sélection du locataire: avis ?

Surtout ne pas hésiter à faire une croix sur un locataire avec qui le courant ne passe pas. Quitte à ne choisir personne et repasser une annonce.

Perso, je marche aussi principalement au feeling... et comme Françis je me suis déjà solidement planté.

Par contre, j'ai un jour fait visiter un appart à un homme Marocain, qui voulait signer pour loger son fils (absent). J'ai insisté pour voir le fils, refusant de louer à un total inconnu. Le fils est donc venu, a visité -pour la forme- et nous avons signé le bail avec le père comme aval. Malgré cette curieuse procédure, je n'ai eu aucun souci. Le bail de 3 ans a été écourté -pour raison professionnelle- et le père a négocié les conditions de sortie. Tout s'est passé sans aucun problème.

Moi je fonctionnais aussi au feeling, mais j'ai eu une grosse mauvaise surprise.
Un homme de 27 ans, très propre, poli, dynamique. Dit gagner 2.000 euros par moi et on le croit. Juste un point délicat : il a un gros chien, mais calme, dit-il. Il a eu du mal à trouver un bailleur qui l'accepte, et il fait des bons de joie quand je lui fais signer le bail.
Une fois entré, loyer payé... après réception de son chômage, donc le 10 ou 12 du mois. Depuis un an et demi, Monsieur prétend à toute occasion que c'est son employeur qui tarde à payer, or il est 24h/24 chez lui. Ils vivent à 3 ou 4 dans ce logement, on ne sait plus qui l'occupe. Après 3 mois, placement de compteurs à budget. Le chien... Une cata, il a détruit toutes les boiseries. Le maître lui est un mythomane, désinvolte mais exigeant avec le bailleur.

Donc, à présent, ce sera d'abord le salaire et contrat de travail, ensuite le feeling

Non, il n'y aucune garantie non plus.

J'ai eu un Shapien américain qui gagnait plus de 6000€ net/mois + home allowance.

Il s'est acheté une nouvelle Audi A5 en cours de bail mais il ne payait ni l'eau, ni l'électricité.

Résultat: une villa de plus de 500m² avec un compteur à budget.

Il s'est finalement enfui à la cloche de bois (retour aux USA, donc pas de poursuite possible). Le jardin était devenu une véritable jungle, la chaudière et les vannes thermostatiques étaient hors d'usage, plus une goutte de mazout dans la cuve et les poubelles de plusieurs mois étaient entassées dans les caves (qui font plus de 170m²).

Des tentures avaient été collées au tesa sur les murs!!

Moralité: le salaire et le contrat de travail ne représentent pas non plus de garantie suffisante...

J'ai un jour loué à un couple de fonctionnaires. Sans aucune appréhension et sans aucun souci...  Il s'agissait d'un studio sur la côte et ils étaient aussi propriétaires et absolument charmants.

Mais au quotidien, il faut se résoudre à choisir parmi les candidats qui se présentent... ou rêver en conservant un bien vide.

Chacun a ses critères, ses exclusives... et je crois que chacun encourt le risque de se planter de temps en temps. Le risque fait aussi partie de la vie. Non ? Donner des biens en location, c'est accepter une part de risque. Et l'expérience est aussi une forme de richesse. 

Pour moi c'est juste un (bon) vieux souvenir, que j'évoque avec nostalgie. La plupart des locations se déroulent sans trop de souci. Garder un bon contact avec les locataires et accepter d'être conciliant, ça aide beaucoup.

Mais parfois il arrive de tirer vraiment le mauvais numéro... et dans le cas de Panchito, le standing du locataire ne garantit ni sa correction ni sa solvabilité à partir de l'instant où il n'a ni attache ni bien en Belgique. Il rentre chez lui tout simplement...

La fiche de salaire n'est pas une garantie non plus, mais il est vrai que c'est un plus !

3) remettre une annonce

La meilleure solution dépend aussi fortement du type de logement offert et de sa situation...
Un petit logement bon marché, de type modeste et situé dans un quartier populaire se louera difficilement à des personnes offrant d'autres garanties qu'un emploi précaire (au mieux) ou un revenu type chômage/cpas/mutuelle...

Tout dépend du cpas... il est important de bien vérifier les conditions qui varient dans chaque commune.

Le bailleur a surtout la garantie d'un locataire insolvable. Loyer impayé + dégâts = bien plus de frais que la garantie de 3 mois. Et si en plus il existe une exclusive pour les dégâts locatifs, vous risquez très facilement 6 mois de loyers dans la vue. Et les allocataires du cpas sont souvent des habitués des arcanes de l'assistanat, parfaitement informés de tous leurs droits...

Il existe bien sur des personnes dépendant du cpas parfaitement correctes... le feeling peut influencer, mais le risque objectif est majoré. Et il existe quand même des locataires avec un profil plus sécurisant.