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Dans la grande famille de mes petites histoires, je demande les résultats de jugements.
Aujourd'hui, j'ai reçu un joli jugement, bien motivé, pour une affaire un peu gratinée. Ce jugement est un jugement de justice de paix. Ce n'est pas un jugement d'appel. Est-ce de la "jurisprudence"? Pour certains oui. Pour d'autres pas. Il est à noter que la jurisprudence dans notre droit belge a beaucoup moins d'importance que dans le droit anglo-saxon, où chaque jurisprudence à force de loi.
Chez nous, comme le disait si pertinemment un cher juge de paix à présent retraité: "la jurisprudence, ce n'est que l'avis d'un autre juge, sur une autre affaire, dans un autre contexte. Et c'est valable pour la cour de cassation aussi"
Après ce long préambule, voici "ma petite jurisprudence" du jour...
L'histoire:
Le bail a commencé début 2011.
Le locataire a remis son préavis à ce bail en fin 2012 avec fin de bail prévue deux mois plus tard, soit un préavis de deux mois seulement, en cours de 2e année.
Dès remise du préavis, plus de payement. Le locataire espérait se défaire de ses dettes via la garantie locative.
La situation a très vite été peu claire et tendue entre le propriétaire et le locataire. Chacun accusant l'autre de mauvaise foi. Etant le propriétaire, il est évident que c'est le locataire qui était de mauvaise foi. Vous l'aviez compris, vous me connaissez, hein...
Quand la locataire se rend compte que le préavis normal est de 3 mois et non deux, elle tente de changer sa position. Ce que je n'accepte évidemment pas. Non seulement elle m'a traité de fou, mais aussi de violation de domicile (quod non, évidemment!), de vol, de mauvais gestionnaire, etc.
Dès que je me rends compte que cela ne va pas bien se passer, je dépose une requête demandant mon du: arriérés de loyers, arriérés d'indexation, indemnité de deux mois, mois de loyer pour préavis raccourci, fin de bail confirmée comme mentionné au préavis initial, expulsion, etc.
Avant l'audience initiale, j'arrive à lui faire comprendre qu'il serait bon d'avoir quitté les lieux. D'autant plus que j'ai trouvé un candidat locataire, et donc que le 3e mois de préavis ne lui serait pas réclamé. Nous arrivons donc à un état des lieux de sortie, avec des dégâts mentionnés mais non chiffrés, et une remise des clés en bonne et due forme.
Lors de la première audience, le locataire vient avec son avocat, trouvé la veille. Elle demande donc une remise. Je refuse la remise, et je demande un "747", soit un calendrier de dépot des conclusions. Et je dépose mes propres conclusions initiales, avec copie des échanges de mail et copie des échanges de sms. (merci téléphone android qui permet de le faire facilement...)
Audience, à laquelle j’arrive en retard, foutu bouchons ! Le juge était encore présent. Je n’ai donc pas pu plaider, puisque la partie adverse était déjà partie. Le juge m’a rassuré en me disant qu’il se basait sur les pièces, de toute façon.
Je ne vais pas mentionner toutes les arcanes de l’affaire, mais elle s’est résumée par « ma bonne foi contre celle de la locataire »
Jugement reçu hier : j’ai eu gain de cause sur toute la ligne, très logiquement.
Les leçons que je tire de cela :
1. Toujours tout par écrit, que ce soit par SMS, mail ou courrier
2. Ce n’est pas parce qu’on rate l’audience que tout est foutu (mais c’est mieux tout de même d’y être, évidemment…)
3. Chercher un accord, jusqu’au bout de la folie, par mail et sms, cela paie. Je suis sûr que le juge en a tenu compte. Cela a été à mon crédit de « bonne foi »
4. L’électricité des communs était raccordée sur le compteur de ce locataire. Etant donné qu’il y avait un compteur de passage pour l’électricité des communs, et que j’en ai tenu compte dans mon décompte, il n’y a rien d’irrégulier.
5. Ce n’est pas parce qu’il y a un avocat en face qu’il faut se démonter.
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Prochainement, j'ai une séance de conciliation.
L'administrateur de mon locataire me dit qu'il n'a plus de sous (par la faute, pour la deuxième fois, de son administré bénéficiaire du Cpas) et donc, pour éviter que je ne me retrouve avec des dettes d'un insolvable, il me propose de mettre fin amiablement avec faculté d'expulsion en conciliation devant le juge de paix. Il en profitera pour demander d'être déchargé de sa mission d'administrateur de bien pour ce sagouin qui fait rien qu'à se faire virer par le Cpas.
Il a proposé cette solution parce qu'une conciliation est moins chère qu'un jugement, a la même valeur, est exécutable pour voie d'huissier et n'est pas susceptible d'appel. En outre, le juge ne peut s'opposer à un accord même quand il n'y a pas d'arriérés de loyer, étant donné que son rôle est seulement de constater l'accord entre parties, et non de trancher un désaccord.
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Prochainement, j'ai une séance de conciliation.
L'administrateur de mon locataire me dit qu'il n'a plus de sous (par la faute, pour la deuxième fois, de son administré bénéficiaire du Cpas) et donc, pour éviter que je ne me retrouve avec des dettes d'un insolvable, il me propose de mettre fin amiablement avec faculté d'expulsion en conciliation devant le juge de paix. Il en profitera pour demander d'être déchargé de sa mission d'administrateur de bien pour ce sagouin qui fait rien qu'à se faire virer par le Cpas.
Il a proposé cette solution parce qu'une conciliation est moins chère qu'un jugement, a la même valeur, est exécutable pour voie d'huissier et n'est pas susceptible d'appel. En outre, le juge ne peut s'opposer à un accord même quand il n'y a pas d'arriérés de loyer, étant donné que son rôle est seulement de constater l'accord entre parties, et non de trancher un désaccord.
La convocation à la conciliation est arrivée hier: le 5 mai. Près de 2 mois... Comme si j'allais attendre le 5 mai pour cette conciliation, alors que les séances de justice de paix sont convoquées sous 15 jours.
Et puis on se demande pourquoi je ne suis pas pour les conciliations.
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J'ai donc déposé une requête pour récupérer mon dû. L'audience prévue très rapidement est annulée pour cause de covid. La conciliation aussi.
Puis, les deux affaires, qui n'en forment qu'une, sont refixées. La conciliation le mercredi, et l'audience le vendredi. J'annonce à l'avocat que, sauf si cela l'arrange pour une raison qui m'échapperait, je ne serai pas présent lors de la conciliation. D'abord parce que ce ne serait pas contraignant, ensuite parce que j'ai déjà deux autres affaires le vendredi.
Le locataire avait fini par quitter les lieux "volontairement". Je passe sur l'enquête de police qui a démontré qu'il habitait ailleurs, et sur les mensonges qu'il m'a servi pour me dire qu'il avait des difficultés pour déménager. J'ai fini par payer le déménagement pour qu'il dégage. Je passe sur les élucubrations diverses et variées du locataire: il finit par partir mi mars.
Le loyer de mars est impayé. Le covid me prend, et malgré que j'ai pu caser deux visites, le studio se retrouve inloué... jusque mi mai.
J'explique au juge que ce n'est pas à moi à payer les élucubrations du gaillard. D'habitude, un tel studio est vite reloué. Et donc, le préavis raccourci ne pose pas de problème. Je me suis posé la question de savoir si je devais laisser tomber ces deux mois et demi de vide locatif, dû au Covid.
J'en ai conclu que ce vide locatif est dû au comportement du locataire. Que le Covid était tombé dans la période de préavis, et donc sous sa responsabilité. J'ai rajouté que, si j'avais des pertes financières parce que je loue à des cas sociaux, j'arrêterais de louer à des cas sociaux. Chacun a droit à un toit. Et ce n'est pas parce qu'on est un cas social qu'on a pas des responsabilités. Ce serait dommage que j'arrête de louer aux cas sociaux parce que certains ne se comportent pas bien. J'ai donc estimé que le locataire, qui avait perdu son droit au Cpas par sa connerie congénitale, qui est sous administration de bien et qui est largement moins bien économiquement que moi, était responsable du trou de location dû au Covid. Et j'ai présenté au juge tous ces arguments.
Alors, est-ce qu'à cause du Covid j'aurais dû laisser tomber ces deux mois de loyers? Ou est-ce que j'ai raison d'enfer une question de principe, suite à l'en faire qu'il m'a fait subir?
En tout cas, le juge m'a suivi. J'avais proposé de m'en tenir à la libération de garantie locative à mon profit (qui couvrait le dommage à 50€ près) Le juge m'a octroyé les 15 jours de loyer de mars, et deux mois d'indemnité (charges comprises) puisque le bien était reloué au 15 mai. J'ai donc été intégralement couvert de mon dommage.
Dans le cas de personnes peu coopératives, j'ai l'habitude de demander des indemnités. Ici, je ne les ai pas demandées. Pas parce que le sagouin était coopératif, mais parce que d'une par il est insolvable. D'autre part, son administrateur est vraiment un chic type qui a essayé de réduire mon dommage autant qu'il le pouvait dans les faits (même si devant le juge, il a bien défendu son client)
J'ai donc envoyé le jugement au Cpas le 18 juillet, et j'ai perçu la garantie le 4 août. Case closed. Pas de perte.
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Une société me loue un bien à titre de bureau au 15 novembre 2019 pour 250€. Elle est représentée par son gérant. Je prends un mois de garantie en cash , et le premier mois. Je donne les clefs. Il faut dire qu'on parle d'un loué 6 mois sur les 10 dernières années. Du coup, je suis moins regardant.
Avec mes vacances et avec le Covid, l'audience se passe début juillet. Je ne suis pas présent, mais un avocat me représente. La partie adverse avait indiqué par mail avec certificat qu'elle ne pourrait pas être présente, et donc l'affaire a été reportée au 4 août.
J'ai touché un mois de loyer, qui provient du compte du gérant. Et c'est tout.
Le gérant avait le domicile de sa société chez lui. Il louait le bureau pour y faire son siège social. Il n'a pas déménagé son siège social...
Par contre, je me rends compte qu'il était, à la signature du bail, gérant d'une autre société, qu'il a déménagé cette société dans le bureau, qu'il a revendu la société à une personne impossible à trouver (nom très commun - pas d'adresse - pas de numéro national)
Et en grattant un peu, je me rends compte qu'il s'attribue encore le rôle de responsable d'une 3e société, radiée deux ans et demi plus tôt, dont il était le gérant. Et il utilise toujours une adresse mail qui fait référence à cette société radiée d'office, sans doute pour non dépot des comptes annuel.
Dans ma requête, j'ai demandé au juge que la société locataire, le gérant signataire et la société domiciliée dans les lieux soient toutes les 3 déclarées solidairement responsables des loyers, de 6 mois d'indemnité, et d'une indemnité équivalente au loyer jusqu'à ce que la société domiciliée ai changé son domicile.
J'ai avancé le principe qu'une personne qui possède deux sprlu n'a plus droit à la protection de son patrimoine, qu'il y a confusion de l'ensemble (loyer payé par le compte du gérant, domicile d'une société vite revenue, etc) et donc, que vu la confusion totale de l'ensemble de ces sociétés, vu le comportement du gérant, ce dernier ne devrait pas avoir droit à la protection que procure les sprl.
J'ai eu gain de cause sur les mois de loyer passés, et sur l'indemnité de 6 mois, j'ai été débouté sur l'indemnité d'occupation de la société domiciliée et sur la solidarité. Le juge m'a renvoyé au tribunal de l'entreprise...
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Une société me loue un bien à titre de bureau au 15 novembre 2019 pour 250€. Elle est représentée par son gérant. Je prends un mois de garantie en cash , et le premier mois. Je donne les clefs. Il faut dire qu'on parle d'un loué 6 mois sur les 10 dernières années. Du coup, je suis moins regardant.
Avec mes vacances et avec le Covid, l'audience se passe début juillet. Je ne suis pas présent, mais un avocat me représente. La partie adverse avait indiqué par mail avec certificat qu'elle ne pourrait pas être présente, et donc l'affaire a été reportée au 4 août.
J'ai touché un mois de loyer, qui provient du compte du gérant. Et c'est tout.
Le gérant avait le domicile de sa société chez lui. Il louait le bureau pour y faire son siège social. Il n'a pas déménagé son siège social...
Par contre, je me rends compte qu'il était, à la signature du bail, gérant d'une autre société, qu'il a déménagé cette société dans le bureau, qu'il a revendu la société à une personne impossible à trouver (nom très commun - pas d'adresse - pas de numéro national)
Et en grattant un peu, je me rends compte qu'il s'attribue encore le rôle de responsable d'une 3e société, radiée deux ans et demi plus tôt, dont il était le gérant. Et il utilise toujours une adresse mail qui fait référence à cette société radiée d'office, sans doute pour non dépot des comptes annuel.Dans ma requête, j'ai demandé au juge que la société locataire, le gérant signataire et la société domiciliée dans les lieux soient toutes les 3 déclarées solidairement responsables des loyers, de 6 mois d'indemnité, et d'une indemnité équivalente au loyer jusqu'à ce que la société domiciliée ai changé son domicile.
J'ai avancé le principe qu'une personne qui possède deux sprlu n'a plus droit à la protection de son patrimoine, qu'il y a confusion de l'ensemble (loyer payé par le compte du gérant, domicile d'une société vite revenue, etc) et donc, que vu la confusion totale de l'ensemble de ces sociétés, vu le comportement du gérant, ce dernier ne devrait pas avoir droit à la protection que procure les sprl.
J'ai eu gain de cause sur les mois de loyer passés, et sur l'indemnité de 6 mois, j'ai été débouté sur l'indemnité d'occupation de la société domiciliée et sur la solidarité. Le juge m'a renvoyé au tribunal de l'entreprise...
Jugement contradictoire ?
Locataire(s) solvable(s) ?
Vous y allez au tribunal de l'entreprise ?
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Jugement contradictoire ?
Locataire(s) solvable(s) ?
Vous y allez au tribunal de l'entreprise ?
Jugement par défaut.
La société est sans doute insolvable. Mais le capital de 18600€ n'est libéré qu'à concurrence de 6200€...
Je vais sans doute d'abord signifier le jugement. Puis faire saisir tout ce qui se trouve au siège social de l'entreprise. Il se trouve que le siège social se trouve au domicile du gérant...
Si la saisie ne le décide pas à me payer ce qu'il faut, je me lance dans la procédure de mise en faillite, avec mélange des intérêts et donc responsabilité personnelle du gérant. J'ai repéré 3 sociétés (dont une radiée et une vendue) dont il a été le gérant. Il est possible qu'il y en ait beaucoup plus...
Si quelqu'un sait comment on trouve les sociétés dont est gérant une personne physique, je suis preneur.
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Si quelqu'un sait comment on trouve les sociétés dont est gérant une personne physique, je suis preneur.
Companyweb, Graydon, ...
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Si la saisie ne le décide pas à me payer ce qu'il faut, je me lance dans la procédure de mise en faillite, avec mélange des intérêts et donc responsabilité personnelle du gérant. J'ai repéré 3 sociétés (dont une radiée et une vendue) dont il a été le gérant. Il est possible qu'il y en ait beaucoup plus...
Un montant important ?
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grmff a écrit :Si la saisie ne le décide pas à me payer ce qu'il faut, je me lance dans la procédure de mise en faillite, avec mélange des intérêts et donc responsabilité personnelle du gérant. J'ai repéré 3 sociétés (dont une radiée et une vendue) dont il a été le gérant. Il est possible qu'il y en ait beaucoup plus...
Un montant important ?
Moins de 3000€.
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Hier, j'ai commandé une expulsion. Le jugement a été signifié depuis plus d'un mois, la personne joue avec mes pieds, j'ai décidé de faire expulser.
L'huissier m'informe que l'expulsion aura lieu dans presque 6 semaines...
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Hier, j'ai commandé une expulsion. Le jugement a été signifié depuis plus d'un mois, la personne joue avec mes pieds, j'ai décidé de faire expulser.
L'huissier m'informe que l'expulsion aura lieu dans presque 6 semaines...
Raison invoquée ?
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Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Je m'en suis plaint en date du lundi 13 avril auprès du tribunal de l'entreprise par un simple mail. J'ai reçu accusé de réception dès le lendemain.
J'ai demandé sa radiation sur la base de non dépots de compte annuel pendant 3 ans.
Si j'ai bien compris, ils ont envoyé un recommandé adressé à l'entreprise. Recommandé et courrier simple. Tous deux restés évidemment sans réponse.
La société a été déclarée dissolue judiciairement et radiée à effet immédiat en date du 31 août, soit à peine 4 mois et demi après, lock-down Covid et vacances judiciaires incluses.
On pourrait considérer ce résultat comme satisfaisant. Pourtant, considérant qu'il y a une fraude manifeste, sans doute démontrant que le propriétaire de la société tente d'échapper à ses obligations et responsabilités, qu'il est identifié et identifiable, je suis déçu du résultat. En effet, cette personne n'en est pas à sa première opération de ce genre, et j'imagine parfaitement qu'il utilise les sociétés pour prendre des acomptes et ne jamais réaliser les travaux. C'est à mon sens un parfait escroc, nuisible dans tous les sens du terme, multi-récidiviste, et pas encore arrêté dans ses escroqueries qui vont continuer. Alors, si le trubunal de l'entreprise a été efficace pour arrêter une société, on ne peut certainement pas considérer qu'il a été efficace pour protéger le citoyen des escrocs qui ont un champ libre hallucinant.
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grmff a écrit :Hier, j'ai commandé une expulsion. Le jugement a été signifié depuis plus d'un mois, la personne joue avec mes pieds, j'ai décidé de faire expulser.
L'huissier m'informe que l'expulsion aura lieu dans presque 6 semaines...
Raison invoquée ?
C'est la police qui a donné la date...
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Himura a écrit :grmff a écrit :Hier, j'ai commandé une expulsion. Le jugement a été signifié depuis plus d'un mois, la personne joue avec mes pieds, j'ai décidé de faire expulser.
L'huissier m'informe que l'expulsion aura lieu dans presque 6 semaines...
Raison invoquée ?
C'est la police qui a donné la date...
J'ai connu ça... mais avec un délai annoncé de 12 semaines.
C'est terriblement énervant, et incontrôlable.
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Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Question idiote: Comment peut-on illégalement domicilier une société dans un local?
Pas de contrôle des personnes morales équivalent au contrôle de l'agent de quartier pour les personnes privées?
Je vais devoir trouver une solution pour les manons
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grmff a écrit :Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Question idiote: Comment peut-on illégalement domicilier une société dans un local?
Pas de contrôle des personnes morales équivalent au contrôle de l'agent de quartier pour les personnes privées?Je vais devoir trouver une solution pour les manons ;)
Donnez moi votre adresse, et je domicilie n'importe quelle société chez vous sans le moindre contrôle. Et pas nécessairement la mienne, ni sous mon nom propre.
Ensuite, je commande pour 15.000€ de matériel informatique, je suis là le jour de la livraison à attendre le camion à l'extérieur, je signe les papiers, voire paie avec un chèque en bois, une fois la palette sur le trottoir et le camion parti, je charge le tout dans mon propre camion, et je pars avec la marchandise.
Bonne chance pour me retrouver.
Par contre, les huissiers débarqueront chez vous. Si vous êtes absent, et si vous jetez tout le courrier qui ne vous est pas destiné à la poubelle (ou si vous retournez les courriers d'huissiers à la poste ce qui revient au même), on embarquera votre mobilier sans même que vous compreniez ce qui vous arrive...
Cette histoire est arrivée. Pas complètement, mais cela aurait pu. Sans doute avant l'existence des guichets d'entreprise, mais tout de même... Je pense que c'est encore possible de le faire aujourd'hui tellement ce système est mal foutu, peu contrôlé, et mon histoire en atteste, pas poursuivi. Et e n'est pas la première fois que cela m'arrive...
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BThadium a écrit :grmff a écrit :Une société s'est illégalement domiciliée dans un de mes locaux professionnels.
Question idiote: Comment peut-on illégalement domicilier une société dans un local?
Pas de contrôle des personnes morales équivalent au contrôle de l'agent de quartier pour les personnes privées?Je vais devoir trouver une solution pour les manons
Donnez moi votre adresse, et je domicilie n'importe quelle société chez vous sans le moindre contrôle. Et pas nécessairement la mienne, ni sous mon nom propre.
Ensuite, je commande pour 15.000€ de matériel informatique, je suis là le jour de la livraison à attendre le camion à l'extérieur, je signe les papiers, voire paie avec un chèque en bois, une fois la palette sur le trottoir et le camion parti, je charge le tout dans mon propre camion, et je pars avec la marchandise.
Bonne chance pour me retrouver.
Cette histoire est arrivée. Sans doute avant l'existence des guichets d'entreprise, mais tout de même... Je pense que c'est encore possible de le faire aujourd'hui tellement ce système est mal foutu.
C'est devenu un peu plus compliqué parce qu'il demande un justificatif lors d'un changement de siège social comme un bail par exemple avant de faire la publication au Moniteur.
Mais je ne sais pas s'ils vérifient la réalité du bail ....
PS : il faut être un peu inconscient pour livrer 15.000 € de matériel sur un trottoir sans demander un peu plus de garantie de paiement qu'un possible chèque en bois...
Dernière modification par max11 (15-10-2020 15:23:24)
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L'histoire que je relate est n'est que l'addition de petites arnaques. Et en fait, on peut même dire qu'elle me sont toutes réellement arrivées, à moi, ou réalisées par des personnes que je connais ou pas à partir de mes biens.
- Domiciliation sans bail à une adresse qui n'existe même pas (pas de numéro de boite dans l'adresse, pour un immeuble de rapport) par une personne que je ne connais pas: j'ai eu. On s'en ait rendu compte avec les courriers d'huissier dans le couloir. Je l'ai également fait avec une de mes sociétés, qui s'est fait radiée/arrêtée par le tribunal de l'entreprise sans qu'on ne me demande plus jamais rien.
- Livraison et paiement avec un chèque en bois, un de mes locataire l'a fait.
- Livraison sur le trottoir dans une petite rue, un camion arrive derrière et exige le départ immédiat, le camion de livraison fait le tour du bloc pour laisser le passage, le temps qu'il ait fait le tour du bloc, le matériel avait été embarqué et les réceptionnaires avaient disparus. Le domicile de la société était vrai, mais ils n'ont jamais réellement occupé. C'était deux mois, juste le temps de faire sa petite arnaque. J'ai pu voir les papiers de sociétés qui cherchaient à récupérer leur Audi et leur camionnette Mercedes de leasing.
- Société dont on change le gérant avec un nom assez commun pour qu'il soit impossible de le retrouver: j'ai eu.
- Société mise en faillite avec un capital de 1€ et dont le gérant continue sous un autre nom toujours avec la même adresse mail: j'ai eu.
Et tout cela reste impuni parce que le tribunal ne fait pas ce qu'il faut, à part radier les sociétés.
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Voici mes jurisprudence du jour:
1. Le premier octobre, une personne a laissé toutes ses affaires sur place, a signé un document de fin de bail en présence de la police, et m'a demandé de garder ses affaires dans un garage. Femme battue, elle ne pouvait plus rester sur place. Son "compagnon" a remis les clefs à la police, donc n'occupe plus. Pas présente au tribunal (alors qu'elle m'avait dit qu'elle serait présente). Le 15 octobre, lors de l'audience (qui avait été demandée le 14 septembre, avant le départ de la personne), le juge casse le bail, m'octroie 250€ de dégâts locatifs provisionnels (pour vider l'appartement) et 3 mois d'indemnité.
2. Le 15 septembre, je suis interrogé par la police sur la présence d'un locataire dans un de mes logements. Il est soupçonné de domicile fictif. J'explique que je ne peux rentrer dans un logement sans être requis par la police, et que je serai requis avec plaisir et avantage car le sagouin ne réponds plus et ne m'a pas payé depuis 3 mois. J'explique également que j'ai déposé une requête la veille... et que si on constate qu'il n'y est plus, je reloue tout de suite. Donc, requis par la police, nous constatons qu'il n'est plus dans les lieux, qu'il n'y a jamais été ou presque, et qu'il ne reste que l'équivalent de 2 sacs poubelles d'ordure. Je reloue le jour même.
Le juge m'octroie les arriérés, mais pas d'indemnité. Ni de rupture anticipée, ni de relocation, ni forfaitaire ni rien. Comme mon dommage (au delà des arriérés) est nul, pas d'indemnité. Je ne trouve évidemment ni cela juste, ni cela cohérent avec la 1ere affaire. Mais le juge est seul juge, évidemment. Le problème, c'est que donner des avantages à quelqu'un qui part à la cloche de bois, c'est pousser tout le monde à faire pareil....
C'est d'autant plus dommage que son adresse précédente était déjà une adresse de référence au Cpas et que le gaillard a des dettes énormes. Il a clairement pris un domicile fictif pour éviter de se faire rattraper par les huissiers et toucher du Cpas. En attendant, il vit chez sa compagne et mère de ses enfants qui est en logement social.
3. Une locataire est là depuis moins de 6 mois, et a déjà 3 mois d'arriérés de loyer. Elle a enfin eu une oreille attentive de la part du Cpas parce qu'elle avait une convocation pour une demande d'expulsion. Elle m'a donc remercié de l'avoir attrait en justice parce que cela va débloquer son dossier. Nous avons demandé un report de l'audience à bref délai.
4. Un locataire occupe un bien prévu pour 3 personnes max à 4. Je demande la fin du bail pour surpopulation. Le juge interroge les locataires, qui confirment qu'ils cherchent parce qu'effectivement c'est trop petit. Ils en profitent pour rajouter que c'est plein d'humidité et patati et patata. Le juge met la fin du bail à 2 mois plus tard (mi décembre), et reporte à une audience en janvier sur les causes et indemnités.
J'imagine qu'en janvier, il estimera à nouveau ma perte comme nulle si j'ai reloué immédiatement, et me sucrera mes indemnités, une fois de plus. Ou alors, il sera énervé sur le locataire (qui est énervant) et lui tapera 3 mois d'indemnité sur la tronche. Et il ne l'aura pas volé...
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4. Un locataire occupe un bien prévu pour 3 personnes max à 4. Je demande la fin du bail pour surpopulation. Le juge interroge les locataires, qui confirment qu'ils cherchent parce qu'effectivement c'est trop petit. Ils en profitent pour rajouter que c'est plein d'humidité et patati et patata. Le juge met la fin du bail à 2 mois plus tard (mi décembre), et reporte à une audience en janvier sur les causes et indemnités.
J'imagine qu'en janvier, il estimera à nouveau ma perte comme nulle si j'ai reloué immédiatement, et me sucrera mes indemnités, une fois de plus. Ou alors, il sera énervé sur le locataire (qui est énervant) et lui tapera 3 mois d'indemnité sur la tronche. Et il ne l'aura pas volé...
Suite de cette histoire:
Il y a donc eu deux jugements.
1ere audience le 12 octobre.
1er jugement: ils doivent partir avant le 15 décembre, et on reporte pour tout le reste pour le 15 janvier, y compris les indemnités. Le juge leur donne donc 2 mois pour se barrer
2e audience: les locataires sont absents à l'audience. J'ai envoyé mes conclusions et toutes mes demandes au locataire, et je dépose une copie des conclusions pour le juge à l'audience. Je me suis fait taper sur les doigts parce que j'aurais dû les envoyer au tribunal à l'avance.
Lors de l'audience, le juge ne prend pas mes demandes en compte telles quelles mais "négocie". Souvent, quand c'est une affaire simple et que le défendeur n'est pas là, il y a "jugement conforme". Ce ne sera pas le cas ici.
J'avais demandé 3 mois d'indemnités pour rupture fautive. Mais comme ils sont parti avant le 15 décembre et que j'ai reloué tout de suite, le juge tique un peu. Il me dit que c'est à ma demande s'ils sont partis. J'argumente en disant le que ne suis pas responsable de la grossesse de madame. J'argumente également en disant qu'ils sont parti au cours de la 3e année et que la loi prévoit un mois d'indemnité. Dans mes conclusions, il y avait aussi la facture de régularisation d'eau.
2e jugement: Le juge me refuse l'indemnité de rupture fautive sur un point de procédure. Mes dernière conclusions auraient dû préciser que je demandait la résolution aux torts. Je demandais certes l'indemnité, mais pas la condamnation aux torts. En clair, je l'ai dans l'os sur un point de procédure discutable parce que le juge a trouvé ce moyen pour réduire mes indemnités étant donné que j'ai reloué tout de suite.
Le juge m'accorde l'indemnité pour fin de bail dans la 3e année. Je suppose qu'il a trouvé "juste" de m'octroyer une indemnité de un mois seulement au total.
Le juge m'octroie également les dégâts locatifs, un peu réduits malgré que le locataire n'ai rien contesté. Théoriquement, il ne pouvait pas, mais le juge est seul juge en son tribunal et je connais la chanson. Du coup, je ne note pas mon coût réel, mais le coût qu'un expert donnerait, et je m'en sors globalement bien.
Dernier point: le juge ne tient pas compte de mon calcul pour l'excès de consommation d'eau, basé sur l'état des lieux d'entrée, de sortie et sur la provision. Pas un mot dans son jugement, alors que je demandais ce poste. C'étais pourtant dans les conclusions, mais pas dans la demande initiale. Pour ma part, je considère que cela découle de la sortie, et que, vu l'excès de consommation, c'est quasi un dégât locatif.
Sur ce point non jugé, je me demande bien ce que je dois faire, étant donné que tout a été jugé, et rien n'a été renvoyé au rôle.
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