurait donc été nécessaire d'obtenir l'unanimité des propriétaires (et pas rien que des présents: tous les propriétaires, nu-propriétaires, usufruitiers, indivisaire,...). Impossible, avec des propriétaires qui n'existent pas...
D'où ma demande: quelqu'un dans la salle a déjà utilisé un juge pour modifier un acte de base?
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Les quotités sont touchées également. Il aurait donc été nécessaire d'obtenir l'unanimité des propriétaires (et pas rien que des présents: tous les propriétaires, nu-propriétaires, usufruitiers, indivisaire,...). Impossible, avec des propriétaires qui n'existent pas...
D'où ma demande: quelqu'un dans la salle a déjà utilisé un juge pour modifier un acte de base?
Je pensais que le changement de la répartition des quotités avait été faite il y a longtemps, et à l’unanimité…
Sinon, je n’ai jamais rencontré le cas d’une modification des quotités imposée par un jugement. Mais cela n’éviterait pas, à mon avis, une coordination des statuts dans un acte notarié.
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