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Calorimètres = Colèrimetres

ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Francis a écrit :

Dans une installation correctement établie et des calorimètres bien positionnés, l'imprécision du système des calorimètres est similaires pour l'ensemble des appartements et donc, le système remplit son office.

Il le remplit du point de vue des bailleurs, des syndics, des gérants; qui ont trouvé une méthode simple et peu couteuse de répartir les frais.

D'un point de vue scientifique, c'est un système  basé sur un principe de physique concret mais appliqué de façon approximative.

Pour que la méthode soit fiable, il faudrait que le calorimètre
1. soit situé au centre du radiateur et pas devant
2. qu'il relève la température en plusieurs endroits

Le seul système qui serait 100 % fiable serait un appareil avec plusieurs capteurs, et un logiciel qui intègre le tout.

Evidemment, on peut aussi se contenter de la méthode simple, en se disant que si le preneur a signé, il accepte le système et ses erreurs.

Savoir aussi qu'un bâtiment est source en soi d'erreurs de factures de chauffage ! Imaginez les quantités de chaleurs énormes qui passent par les plafonds et les murs mitoyens, et qui ne sont pas mesurables.

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Francis
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Dans une installation correctement établie et des calorimètres bien positionnés, l'imprécision du système des calorimètres est similaires pour l'ensemble des appartements et donc, le système remplit son office.

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Dans la mesure du possible, j'essaie de simplifier les choses et d'éviter toute surprise et tout motif de conflit possible.

Il peut être légalement discutable d'inclure les charges (plus exactement les services aux occupants) dans le loyer de base sans les quantifier. Mais on peut tout aussi bien considérer que c'est gratuit. Le bail est signé par les parties qui acceptent le prix et les conditions. Ceci est d'ailleurs tout à l'avantage du locataire, qui se voit ainsi assuré, durant toute la durée de son bail, de n'avoir aucun supplément à redouter en dehors de ses consommations individuelles.

Le bailleur assumera seul toute évolution du montant de ces services (prix du syndic, prix de l'entretien, des petites réparations, etc. En contrepartie, il n'a aucun justificatif à fournir en dehors des relevés de compteurs et calorimètres.

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

rexou a écrit :

Perso, j'inclus les charges communes dans le loyer de base (sans en indiquer le montant, ce qui exclut toute discussion possible, toute contestation, et exclut toute obligation de fournir un justificatif au locataire).

Vous êtes redoutable, et même rexoutable

rexou a écrit :

Le locataire accepte explicitement de se conformer à la facturation établie. La firme chargée d'effectuer les relevés est indépendante et le mode de calcul (clés de répartition) est décidé en AG.

Il est évident que si une firme indépendante établit le calcul, c'est difficilement contestable. De plus, cela met les locataires en confiance... Ce n'est donc pas le proprio qui fait les comptes, c'est une firme qui n'est pas "partie à la cause" comme dirait mon amie juriste.

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Tout système peut provoquer des contestations.
Parfois elles sont fondées, en cas d'erreur. Si aucune erreur matérielle dans les relevés n'est établie, le montant facturé est dû.

Perso, j'inclus les charges communes dans le loyer de base (sans en indiquer le montant, ce qui exclut toute discussion possible, toute contestation, et exclut toute obligation de fournir un justificatif au locataire). J'indique qu'une provision mensuelle de XX sera payée mensuellement, à valoir sur les frais relatifs (donc TOUS les frais) à la consommation de chauffage et d'eau. Une régularisation annuelle se fera sur base des relevés établis par la firme YY.

Le locataire accepte explicitement de se conformer à la facturation établie. La firme chargée d'effectuer les relevés est indépendante et le mode de calcul (clés de répartition) est décidé en AG.

Et la jurisprudence accepte le système.

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

rexou a écrit :

Que le calo soit à tube ou autre ne change pas le problème. Les CP décident à quel système l'ACP choisit de souscrire. Le locataire accepte de se conformer aux calculs établis par la signature de son bail.

Tout à fait.

Mais vous savez comment ça va, les gens signent à l'aveuglette, et quand il y a un problème, c'est alors qu'ils lisent.

Et j'ai eu droit à cette remarque étonnante dans les conclusions du loc qui contestait le bilan : "en outre, il est bien connu que la méthode des calorimètres est peu fiable..."

Et je lui ai répondu : mais puisque c'est peu fiable, pourquoi avez vous signé ?

Une des remarques de mes conclusions : si une personne met son chauffage 4 heures par jour, comme ce devrait être le cas si elle travaille, il est évident que la valeur des calorimètres va bouger 6 fois moins vite que si elle laisse son chauffage 24h/24

Tout ceci pour dire que le système des calorimètres est en effet commode et simple, mais qu'il peut conduire à des contestations, et à ce moment le locataire se retourne vers le proprio, et pas vers la firme qui gère les calorimètres

Cela dit, c'est le seul problème que j'ai eu en 10 ans. Si certains se doutent que ce n'est pas précis, rares sont ceux qui ont des bons arguments suffisants pour contester, et la fiabilité du système semble acquise en justice, ce qui est le principal

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Pas d'accord !

Ces "erreurs" ne sont en fait que des inexactitudes de répartition liées au système lui-même.

Elles ne se font en aucun cas au détriment des locataires. Locataire ou proprio occupant, le régime est le même. Il existe une répartition effectuée par une firme et chacun accepte de se conformer au calcul établi. Sauf à établir une erreur ponctuelle et manifeste.

Le locataire signe un bail. Ce bail prévoit qu'il assumera sa part de consommation selon le relevé établi par la firme XX. Le relevé tient compte de la consommation énergétique et la répartit en fonction des unités consommées en ajoutant les frais.

Que le calo soit à tube ou autre ne change pas le problème. Les CP décident à quel système l'ACP choisit de souscrire. Le locataire accepte de se conformer aux calculs établis par la signature de son bail.

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

rexou a écrit :

Tout système plus couteux, même s'il est d'une fiabilité exemplaire ne ferait qu'augmenter la facture totale. Chaque ACP reste bien sur libre d'opter pour une autre solution... mais le calo de base à évaporation reste encore le plus utilisé. Malgré les critiques ou les défauts...

Certes certes mais n'oubliez pas que ces erreurs se font au détriment du locataire. Même si l'on admet qu'il n'y a "que" 20 % d'erreur comme le disait Francis, ça peut faire 200 euros d'erreur.. par an ! Un loc qui reste 10 ans paierait 2.000 de trop ou trop peu. Et selon moi c'est parfois plus de 20 %

La firme avec qui je travaillais n'utilise plus le calo à tubes. Que des modèles digitaux. C'est mieux, plus d'erreur due à l'évaporation naturelle. c'est déjà ça. Plus de problème si le loc n'es pas là puisque le relevé se fait par radio.

Au moins, cette firme a pris une bonne décision. mais je doute que ce soit par soucis d'honnêteté. C'est plutôt parce que des gens comme moi leur cassent les pieds avec leurs appels et leurs recommandés.

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

rexou a écrit :

Je ne suis pas ingénieur et je peux admettre le bien fondé de votre raisonnement.

Le système est imparfait et reste d'une précision discutable. Mais il n'en demeure pas moins que la situation que vous décrivez est identique chez tous les occupants.

Non, les radiateurs ne sont pas forcément tous les mêmes, il peut y avoir des gros et des petits, à 2 3 ou 4 éléments.

De plus, et c'est là le gros problème, tout le monde ne sa chauffe pas de la même manière.

Or d'après mes observations, un radiateur à plein régime marque mieux qu'un radiateur à faible régime. Je veux dire par là que celui à plein régime marque trop (ou que les autres marquent trop peu). Parce que pour celui qu marche moins fort, la chaleur se concentre vers le haut en raison du débit faible de l'eau. Pour celui qui va à forte puissance, la répartition est meilleure. Le débit d'eau repousse la chaleur vers le bas.

Donc, celui qui coupe ses radiateurs toute une journée et les met à fond une ou deux heures le soir est pénalisé. Celui qui les laisse couver tout le  temps est favorisé. Le monde à l'envers !

Non, ce n'est pas forcément juste, ça l'est +/- quand les appartements ont les mêmes radiateurs partout et que les occupants ont des habitudes semblables.

Évidemment, ce que je dis ne plait pas à tout le monde. Je reconnais que moi-même, quand j'utilisais ce système, je n'aurais oser avouer des défauts pareils... A présent que je suis libéré de cette fantaisie, je me permets.

Outre les erreurs de mesure, la firme que j'employais en ajoutait par son manque de sérieux technique : mélange dans un calcul de valeurs hétérogènes dans le temps, calorimètres qui manquent de conduction thermique avec le radiateur (espace entre les deux), calorimètres placés de façon approximative (à 3 ou 4 centimètres près)

Mais le pire c'est des calculs avec des valeurs relevées dans des périodes différentes (cas où un locataire part en cours d'année). Si l'on ajoute pas une valeur par défaut correspondant à la différence d'évaporation naturelle, c'est complètement faux.

Un exemple : un locataire part fin décembre. Le relevé annuel avait été fait en septembre. Au départ du loc, les calorimètres ont une valeur négative. Bah oui, pour tenir compte de l'évaporation naturelle, leur échelle commence plus haut que "0" puisqu'on met trop de liquide (qui s'évapore donc tout seul en cours d'année). Que fait la firme ? Les valeurs sont <0 , alors elle met "0", et le loc ne paie RIEN ! Honteux !
Parce que les autres paient plus, et dans ceux qui paient plus, il y a ce type qui n'était pas là l'année passée pour le relevé, pour qui on a pris une valeur par défaut trop petite, qui a consommé à mac. Et ce type qui a déjà une consommation élevée, on lui ajoute encore des erreurs de calcul qui font monter sa dette.

Eh ben moi chers amis, sachant tout cela mais ne pouvant le dire, parce que si je voulais revoir mes sous il fallait pas que je commence à critiquer "mon" système; Moi qui savais toutes ces erreurs et devais récupérer 1.500 euros, je vous assure que j'étais mal devant le locataire et le juge. Parce que je suis 100 % honnête et que ça me minait.

Alors qu'ai-je fait , Ha ha le gros con. J'ai refait le calcul moi-même, j'ai essayé de faire valoir ce calcul auprès de la firme, qui m'a envoyé balader avec des arguments débiles (genre : on est conforme à la norme xxxx, ou c'est votre installation qui ne va pas...). Ensuite j'ai négocié avec le locataire pour qu'il me paie un rabais, soit 300 euros de moins.
Donc par soucis d'honnêteté j'ai accepté de perdre 300 € et de ne rien dire... Parce que c'était si tendu que si j'avais avoué la moindre défaillance au loc, il aurait sauté dessus. J'ai d'ailleurs essayé mais j'ai vu le topo tout de suite ; dès que j'ai osé dire que peut-être il fallait corriger ... Ah ! Salaud de proprio qui essaye de nous avoir ! On va pas se laisser faire ! Donc j'ai éludé et pris sur moi la différence

Bon avec tout ça je suis de nouveau hyper-stressé, je vais pas dormir avant 5 heure.

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Je ne suis pas ingénieur et je peux admettre le bien fondé de votre raisonnement.

Le système est imparfait et reste d'une précision discutable. Mais il n'en demeure pas moins que la situation que vous décrivez est identique chez tous les occupants.

On pourrait aussi débattre de l'orientation de la pièce, des tuyaux de passage, de la situation du rez ou de l'appartement sous toit, etc... Il n'empêche que le système de calorimètres est un moyen de répartition peu couteux et d'une fiabilité acceptable.

Les clés de répartition, par exemple eau chaude/chauffage, ou prorata choisi de frais fixes selon les quotités (de 0 à 50%) et unités consommées sont aussi des facteurs qui peuvent influencer la note individuelle.

Tout système plus couteux, même s'il est d'une fiabilité exemplaire ne ferait qu'augmenter la facture totale. Chaque ACP reste bien sur libre d'opter pour une autre solution... mais le calo de base à évaporation reste encore le plus utilisé. Malgré les critiques ou les défauts...

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

rexou a écrit :

- Soit la température est relativement uniforme sur toute la surface de chauffe, soit votre radiateur doit être purgé. La position des calos est identique sur chaque radiateur, ce qui relativise le problème.

Pas vraiment. Radiateur purgé et installation impeccable.

Un radiateur qui fonctionne a faible puissance n'a pas une répartition uniforme de la température, du moins pour les gros radiateurs
Faites l'expérience, mettez un radiateur a puissance faible ou moyenne, mettez votre main un peu partout : la température est loin d'être uniforme.
Prenez un gros radiateur à 3 ou 4 éléments, faites le marcher à faible puissance ; l’élément de devant est moins chaud que les autres : logique : les tuyaux arrivent à l'arrière et pas au milieu, les pertes de charge sont plus grandes devant que derrière : l'eau passe par le chemin le plus facile : l'arrière; Mais le calorimètre est à l'avant !

Dans le temps les calorimètres étaient mis à mi-hauteur. Ils ne marquaient pas assez. On les a mis à 2/3 de hauteur. Encore quelques problèmes; Maintenant ont les met parfois tout en haut : ils marquent plus mais c'est tout aussi faux : la chaleur monte et s'accumule en haut du radiateur. Le calorimètre marque bien, oui, mais il marque autant quand le radiateur va faiblement que quand il va à pleine puissance : l'erreur se fait dans l'autre sens.

Impossible d'avoir une mesure correcte si la température est prise en compte à un seul endroit : si le débit d'eau est fort, ça marche, le débit parvient à faire descendre la chaleur (arrivée vers le haut)
s'il est faible, c'est caduc. Or si le radiateur est muni d'une vanne thermostatique, la vanne module le débit. Lorsque la température requise dans la pièce est atteinte, le débit diminue fortement : à ce moment là on a de grosses erreurs de mesures au calorimètre

Accessoirement je suis ingénieur, et peut être le seul dans ce pays à avoir aussi étudié la plomberie aux arts et métiers à Bruxelles

Je suis incollable sur le sujet, j'ai fait plusieurs installations de chauffage. Je modifie les chaudières, j'ajoute des micro-processeurs, des logiciels de contrôle.

Les mesures par calorimètres sont entachées d'erreurs, et donnent parfois des résultats de 2 à 3 fois inférieurs ou supérieurs aux valeurs réelles.

rexou a écrit :

  L'évaporation naturelle est normale; il en est ainsi pour chaque radiateur et chaque occupant. De plus, les premières graduations sont plus espacées que les suivantes, justement pour tenir compte de ce phénomène..

Non.

Les graduations sont plus espacées parce que l'évaporation n'est pas la même selon la hauteur de liquide.

On tient compte de l'évaporation naturelle en remplissant le tube au-delà de la valeur "0". En un an sans que le radiateur marche, le niveau revient à "0".
Bon.
Quand on mélange des valeurs relevées prises en cours d'année avec des valeurs prises au bout d'un an, on obtient une grosse erreur : parce que l'échelle n'est pas la même. L'échelle est prévue pour une durée de 1 an. Si l'on fait un relevé après 6 mois, l'évaporation naturelle est moitié moindre. On ne peut pas combiner cette valeur avec des valeurs prises à un autre moment dans le même calcul ! Pourtant ça se pratique, en tous cas dans cette firme qui a  un bureau en province de Liège.

Tout cela est archi-faux d'un point de vue scientifique. Je me suis battu avec cette firme pour qu'ils fassent des calculs plus justes, et pas au plus expéditif. Parfois ils m'ont suivi.

rexou a écrit :

- Le locataire absent qui ne permet pas le relevé des calos est responsable et doit assumer les conséquences de ses manquements. Pour rappel, en cas d'absence, un second, voire un troisième passage est prévu. La négligence doit normalement être pénalisée et ne l'est bien souvent pas en suffisance. La pénalité doit être dissuasive pour ne pas compromettre l'ensemble du système au détriment des autres occupants.

C'est bien mais c'est fort théorique. Quand on se retrouve devant un juge socialiste à devoir défendre ce principe, en 5 minutes (avec en outre d'autres gros problèmes à débattre), on ne rigole pas.
J'ai eu le cas : deux passages, deux absences. Pour la première j'étais prévenu, pour la seconde, ni la firme ni le loc ne m'a dit que le relevé n'était pas fait. Je me retrouve après 2 ans avec une note hallucinante de 2.000 euros pour un appart. Monsieur avait laissé ses vannes ouvertes 24h/24. Provision de 500 euros, il restait 1.500 à payer. Gros dégâts locatifs, libération de la garantie sans mon accord, la totale quoi.
Depuis, plus de calorimètres.

Quand j'ai le temps, par exemple à 4 ou 5 heures du matin, j'explique ce genre de chose dans mon blog, parce que j'ai tellement un gros sac à vider, que soit c'est le psy, soit c'est le blog.

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

ChristopheDelagrange a écrit :

Ce système est, dans certains cas, complètement faux, et je peux le prouver.
C'est le cas notamment pour les radiateurs à 3 éléments ou plus.

L'erreur vient du fait que la température n'est pas répartie uniformément sur le volume du radiateur, mais que le calorimètre lui se trouve à un endroit précis.
Il ne peut donc intégrer que la température à cet endroit, qui n'est pas forcément proportionnelle à la chaleur dégagée.

En outre, une des firmes que j'ai mandée pour le relevé ajoute une erreur grossière : en cas de relevée en cours d'année, par ex lors du départ d'un locataire, cette firme mélange les relevés intermédiaires et les relevés annuels dans le même calcul. Dans le cas d'un calorimètre à tubes, c'est faux et archi-faux : il y a une évaporation naturelles qui se fait même si le radiateur est coupé, et même en été : il faut en tenir compte, ce n'est pas toujours le cas.

Pire encore, cette firme a chez moi mélangé un relevé fait après deux ans (absence du locataire la première année) ,avec des relevés annuels : complètement faux, honteux, et moi ça m'a valu un paquet d'ennui, puisque cette firme n'a jamais voulu admettre l'erreur. Il se fait que l'échelle du calorimètre est étalonnée pour un an, et que tout relevé fait avant ou après est entaché d'une erreur, d'autant plus grande qu'on est loin de la date du relevé annuel

- Soit la température est relativement uniforme sur toute la surface de chauffe, soit votre radiateur doit être purgé. La position des calos est identique sur chaque radiateur, ce qui relativise le problème.

- En cas de changement de locataire, il est préférable d'effectuer vous même un relevé intermédiaire sans remplacement des tubes. L'évaporation naturelle est normale; il en est ainsi pour chaque radiateur et chaque occupant. De plus, les premières graduations sont plus espacées que les suivantes, justement pour tenir compte de ce phénomène. Il n'est pas anormal de payer pour cette "évaporation naturelle", même si le radiateur n'est jamais ouvert. En effet, tous les radiateurs de l'immeuble étant fermés, l'eau circule et se refroidit dans les tuyaux. Ce faisant, elle chauffe l'ensemble de l'immeuble et implique une consommation énergétique. Donc un prix à payer.

- Le locataire absent qui ne permet pas le relevé des calos est responsable et doit assumer les conséquences de ses manquements. Pour rappel, en cas d'absence, un second, voire un troisième passage est prévu. La négligence doit normalement être pénalisée et ne l'est bien souvent pas en suffisance. La pénalité doit être dissuasive pour ne pas compromettre l'ensemble du système au détriment des autres occupants.

Dans mon ACP, je me bats justement pour qu'il soit facturé 150% de la consommation de l'année précédente en cas de non relevé de calos. Et si la situation se reproduit, on revalorise à 150% du forfait précédent... Pareil pour les compteurs d'eau (chaude et froide) bloqués que le CP néglige de faire remplacer.

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Francis a écrit :

Bien sûr il faut que l'échelle du calorimètre soit adapté à la puissance du radiateur.  Un radiateur à trois panneaux est évidemment trois fois plus puissant qu'un radiateur de même dimension à un seul panneau.

Ce n'est pas ça le problème, le problème c'est que la chaleur n'est pas répartie uniformément dans le radiateur, du moins s'il fonctionne à puissance < maximale.

Le principe utilisé est bon, mais pour avoir une mesure fiable, il faudrait que le calorimètre mesure la température à plusieurs  endroits.

La valeur relevée par le calorimètre n'est pas proportionnelle à la quantité de chaleur délivrée par le radiateur dans certains cas : parce que cette chaleur se répartit de manière très différente en fonction du débit d'eau, qui est variable en fonction de la vanne... Et si c'est une vanne thermostatique : quand elle module, le résultat peut être aberrant


Dans le cas de radiateurs à plusieurs pannaeux ( 3 et plus) la différence peut être incroyable

J'ai même eu des locataires qui avaient  trouvé le truc : laisser le radiateur à puissance réduite 24h/24 : le niveau avait baissé de 1 millimètre dans le tube : oui, 1 millimètre en un an, et c'est un gros radiateur, le plus important de l'appartement. Pour un autre radiateur à 2 éléments, le niveau avait baissé de 5 mm, alors qu'il est dans la chambre


Fâché le bailleur qui a fait placer des colérimètres !

mad

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Francis
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Bien sûr il faut que l'échelle du calorimètre soit adapté à la puissance du radiateur.  Un radiateur à trois panneaux est évidemment trois fois plus puissant qu'un radiateur de même dimension à un seul panneau.

Le système doit être homogène pour tout l'immeuble et un changement de radiateur doit entraîner un changement du calorimètre. 
Dans les installations modernes de chauffage, il n'y a que peu de Différence  de température entre les différents endroits d'un même radiateur.
Si différence importante il y a, il faut faire examiner l'installation.

Les erreurs humaines pénalisent tous les systèmes de répartition et pas seulement les calorimètres.

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yvette
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

ChristopheDelagrange a écrit :

Ce système est, dans certains cas, complètement faux, et je peux le prouver.
C'est le cas notamment pour les radiateurs à 3 éléments ou plus.

L'erreur vient du fait que la température n'est pas répartie uniformément sur le volume du radiateur, mais que le calorimètre lui se trouve à un endroit précis.
Il ne peut donc intégrer que la température à cet endroit, qui n'est pas forcément proportionnelle à la chaleur dégagée.

En outre, une des firmes que j'ai mandée pour le relevé ajoute une erreur grossière : en cas de relevée en cours d'année, par ex lors du départ d'un locataire, cette firme mélange les relevés intermédiaires et les relevés annuels dans le même calcul. Dans le cas d'un calorimètre à tubes, c'est faux et archi-faux : il y a une évaporation naturelles qui se fait même si le radiateur est coupé, et même en été : il faut en tenir compte, ce n'est pas toujours le cas.

Pire encore, cette firme a chez moi mélangé un relevé fait après deux ans (absence du locataire la première année) ,avec des relevés annuels : complètement faux, honteux, et moi ça m'a valu un paquet d'ennui, puisque cette firme n'a jamais voulu admettre l'erreur. Il se fait que l'échelle du calorimètre est étalonnée pour un an, et que tout relevé fait avant ou après est entaché d'une erreur, d'autant plus grande qu'on est loin de la date du relevé annuel

quel produit y a-til dans ces tubes, et ce colorant?

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Ce système est, dans certains cas, complètement faux, et je peux le prouver.
C'est le cas notamment pour les radiateurs à 3 éléments ou plus.

L'erreur vient du fait que la température n'est pas répartie uniformément sur le volume du radiateur, mais que le calorimètre lui se trouve à un endroit précis.
Il ne peut donc intégrer que la température à cet endroit, qui n'est pas forcément proportionnelle à la chaleur dégagée.

En outre, une des firmes que j'ai mandée pour le relevé ajoute une erreur grossière : en cas de relevée en cours d'année, par ex lors du départ d'un locataire, cette firme mélange les relevés intermédiaires et les relevés annuels dans le même calcul. Dans le cas d'un calorimètre à tubes, c'est faux et archi-faux : il y a une évaporation naturelles qui se fait même si le radiateur est coupé, et même en été : il faut en tenir compte, ce n'est pas toujours le cas.

Pire encore, cette firme a chez moi mélangé un relevé fait après deux ans (absence du locataire la première année) ,avec des relevés annuels : complètement faux, honteux, et moi ça m'a valu un paquet d'ennui, puisque cette firme n'a jamais voulu admettre l'erreur. Il se fait que l'échelle du calorimètre est étalonnée pour un an, et que tout relevé fait avant ou après est entaché d'une erreur, d'autant plus grande qu'on est loin de la date du relevé annuel

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Francis a écrit :

Il ne faut pas dénigrer les simples calorimètres qui sont un système simple et peu onéreux de repartir les frais de chauffage.

C'est vrai, le système est peu onéreux et permet une répartition certes pas très précise mais cependant correcte.

Mais pour que ce système fonctionne valablement, tous les occupants doivent permettre le relevé annuel. Il revient au syndic (sur mandat de l'AG) de pénaliser de manière dissuasive les défaillants. Il faut aussi que l'échelle des calos soit proportionnelle à la puissance de chauffe de chaque radiateur et ceci de manière identique dans chaque lot. Ce n'est pas toujours le cas, notamment en cas de remplacement de radiateur.

Mais dans l'ensemble, le système offre un rapport prix/fiabilité satisfaisant, sans être parfait.

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Francis
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

Il ne faut pas dénigrer les simples calorimètres qui sont un système simple et peu onéreux de repartir les frais de chauffage.
Je me souviens d'un immeuble ou le propriétaire avait fait placer des compteurs intégrateurs (température de l'eau et volume de passage, donc fiable) et avait laisser un an les calorimètres pour comparer.  La différence était inférieure à 20% pour certains appartements particuliers et de moins de 10% pour les autres.

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rexou
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

yvette a écrit :

 

En approfondissant mes recherches, je découvre que les 5 radiateurs de la boutique non pas été relevé faute d'accès, le gerant était absent le jour du relevé. Colèribel a noté 5 x zéro et indiqué une consommation arbitraire de 76!

Ca veut dire que le releveur estimait une moyenne de consommation de 15.5 par radiateur. Facile!

-/-

Si l'employé de Caloribel n'a pas accès aux compteurs, il dépose dans la boite un avis de passage et une nouvelle date est fixée. Avec supplément de tarification pour le défaillant. Parfois même, un troisième passage est effectué. C'est un des principaux motifs de retard de la présentation des décomptes annuels.

Si le relevé n'est toujours pas possible, il est en général tenu compte de la consommation de l'année précédente. A noter que les tubes de calorimètres (en tout cas pour les calos à évaporation) n'ayant pas été remplacés, le calcul de l'année suivante sera compromis.

Il appartient au syndic de donner instruction à Caloribel pour la comptabilisation des unités supposées. Une ACP peut par exemple majorer la consommation de l'année précédente de 20%, ou de 50%, ou de manière progressive si répétition de la carence. Ceci pour les calos. Les relevés d'eau seront régularisés dès que leur lecture sera possible.

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ChristopheDelagrange
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Re : Calorimètres = Colèrimetres

yvette a écrit :

En approfondissant mes recherches, je découvre que les 5 radiateurs de la boutique non pas été relevé faute d'accès, le gerant était absent le jour du relevé. Colèribel a noté 5 x zéro et indiqué une consommantion arbitraire de 76!

ça peut mener à une grosse correction l'année suivante !
J'ai eu le cas et ça m'a donné de grosses sueurs (correction de 1.500 euros l'an d'après)

yvette a écrit :

ou est ton blog stp?

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Alberto
Pimonaute
Inscription : 29-08-2013
Messages : 18

Calorimètres = Colèrimetres

SLT à tous,

Suis cp dans une cp de 40 lots à Bruxelles.
On chauffe au gaz.
C'est une firme qui releve les calorimetres.

J'ai remarqué sur mes decomptes de cette firme que le nbre total d'unités de chauffage (donc de calorimetres) ne dépasse pas les 20% du total potentiel.

Le total des calorimetres est de 3.600 unités (j'ai relevé tous les radiateurs et noté  les échèlles de chaque calorimetre)

Est-ce normal, plausible, que la moyenne des relevés indique en general moins de 650 unités consommées?

Par ex: un commerce au rez qui possede 5 radiateurs aurait consommé 76 unités de 450, de chauffage alors que pour mon flat, j'en ai consommé 34 de 92.

Perso cela me semble un peu peu et cela maintien un prix unitaire élevé.

voilà
-/-

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