forum Vous n'êtes pas identifié(e) : Inscription :: Identification | Recherche Forum
Bonjour,
Il y a un batiment avec plusieurs appartements, le batiment devient insalubre, et commence même à poser des problèmes au voisinage.
Les locataires veulent entrer en contact avec le propriétaire, pour voir s'il est possible de discuter et de faire des travaux, certains veulent juste partir.
Problème: le propriétaire ne répond à rien, et ne va même pas chercher les recommandés.
Ce n'est pas une personne âgée, c'est même un professionnel de l'immobilier, mais en procès avec plein de gens, probablement pas loin de la prison... Il n'ose manifestement plus ouvrir sa boite aux lettres.
En attendant, les locataires voudraient récupérer leur garantie locative et partir au plus vite. Mais pour ça il faut la signature du propriétaire.
Il semblerait que c'est une pratique courante chez lui, laisser le batiment se dégrader, faire fuir les locataires, garder leur garantie. Il espère que les gens auront peur/pas les moyens d'aller en justice de paix ou autre recours.
Comment procéder dans pareil cas? Merci.
Hors ligne
Donc toute action devra être unilatérale juqu'au juge de paix.
On ne peut pas faire justice soi-même.
Un locataire voudrait partir AVANT d'avoir récupéré sa garantie, donc se domicilier ailleurs, et faire une action après.
Surtout pas. La garantie est libérée après avoir fait les décomptes. On fait les décomptes après que les lieux soient restitués au bailleur.
Car c'est urgent, je batiment devient dangereux. Des photos ont été prises, et constats écrits par des professionnels du batiment. Je vois mal comment un juge pourrait donner tort au locataire d'être parti vite.
Sur base des écrits des professionnels, on peut s'attendre à ce que le juge de paix ne vous donne pas tort. Il ne vous donnera pas pour autant raison. Attendu que de toute manière vous allez devoir passer chez le juge de paix, vous demandez par voie de requête une expertise judiciaire. Cependant, à l'audience, vous demandez au juge qu'il vienne lui-même sur les lieux éventuellement accompagné d'un expert. S'il accepte, il se pourrait qu'il prenne sa décision lors de la visite des lieux.
Par ailleurs, si le bâtiment et les occupants sont en danger vous pourriez vous adresser à la commune. Jouez sur deux chevaux.
Mais dans ce cas, il y a un risque que le bailleur accuse le locataire d'avoir commis des dégats. Il l'a déjà fait avec un autre pour tenter de lui prendre de l'argent. Il faudrait donc un état des lieux. Mais aux frais du locataire... Et quelle valeur a un état des lieux si le bailleur n'est pas présent?
Il faut prouver ses assertions. Y a t-il au moins un état des lieux d'entrée?
Et peut-on vraiment facilement récupérer les frais d''avocat/procédure/état des lieux en justice de paix? Suffit-il de le demander ou est-ce encore une autre procédure?
Les frais d'avocat sont remboursés suivant un forfait pour autant que vous ayez gain de cause sur toute la ligne. Il en est également des frais de justice (requête, attestation de domicile, expertise judiciaire, ...).
Peut-on aller seul devant un juge de paix, ou faut-il un avocat (et même si on peut, est-ce mal perçu dans la pratique?)
Vous pouvez aller sans avocat. Pour la première audition, si vous avez un bon dossier allez y seul. Au préalable, envoyé au bailleur par recommandé une copie des comptes rendus des professionnels. Constituez en trois exemplaires un dossier comprenant un inventaire de toutes les pièces, une copie de tous les courriers qui ont été adressés aux bailleurs, une copie des retours (enveloppes fermées), une copie du bail, une copie de l'état des lieux d'entrée, une copie des rapports des professionnels en mentionnant la qualité de ces derniers, une copie des photos. Un exemplaire du dossier est à remettre au juge lors de la première audition, un exemplaire à tenir à la disposition du bailleur, un exemplaire à conserver pour vous.
Hors ligne
J'aime beaucoup la manière de présenter les choses de Libra. J'aurais pas dit mieux.
Mais ma question de départ était que le toute communication avec le bailleur est pour l'instant inexistante. Donc toute action devra être unilatérale juqu'au juge de paix.
On ne dit pas action unilatérale, mais requête pour une procédure contradictoire. Il est évident que la requête est déposée par une seule des parties, mais le concept de "unilatéral" recouvre une autre réalité que ce que vous décrivez. D'où le retoquage de précision par Libra.
Je vais tenter de lui téléphoner, pour l'informer, mais ça n'a aucune valeur. Tout au plus j'espère ainsi obtenir un accord "à l'amiable".
Ne jamais cesser de tenter de trouver un accord. Jusqu'au bout. Parce qu'un bon accord vaut mieux qu'un coûteux procès.
Le problème actuel est qu'aucun accord n'est possible puisqu'il n'est même pas au courant de l'intention de certains locataires. Et qu'il ne peut pas être au courant puisqu'il n'ouvre pas son courrier, ou du moins pas les recommandés.
Vive le téléphone pour réouvrir la discussion.
Un locataire voudrait partir AVANT d'avoir récupéré sa garantie, donc se domicilier ailleurs, et faire une action après. Car c'est urgent, je batiment devient dangereux. Des photos ont été prises, et constats écrits par des professionnels du batiment. Je vois mal comment un juge pourrait donner tort au locataire d'être parti vite.
Je déconseille. Il faut lancer la procédure avant de partir si il n'y a aucun moyen de contacter le propriétaire.
Mais dans ce cas, il y a un risque que le bailleur accuse le locataire d'avoir commis des dégats. Il l'a déjà fait avec un autre pour tenter de lui prendre de l'argent. Il faudrait donc un état des lieux. Mais aux frais du locataire... Et quelle valeur a un état des lieux si le bailleur n'est pas présent?
Un état des lieux peut être démontré par toute voie de droit. Et notamment le témoignage. Le juge apprécie selon la situation.
Et peut-on vraiment facilement récupérer les frais d''avocat/procédure/état des lieux en justice de paix? Suffit-il de le demander ou est-ce encore une autre procédure?
Peut-on aller seul devant un juge de paix, ou faut-il un avocat (et même si on peut, est-ce mal perçu dans la pratique?)
Le gagnant récupère ses frais de procédure (mise au rôle et frais divers de dépôt de l'ordre de 100€ max) et un forfait sensé couvrir ses frais d'avocat mais ne les couvrant pas du tout. Pour les frais d'état des lieux, s'il est prévu un expert et un mode de répartition des frais dans le bail, vous pouvez le demander dans votre requête.
On peut aller seul devant le juge. Certains juges apprécient, et guide le contribuable dans la procédure. D'autres ne guident pas du tout et refuse le moindre conseil. Et apprécient peu les gens qui ne savent pas s'exprimer. D'autres aideront la petite vieille à traverser l'épreuve de la justice de paix...Bref, c'est un peu selon le juge... et son humeur du jour.
Personnellement, je me présente toujours seul devant le juge pour les matières simples. Pour les matières complexes, je passe par un avocat. Dans votre cas, je ne considère pas que c'est une matière complexe....
En ligne
Personnellement, je me présente toujours seul devant le juge pour les matières simples. Pour les matières complexes, je passe par un avocat. Dans votre cas, je ne considère pas que c'est une matière complexe....
Je suis également de cet avis. Cependant, pour la 1ère audience, avec un dossier bien ficelé et si on sait s'exprimer clairement, on peut tenter la chance sans avocat. Après, il serait bon de faire appel à un avocat. Celui-ci pourrait apporter une valeur ajoutée par exemple en demandant et en obtenant une indemnité de résiliation, le remboursement de ou des loyers, ...
Le clou serait que la commune déclare le bien insalubre et ordonne l'évacuation de tous les occupants. Dans ce cas, pas besoin de demander au juge de paix de visiter les lieux ou d'ordonner une expertise judiciaire.
À propos quel est la qualité des professionnels qui écrivent que le bâtiment est un danger public. Qu'écrivent-ils?
Hors ligne
grmff a écrit :Personnellement, je me présente toujours seul devant le juge pour les matières simples. Pour les matières complexes, je passe par un avocat. Dans votre cas, je ne considère pas que c'est une matière complexe....
Je suis également de cet avis. Cependant, pour la 1ère audience, avec un dossier bien ficelé et si on sait s'exprimer clairement, on peut tenter la chance sans avocat.
Il convient de prendre en considération le fait que en ce qui concerne la personne concernée (celle pour laquelle apparemment Goudurix pose des questions) une affaire simple pour certains ne l'est pas nécessairement pour elle et qu'elle éprouvera peut-être des difficultés à s'exprimer et à présenter son dossier.
Un tiers (Goudurix ?) peut-il s'exprimer devant le juge ?
Hors ligne
Un tiers (Goudurix ?) peut-il s'exprimer devant le juge ?
En principe non sauf si c'est un proche parent (époux, épouse, frère, sœur, fils, fille, mère, père).
Hors ligne
Le droit de représenter un tiers est réservé aux avocats.
Ou au conjoint, parents et enfants. Je ne sais si cela va jusqu'au 2e degré, frère, soeur, petits enfants et grands parents. A voir avec le greffe... ou les recherches de GT!
En ligne
Le droit de représenter un tiers est réservé aux avocats.
Ou au conjoint, parents et enfants. Je ne sait si cela va jusqu'au 2e degré, frère, soeur, petits enfants et grands parents. (...)
Donc si l'intéressée concernée par l'affaire est (par exemple)la belle-soeur de la cousine de Goudurix qui s'est remariée avec le tonton de ce dernier, Goudurix ne pourrait apparemment ni s'exprimer ni la représenter devant le juge.
Hors ligne
Merci pour vos réponses détaillées, j'en prends bonnes notes. Même si je réponds tard car j'ai plusieurs casseroles sur le feu.
Je vais appeler cette semaine, je n'ai pas encore eu le temps de le faire.
Ensuite je reprendrai vos remarques une par une et j'appliquerai ce qui me semble applicable.
Mon opinion à première vue, c'est que (comme je le pensais), l'honnête citoyen est sérieusement floué par ce système, puisque l'une des parties peut totalement faillir volontairement à ses obligations (ici le propriétaire), et malgré tout faire trainer, entrainer des frais, tout en conservant tous ses droits.
Je ne parle même pas de savoir qui a tort ou raison, ça c'est effectivement très subjectif et un juge est la pour ça, mais une partie devrait être sérieusement sanctionnée dès le départ à partir du moment où elle ne répond à rien.
Cela dit on voit ça toutes les semaines pour des faits bien plus graves dans les journaux... Comme quoi, on a plutôt intérêt à laisser pourrir une situation et à attendre que l'autre se fatigue. Un système juridique qui favorise l'escroc.
Pour en revenir aux actions possibles, je pense que le raccourci par la commune fonctionnerait. Parmi les problèmes: gaz non conforme (le chauffagiste à refusé d'intervenir, attesté sur papier, donc les gens n'utilisent plus le chauffage, en été ça va, mais en hiver...), électricité non conforme (ça saute parfois quand on fait tourner une machine à linge), humidité qui ronge tellement le batiment que certains plafonds tombent en partie, air irrespirable, présence de moisissures sur environ 70% des murs dans certaines pièces).
Si c'est reconnu insalubre par la commune, et évacué, comment récupère-t-on alors la garantie? Faudra-t-il aussi après passer par la justice de paix avec une sorte de certificat de la commune. Et si le bailleur tente de dire que l'état actuel est la faute des locataires?
Hors ligne
Evidemment que le proprio va dire que la moisissure est causée par le locataire.
Reste à voir si le locataire a prévenu le propriétaire...
Bref, cela ne simplifiera pas votre affaire. Même si vous avez raison...
En ligne
Je ne prends pas pour argent comptant ce qu'affirme le plombier et l'électricien. Tant en matière de gaz que d'électricité, il y a plusieurs normes en fonction de l'âge et ou de l'utilisation des appareils et ou de l'installation. Le rapport du plombier et de l'électricien peuvent tout simplement être le rapport de leur incompétence.
D'ailleurs, ce n'est pas parce que l'électricité saute quand on fait fonctionné la machine à laver que l'installation électrique n'est pas conforme. Il peut y avoir mille et une raisons. De quand date l'installation électrique? Quel est l'âge approximatif du bâtiment? Aux compteurs, qu'y a t-il comme disjoncteur?
Le chauffage au gaz. Quel type de chauffage? Chaudière individuelle? Convecteurs? D'après le plombier quel est le problème?
Ne vous précipitez pas à la commune. Cela pourrait se retourner contre vous.
Dernière modification par libra (22-08-2017 13:08:54)
Hors ligne
"Pour la bonne forme, je vous remercie de bien vouloir accuser bonne réception de la présente en me confirmant l’acceptation du présent congé.
A défaut, je me verrai contraint de solliciter la validation du congé devant le juge de paix compétent, ce qui ne manquera pas d’occasionner des frais lesquels seront in fine à votre charge."
Un mois après avoir envoyé son préavis et à défaut de réaction du bailleur, le locataire fait une requête en validation du préavis. À partir du 1er septembre prochain, il devrait en coûter 70 €.
Puisque le locataire veut partir au plus vite, pouvez-vous nous dire s'il a suivi le conseil de Libra (donné il y a un peu plus d'une semaine)?
A-t'il entamé les recherches pour un nouveau logement? A-t'il trouvé?
Car si la commune déclare le bien comme insalubre, tous les occupants devront partir. Donc il faut absolument assurer ses arrières!
Hors ligne
Un locataire voudrait partir AVANT d'avoir récupéré sa garantie, donc se domicilier ailleurs, et faire une action après. Car c'est urgent, je batiment devient dangereux. Des photos ont été prises, et constats écrits par des professionnels du batiment. Je vois mal comment un juge pourrait donner tort au locataire d'être parti vite.
"Un" locataire... S'agit-il de la personne pour qui vous intervenez ? si oui, quel type de bail ? durée ? date de début ? état des lieux d'entrée ?...
Un professionnel de l'immobilier, même alcoolique, n'adopte généralement pas la technique du pourrissement de son bien dans le but de faire fuir ses locataires et conserver la garantie... c'est parfaitement incohérent.
L'éventuel danger du bâtiment doit être corroboré apr un expert désigné par le juge. Ce locataire a-t-il adressé des mises en demeure par recommandé au bailleur pour l'enjoindre de solutionner ce problème de dangerosité ?
Partir avant ou après avoir récupéré la garantie est sans intérêt... mais le préavis contractuel et légal est-il respecté ?
Vous ne pouvez pas globaliser la situation générale "des" locataires. Sauf à être le défenseur et porte-parole de l'ensemble du bâtiment... Pour obtenir des réponses précises, vous devez expliciter la situation exacte de la personne que vous représentez. Sa situation, sa demande, ses actions...
Hors ligne
Goudurix a expliqué qu'il intervenait pour une relation du type: "c'est la belle-soeur de ma cousine qui s'est remariée avec tonton...."
Donc chaque fois qu'on pose une question, il doit servir de boîte aux lettres avant de nous répondre.
Ce serait vraiment plus facile si le locataire venait directement expliquer son problème sur PIM (qui est quand même plus facile à utiliser que Facebook!)
Hors ligne
Petite mise à jour, contact à pu être pris avec le bailleur. En fait, ses coordonnées n'étaient plus valables, mais personne n'était au courant, il n'a jamais communiqué ses nouvelles coordonnées aux locataires, et les annuaires disponibles sur internet référençaient encore ses anciennes coordonnées.
Il doit bien y avoir quelque part une obligation pour un bailleur d'informer ses locataires de ces changements, mais soit, on est plus à ça près. On est déjà content d'avoir établi un canal de contact. Reste à voir ce que ça va donner. Pour le moment c'est l'attente. Il n'y a pas eu de mise en demeure, juste des infos par recommandés.
Concernant les problèmes d'humidité, électricité, etc... je ne vais pas les exposer en détails ici, mais il me semble que c'est indiscutable. Je sais que sur ce forum les avis sont très orientés car il y a une majorité de propriétaires, ce que je peux comprendre. Je suis plus partagé, parce j'ai été à la fois locataire, mais mes parents ont été propriétaires. Donc j'ai connu les arguments des deux côtés.
L'argument pour l'humidité "c'est parce que vous ne ventilez pas assez", je l'ai déjà entendu, j'ai déjà failli en venir aux mains, parce que le charlatan se moquait vraiment de moi. Quand on doit ventiler 24h/24, pour avoir un air respirable, qu'on ne fait tourner aucune machine à laver à l'intérieur, et qu'on est seul dans 60m², il y a un problème.
J'ai du solutionner des problèmes d'humidité dans le passé (infltrations, ascensionnelle, par la toiture, mitoyen, ect...). Même les architectes sont souvent incompétents dans ce domaine et se contentent d'un pathétique "faut ventiler", parce qu'ils n'ont rien à proposer comme solution. Non, un batiment sain ne se couvre pas de moisissures nauséabondes quand on fait chauffer un thé avec les fenêtres fermées. Quand j'entre dans une pièce, je n'ai plus besoin de mon détecteur d'humidité, mon nez me suffit.
Le problème est plutôt commercial: un très grand nombre de batiments présentent des problèmes d'humidité parce que c'est mal conçu dès la construction (pas assez de pente, d'étanchéité, d'écoulements etc...). Y compris les batiments récents, j'en visite souvent, c'est consternant. On ne pense plus qu'au PEB à la vente, mais la gestion de l'humidité est souvent faible.
Ensuite arrive un investisseur qui veut un batiment à bon prix (traduction: au rabais) dont le propriétaire est content de se débarrasser (à cause justement de cette humidité). Puis c'est mis en location, pour dégager un rendement rapidement. Car la rentabilité est bonne sur le papier. Mais c'est sans prendre en compte que le prix de départ était bas, parce que c'est un batiment pourri.
Après, c'est aux locataires de découvrir que c'est invivable. Et tout le "talent" de ce bailleur sera de soutenir envers et contre tout que c'est de la faute du locataire qui respire trop souvent quand il est dans son canapé. Et c'est comme ça qu'on donne du travail aux avocats. Après quelques années d'énervements et de litiges, le batiment est vraiment insalubre, le bailleur le revend en urgence aussi au rabais, et racontera désormais que la location c'est pas rentable, et que les locataires sont pas sérieux.
Mais bon, je m'écarte du sujet. Je n'ai pas d'inquiétude quant à l'état inacceptable du batiment, et à la non-responsabilité des locataires pour ces problèmes. Tout le monde aurait même aimé qu'un juge de paix vienne rapidement. Il n'y a rien à cacher, c'est accablant pour le bailleur.
En ce qui concerne la remarque sur les électriciens et plombiers, mais alors où va-t-on si un constat en bonne et due forme d'un professionnel agréé n'est pas valable? On demande un expert de la Nasa? Je vois bien où ça mène, à des bagarres d'experts pendant des années. On ira pas jusque là, mais je pense que ce ne sera pas nécessaire. Du moins si le bailleur a un peu de bon sens.
Hors ligne
Vous revenez mais sans aucune réponse à nos questions!
Maintenant que le locataire qui veut partir au plus vite a l'adresse de son bailleur, a-t'il envoyé son renom par recommandé? On est le 24...
Pour le reste, vous comprenez bien que c'est pas via un forum qu'on va se prononcer sur la conformité de l'installation électrique et la présence ou pas de ponts thermiques et d'humidité ascensionnelle!!
Et c'est vrai qu'il y a experts et experts, et que vous trouverez toujours un contre-expert qui peut prétendre le contraire de ce qu'a dit l'expert précédent....
Hors ligne
J'ai eu affaire à un électricien qui affirmait que l'installation électrique d'un appartement n'était pas conforme. Pourtant, la veille une attestation de conformité avait été délivrée.
Dans un autre appartement, j'ai eu un rapport du syndicat des locataires suite à une plainte d'un locataire. Huit pages de remarques en tout genre. À croire que c'était un taudis des favelas de Rio. Quand le locataire a quitté les lieux, j'ai fait appel à un expert. Tout a été balayé si ce n'est que dans la cuisine il y a une hotte et un chauffe eau.
Dans un troisième appartement, un locataire, sur conseil d'un avocat et sur base d'un rapport du syndicat des locataires m'a assigné en justice réclamant le remboursement de six années de loyer et une indemnité de 25.000 €. Problème d'humidité.
Quand, j'ai montré cette photo à l'avocat, il a demandé que l'affaire soit mise au rôle.
Peu après, le locataire a quitté les lieux. J'ai repeint l'appartement et je l'ai donné en location à un locataire d'un autre appartement dans le même immeuble. Cela fait plus d'un an de cela. Toujours pas entendu de problème d'humidité.
J'habite dans un immeuble de 3 appartements. Il y a de l'humidité dans tous les appartements sauf le mien. Pourtant, les trois appartements sont identiques. Quelqu'un peut-il expliquer?
Dernière modification par libra (24-08-2017 18:27:17)
Hors ligne
Petite mise à jour, contact à pu être pris avec le bailleur. En fait, ses coordonnées n'étaient plus valables, mais personne n'était au courant, il n'a jamais communiqué ses nouvelles coordonnées aux locataires, et les annuaires disponibles sur internet référençaient encore ses anciennes coordonnées.
Il doit bien y avoir quelque part une obligation pour un bailleur d'informer ses locataires de ces changements, mais soit, on est plus à ça près. On est déjà content d'avoir établi un canal de contact. Reste à voir ce que ça va donner. Pour le moment c'est l'attente. Il n'y a pas eu de mise en demeure, juste des infos par recommandés.
Concernant les problèmes d'humidité, électricité, etc... je ne vais pas les exposer en détails ici, mais il me semble que c'est indiscutable. Je sais que sur ce forum les avis sont très orientés car il y a une majorité de propriétaires, ce que je peux comprendre. Je suis plus partagé, parce j'ai été à la fois locataire, mais mes parents ont été propriétaires. Donc j'ai connu les arguments des deux côtés.
L'argument pour l'humidité "c'est parce que vous ne ventilez pas assez", je l'ai déjà entendu, j'ai déjà failli en venir aux mains, parce que le charlatan se moquait vraiment de moi. Quand on doit ventiler 24h/24, pour avoir un air respirable, qu'on ne fait tourner aucune machine à laver à l'intérieur, et qu'on est seul dans 60m², il y a un problème.
J'ai du solutionner des problèmes d'humidité dans le passé (infltrations, ascensionnelle, par la toiture, mitoyen, ect...). Même les architectes sont souvent incompétents dans ce domaine et se contentent d'un pathétique "faut ventiler", parce qu'ils n'ont rien à proposer comme solution. Non, un batiment sain ne se couvre pas de moisissures nauséabondes quand on fait chauffer un thé avec les fenêtres fermées. Quand j'entre dans une pièce, je n'ai plus besoin de mon détecteur d'humidité, mon nez me suffit.
Le problème est plutôt commercial: un très grand nombre de batiments présentent des problèmes d'humidité parce que c'est mal conçu dès la construction (pas assez de pente, d'étanchéité, d'écoulements etc...). Y compris les batiments récents, j'en visite souvent, c'est consternant. On ne pense plus qu'au PEB à la vente, mais la gestion de l'humidité est souvent faible.
Ensuite arrive un investisseur qui veut un batiment à bon prix (traduction: au rabais) dont le propriétaire est content de se débarrasser (à cause justement de cette humidité). Puis c'est mis en location, pour dégager un rendement rapidement. Car la rentabilité est bonne sur le papier. Mais c'est sans prendre en compte que le prix de départ était bas, parce que c'est un batiment pourri.
Après, c'est aux locataires de découvrir que c'est invivable. Et tout le "talent" de ce bailleur sera de soutenir envers et contre tout que c'est de la faute du locataire qui respire trop souvent quand il est dans son canapé. Et c'est comme ça qu'on donne du travail aux avocats. Après quelques années d'énervements et de litiges, le batiment est vraiment insalubre, le bailleur le revend en urgence aussi au rabais, et racontera désormais que la location c'est pas rentable, et que les locataires sont pas sérieux.
Mais bon, je m'écarte du sujet. Je n'ai pas d'inquiétude quant à l'état inacceptable du batiment, et à la non-responsabilité des locataires pour ces problèmes. Tout le monde aurait même aimé qu'un juge de paix vienne rapidement. Il n'y a rien à cacher, c'est accablant pour le bailleur.
En ce qui concerne la remarque sur les électriciens et plombiers, mais alors où va-t-on si un constat en bonne et due forme d'un professionnel agréé n'est pas valable? On demande un expert de la Nasa? Je vois bien où ça mène, à des bagarres d'experts pendant des années. On ira pas jusque là, mais je pense que ce ne sera pas nécessaire. Du moins si le bailleur a un peu de bon sens.
Désolé, mais je ne trouve pas une seule ligne de votre long message qui nous donne la moindre petite information permettant de cerner le problème exact et tenter de vous diriger vers une solution possible...
- Le propriétaire est un méchant qui n'a pas mis sa nouvelle adresse à jour
- Les problèmes d'humidité et d'électricité vous semblent indiscutables (ok, mais alors pourquoi en débattre ici ?)
- Les architectes incompétents et pathétiques prendront surement acte de vos judicieuses réflexions... et arrêteront de construire des bâtiments pourris pour ennuyer les locataires.
Une piste de solution peut être : construire votre propre maison selon vos critères...
Hors ligne
Le copropriétaire ne va pas chercher les recommandés. Que faire ?
Ne cherche-t-on pas midi à quatorze heures ?
Le fait que des envois en recommandé soient refusés par le destinataire n'a aucune relevance juridique, pourvu qu'ils aient été envoyés là où le bailleur a fait élection de domicile pour l'exécution du bail. A défaut, les envois sont, à mon avis, adressés à l'adresse connue du bailleur (reprise dans le contrat de bail), voire même, par précaution, à toute autre adresse connue.
Les locataires qui auraient adressé une lettre de préavis auraient, me semble-t-il, dû tirer, en temps utile, les conclusions de l'absence d'entrée en possession par le bailleur de recommandés qui lui auraient été correctement adressés. En d'autres mots, ils auraient dû avoir quitté les lieux après avoir invité le bailleur, de préférence par envoi recommandé, à se présenter à l'état des lieux de sortie, à la réception des clés et à la rédaction du document de libération de la garantie locative.
Dans les mêmes circonstances,, en cas d'insalubrité, les locataires concernés auraient déjà dû demander si nécessaire au juge notamment la résolution du bail aux torts du bailleur, arguments à l'appui, laissés à la libre appréciation de ce dernier qu'un observateur extérieur ne peut prévoir.
Le citoyen locataire n'est donc pas, en principe, dépourvu de moyen. Il est protégé. Mais cette protection suppose le recours au juge de paix et bien souvent les services rémunérés d’un avocat.
Cela explique aussi la raison pour laquelle des locataires ont de plus en plus recours aux services administratifs régionaux auxquels ils s'adressent pour venir constater l'insalubrité.
Dernière modification par GT (25-08-2017 08:08:12)
Hors ligne
Cela explique aussi la raison pour laquelle des locataires ont de plus en plus recours aux services administratifs régionaux auxquels ils s'adressent pour venir constater l'insalubrité.
Constater. Donc aucun jugement quant à la responsabilité. Il faut donc être sûr de son coup. Le constat pourrait cependant être contradictoire si toutes les parties sont convoquées.
Hors ligne
Et bien souvent, à l'analyse, il appert que l'insalubrité est due au style de vie du locataire (pas suffisamment de chauffage, pas d'aération, style de vie incompatible avec le bien, surpopulation etc...)
Certain organisent même l'insalubrité pour avoir assez de points pour obtenir un logement social!
Hors ligne