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Je viens d'acheter un immeuble de rapport le 6 janvier 2010. Je prévois des tres importantes rénovations avec redivision de l'ensemble de l'immeuble tout en suivant les normes de sécurité et d'habitation prévues.
Un couple de locataire loue un appartement qui est composé de tout le 2e étage, la moitié du 3e étage et le grenier.
Son bail a été signé en février 1994 pour une durée de 3années.
Il paie actuellement 213 euros / mois avec conso d'eau incluse.
Puis je résilier son bail et lui donner un congé de 3 mois pour la réalisation des travaux?
Puis je augmenter le loyer pour qu'il corresponde à la réalité et ce, durant la durée du congé donné?
Si je suis aussi intransigeant avec ce type de locataire, c'est tout simplement que je leur ai proposé une solution (1 appart 2 ch totalement rénové) mais il n'a pas trouvé mieux que de demander une visite du service de salubrité alors que je l'ai prévenu qu'on allait transformer tout l'immeuble pour qu'il soit aux normes.
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Je ne crois pas que vous puissiez dire que le locataire abuse, si il a signé un contrat faisant mention de telle ou telle surface pour un tel montant, ben on peut rien y redire
Maintenant il faut voir en quel état est le logement, il est peut être vaste ok, mais est il vraiment habitable ?
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La n'est pas la question qu'il abuse ou pas, j'aimerais savoir ce que je peux faire suivant ce que j'ai écris ci avant???
Voir précédemment ma description de la situation...
Je ne crois pas que vous puissiez dire que le locataire abuse, si il a signé un contrat faisant mention de telle ou telle surface pour un tel montant, ben on peut rien y redire
Maintenant il faut voir en quel état est le logement, il est peut être vaste ok, mais est il vraiment habitable ?
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En ce qui concerne le délai du renon, je serais tenté de dire que, malgré la modification législative de décembre 2006, qui met à charge du bailleur l'obligation d'enregistrer le bail, le délai reste dans le présent cas limité à trois mois, si le congé est en effet donné dans les trois mois de la passation de l'acte authentique et dans les formes légales.
L'observation de Kaplan est judicieuse et il est vrai que je me suis laisser tenter un moment par sa thèse. Il est vrai qu'en application de l'article 9 de la loi sur les baux de résidence principale, l'acheteur est subrogé aux droits et obligations du bailleur primitif. Mais les effets de cette subrogation sont variables dans le temps.
Pour la bonne compréhension de ceci, il convient de s'en référer à un ancien arrêt de la Cour de cassation, de 1946, que je pense avoir déjà reproduit (partiellement) dans un fil de discussion :
« Si l’article 1743 subroge l’acquéreur de l’immeuble aux droits et obligations du bailleur, cette disposition ne donne effet à la subrogation que pour l’avenir ; d’où la conséquence (…) que les dettes et créances du bailleur-vendeur, acquises avant la vente, demeurent à la seule charge ou au seul profit de ce dernier. (…) Si l’article 1743 avait entendu que l’acquéreur ne fût pas tenu seulement de maintenir, de continuer le bail, mais qu’il devînt, en outre, débiteur des obligations du bailleur qui devaient être exécutées avant le jour de la vente, il n’eût pas manqué d’exprimer cette volonté en termes formels. (…) L’article précité n’a pas pour objet de permettre au locataire de prendre prétexte de la vente, pour rendre l’acquéreur débiteur d’une obligation inexécutée du bailleur »
Au regard des principes énoncés dans cet arrêt et puisque le transfert de propriété a ici eu lieu après l'écoulement du délai que la loi de 2006 a laissé aux bailleurs pour se conformer à la nouvelle exigence légale d'enregistrement qui leur incombe dorénavant à eux seuls, il ne peut à mon sens être reproché à l'acheteur - bailleur subrogé - de ne pas avoir respecté cette exigence.
Par contre, comme Pim l'a suggéré, le locataire conserve toutefois le droit de se retourner contre son bailleur primitif pour obtenir réparation du préjudice pour ne pas avoir enregistré le bail avant la vente ou, à défaut, de ne pas avoir prévu de clause d'entretien de bail dans le contrat de vente. Ici encore, il y a un très intéressant arrêt de la Cour de cassation, mais que je n'ai pas sous la main. Mais peu importe, puisque c'est du délai dont on discute ici.
Détail nécessaire à la bonne compréhension de l'arrêt évoqué, l'article 9 de la loi sur les baux de résidence principale est une variante de l'article 1743 du Code civil, en sorte que cet arrêt peut parfaitement bien s'appliquer mutatis mutandis.
Mais ce n'est jamais qu'un point de vue.
Voy. à cet égard B. Kohl (dir), Le bail et le leasing immobilier, Anthemis, 2009, p. 233.
ps : à me relire, c'est un peu confus, mais néanmoins compréhensible, j'espère. Bref, il se fait tard
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Super merci.
Je vais agir dans ce sens et leur donné un congé de trois mois toutefois en précisant les travaux qui seront à effectuer et que je leur ai proposé de rester dans un appartement remis aux normes de location mais qu'ils (le couple de locataire) n'acceptent pas cette proposition.
En ce qui concerne le délai du renon, je serais tenté de dire que, malgré la modification législative de décembre 2006, qui met à charge du bailleur l'obligation d'enregistrer le bail, le délai reste dans le présent cas limité à trois mois, si le congé est en effet donné dans les trois mois de la passation de l'acte authentique et dans les formes légales.
L'observation de Kaplan est judicieuse et il est vrai que je me suis laisser tenter un moment par sa thèse. Il est vrai qu'en application de l'article 9 de la loi sur les baux de résidence principale, l'acheteur est subrogé aux droits et obligations du bailleur primitif. Mais les effets de cette subrogation sont variables dans le temps.
Pour la bonne compréhension de ceci, il convient de s'en référer à un ancien arrêt de la Cour de cassation, de 1946, que je pense avoir déjà reproduit (partiellement) dans un fil de discussion :
Citation : « Si l’article 1743 subroge l’acquéreur de l’immeuble aux droits et obligations du bailleur, cette disposition ne donne effet à la subrogation que pour l’avenir ; d’où la conséquence (…) que les dettes et créances du bailleur-vendeur, acquises avant la vente, demeurent à la seule charge ou au seul profit de ce dernier. (…) Si l’article 1743 avait entendu que l’acquéreur ne fût pas tenu seulement de maintenir, de continuer le bail, mais qu’il devînt, en outre, débiteur des obligations du bailleur qui devaient être exécutées avant le jour de la vente, il n’eût pas manqué d’exprimer cette volonté en termes formels. (…) L’article précité n’a pas pour objet de permettre au locataire de prendre prétexte de la vente, pour rendre l’acquéreur débiteur d’une obligation inexécutée du bailleur »
Au regard des principes énoncés dans cet arrêt et puisque le transfert de propriété a ici eu lieu après l'écoulement du délai que la loi de 2006 a laissé aux bailleurs pour se conformer à la nouvelle exigence légale d'enregistrement qui leur incombe dorénavant à eux seuls, il ne peut à mon sens être reproché à l'acheteur - bailleur subrogé - de ne pas avoir respecté cette exigence.
Par contre, comme Pim l'a suggéré, le locataire conserve toutefois le droit de se retourner contre son bailleur primitif pour obtenir réparation du préjudice pour ne pas avoir enregistré le bail avant la vente ou, à défaut, de ne pas avoir prévu de clause d'entretien de bail dans le contrat de vente. Ici encore, il y a un très intéressant arrêt de la Cour de cassation, mais que je n'ai pas sous la main. Mais peu importe, puisque c'est du délai dont on discute ici.
Détail nécessaire à la bonne compréhension de l'arrêt évoqué, l'article 9 de la loi sur les baux de résidence principale est une variante de l'article 1743 du Code civil, en sorte que cet arrêt peut parfaitement bien s'appliquer mutatis mutandis.
Mais ce n'est jamais qu'un point de vue.
Voy. à cet égard B. Kohl (dir), Le bail et le leasing immobilier, Anthemis, 2009, p. 233.
ps : à me relire, c'est un peu confus, mais néanmoins compréhensible, j'espère. Bref, il se fait tard
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Je ne préciserais pas par écrit que je leur propose de reprendre un appart mis aux normes... Juridiquement, ce serait source de problèmes.
Dites-leur verbalement... ne vous engagez pas par écrit dans le congé.
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Ok merci.
Je ne préciserais pas pas écrit que je leur propose de reprendre un appart mis aux normes... Juridiquement, ce serait source de problèmes.
Dites leur verbalement... ne vous engagez pas par écrit dans le congé.
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