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Aujourd'hui, je reçois un jugement.
L'affaire a été longue, compliquée, avec un locataire non présent, un 803, un 747, un porte-avion de documents, et des délais de la même taille.
2/22 : Requête - occupation à deux et 2 mois d'arriérés
3/22: audience et jugement: Il n'y a qu'un mois d'arriéré (hors mars) et donc report à l'audience du 3 mai 2022
5/22: conciliation-jugement pour une fin de bail au 31/7/2022. Renvoi au rôle pour le surplus
8/22: Sortie du locataire avec état des lieux en bonne et due forme
12/23: demande de fixation sur base de 747§2
2/24 ordonnance de fixation du calendrier de conclusion
6/24: audience de plaidoirie, en l'absence du locataire et sans aucune conclusion ni avis reçu de sa part
7/25: jugement
On peut trouver la justice lente, et c'est vrai qu'attendre une année pour un jugement , c'est long. D'autre part, il faut reconnaître que les urgence avaient été couvertes. Le locataire n'était plus dans les lieux, et donc l'urgence n'y était plus non plus.
Théoriquement, le juge aurait dû me donner droit sur toute la ligne, puisque le locataire ne s'est pas défendu. Néanmoins, je suis partiellement débouté. Le juge est seul maître en son tribunal...
Reste à récupérer ce qui m'est dû au delà de la garantie. C'est évidemment pas gagné.
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Aujourd'hui, je reçois 1700€ de la part d'un huissier, avec comme communication "Madame Untelle - fin de RCD"
Je l'avais oublié, celle-là. J'ai donc reçu la totalité de ce qui m'était dû, sans intérêt, avec 5 ans de retard.
"Tournée générale !"
'
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Aujourd'hui, justice de paix.
Passons sur les détaux peu intéressant, je veux juste vous partager un grand moment.
-L'avocat: Mais quand même, vu leur situation, ce ne sera pas possible de quitter, il faut un délai de 3 mois de plus
-Le juge: Mais Maître, sans vouloir dire, si je me fais l'avocat du diable...
Un blanc. Le juge se tourne vers moi. Et puis il continue avec des contre-arguments qui vont dans mon sens.
Gros fou-rire intérieur. Le juge qui me défend en me "traitant" de diable...

Un grand moment dans une audience un peu stressante face à un avocat de mauvaise foi épouvantable qui fait tout pour éviter une simple validation de congé, et qui joue la montre avec un soin déconcertant.
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Aujourd'hui, mon huissier m'écrit.
Un long courrier pour me dire qu'une affaire est soldée. En regardant l'historique, je me rend compte que cela fait 10 ans que l'ex-locataire paie 50€ par mois. 10 ans pour que le dossier soit soldé. Pfff...
Moralité: mon taux de perte est inférieur à ce que je pense.
Moralité 2: même quand le locataire est insolvable, cela vaut la peine de poursuivre.
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grmff a écrit :Voici mes jurisprudence du jour:
...
2. Le 15 septembre, je suis interrogé par la police sur la présence d'un locataire dans un de mes logements. Il est soupçonné de domicile fictif. J'explique que je ne peux rentrer dans un logement sans être requis par la police, et que je serai requis avec plaisir et avantage car le sagouin ne réponds plus et ne m'a pas payé depuis 3 mois. J'explique également que j'ai déposé une requête la veille... et que si on constate qu'il n'y est plus, je reloue tout de suite. Donc, requis par la police, nous constatons qu'il n'est plus dans les lieux, qu'il n'y a jamais été ou presque, et qu'il ne reste que l'équivalent de 2 sacs poubelles d'ordure. Je reloue le jour même....
Quelle est la forme de ce requis?
Verbal...
J'ai ouvert la porte à leur demande.
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Voici mes jurisprudence du jour:
...
2. Le 15 septembre, je suis interrogé par la police sur la présence d'un locataire dans un de mes logements. Il est soupçonné de domicile fictif. J'explique que je ne peux rentrer dans un logement sans être requis par la police, et que je serai requis avec plaisir et avantage car le sagouin ne réponds plus et ne m'a pas payé depuis 3 mois. J'explique également que j'ai déposé une requête la veille... et que si on constate qu'il n'y est plus, je reloue tout de suite. Donc, requis par la police, nous constatons qu'il n'est plus dans les lieux, qu'il n'y a jamais été ou presque, et qu'il ne reste que l'équivalent de 2 sacs poubelles d'ordure. Je reloue le jour même....
Quelle est la forme de ce requis?
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J'ai eu le plaisir d'assister à mon petit théatre du mardi: justice de paix.... Deux affaires m'y ont occupé.
Mais j'ai également bien ri en assistant aux discussions pour plusieurs autres affaires...
Ma première affaire:
Un locataire qui a quitté sans se présenter lors de l'état des lieux, sans remettre ses clefs. Je lui avais donné le congé vu le foutoir qu'il me mettait, et évidemment, il a arrêté illico de payer le loyer. A la sortie, j'étais ennuyé parce que le logement était reloué. Sur base des témoignage, j'ai conclu que le gars s'était barré, et j'ai repris possession des lieux.
J'ai demandé la totale: les arriérés, les dégâts locatifs constatés (nettoyage + matelas souillé + 150€ de remplacement de barillet), 3 jours d'occupation, et 3 mois d'indemnité (tant qu'à faire...).
Cela ne s'est pas passé comme je pensais que cela devait se passer:
- pas de soucis pour les arriérés
-Les dégâts locatifs n'ont pu être prouvé. J'aurais dû faire des photos, et démontrer le coût de remplacement du barillet avec des factures, même si les barillets sont issus de mon stock et que les clefs sont refaites sur une machine que j'ai payée) Donc, je suis débouté sur les dégâts. Le juge a proposé de renvoyer au rôle, mais j'ai préféré que cela soit déclaré non fondé, étant donné que le gaillars est insolvable.
- Les 3 jours d'occupation m'ont été octroyé, mais sans les charges. Les charges étant des provisions, je n'ai qu'à les réclamer ensuite en demandant de faire revenir l'affaire. A mon avis, c'est n'importe quoi.
- Les 3 mois d'indemnité demandés(alors que le bail se terminait suite à un congé que j'ai donné... et donc qui n'ont pas beaucoup de sens, je vous le concède très volontiers).... ont été réduits à deux mois.
Moralité: faire des photos, les imprimer, demander des témoignages, les imprimer (formulaire + copie de carte d'identité du témoin), arriver avec une mercuriale (la mercuriale aurait sans doute permis d'obtenir les 150€ de frais de remplacement de barillet.)... Bref, bien préparer son dossier.
Il est à noter que je ne me suis pas "battu" contre le locataire. Il était absent. C'est le juge qui a réduit d'office.
Ma seconde affaire
Un locataire qui a disparu dans la nature, dont on n'a plus de nouvelles. Studio meublé. Il n'est pas mort dans son studio, j'ai vérifié. Par contre, l'état du studio est dans le top10 des logements les plus crades que je récupère...
J'ai déclaré avoir téléphoné aux hôpitaux de la région, avoir demandé de l'aide à la police, avoir eu le certificat de domicile qui démontre que la commune n'a pas connaissance d'un décès... et j'ai demandé la fin du bail et le délai d'expulsion réduit à 8 jours vu que le gaillard a disparu depuis plus de 3 mois.
J'ai eu une fin de bail au 31 mai, une indemnité d'occupation (donc sans les charges!!!) et une expulsion réduite à 8 jours.
Je pense que je vais faire les photos, prendre des témoignages, tout virer et relouer sans faire de frais supplémentaire.
Les autres affaire que j'ai pu voir:
Un propriétaire qui a augmenté son loyer à l'issue d'un triennat, en faisant un nouveau bail:
-Le juge: Mais monsieur, sur quelle base légale pouvez-vous faire cela?
- Le proprio: ben j'ai prévenu plus de 6 mois à l'avance. Soit il acceptait les conditions, soit je pouvais mettre fin au bail. Il a accepté les conditions.
Personnellement, cela me semble conforme au prescrit légal de la procédure de discussion de l'augmentation du loyer. Ce n'était pas si clair pour le juge... Pourtant.
L'avocat du locataire réclame le remboursement de ce supplément depuis le début de l'augmentation/du nouveau bail. Soit 36 mois à 140€ de supplément. 5040€. Bigre...
Les affaires RCA:
La RCA, c'est la régie autonome de Charleroi qui fait payer les redevances de parking.
Toutes les affaires ont été plaidées "par défaut". Sauf une de 1800€, où le gaillard est venu, tout penaud, expliquant une situation catastrophique au niveau finances (dettes de son ex etc...) Le juge a réduit les suppléments et intérêts, et lui a arraché une demande de plan de paiement à 25€
Moralité: quand on est convoqué, on a tout à gagner à y aller.
Il y en a encore eu d'autres, mais qui n'ont pas non plus rapport à l'immobilier. Alors, je m'arrête-là.
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Le jugement m'accorde
- une possibilité d'expulser dans les 8 jours de la signification. (Et ça, c'est une première!)
Code judiciaire, article 1344quater.
"L'expulsion, visée à l'article 1344ter, § 1er, ne peut être exécutée en tout état de cause qu'après un délai d'un mois suivant la signification du jugement, à moins que le bailleur ne prouve l'abandon du bien, que les parties n'aient convenu d'un autre délai, cet accord devant être constaté dans le jugement, ou que le juge prolonge ou réduise ce délai à la demande du preneur ou du bailleur qui justifie de circonstances d'une gravité particulière, notamment les possibilités de reloger le preneur dans des conditions suffisantes respectant l'unité, les ressources financières et les besoins de la famille, en particulier pendant l'hiver. Dans ce dernier cas, le juge fixe le délai dans lequel l'expulsion ne peut pas être exécutée, en tenant compte de l'intérêt des deux parties et dans les conditions qu'il détermine.
En tout état de cause, l'huissier doit aviser le preneur ou les occupants du bien de la date effective de l'expulsion en respectant un délai de cinq jours ouvrables."
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grmff a écrit :Dernier point: le juge ne tient pas compte de mon calcul pour l'excès de consommation d'eau, basé sur l'état des lieux d'entrée, de sortie et sur la provision. Pas un mot dans son jugement, alors que je demandais ce poste. C'étais pourtant dans les conclusions, mais pas dans la demande initiale. Pour ma part, je considère que cela découle de la sortie, et que, vu l'excès de consommation, c'est quasi un dégât locatif.
Sur ce point non jugé, je me demande bien ce que je dois faire, étant donné que tout a été jugé, et rien n'a été renvoyé au rôle.
Un nouveau 1344?
Je ne sais pas. Je n'ai pas encore décidé ce que j'allais faire en ce dossier. Je pense que je vais réouvrir un tas de dossiers passés qui sont restés en attente, et faire de même pour les dossiers d'huissier.
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Dernier point: le juge ne tient pas compte de mon calcul pour l'excès de consommation d'eau, basé sur l'état des lieux d'entrée, de sortie et sur la provision. Pas un mot dans son jugement, alors que je demandais ce poste. C'étais pourtant dans les conclusions, mais pas dans la demande initiale. Pour ma part, je considère que cela découle de la sortie, et que, vu l'excès de consommation, c'est quasi un dégât locatif.
Sur ce point non jugé, je me demande bien ce que je dois faire, étant donné que tout a été jugé, et rien n'a été renvoyé au rôle.
Un nouveau 1344?
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Je reçois ce jour un jugement particulier.
Un locataire, en retard de paiement de loyer, est mis au tribunal. Il me dit qu'il sera parti pour fin juin. Il me le confirme par sms, surconfirme, reconfirme.... mais m'empêche de visiter pour relouer.
Lors de l'audience de fin juin, avant le départ du locataire, je signale que le bien est reloué, et que je l'ai fait pour limiter les frais du locataire.
Je demande 3 mois d'indemnité pour rupture fautive du bail comme spécifié au bail, et si pas accordé, un mois pour rupture au cours d'un bail de type court.
Le juge tique un peu parce que le bien est reloué, et donc mon dommage est "nul"
Le jugement m'accorde
- les arriérés de loyers, non contestés par le locataire
- une rupture aux torts du locataire à fin juin (donc les dépens)
- un mois d'indemnité (alors que le bail prévoit 3 mois en cas de rupture fautive...)
- une possibilité d'expulser dans les 8 jours de la signification. (Et ça, c'est une première!)
- une indemnité journalière d'occupation équivalente au loyer (1/30 du loyer par jour) - assez classique
- renvoi au rôle pour le surplus (dégâts locatifs notamment)
Je suppose que le juge aura compris que si le logement n'est pas libéré rapidement, le nouveau locataire se retrouve dans la mouise, et que ce sera de la faute du locataire sortant qui s'est engagé devant le juge à avoir quitté pour le 30 juin. C'est sans doute la raison de cet équilibre un peu particulier que le juge aura trouvé juste: une possibilité d'expulsion "rapide". Personnellement, je trouve que c'est créatif, et dans la ligne de ce que le juge a décidé par le passé.
Le locataire est bien parti pour le 30 juin. Je passe sur les péripéties de ce "départ volontaire", il s'est fait, et le suivant a pu rentrer dans les lieux.
La suite au prochain épisode, parce que le locataire m'annonce une attaque en justice pour problème d'état des lieux... J'en ris déjà.
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4. Un locataire occupe un bien prévu pour 3 personnes max à 4. Je demande la fin du bail pour surpopulation. Le juge interroge les locataires, qui confirment qu'ils cherchent parce qu'effectivement c'est trop petit. Ils en profitent pour rajouter que c'est plein d'humidité et patati et patata. Le juge met la fin du bail à 2 mois plus tard (mi décembre), et reporte à une audience en janvier sur les causes et indemnités.
J'imagine qu'en janvier, il estimera à nouveau ma perte comme nulle si j'ai reloué immédiatement, et me sucrera mes indemnités, une fois de plus. Ou alors, il sera énervé sur le locataire (qui est énervant) et lui tapera 3 mois d'indemnité sur la tronche. Et il ne l'aura pas volé...
Suite de cette histoire:
Il y a donc eu deux jugements.
1ere audience le 12 octobre.
1er jugement: ils doivent partir avant le 15 décembre, et on reporte pour tout le reste pour le 15 janvier, y compris les indemnités. Le juge leur donne donc 2 mois pour se barrer
2e audience: les locataires sont absents à l'audience. J'ai envoyé mes conclusions et toutes mes demandes au locataire, et je dépose une copie des conclusions pour le juge à l'audience. Je me suis fait taper sur les doigts parce que j'aurais dû les envoyer au tribunal à l'avance.
Lors de l'audience, le juge ne prend pas mes demandes en compte telles quelles mais "négocie". Souvent, quand c'est une affaire simple et que le défendeur n'est pas là, il y a "jugement conforme". Ce ne sera pas le cas ici.
J'avais demandé 3 mois d'indemnités pour rupture fautive. Mais comme ils sont parti avant le 15 décembre et que j'ai reloué tout de suite, le juge tique un peu. Il me dit que c'est à ma demande s'ils sont partis. J'argumente en disant le que ne suis pas responsable de la grossesse de madame. J'argumente également en disant qu'ils sont parti au cours de la 3e année et que la loi prévoit un mois d'indemnité. Dans mes conclusions, il y avait aussi la facture de régularisation d'eau.
2e jugement: Le juge me refuse l'indemnité de rupture fautive sur un point de procédure. Mes dernière conclusions auraient dû préciser que je demandait la résolution aux torts. Je demandais certes l'indemnité, mais pas la condamnation aux torts. En clair, je l'ai dans l'os sur un point de procédure discutable parce que le juge a trouvé ce moyen pour réduire mes indemnités étant donné que j'ai reloué tout de suite.
Le juge m'accorde l'indemnité pour fin de bail dans la 3e année. Je suppose qu'il a trouvé "juste" de m'octroyer une indemnité de un mois seulement au total.
Le juge m'octroie également les dégâts locatifs, un peu réduits malgré que le locataire n'ai rien contesté. Théoriquement, il ne pouvait pas, mais le juge est seul juge en son tribunal et je connais la chanson. Du coup, je ne note pas mon coût réel, mais le coût qu'un expert donnerait, et je m'en sors globalement bien.
Dernier point: le juge ne tient pas compte de mon calcul pour l'excès de consommation d'eau, basé sur l'état des lieux d'entrée, de sortie et sur la provision. Pas un mot dans son jugement, alors que je demandais ce poste. C'étais pourtant dans les conclusions, mais pas dans la demande initiale. Pour ma part, je considère que cela découle de la sortie, et que, vu l'excès de consommation, c'est quasi un dégât locatif.
Sur ce point non jugé, je me demande bien ce que je dois faire, étant donné que tout a été jugé, et rien n'a été renvoyé au rôle.
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Voici mes jurisprudence du jour:
1. Le premier octobre, une personne a laissé toutes ses affaires sur place, a signé un document de fin de bail en présence de la police, et m'a demandé de garder ses affaires dans un garage. Femme battue, elle ne pouvait plus rester sur place. Son "compagnon" a remis les clefs à la police, donc n'occupe plus. Pas présente au tribunal (alors qu'elle m'avait dit qu'elle serait présente). Le 15 octobre, lors de l'audience (qui avait été demandée le 14 septembre, avant le départ de la personne), le juge casse le bail, m'octroie 250€ de dégâts locatifs provisionnels (pour vider l'appartement) et 3 mois d'indemnité.
2. Le 15 septembre, je suis interrogé par la police sur la présence d'un locataire dans un de mes logements. Il est soupçonné de domicile fictif. J'explique que je ne peux rentrer dans un logement sans être requis par la police, et que je serai requis avec plaisir et avantage car le sagouin ne réponds plus et ne m'a pas payé depuis 3 mois. J'explique également que j'ai déposé une requête la veille... et que si on constate qu'il n'y est plus, je reloue tout de suite. Donc, requis par la police, nous constatons qu'il n'est plus dans les lieux, qu'il n'y a jamais été ou presque, et qu'il ne reste que l'équivalent de 2 sacs poubelles d'ordure. Je reloue le jour même.
Le juge m'octroie les arriérés, mais pas d'indemnité. Ni de rupture anticipée, ni de relocation, ni forfaitaire ni rien. Comme mon dommage (au delà des arriérés) est nul, pas d'indemnité. Je ne trouve évidemment ni cela juste, ni cela cohérent avec la 1ere affaire. Mais le juge est seul juge, évidemment. Le problème, c'est que donner des avantages à quelqu'un qui part à la cloche de bois, c'est pousser tout le monde à faire pareil....
C'est d'autant plus dommage que son adresse précédente était déjà une adresse de référence au Cpas et que le gaillard a des dettes énormes. Il a clairement pris un domicile fictif pour éviter de se faire rattraper par les huissiers et toucher du Cpas. En attendant, il vit chez sa compagne et mère de ses enfants qui est en logement social.
3. Une locataire est là depuis moins de 6 mois, et a déjà 3 mois d'arriérés de loyer. Elle a enfin eu une oreille attentive de la part du Cpas parce qu'elle avait une convocation pour une demande d'expulsion. Elle m'a donc remercié de l'avoir attrait en justice parce que cela va débloquer son dossier. Nous avons demandé un report de l'audience à bref délai.
4. Un locataire occupe un bien prévu pour 3 personnes max à 4. Je demande la fin du bail pour surpopulation. Le juge interroge les locataires, qui confirment qu'ils cherchent parce qu'effectivement c'est trop petit. Ils en profitent pour rajouter que c'est plein d'humidité et patati et patata. Le juge met la fin du bail à 2 mois plus tard (mi décembre), et reporte à une audience en janvier sur les causes et indemnités.
J'imagine qu'en janvier, il estimera à nouveau ma perte comme nulle si j'ai reloué immédiatement, et me sucrera mes indemnités, une fois de plus. Ou alors, il sera énervé sur le locataire (qui est énervant) et lui tapera 3 mois d'indemnité sur la tronche. Et il ne l'aura pas volé...
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L'histoire que je relate est n'est que l'addition de petites arnaques. Et en fait, on peut même dire qu'elle me sont toutes réellement arrivées, à moi, ou réalisées par des personnes que je connais ou pas à partir de mes biens.
- Domiciliation sans bail à une adresse qui n'existe même pas (pas de numéro de boite dans l'adresse, pour un immeuble de rapport) par une personne que je ne connais pas: j'ai eu. On s'en ait rendu compte avec les courriers d'huissier dans le couloir. Je l'ai également fait avec une de mes sociétés, qui s'est fait radiée/arrêtée par le tribunal de l'entreprise sans qu'on ne me demande plus jamais rien.
- Livraison et paiement avec un chèque en bois, un de mes locataire l'a fait.
- Livraison sur le trottoir dans une petite rue, un camion arrive derrière et exige le départ immédiat, le camion de livraison fait le tour du bloc pour laisser le passage, le temps qu'il ait fait le tour du bloc, le matériel avait été embarqué et les réceptionnaires avaient disparus. Le domicile de la société était vrai, mais ils n'ont jamais réellement occupé. C'était deux mois, juste le temps de faire sa petite arnaque. J'ai pu voir les papiers de sociétés qui cherchaient à récupérer leur Audi et leur camionnette Mercedes de leasing.
- Société dont on change le gérant avec un nom assez commun pour qu'il soit impossible de le retrouver: j'ai eu.
- Société mise en faillite avec un capital de 1€ et dont le gérant continue sous un autre nom toujours avec la même adresse mail: j'ai eu.
Et tout cela reste impuni parce que le tribunal ne fait pas ce qu'il faut, à part radier les sociétés.
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BThadium a écrit :grmff a écrit :Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Question idiote: Comment peut-on illégalement domicilier une société dans un local?
Pas de contrôle des personnes morales équivalent au contrôle de l'agent de quartier pour les personnes privées?Je vais devoir trouver une solution pour les manons
Donnez moi votre adresse, et je domicilie n'importe quelle société chez vous sans le moindre contrôle. Et pas nécessairement la mienne, ni sous mon nom propre.
Ensuite, je commande pour 15.000€ de matériel informatique, je suis là le jour de la livraison à attendre le camion à l'extérieur, je signe les papiers, voire paie avec un chèque en bois, une fois la palette sur le trottoir et le camion parti, je charge le tout dans mon propre camion, et je pars avec la marchandise.
Bonne chance pour me retrouver.
Cette histoire est arrivée. Sans doute avant l'existence des guichets d'entreprise, mais tout de même... Je pense que c'est encore possible de le faire aujourd'hui tellement ce système est mal foutu.
C'est devenu un peu plus compliqué parce qu'il demande un justificatif lors d'un changement de siège social comme un bail par exemple avant de faire la publication au Moniteur.
Mais je ne sais pas s'ils vérifient la réalité du bail
....
PS : il faut être un peu inconscient pour livrer 15.000 € de matériel sur un trottoir sans demander un peu plus de garantie de paiement qu'un possible chèque en bois...
Dernière modification par max11 (15-10-2020 15:23:24)
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grmff a écrit :Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Question idiote: Comment peut-on illégalement domicilier une société dans un local?
Pas de contrôle des personnes morales équivalent au contrôle de l'agent de quartier pour les personnes privées?Je vais devoir trouver une solution pour les manons ;)
Donnez moi votre adresse, et je domicilie n'importe quelle société chez vous sans le moindre contrôle. Et pas nécessairement la mienne, ni sous mon nom propre.
Ensuite, je commande pour 15.000€ de matériel informatique, je suis là le jour de la livraison à attendre le camion à l'extérieur, je signe les papiers, voire paie avec un chèque en bois, une fois la palette sur le trottoir et le camion parti, je charge le tout dans mon propre camion, et je pars avec la marchandise.
Bonne chance pour me retrouver.
Par contre, les huissiers débarqueront chez vous. Si vous êtes absent, et si vous jetez tout le courrier qui ne vous est pas destiné à la poubelle (ou si vous retournez les courriers d'huissiers à la poste ce qui revient au même), on embarquera votre mobilier sans même que vous compreniez ce qui vous arrive...
Cette histoire est arrivée. Pas complètement, mais cela aurait pu. Sans doute avant l'existence des guichets d'entreprise, mais tout de même... Je pense que c'est encore possible de le faire aujourd'hui tellement ce système est mal foutu, peu contrôlé, et mon histoire en atteste, pas poursuivi. Et e n'est pas la première fois que cela m'arrive...
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Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Question idiote: Comment peut-on illégalement domicilier une société dans un local?
Pas de contrôle des personnes morales équivalent au contrôle de l'agent de quartier pour les personnes privées?
Je vais devoir trouver une solution pour les manons 
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Himura a écrit :grmff a écrit :Hier, j'ai commandé une expulsion. Le jugement a été signifié depuis plus d'un mois, la personne joue avec mes pieds, j'ai décidé de faire expulser.
L'huissier m'informe que l'expulsion aura lieu dans presque 6 semaines...
Raison invoquée ?
C'est la police qui a donné la date...
J'ai connu ça... mais avec un délai annoncé de 12 semaines.
C'est terriblement énervant, et incontrôlable.
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grmff a écrit :Hier, j'ai commandé une expulsion. Le jugement a été signifié depuis plus d'un mois, la personne joue avec mes pieds, j'ai décidé de faire expulser.
L'huissier m'informe que l'expulsion aura lieu dans presque 6 semaines...
Raison invoquée ?
C'est la police qui a donné la date...
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Dans la grande famille de mes petites histoires, je demande les résultats de jugements.
Aujourd'hui, j'ai reçu un joli jugement, bien motivé, pour une affaire un peu gratinée. Ce jugement est un jugement de justice de paix. Ce n'est pas un jugement d'appel. Est-ce de la "jurisprudence"? Pour certains oui. Pour d'autres pas. Il est à noter que la jurisprudence dans notre droit belge a beaucoup moins d'importance que dans le droit anglo-saxon, où chaque jurisprudence à force de loi.
Chez nous, comme le disait si pertinemment un cher juge de paix à présent retraité: "la jurisprudence, ce n'est que l'avis d'un autre juge, sur une autre affaire, dans un autre contexte. Et c'est valable pour la cour de cassation aussi"
Après ce long préambule, voici "ma petite jurisprudence" du jour...
L'histoire:
Le bail a commencé début 2011.
Le locataire a remis son préavis à ce bail en fin 2012 avec fin de bail prévue deux mois plus tard, soit un préavis de deux mois seulement, en cours de 2e année.
Dès remise du préavis, plus de payement. Le locataire espérait se défaire de ses dettes via la garantie locative.
La situation a très vite été peu claire et tendue entre le propriétaire et le locataire. Chacun accusant l'autre de mauvaise foi. Etant le propriétaire, il est évident que c'est le locataire qui était de mauvaise foi. Vous l'aviez compris, vous me connaissez, hein...
Quand la locataire se rend compte que le préavis normal est de 3 mois et non deux, elle tente de changer sa position. Ce que je n'accepte évidemment pas. Non seulement elle m'a traité de fou, mais aussi de violation de domicile (quod non, évidemment!), de vol, de mauvais gestionnaire, etc.
Dès que je me rends compte que cela ne va pas bien se passer, je dépose une requête demandant mon du: arriérés de loyers, arriérés d'indexation, indemnité de deux mois, mois de loyer pour préavis raccourci, fin de bail confirmée comme mentionné au préavis initial, expulsion, etc.
Avant l'audience initiale, j'arrive à lui faire comprendre qu'il serait bon d'avoir quitté les lieux. D'autant plus que j'ai trouvé un candidat locataire, et donc que le 3e mois de préavis ne lui serait pas réclamé. Nous arrivons donc à un état des lieux de sortie, avec des dégâts mentionnés mais non chiffrés, et une remise des clés en bonne et due forme.
Lors de la première audience, le locataire vient avec son avocat, trouvé la veille. Elle demande donc une remise. Je refuse la remise, et je demande un "747", soit un calendrier de dépot des conclusions. Et je dépose mes propres conclusions initiales, avec copie des échanges de mail et copie des échanges de sms. (merci téléphone android qui permet de le faire facilement...)
Audience, à laquelle j’arrive en retard, foutu bouchons ! Le juge était encore présent. Je n’ai donc pas pu plaider, puisque la partie adverse était déjà partie. Le juge m’a rassuré en me disant qu’il se basait sur les pièces, de toute façon.
Je ne vais pas mentionner toutes les arcanes de l’affaire, mais elle s’est résumée par « ma bonne foi contre celle de la locataire »
Jugement reçu hier : j’ai eu gain de cause sur toute la ligne, très logiquement.
Les leçons que je tire de cela :
1. Toujours tout par écrit, que ce soit par SMS, mail ou courrier
2. Ce n’est pas parce qu’on rate l’audience que tout est foutu (mais c’est mieux tout de même d’y être, évidemment…)
3. Chercher un accord, jusqu’au bout de la folie, par mail et sms, cela paie. Je suis sûr que le juge en a tenu compte. Cela a été à mon crédit de « bonne foi »
4. L’électricité des communs était raccordée sur le compteur de ce locataire. Etant donné qu’il y avait un compteur de passage pour l’électricité des communs, et que j’en ai tenu compte dans mon décompte, il n’y a rien d’irrégulier.
5. Ce n’est pas parce qu’il y a un avocat en face qu’il faut se démonter.
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