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Un nouveau concept, « Habiter sa propre région », a été introduit au sein du décret relatif à la politique foncière et immobilière. Ce concept implique que les terrains et les bâtiments situés dans les zones d’extension d’habitat de certaines communes (dont vous trouverez la liste ci-après) ne peuvent être cédés qu’à des personnes qui disposent d’un lien suffisant avec la commune concernée.
Sous le terme “céder”, il faut comprendre vendre, louer pour une période supérieure à 9 ans ou grever d’un droit d’emphytéose ou de superficie.
Une personne dispose d’un lien suffisant avec la commune si elle satisfait à minimum une des conditions énumérées ci-dessous :
- être domicilié depuis minimum 6 ans sans interruption dans la commune ou dans une commune limitrophe, à la condition que cette dernière figure également dans la liste établie par le gouvernement flamand ;
- travailler au sein de la commune à la date de la cession, pour autant que ce travail occupent la personne pendant au minimum 2,5 jours par semaine ;
- avoir développé un lien familial, social ou économique avec la commune sur la base d’une situation profonde et de longue durée.
Il appartient à un jury provincial de décider si la personne dispose ou non d’un lien suffisant avec la commune.
Cette mesure vise à favoriser les habitations abordables dans sa propre région.
(source info: ipi-mail)
Communes concernées:
Pour la période du 1er septembre 2009 jusqu’au 31 août 2012 inclus, la
liste suivante de communes, où s'applique le principe d’« Habiter sa
propre région », a été établie en application de l’article 5.1.1., premier
alinéa, du décret du 27 mars 2009 relatif à la politique foncière et
immobilière.
Aartselaar, Affligem, Antwerpen, Arendonk, Asse,
Baarle-Hertog, Beersel, Bertem, Bierbeek, Blankenberge, Boechout,
Boom, Boortmeerbeek, Borsbeek, Brasschaat, Bredene,
De Haan, De Panne, Destelbergen, Dilbeek, Drogenbos, Duffel,
Edegem, Essen,
Gent, Grimbergen,
Hemiksem, Herent, Hoeilaart, Hoogstraten, Hove,
Kalmthout, Kapellen, Koksijde, Kortenberg, Kraainem,
Leuven, Liedekerke, Linkebeek, Lovendegem,
Machelen, Meise, Melle, Merchtem, Merelbeke, Middelkerke, Mortsel,
Niel, Nieuwpoort,
Oudenburg,
Ravels, Rumst,
Schelle, Sint-Genesius-Rode, Sint-Martens-Latem, Sint-Pieters-Leeuw,
Stabroek, Steenokkerzeel,
Tervuren,
Vilvoorde,
Waasmunster, Wachtebeke, Wemmel, Wezembeek-Oppem, Wijnegem,
Wommelgem,
Zaventem, Zingem, Zuienkerke.
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Ca va pas tenir cette pseudo législation. Ce n'est qu'un miroir aux alouettes pour rassurer les flamingants.
Je précise que tous les flamands ne sont pas des flamingants.
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Complètement illégal et contraire aux droits de l'homme.
Cette loi va forcément sauter. En attendant, bonjour l'insécurité juridique...
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Ca va pas tenir cette pseudo législation. Ce n'est qu'un miroir aux alouettes pour rassurer les flamingants.
Je précise que tous les flamands ne sont pas des flamingants.
Seront-ils rassurés quand la valeur de leur biens diminuera ?
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A lire: L'Echo: un décret qui irrite les propriétaires flamands
Les propriétaires flamands ont introduit un recours contre le décret instaurant dans leur Région la préférence pour «certains types d'acheteurs», applicable dans 69 communes. Le décret stipule, sous le titre " Wonen in eigen streek ", qu'une Commission provinciale d'évaluation est habilitée à juger si le candidat acheteur d'un terrain ou d'un logement a " un lien " avec la commune sur le territoire de laquelle est situé le bien qu'il convoite. Ce décret, lorsqu'il a été publié au Moniteur belge, en mai dernier, a provoqué une levée de boucliers du côté francophone.
Bruxelles (L'Echo) - Les propriétaires flamands regroupés au sein de l'Algemeen Eigneaars- en Mede-Eigenaars Syndicaat (AES, aile flamande du Syndicat des propriétaires et copropriétaires - SNP) ont introduit devant la Cour constitutionnelle un recours contre le décret du 27 mars dernier instaurant dans leur Région une préférence pour certains types d'acheteurs de biens immobiliers.
Ce décret flamand, publié au Moniteur du 15 mai dernier, stipule en son chapitre V, sous le titre " Wonen in eigen streek " (Litt. " Habiter dans sa propre région "), qu'une Commission provinciale d'évaluation est habilitée à juger si le candidat acheteur d'un terrain ou d'un logement a " un lien " avec la commune sur le territoire de laquelle est situé le bien qu'il convoite.
Cette commission doit examiner la nature de ce lien (habiter dans la commune depuis six ans au moins, y travailler ou y avoir tissé un réseau relationnel) et statuer sur son existence. Si la réponse est négative, le candidat acheteur doit renoncer.
Pour éviter que certains tentent de passer outre, les parties sont invitées à mentionner dans le compromis une condition suspensive " sous réserve de l'obtention de l'accord de la Commission provinciale d'évaluation ". Lors de la signature de l'acte, le notaire doit vérifier que la commission a donné son feu vert. Sans quoi il ne peut passer l'acte.
L'AES estime que ce décret porte atteinte au droit de propriété et qu'il limite la liberté individuelle. Un notaire, Olivier de Clippele, s'est joint à l'action de l'AES. Il estime que ce décret l'oblige à cautionner une " discrimination illicite ". Ce décret, lorsqu'il a été publié au Moniteur belge, en mai dernier, a provoqué une levée de boucliers du côté francophone.
J.Bl.
16:34 - 17/11/2009 Copyright © L'Echo.be
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Cela ne vous fait pas penser à 1936 ?....
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Cela ne vous fait pas penser à 1936 ?....
sinistre !
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A lire: L'Echo: un décret qui irrite les propriétaires flamands
Les propriétaires flamands ont introduit un recours contre le décret instaurant dans leur Région la préférence pour «certains types d'acheteurs», applicable dans 69 communes. Le décret stipule, sous le titre " Wonen in eigen streek ", qu'une Commission provinciale d'évaluation est habilitée à juger si le candidat acheteur d'un terrain ou d'un logement a " un lien " avec la commune sur le territoire de laquelle est situé le bien qu'il convoite. Ce décret, lorsqu'il a été publié au Moniteur belge, en mai dernier, a provoqué une levée de boucliers du côté francophone.
Bruxelles (L'Echo) - Les propriétaires flamands regroupés au sein de l'Algemeen Eigneaars- en Mede-Eigenaars Syndicaat (AES, aile flamande du Syndicat des propriétaires et copropriétaires - SNP) ont introduit devant la Cour constitutionnelle un recours contre le décret du 27 mars dernier instaurant dans leur Région une préférence pour certains types d'acheteurs de biens immobiliers.
...J.Bl.
16:34 - 17/11/2009 Copyright © L'Echo.be
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Bravo à Jean Blavier pour cet article. Néanmoins, il faut rappeler que le SNP-AES est une organisation nationale et que dès lors, même si le recours a été introduit en néerlandais, ce qui est bien logique vu qu'il s'en prend à une législation flamande, il s'agit d'une action de l'ensemble du Syndicat.
Il faut espérer que la Cour constitutionnelle donnera raison aux arguments développés. Il y va des principes d'égalité et de non discrimination, ainsi que des libertés consacrées par les traités européens. Consacrer la légalité de ce décret reviendrait également, à mon avis, à renforcer les crispations communautaires.
La motivation officielle de ce décret est de faciliter l'accès à la propriété pour les ressortissants de communes à forte pression foncière. Nous connaissons également ce problème à Bruxelles et en Brabant wallon, par exemple, mais j'espère que l'on n'y recourra pas pour autant à ce type de solution!
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Voir également à ce sujet l'article dans Le Soir de ce 24 novembre 09
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Nous sommes autorisés (merci) à publier ici l'intéressant article à paraître dans Le Cri à propos du recours introduit par le SNP dans cette affaire.
Voici:
Rubrique : région flamande – recours en annulation
Le SNP en recours contre un décret flamand sur la vente d’immeubles
par Béatrice Laloux, directrice SNP
Le 16 novembre notre association a introduit devant la Cour constitutionnelle une procédure en annulation de certaines dispositions du décret flamand « grond -en pandendecreet » du 27 mars 2009, paru au MB du 15 mai.
De quoi s’agit-il ?
Le but des dispositions décrites ci-après est officiellement de minimiser les hausses de prix dans certaines zones à forte pression foncière, et de permettre que des personnes ayant un lien préexistant avec les zones en question soient en mesure d’y acquérir des biens. C’est évidemment une préoccupation louable mais on peut se demander – et le SNP n’est certes pas le seul à se poser cette question – si les moyens déployés sont judicieux et ne lèsent pas en fin de compte des intérêts tout aussi respectables, voire davantage. On peut également, sans pour autant faire un procès d’intention au gouvernement flamand, se poser la question de savoir si les fins évoquées sont bien les seules qui soient poursuivies.
Tous les trois ans, le Gouvernement flamand serait chargé d’établir une liste des 40% de communes flamandes où le prix du terrain au m2 est le plus élevé, pour autant qu’elles appartiennent également aux 25% de celles où la migration interne (déménagement entre communes belges) est la plus élevée ou bien aux 10% de celles où la migration externe (déménagements entre la Belgique et l’étranger) est la plus importante.
Au sein de ces communes, certaines transmissions de droits seraient soumises à une condition particulière. Il s’agit des opérations affectant les terrains (même bâtis) situés dans une zone d’extension d’habitat, de ceux qui sont situés dans le plan de secteur de Halle Vilvorde-Asse s’il font l’objet d’une dérogation au plan de secteur ou encore s’ils sont situés dans un lotissement ou un plan d’aménagement pour lesquels la commune a librement décidé de rendre cette condition applicable (voir les détails à l’article 5.2.1 du décret).
La vente de ces biens ou leur mise en location pour plus de 9 ans ne serait possible qu’au profit de personnes répondant elles-mêmes à certaines conditions. Une commission provinciale d’évaluation serait en effet chargée de s’assurer que ces candidats acquéreurs aient un certain lien avec la commune. Ce lien est censé exister dès lors que ces candidats répondent au moins à une des conditions suivantes :
1. Avoir résidé de manière ininterrompue, depuis 6 années au moins, dans cette commune, ou dans une commune limitrophe pour peu que cette dernière figure également sur la liste décrite ci-dessus.
2. Avoir déjà une activité professionnelle dans cette commune et ce pour au moins un travail à mi-temps.
3. Avoir tissé avec la commune en question un lien sociétal, familial, social ou économique important et de longue durée.
Cette condition particulière à l’acquisition est valable pour 20 ans et ne peut être renouvelée.
A défaut de respect de la condition, la nullité du transfert de propriété peut être poursuivie par la commission d’évaluation ou par des tiers intéressés. Des sanctions sont en outre prévues à l’encontre du notaire qui refuserait d’appliquer le décret (notamment l’emprisonnement !).
Le Conseil d’Etat a rendu un avis sur le projet de ce décret à une époque où le texte prévoyait une application très limitée des dispositions décrites ci-dessus. L’avis était favorable mais le Conseil d’Etat avait expressément mentionné que cette position était liée au fait que le champ d’application était très restrictif. L’avis tenait compte notamment des principes de liberté d’établissement et de circulation des personnes et des capitaux qui sont inscrits dans le Droit européen. Dans la version qui a finalement été adoptée, le champ d’application du décret a été étendu comme dit ci avant et le SNP ne pouvait dès lors laisser passer ces dispositions sans tenter un recours.
Les moyens invoqués
• Infraction aux articles 10 et 11 de la Constitution
Le premier moyen est pris du traitement inégal réservé par le décret à des catégories comparables de citoyens, soit ceux qui possèdent des biens dans et en dehors des communes concernées, ou ceux qui envisagent une vente ou location de plus de 9 ans par rapport à ceux qui réalisent une cession de droit par d’autres modes (donation ou legs par exemple). Par ailleurs, les dispositions critiquées ne visent que les candidats acquéreurs ou locataires personnes physiques, et non les personnes morales.
On sait que les règles constitutionnelles d’égalité et de non discrimination n’excluent pas un traitement différent de catégories analogues de citoyens, pour autant que cette différence soit fondée sur un critère objectif et sur une justification raisonnable. Il faut tenir compte de l’objectif et des conséquences de la mesure. Les règles constitutionnelles sont enfreintes si les moyens mis en œuvre sont disproportionnés par rapport au but poursuivi. Le SNP défend l’idée que ces conditions ne sont pas respectées en l’espèce. Le décret prévoit par exemple des exceptions au profit des propriétaires dont l’activité professionnelle est de vendre des immeubles, sans que l’on aperçoive le bien-fondé de cette distinction. Par ailleurs, si on se réfère à l’argumentation développée dans l’avis du Conseil d’Etat, qui ne validait les dispositions du décret qu’en fonction du caractère limité de celles-ci eu égard au champ d’application restreint qui était envisagé à l’époque, on ne peut qu’en déduire, à contrario, que l’extension du champ d’application a eu pour effet de conférer au décret un caractère disproportionné. Par exemple, le texte initial ne s’appliquait qu’à des terrains non bâtis, ce qui n’est plus le cas actuellement.
Le caractère disproportionné résulte en outre du fait que les critères d’appréciation des commissions provinciales pour agréer des candidats acquéreurs ou locataires sont très vagues et ne permettent pas nécessairement d’atteindre les objectifs invoqués. Il n’y a par exemple aucune référence aux moyens financiers des acquéreurs, ce qui serait le gage d’accès d’une population moins aisée à la propriété de ces immeubles, en cohérence avec l’objectif du décret. De même la durée des restrictions, qui est de 20 ans, semble disproportionnée.
• Lésion du droit de propriété et de la jouissance de celui-ci
L’article 16 de la Constitution stipule que nul ne peut être privé de son droit de propriété, sauf pour des motifs d’ordre public et moyennant une indemnité juste et préalable. Il faut également se référer à l’article 1 du Premier Protocole additionnel à la Convention européenne des Droits de l’Homme.
Il est patent que le décret porte atteinte au respect de ce principe car les propriétaires ne peuvent plus choisir librement leur co-contractant et que les prix qu’ils peuvent obtenir de leurs biens seraient fortement influencés en leur défaveur, pendant au moins 20 ans.
• Lésion de l’article 23 de la Constitution (droit au logement)
Cet argument est déjà invoqué dans l’avis du Conseil d’Etat qui estimait que le droit au logement s’applique et que dès lors les règles qui ont pour effet de limiter celui-ci doivent être particulièrement précises, notamment les délégations de compétence (comme dans le cas présent, la délégation aux commissions provinciales d’évaluation). Il en va de même en ce qui concerne les critères qui serviront à l’agrément des candidats. Ces principes ne sont pas respectés en l’espèce.
• Lésion du droit au traitement équitable et public d’un dossier par une juridiction impartiale (art. 6 de la Convention européenne des Droits de l’Homme)
La requête du SNP souligne que la commission d’agréation n’offre pas les garanties d’impartialité requises.
• Non respect des règles de compétence
Par le décret attaqué, la Région flamande organise la vente et la location des biens, ce qui est une compétence fédérale. Les conditions du recours aux compétences implicites ne semblent pas réunies.
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Peut-être non sur ce forum mais bien réel dans la "Flander's house" de New York. Image mieux que les mots.
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Lire ceci: Il y a quelque chose de pourri au royaume de Flandre , blog du correspondant français de Libération à Bruxelles
"La Flandre vient de s’opposer à ce qu’une maison située à Oostduinkerke, une commune flamande de la côte « belge », soit vendue à un couple de francophones de Bruxelles. Pour poser son veto, la « commission d’évaluation provinciale » de Flandre occidentale invoque le fait que ces acheteurs n’ont pas de « liens suffisants avec la commune ». S’ils avaient été Flamands, on peut sérieusement douter qu’un tel motif eût été invoqué."
(suite de l'article dans le lien susmentionné)
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Un extrait d'un article dans mon journal préféré d'aujourd'hui, qui cite un article dans Le Soir.
'Drie dossiers hebben sinds september een negatief advies gekregen: het Franstalige koppel uit Brussel, een Antwerps koppel en een Oostends koppel. Dit is dus helemaal geen taalkwestie.'
Source: Brussels koppel niet welkom aan de Kust
En gros le décret a déjà été appliqué contre des couples d'Ostende et Anvers.
Le décret va probablement être corrigé, puisque l'intention du législateur était de l'appliquer à des nouvelles zones d'extension ("woonuitbreidingsgebied"), et pas à des zones existantes d'extension.
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Le décret va probablement être corrigé, puisque l'intention du législateur était de
Ce n'est pas le décret qu'il faut corriger, mais le législateur !
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L'excellent Kroll dans Le Soir de ce jour
(Pour expliquer "Dilbeek": voir l'article dans Le Soir du 4 mars)
"Ces Molenbeekois désiraient acquérir un bien à Grand-Bigard (Dilbeek), à 3 km de leur domicile et « idéalement placé » d'un point de vue professionnel. Plusieurs amis et membres de la famille habitent Dilbeek. Rien n'y a fait, et la commission d'évaluation provinciale (CEP) du Brabant flamand a tranché : « Pas de lien professionnel, familial, social ou économique suffisant avec la commune. »
Jeunes parents, les Wilder habitent dans un appartement devenu trop exigu. En octobre, ils trouvent, tout près, à Grand-Bigard (Dilbeek) la maison qui leur convient. L'offre d'achat est signée à l'agence.
A la signature du compromis, le 9 novembre, le notaire leur signale l'ajout d'une « clause exigée par la Région flamande ». Cette clause évoque les restrictions mises à l'achat. « Elle passe inaperçue, dit M. Wilder, tant elle nous paraît anodine. Nous ne nous inquiétons pas… »
Début décembre, l'acheteur est informé par son notaire qu'il doit rentrer un dossier auprès de la Province, pour se conformer au décret en question.
M. Wilder plaide la « légitimité » de son acquisition : « Mon employeur possède des magasins à Bruxelles, Anderlecht et Alost. Ma fonction m'amène à me déplacer régulièrement dans nos succursales. Dilbeek est idéalement placée par rapport à Bruxelles et Alost. »
À l'appui de sa demande, M. Wilder joint huit lettres de « recommandation », émanant de personnes domiciliées à Dilbeek et avec lesquelles il est en contact permanent : son patron, cinq partenaires de tennis, les grands-parents de la filleule de son épouse (enfant dont cette dernière s'occupe régulièrement) et l'arrière-grand-mère de sa propre filleule.
Le 19 janvier, le verdict de la CEP tombe : « Pas de lien suffisant avec la commune. »
« Le vendeur et nous tombons des nues », explique M. Wilder. L'avocat du vendeur, fort tracassé, lui aussi, par cette déconvenue, adresse alors une plainte à la CEP. Il y invoque notamment la loi du 25 février 2003 qui interdit à un vendeur de discriminer les acheteurs sur base de leur origine, en l'occurrence leur actuelle domiciliation.
Le 11 février, le dossier de M. Wilder repasse en commission. Et, quelques jours plus tard, celle-ci confirme sa décision : l'achat est refusé.
« En réalité, explique M. Wilder, la vente n'est que suspendue puisque chaque partie, acheteur et vendeur, peut introduire des recours (Conseil d'Etat, NDLR). Heureusement, nous nous entendons bien avec le vendeur et nous avons décidé de mettre un terme à l'opération. Je suis en train de récupérer le montant de l'acompte, avec intérêts… »
Restent les préjudices : 4 mois perdus pour trouver une maison, frais d'annulation du dossier bancaire, travail et commission perdus pour l'agence, soucis pour le vendeur de la maison, qui avait prévu une autre acquisition et… pour l'acheteur de l'appartement de M. Wilder, qui avait finalisé sa proposition.
Les Wilder envisagent d'aller habiter à Braine-l'Alleud, où travaille Madame."
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"Après les Bruxellois qui se voient refuser l’achat d’une maison à Oostduinkerke (Le Soir du 2 mars), après les Molenbeekois interdits d’acquisition à Dilbeek (Le Soir du 4 mars), voici la Rhodienne privée du droit de propriété à… Rhode-Saint-Genèse.
Lundi, la Commission d’évaluation provinciale (CEP) du Brabant flamand a informé son notaire qu’Alexia Philippart de Foy ne présentait « pas de lien professionnel, familial, social ou économique suffisant avec la commune ».
Le refus d’achat se fonde sur le décret « Wonen in eigen streek » (lire ci-contre). Curieux : le décret ne cible que les zones d’« extension d’habitat ». Or la maison visée par Mme Philippart de Foy est située en zone d’« habitat », depuis le 7 avril 1998, sur décision du gouvernement flamand, comme l’atteste la commune de Rhode-Saint-Genèse.
Alexia Philippart de Foy est domiciliée à Rhode, avec son compagnon, depuis 2008. Ce dernier y est propriétaire de leur maison, depuis 2006. La fille du couple, âgée de 1 an, fréquente une crèche de Rhode et est déjà inscrite à la « kleuterschool De Hoek », à Rhode, toujours, pour la rentrée scolaire 2012.
Depuis trois mois, « tous les samedis, durant 4 heures », Alexia Philippart de Foy, qui travaille pour une société de Diegem, suit des cours de néerlandais à la « Gemeenschapsleergangen voor Talen en Techniek » à Rhode. « Je veux, dit-elle, connaître la langue de la région où j’habite et je veux que ma fille parle aussi le néerlandais. » Six autres membres de la famille habitent la commune.
Récemment, le couple a décidé de se séparer. Mme Philippart de Foy, qui a la garde de l’enfant, a trouvé une maison, à Rhode également, qu’elle désire acheter.
Même si la maison convoitée n’est donc pas visée par le décret, l’acheteuse a insisté pour que la clause suspensive, prévue par ce décret, soit mentionnée dans le compromis, signé le 9 mars. Un dossier a été envoyé à la CEP, pour autorisation. Celle-ci s’est réunie, le 11 mars. Et, le 15 mars, la réponse est tombée chez le notaire : refus d’achat…
Pour justifier l’achat d’une maison à Rhode, où demeure également le père, le couple avait évoqué les « facilités géographiques » liées au bien-être de l’enfant : éducation, enseignement, intégration linguistique. Le couple mentionnait aussi les horaires professionnels contraignants du père, psychiatre travaillant en privé, et de la mère, par ailleurs amenée à se rendre régulièrement à l’étranger.
« Je fais tout pour m’intégrer en Flandre !, lance Mme Philippart de Foy, les Flamands veulent que nos enfants apprennent le néerlandais mais ils nous privent des moyens d’y accéder ! »
La signature de l’acte est fixée au 25 mai. Mme Philippart de Foy prie pour que le décret, amendé (voir ci-contre), soit publié au Moniteur avant cette date.
Indépendamment de cela, il « suffirait » de faire admettre par la CEP que la maison est située en zone d’habitat et donc nullement visée par le décret. Leur notaire s’y est déjà essayé. En vain… "
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Dans La Libre: décret adapté avant Pâques ?
"Le texte sera sans doute soumis au vote des parlementaires flamands avant les vacances de Pâques. Le décret impose aux candidats-acquéreurs de prouver leur ancrage local.
Les partis du gouvernement flamand préparent une proposition de modification du décret "Wonen in eigen streek", qui limite les acquisitions de biens immobiliers dans certaines zones de Flandre, a indiqué mercredi la ministre flamande du Logement, Freya Van den Bossche (sp.a) au parlement régional.
Le texte sera sans doute soumis au vote des parlementaires flamands avant les vacances de Pâques. Le décret impose aux candidats-acquéreurs de prouver leur ancrage local.
Initialement, il était prévu que ce critère ne s'applique qu'aux terrains à bâtir et aux nouvelles constructions, mais certains fonctionnaires zélés se basent sur le décret pour bloquer des dossiers d'achat d'immeubles bâtis.
Mme Van den Bossche a souligné mercredi que le décret ne visait pas les francophones, ni les Néerlandais désireux d'acheter un logement en Flandre. Il s'agit de permettre aux habitants de zones où les prix flambent de pouvoir s'acheter un logement, a-t-elle dit.
Baptisé "Wonen in eigen streek" ("Habiter dans sa région"), le décret vise à limiter les hausses de prix de l'immobilier dans la périphérie de Bruxelles, au littoral et dans la zone frontalière avec les Pays-Bas. Les candidats-acquéreurs doivent démontrer leur ancrage local pour acheter un bien, une condition décriée du côté francophone du pays."
(fin de citation)
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Screening linguistique (RTBF 04.04.2010)
Des bourgmestres flamands de la périphérie bruxelloise s'assurent que les nouveaux logements privés dans la commune seront bien attribués à des néerlandophones ou à des personnes prêtes à s'intégrer. C'est ce que révèle un reportage de la VRT.
(suite dans le lien ci-dessus + la video)
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(c) Kroll - Le Soir
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