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Mes petites histoires de locataires...

grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Et 10 minutes après avoir envoyé le décompte par SMS, je reçois le solde, frais de justice compris.

Non, je vous le dis, même pas besoin qu'elle ait été reçue. Rien que l'idée de l'enveloppe verte fait avancer le schmillblick

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

J'ai donc déposé 4 affaires en justice de paix, dont une qui traînait depuis plus d'un an avec un solde de 600€.

C'est fou le miracle que peu faire une enveloppe verte. J'ai simplement prévenu que c'était déposé en justice, et j'ai reçu 500€ aujourd'hui et une demande de décompte actualisé.

Du coup, je regrette de ne pas avoir déposé 2-3 autres dossiers du même genre. Les locataires comptent parfois qu'on ne va rien faire ou rien pouvoir faire, ou qu'on ne va pas s'emmerder pour quelques centaines d'euros.

Comme je me fais toute la procédure moi-même, j'ai moins d'hésitation. Et c'est vachement efficace...

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Bonjour pumableu. Bien venu sur le forum.

Merci pour ce partage, c'est vrai qu'on se sent moins seul en lisant les aventures des autres.

Et j'ai adoré le "la situation qui m'en ferait naitre une calvitie manuellement initiée" et le "La locataire qui nonobstant sa condition de femme, a les gonades sévèrement affichées de me réclamer la garantie locative" entre autres perles de votre prose!

Même si je ne vous souhaite pas d'avoir besoin de ce traitement de psy, j'attends avec curiosité votre prochain message...

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pumableu
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Moi qui suis devenu propriétaire bailleur via l'héritage de mon père, je trouve le réconfort dans de petites choses comme ce forum rempli d'anecdotes; et tant qu'à faire pourquoi ne pas également ajouter mon humble pierre à l'édifice..

J'ai l'impression d'avoir déjà un florilège de cas, avec seulement 3 logements occupés dans un petit immeuble de rapport Bruxellois.

Mais la situation qui m'en ferait naitre une calvitie manuellement initiée, c'est bien une famille au CPAS dans un logement de 60m².

Du temps de mon père, des manquements au loyer, des charges d'eau qui se creusent (le compteur est encore commun, une des nombreuses choses en cours de changement), des poubelles larguées dans les communs devant leur porte, et des frictions de voisinages. Mais tout ca, c'était de ce que j'ai su via le témoignage de mon paternel, et ses dossiers informatiques sur les différents baux.

Pour tenter de s'en débarasser, mon papa décida, après plus de 3.000€ de dettes, de faire intervenir la justice pour un remboursement et une expulsion. Un jugement initial et un appel plus tard, la justice déclare que l'expulsion est un peu fort de café, et que la locataire se doit se rembourser la dette en cours, à raison de 250€ mensuels.

Un, deux... et... non même pas 3 mois, avant que le remboursement ne soit interrompu.

Mon pauvre père n'a pas réussi à s'en débarrassé, et après sa mort, cette famille a eu également la gentillesse de régulièrement forcer la boite aux lettres de ce dernier au point de ne plus pouvoir la fermer (d'après témoignages d'autres locataire, le courrier est redirigé le temps de régler ses dernières affaires post-mortem, mais la boite aux lettre malgré mon insistance, se retrouve irrémédiablement ouverte à chacun de mes retours..)

Les pauvres diables ont également trouvé de mauvais goût l'annonce écrite du décès du propriétaire dans les communs, stipulant que tout continuait tout de même comme avant pour tout le monde. Le tout, en moins de 4h entre l'apposition et mon retour devant un papier arraché.


Une fois le choc passé, il m'a fallu du temps pour prendre mon rôle en main, et réaliser que petit à petit, ces gens là, allaient me poser beaucoup de problème. Comme par exemple profiter que je toquais à leur porte un jour, pour leur annoncer une nouvelle de l'immeuble, pour me dire qu'ils avaient un problème avec le locataire du dessous, qui coupait régulièrement leur distribution d'eau dans la cave. Pour cause de fuite à ce qu'il parait..

Un passage chez l'intéressé suffit pour apprendre que les clowns du dessus font tomber une piscine olympique sur la tête du locataire du dessous dans sa salle de bain, quand ils prennent leur douche. Et leur plainte initial à mon égard ne concernait pas une fuite, mais bien le locataire qui leur coupait régulièrement l'arrivée d'eau..

Une intervention surchargée d'un plombier malhonnête, et le joint de la douche responsable a été changé, du moins pour un temps. Temps que j'espérais suffisant pour les voir prendre un ticket pour Disparaitdemavue-Sur-Sambre.

Je ne parle pas de l'effarement des différents experts qui sont passé dans leur appartement, mon architecte m'a assuré qu'il se servirait des photos prises sur place pour faire peur à son jeune garçon de finir ainsi si il ne travaillait pas bien à l'école..


Nous voilà aujourd'hui 10 mois plus tard, une rupture de bail pour travaux qui doit se faire pour fin septembre dernier délai, et moi qui leur ai promis de retirer la somme de 1.000€ par mois d'avance de leur départ sur la date convenue pour les motiver (Je craignais par dessus tout qu'ils squattent la trève hivernale, et vous allez comprendre pourquoi).

Les loyers impayés et de frais d'eau titanesques se rallongent, c'est à croire qu'ils ont ouvert un lavomatique clandestin. Et pourtant les compteurs sont à l'arrêt sans fuite continue visible dans leur salle de bain. La dette dépasse maintenant au moins les 6.000€, et toutes tentatives de négociation avec la locataire pour convenir d'un entretien commun avec le CPAS pour discuter d'un remboursement paliatif, ont échouées, "c'est ma vie privée" m'a t'elle dit , d'un aplomb certain.

Ils ont également l'aplomb d'avoir une petite mercedes intérieur cuir, et d'accumuler des dettes de plus en plus grandes, tout en détruisant leur logement. Car leur sport préféré, c'est de faire l'autruche jusqu'à ce que la maison explose dans un feu d'artifice. C'est du moins ce que je me suis permis de supposer, vu qu'ils ne me parlent d'une urgence que lorsqu'ils ont besoin d'un argument contre moi lorsque je leur met la pression pour régler leur dette ou savoir ou en est leur rechercher de logement.

Et de quel problème s'agit il? La fuite de la salle de bain bien sur, une visite d'un plombier et hop, leur bac de douche s'enfonce d'1cm dans le sol à chaque fois qu'une personne se tient dans la douche, une totale séparation entre le bac, et la douche. Un ascenseur en somme. Tout le carrelage de la salle de bain est désolidarisé de ses congénères, et la pièce attenante est touchée, le sol est mou et transpercé de leurs pieds comme si ils cherchaient à écraser de vilaines taupes qui sortiraient la nuit de leur plancher pour les tourmenter...

Ils sont censés partir le 2 septembre, mais font encore de la résistance passive pour m'empêcher de fixer une date pour l'état des lieux de sortie en compagnie d'un expert. Et devinez qui me force à faire appel à un expert? La locataire qui nonobstant sa condition de femme, a les gonades sévèrement affichées de me réclamer la garantie locative, dans leur appartement transformé en désolation médiévale.

Avant leur arrivée, le logement avait été entièrement rénové d'ailleurs.


Sur conseil de mon avocat, toute action en justice serait vaine, étant une famille au CPAS avec des enfant, les chances qu'une partie de leur retenue soit saisissable est quasi nulle, et que je ferais mieux de saluer du mouchoir la somme qu'ils me doivent tout en sabrant le champagne le jour de leur départ. C'est donc ca, limiter ses pertes?

Moi qui ai pour la première fois un avant goût des familles en difficulté financières (et intellectuelles), la réalité me sert sa meilleure gifle, moi qui n'ai jamais eu à faire du social et ai toujours voulu garder mes comptes en ordre.

A trop penser que l'argent de la solidarité sert à entretenir des personnes de ce genre qui détruisent leur propre logement, sont intellectuellement challengés devant une situation qui s'empire pour eux, et qui sont surprotégés / financés par l'état pendant que je dois redoubler de frais pour prouver que je suis dans mon bon droit.. Je me surprends à à repenser à une proposition amusée de mon avocat :

"Foutez-y le feu, c'est bien plus simple."





Ils ne sont pas les seuls, mais suite au prochain épisode.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Résultat: 5 candidats se sont présentés, et 3 n'ont pas donné de signe de vie. Oui, je sais, 5+3 n'est pas égal à 5. C'est dire que cela change à toute vitesse...
5 étaient intéressés (tous ceux qui sont venu quoi) et j'ai fait mon choix. Et à gratter un peu, une des candidates est mariée et enceinte de 3 mois, ce qui aurait rapidement posé des problèmes...

Par ailleurs, j'ai donné deux préavis de fin de bail (contre accusé de réception) pour évacuer deux personnes qui me fichent le brin dans un immeuble. Je raconterai un jour si j'ai le courage, parce qu'il y a de quoi écrire un roman...

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Mes stats du jour...
3800 visites (vues) de l'annonce en 5 jours
44 messages aussi utiles que "est-ce disponible?"
11 rendez-vous pris
1 candidat a annulé sa visite pour des raisons professionnelles
1 candidat sur les 5 prévus est venu ce matin
Les paris sont ouverts pour les 5 rendez-vous de cet après midi...

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max11
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Vous êtes incroyable...  tongue

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Re : Mes petites histoires de locataires...

Il y a quelques mois déjà, je remettais le préavis à un locataire qui fichait le brin dans l'immeuble. Il faisait venir des "connaissances", usait de produits illicites, chahutaient la nuit, empêchaient els autres occupants de l'immeuble d'avoir une nuit paisible, et dormaient tous sur place (studio de 18m2) Cela a duré des semaines, et fichu une sacrée mauvaise ambiance dans l'immeuble.

Au delà de ce chahut, le locataire avait toujours une bonne raison pour que ce ne soit pas de sa faute: je dormais, le voisin raconte des bobards, je n'étais pas là, ce sont des connaissances, etc. Pourtant, c'est son studio, et il est responsable de ses visiteurs... Je ne dis pas qu'un jeune ne peut pas déraper une fois ou l'autre, mais il doit apprendre de ses erreurs, et prendre ses responsabilités. Sinon, on ne peut pas espérer que cela s'améliore.

Une fois qu'il y a eu une bagarre, avec un coup de boule et un couteau de 30cm qui a été sorti, j'ai compris que c'était irrécupérable.

J'ai donc mis fin au bail. Le gars était suivi de très près par un service social performant. Mais il a disparu dans la nature, et arrêté de répondre aux sms, message, appels, etc. Disparu dans la nature, au point de se faire couper le CPAS.

Le Cpas payait le loyer, j'ai donc un retard assez faible, un mois seulement. Et cela correspond à la date où le Cpas a arrêté de le payer.

Au dernier contact, il dit qu'il ne remettra plus les pieds dans son studio, mais ne remet pas ses clefs, et ne remet pas un écrit. Même pas une réponse électronique. Rien. Et donc on ne peut rien faire.

Le temps ayant coulé sous les ponts, on se demandait de quoi il vivait. J'ai eu l'idée de vérifier s'il venait sur place: j'ai coincé un morceau de cure-dent entre la porte et le chambranle, histoire de voir si la porte était ouverte de temps en temps. Et surprise, elle souvrait tous les jours. Plutôt toutes les nuits. Les services sociaux, prévenu de la situation, on décidé de passer de nuit. Quelqu'un était présent (attesté par les voisins), mais personne n'a ouvert.

Etant donné qu'il n'est pas là

Le préavis se termine fin avril. Il n'est pas en retard, mais il m'empêche de relouer, ce qui est un soucis. Pire, comme il fait le mort, je me suis demandé s'il ne l'était pas. Ou en prison. Ou à l'hopital. Les services sociaux ont fait le tour des hopitaux, ont checké avec la police pour savoir s'il n'était pas en prison, et ne l'ont pas trouvé. De mon côté, j'ai demandé un certificat de domicile, et je l'ai reçu. Si la commune sait qu'il est mort, elle ne peut pas délivrer de certificat de domicile. J'ai donc eu la certitude qu'il était en vie ...à la connaissance de la ville. Il est cependant proposé à la radiation d'office, et à mon avis recherché par la police suite aux échanges de coups et menaces avec le couteau.

Il y a quelques jours, il reprend contact avec les services sociaux. Il écrit qu'il ne reviendra plus (document signé) et qu'on peut se débarrasser des affaires restantes. Il n'a plus ses clefs, et ce n'est pas lui qui revenait régulièrement.

Donc, je peux vider le studio. Je prends contact avec les services sociaux, et ils viennent rechercher une partie de ses affaires. J'ai le passe-partout qui me permet d'entrer, et je n'ai plus qu'à tout vider et changer le barillet du studio. Je suis cependant ennuyé, parce que je ne récupère pas la clef d'entrée de l'immeuble... et je n'ai pas envie de faire un changement de barillet, et une distribution de clef...

A peine les services sociaux partis avec deux sacs de vêtements emballés à la hâte et un sac à dos, on a à peine commencé à virer les affaires, qu'un gars débarque, l'air un peu hagard: "Heu.... il est parti Machin? Pasque j'ai ses clefs et je dois récupérer mes affaires"

Voilà donc le visiteur nocturne. Alleluia, je récupère les clefs!!!

Puis, il regarde autour de lui, et panique d'un coup: il n'est pas là, mon sac à dos?
- Ah ben non, les services sociaux ont tout embarqué

Heureusement, ils n'étaient pas loin, et il a pu récupérer son sac. Je n'ai pas regardé dans le sac, mais je suis sûr que ce n'était pas des vêtements de travail...

Enfin, l'histoire se termine bien... du côté de mes finances: Je n'ai pas de trou locatif (c'est déjà reloué), je n'ai pas de perte financière (la garantie, qui est sur mon compte, couvre le loyer impayé et les dégâts), je n'ai pas dû faire d'action en justice, il n'y a pas de clef qui se ballade dans la nature, et le dossier est clôturé.

Pour lui, c'est moins bien. Il a perdu son logement. A perdu son revenu du Cpas. Se retrouve SDF sans revenu. Loge chez des connaissances, sans doute pas recommandables. A appris à fumer, pas des pieds ni du tabac. Et plus si affinités... et il n'a rien appris, puisque rien n'est de sa faute. Bref, malgré un service social très proactif et efficace, on est arrivé à un échec cuisant d'intégration.

Et ça, malgré tout ce qu'on peut dire, et même si ce n'est pas mon rôle, pas ma responsabilité et pas ma faute, cela reste un genre d'échec que j'aurai toujours du mal à avaler...

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

grmff a écrit :
GT a écrit :
grmff a écrit :

Ajourd'hui, je reçois une convocation en conciliation de la part d'un locataire qui trouve que j'exagère dans mes demandes présentes dans un jugement signifié depuis plus d'un mois. En clair; il n'a pas fait appel, il est forclos, c'est trop tard pour lui, et il arrive encore à m'insulter ou presque dans une demande de conciliation portée devant le juge.

Les cons, cela ose tout. C'est même à cela qu'on les reconnait.

A défaut d'information communiquée, je suppose qu'une convocation vous a été adressée par simple lettre du greffier  à comparaître conformément à l'art.732, alinéa 1er, C. judiciaire. Cette démarche s'explique par une demande en conciliation judiciaire soumise au greffe compétent à la requête du locataire conformément à l'article 731/1 (ou de l'article 732,demande orale), C. judiciaire.

Comptez-vous  vous présenter à l'audience de conciliation judiciaire ?

Quel est l'objectif du locataire ? obtenir une date plus éloignée pour la mise en oeuvre de l'expulsion des lieux ?
La demande en conciliation en elle-même aurait- elle déjà pour conséquence le report de l'exécution effective d'une expulsion ? s'il en était ainsi le locataire ne serait pas si con.
Qu'en pense l'huissier chargé de l'affaire?

C'est effectivement un courrier simple que j'ai reçu.
Par curiosité, mais aussi parce que je ne supporte pas d'être traîné dans la boue devant un nouveau juge sans pouvoir me défendre, et pour éviter d'être classé dans les marchands de sommeil par ledit juge, je me suis présenté à la séance de conciliation.

L'objectif du locataire est de réviser le jugement. Risible. Le jugement date de janvier 2022. J'ai donc été très très patient. Evidemment, le locataire n'est plus dans les lieux, sinon j'aurais été moins patient.

Pour simplifier (je passe sur la cession de bail à sa compagne de l'époque qui l'avait flanqué dehors parce qu'il avait quasiment agressé sexuellement le personnel de nettoyage et sur les actions de la police, comme lui avait passé sur ses deux mois de prison sans doute suite à ce harcèlement sexuel.), il est parti, j'ai gardé la garantie comme le jugement le prévoyait, et je réclame encore 1500€. Plus les frais d'huissier de 500€.

Le juge a lu les jugements que j'avais avec moi. Je ai montré la copie de la signification de janvier, j'ai montré également qu'il avait été tenu compte de la garantie, le gars (qui n'est donc plus mon locataire et qui avait cédé son bail à son ex avec qui il est à nouveau...) ne laissait pas le juge en placer une. La juge a tenté de lui expliqué qu'elle ne pouvait rien faire et qu'il était hors délai. Rien n'y a fait. Je suis parti, je en sais pas si le juge et la greffière ont entendu que je leur disait au revoir tellement il tentait d'asséner son "mais ce n'est pas normal". Le juge lui a expliqué qu'il pouvait tenter de faire changer la loi. Je pense qu'ils ont fini par appeler le service d'ordre pour le flanquer hors de la salle du conseil.

J'ai confirmé à mon huissier qu'il pouvait continuer sa procédure et faire saisir le salaire.

Punaise. Comment j'ai été assez con que pour louer à ce crétin. C'était pourtant marqué dessus que ce gars ne m'amènerait que des problèmes. Moi et mes grands principes de "tout le monde a droit à un toit", cela m'aura valu 3 audiences devant un juge de paix: deux séances suite à ma requête, et la présente conciliation qui n'avait aucun sens.

Bref, c'eut été comique si cela n'avait pas été dramatiquement lamentable.

Aujourd'hui, je reçois l'information que le compte est soldé suite aux diverses saisies.

Comme c'est passé par une saisie, dénonciation, contredénonciation, etc, il y a eu des frais d'huissier.

Après déduction de la garantie, il me devait donc encore 1500€ environ.
La procédure lui a coûté encore 1850€ de frais d'huissier en plus.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Depuis quelques mois, je constate que c'est également la catastrophe dans l'appartement d'un couple. J'ai essayé de leur expliquer qu'ils fallaient qu'ils fassent quelque chose. Oui-oui qu'ils ont dit. Mais rien.

J'ai été plus ferme, menaçant de mettre fin au bail. Oui-oui. Mais rien non plus.

Ce couple qui vit dans des conditions épouvantables, telles que je crains cafards, souris et rats. Et cela va en s'aggravant. Ils ont des soucis de santé tous les deux. Mais beaucoup de mauvaise foi, et des infos de la famille (qui les a amené...) que cela ne se passait pas bien dans les logements précédents non plus.

J'ai mis en ultimatum fin octobre: je reviens voir la semaine du 12, et si ce n'est pas OK, c'est fin du bail.

Je suis donc passé hier. Pas de changement évidemment. Pas de contact avec le Cpas pour avoir des aides ménagères. Pas de contact avec la mutuelle pour entrer dans un processus encadré de soin avec kiné, aide ménagère, infirmière, etc. Et pourtant ce ne fut pas faute d'avoir rappelé (j'ai même appelé le Cpas moi-même...)

Ils ont refusé de signer le préavis "pour réception", ils ont parlé d'avocat, je passe sur les autres conneries du style "je ne me suis pas rendu compte que c'était si sérieux". J'ai donc envoyé le préavis par recommandé (19€ de gaspillé)

Aujourd'hui, Mme m'appelle: j'ai une aide ménagère pour 6€ et une fafiote à partir de demain, pour 4h/semaine - tout est réglé....

J'ai rien dit, mais c'est trop tard: le recommandé est parti. Le bail se terminera fin.... mars 2025.

- Mais Grmff.... quand arrêteras-tu de t'attaquer à des cas sociaux aussi gravement enfoncé dans leur misère sociale? Tu n'es pas formé nin équipé mentalement pour faire face. Et cela apporte une mauvaise ambiance dans les immeubles...
- Promis m'sieu. Je ne le ferai plus....
-Mouais. Encore une promesse d'ivrogne...

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GT
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Re : Mes petites histoires de locataires...

grmff a écrit :

Il y a 6 mois, j'ai dérogé à un règle que je m'était fixé. J'y ai même dérogé deux fois. La règle est simple: "pas deux de la même famille"

Par "pas deux de la même famille" je crois comprendre que vous ne désirez pas donner en location un studio/un appartement dans un immeuble à appartements alors que dans le même immeuble vous avez déjà donné en location un (autre) studio/un (autre) appartement à un membre de la même famille.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Quant aux deux cousines, j'ai mis fin au bail de celle qui fichait le plus le brin. Elle est partie anticipativement, et je n'ai pas mis fin au bail de l'autre.

Je le regrette aujourd'hui. Elle est d'une mauvaise foi crasse. Elle a tenté de faire domicilier son copain dans les lieux (studio avec permis de location = max une personne...), me fait tourner en bourrique, appelle n'importe quand pour n'importe quoi et refuse de régler ses problèmes.

Je lui ai indiqué que je mettrais fin au bail à sa prochaine issue. Elle a demandé au Cpas de suspendre les paiements du loyer. Elle est aujourd'hui deux mois en retard. Je vais donc envoyer le congé demain, et déposer une requête pour l'expulser, et à défaut, confirmer le congé.

Moralité: quand un locataire fiche le brin, il ne faut avoir aucun état d'âme, et le virer le plus vite possible, pour récupérer une tranquillité d'esprit, une tranquillité dans l'immeuble, et diminuer ses pertes de loyer.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Quant à la nièce, ce fut pareil: refus verbal anticipé de quitter les lieux. Dépôt d'une requête en validation de congé. Départ dans les temps. J'ai gardé les frais de justice à ma charge.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Jre en suis pas venu vous raconter la fin de l'histoire de la tante et de sa nièce.

Vu la mauvaise volonté de la tante, j'ai mis l'affaire en justice de paix pour validation du congé. Quand on reçoit du papier de la justice de paix dans de grosses enveloppes vertes avec des montant pas possibles à régler si on ne respecte rien, on agit.

Pour être sûr que la tante parte, j'ai gardé le contact. J'ai proposé de faire le déménagement, de stocker toutes ses affaires pour une durée de un mois maximum, avec une indemnité de 200€ passé le mois pour pouvoir payer quelqu'un et tout virer au container et à la poubelle.

N'ayant aucune excuse ni moyen de dire "je ne peux pas déménager", la tante a fini par me rendre les clefs dans le délai légal. J'ai gardé les frais de justice de 50+24+7.5=81.5€ à ma charge. J'ai dû faire le déménagement (enfin, j'ai trouvé quelqu'un qui faisait le déménagement, aux frais de la locataire), j'ai stocké tout dans un garage à 200m du logement, pour un volume d'environ 10m3, j'ai attendu un mois, j'ai demandé le payement des 200€, j'ai reçu le paiement (la personne était sous administration de bien, et j'ai tout négocié avec l'administrateur), j'ai signifié que je virais tout le jeudi à 10H.

Le mardi, l'administratrice me contacte: on ne peut pas reporter? la locataire a trouvé un lieu de stockage pour la semaine prochaine, mardi.
Moi: elle a un moyen de transport?
L'adm: non mais je peux chercher
Moi: En fait, non, je ne peux pas attendre. Je l'ai eu hier pour la prévenir, et elle ne m'a rien dit. J'ai donc prévenu tous mes locataires que j'organisais une grande brocante dans mon garage jeudi à 10h. Ils sont tous prévenus. Je n'ai pas envie de recommencer, et de toute façon, si elle doit stocker cela dans un garage, tout sera moisi. Elle va payer des centaines d'euro pour stocker du brol qui sera bon pour la poubelle. Je vais vous rendre service: c'est non. Ne me remerciez pas, cela vous fera un soucis de moins...
Moi: Par contre, elle peut venir chercher ce qu'elle veut jeudi à 9H. Elle aura une heure pour récupérer son brol. Tout le reste sera donné à partie de 10H. Et le solde sera évacué par une remorque à 14H.

Le jeudi à 9h, elle était présente avec des amis, elle a récupéré quelques brol.
Frigo, machine à laver, et autres grosses pièces avaient été réservés (sous réserve que la locataire reprenne...) et sont partis.
Une locataire africaine est venue et a récupéré un tas de choses pour envoyer en Afrique.
Beaucoup de brol est parti chez un locataire ou l'autre.
Les enfants des voisins d'en face sont venus chercher un tas de jouets (la locataire avait 4 enfants, tous placés. Mais cela, je l'ai appris au compte goutte)

Je ne vous raconte pas le brol que fut cette "donnerie". Je ne le referai plus.

A 14h, j'ai payé 50€ pour une remorque à destination du container, et j'étais quitte de la tante.

J'ai appris que c'était son 20e logement, et que les deux logements précédents étaient des logements sociaux, où elle avait commis des vols comme elle a commis chez moi...
Bref, bon débarras.

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jelou
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Re : Mes petites histoires de locataires...

grmff a écrit :

Il y a 6 mois, j'ai dérogé à un règle que je m'était fixé. J'y ai même dérogé deux fois. La règle est simple: "pas deux de la même famille"

Il y a quelques années, j'avais loué un appart à une famille. Cela se passait bien. Puis, la fille a voulu reprendre l'appart en dessous de chez ses parents. Je passe sur les fausses signatures, toujours est-il que du jour au lendemain, les deux ont arrêté de payer le loyer. En réalité même, la fille n'a jamais payé. N'a même pas emménagé. A l'époque, je me suis dit "plus jamais deux de la même famille"

J'ai donc craqué. Une nièce m'a présenté sa tante (par alliance). Bardaf c'est l'embardée. La tante me fiche un brin pas possible. Je vous raconterai le déménagement un jour où j'ai vraiment beaucoup de temps. La nièce s'est mise avec le beau-fils de sa tante par alliance, et donc même si je vire la nièce, il y aura toujours le risque que la tante reviennent fiche le brin.

Par ailleurs, une locataire m'a demandé que je loue un studio à sa cousine, et ce fut le bordel aussi.

Bon sang Grmff!, quels mots ne comprends-tu pas dans "jamais deux de la même famille"???

Bref, cette semaine, j'ai donc envoyé 4 recommandés pour les virer toutes les 4.

chaque expérience est différente ici j'ai eu les 4 générations sans aucun problème arrière grand mère , la grand mère la mère puis la fille

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Il y a 6 mois, j'ai dérogé à un règle que je m'était fixé. J'y ai même dérogé deux fois. La règle est simple: "pas deux de la même famille"

Il y a quelques années, j'avais loué un appart à une famille. Cela se passait bien. Puis, la fille a voulu reprendre l'appart en dessous de chez ses parents. Je passe sur les fausses signatures, toujours est-il que du jour au lendemain, les deux ont arrêté de payer le loyer. En réalité même, la fille n'a jamais payé. N'a même pas emménagé. A l'époque, je me suis dit "plus jamais deux de la même famille"

J'ai donc craqué. Une nièce m'a présenté sa tante (par alliance). Bardaf c'est l'embardée. La tante me fiche un brin pas possible. Je vous raconterai le déménagement un jour où j'ai vraiment beaucoup de temps. La nièce s'est mise avec le beau-fils de sa tante par alliance, et donc même si je vire la nièce, il y aura toujours le risque que la tante reviennent fiche le brin.

Par ailleurs, une locataire m'a demandé que je loue un studio à sa cousine, et ce fut le bordel aussi.

Bon sang Grmff!, quels mots ne comprends-tu pas dans "jamais deux de la même famille"???

Bref, cette semaine, j'ai donc envoyé 4 recommandés pour les virer toutes les 4.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

GT a écrit :
grmff a écrit :

Ajourd'hui, je reçois une convocation en conciliation de la part d'un locataire qui trouve que j'exagère dans mes demandes présentes dans un jugement signifié depuis plus d'un mois. En clair; il n'a pas fait appel, il est forclos, c'est trop tard pour lui, et il arrive encore à m'insulter ou presque dans une demande de conciliation portée devant le juge.

Les cons, cela ose tout. C'est même à cela qu'on les reconnait.

A défaut d'information communiquée, je suppose qu'une convocation vous a été adressée par simple lettre du greffier  à comparaître conformément à l'art.732, alinéa 1er, C. judiciaire. Cette démarche s'explique par une demande en conciliation judiciaire soumise au greffe compétent à la requête du locataire conformément à l'article 731/1 (ou de l'article 732,demande orale), C. judiciaire.

Comptez-vous  vous présenter à l'audience de conciliation judiciaire ?

Quel est l'objectif du locataire ? obtenir une date plus éloignée pour la mise en oeuvre de l'expulsion des lieux ?
La demande en conciliation en elle-même aurait- elle déjà pour conséquence le report de l'exécution effective d'une expulsion ? s'il en était ainsi le locataire ne serait pas si con.
Qu'en pense l'huissier chargé de l'affaire?

C'est effectivement un courrier simple que j'ai reçu.
Par curiosité, mais aussi parce que je ne supporte pas d'être traîné dans la boue devant un nouveau juge sans pouvoir me défendre, et pour éviter d'être classé dans les marchands de sommeil par ledit juge, je me suis présenté à la séance de conciliation.

L'objectif du locataire est de réviser le jugement. Risible. Le jugement date de janvier 2022. J'ai donc été très très patient. Evidemment, le locataire n'est plus dans les lieux, sinon j'aurais été moins patient.

Pour simplifier (je passe sur la cession de bail à sa compagne de l'époque qui l'avait flanqué dehors parce qu'il avait quasiment agressé sexuellement le personnel de nettoyage et sur les actions de la police, comme lui avait passé sur ses deux mois de prison sans soute suite à ce harcèlement sexuel.), il est parti, j'ai gardé la garantie comme le jugement le prévoyait, et je réclame encore 1500€. Plus les frais d'huissier de 500€.

Le juge a lu les jugements que j'avais avec moi. Je ai montré la copie de la signification de janvier, j'ai montré également qu'il avait été tenu compte de la garantie, le gars (qui n'est donc plus mon locataire et qui avait cédé son bail à son ex avec qui il est à nouveau...) ne laissait pas le juge en placer une. La juge a tenté de lui expliqué qu'elle ne pouvait rien faire et qu'il était hors délai. Rien n'y a fait. Je suis parti, je en sais pas si le juge et la greffière ont entendu que je leur disait au revoir tellement il tentait d'asséner son "mais ce n'est pas normal". Le juge lui a expliqué qu'il pouvait tenter de faire changer la loi. Je pense qu'ils ont fini par appeler le service d'ordre pour le flanquer hors de la salle du conseil.

J'ai confirmé à mon huissier qu'il pouvait continuer sa procédure et faire saisir le salaire.

Punaise. Comment j'ai été assez con que pour louer à ce crétin. C'était pourtant marqué dessus que ce gars ne m'amènerait que des problèmes. Moi et mes grands principes de "tout le monde a droit à un toit", cela m'aura valu 3 audiences devant un juge de paix: deux séances suite à ma requête, et la présente conciliation qui n'avait aucun sens.

Bref, c'eut été comique si cela n'avait pas été dramatiquement lamentable.

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GT
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Re : Mes petites histoires de locataires...

grmff a écrit :

Ajourd'hui, je reçois une convocation en conciliation de la part d'un locataire qui trouve que j'exagère dans mes demandes présentes dans un jugement signifié depuis plus d'un mois. En clair; il n'a pas fait appel, il est forclos, c'est trop tard pour lui, et il arrive encore à m'insulter ou presque dans une demande de conciliation portée devant le juge.

Les cons, cela ose tout. C'est même à cela qu'on les reconnait.

A défaut d'information communiquée, je suppose qu'une convocation vous a été adressée par simple lettre du greffier  à comparaître conformément à l'art.732, alinéa 1er, C. judiciaire. Cette démarche s'explique par une demande en conciliation judiciaire soumise au greffe compétent à la requête du locataire conformément à l'article 731/1 (ou de l'article 732,demande orale), C. judiciaire.

Comptez-vous  vous présenter à l'audience de conciliation judiciaire ?

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

Ajourd'hui, je reçois une convocation en conciliation de la part d'un locataire qui trouve que j'exagère dans mes demandes présentes dans un jugement signifié depuis plus d'un mois. En clair; il n'a pas fait appel, il est forclos, c'est trop tard pour lui, et il arrive encore à m'insulter ou presque dans une demande de conciliation portée devant le juge.

Les cons, cela ose tout. C'est même à cela qu'on les reconnait.

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grmff
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Re : Mes petites histoires de locataires...

grmff a écrit :

Aujourd'hui, j'ai enfin clôturé un dossier qui a été un peu pénible.

Je vais vous le résumer, parce que sinon, je vais faire exploser le forum...

Je loue donc un studio meublé à un jeune type "grande folle", sous administration de bien, avec un administrateur relativement réactif, et sympathique. Le jeune, appelons le Mr Go, est sous administration par assistance. Je découvre d'ailleurs à cette occasion qu'il existe deux types de protection judiciaire (ex-administration provisoire): l'administration pour assistance, ou pour représentation. En cas d'assistance, la personne protégée doit signer, et faire valider par son administrateur. En cas de représentation, le cas le plus normal et courant, seul l'administrateur peut signer.

Soit. Il entre. Cela se passe moyennement bien. Il se fait agresser par des gens culturellement homophobe. On lui extorque des sous par violence ou menace (sous administration, il n'en a pas beaucoup à donner...) Il me téléphone beaucoup pour un oui ou pour un non. Il est fatigant à suivre dans ses raisonnements pas nécéssairement complètement cons, mais souvent tordu dans leur explication. Bref, il me fatigue déjà. Mais bon, je l'ai pris sous prétexte d'action d'un propriétaire socialement responsable et volontaire pour ce genre de cas un peu plus fatigant.

Début décembre, il m'annonce qu'il va partir en France, qu'il y a trouvé du travail, qu'il va y vivre avec son copain, qu'il va se débarrasser de son administrateur, etc. Evidemment, c'est sans valeur tant qu'il est sous administration, et je n'ai jamais vu personne se défaire de son administrateur. Surtout qu'il n'a pas toutes les frites dans le même cornet, que franchement, la mesure de protection judiciaire est nécessaire pour un gaillard comme cela, et que c'est visible. Je lui explique que c'est 3 mois de préavis (limité à la période d'inoccupation), et que c'est son administrateur qui doit me donner le préavis.

Pour la Noël, il est effectivement libéré de sa protection judiciaire, et il m'annonce partir finalement pour fin janvier. Et fin janvier, il part. Etat des lieux signés, remise des clefs faites, relevés faits, studio reloué immédiatement, pas de soucis.

Sauf que, pour la première fois depuis des éternités, j'avais eu une grosse surprise avec ma facture de gaz en février 2022. Crise du gaz, vous vous souvenez? Alors, j'avais décidé de mettre des calorimètres, et le 1er relevé devait être fait fin janvier, à peu près à son départ.

Le temps que le premier relevé soit fait (fin février), que Aquatel se rende compte qu'il manquait des relevés, que Aquatel revienne faire les relevés manquants, que le dernier con qui refusait l'accès (le seul qui n'est pas mon locataire dans la résidence...) fasse ce qu'il faut, que le premier relevé arrive, que je le lise et le corrige, que le second arrive, ben le temps que tout cela soit derrière moi, j'étais en vacances jusque mi juin.

Dès le début, j'ai été transparent avec Mr Go. Je lui ai dit que cela prendrait du temps. Il espérait que cela prenne 3 jours. Alors, il m'a littéralement harcelé de message, de sms, de whatsapp, de mail. entre le permier février et aujourd'hui, 57 sms envoyés et reçus de sa part, 3 appels téléphoniques de différents services (Cpas d'un ville qui ne le concerne pas, police d'une autre ville, assistant social d'un service d'aide quleconque,...) et de 3 ou 4 appels de ses connaissances, 6 sms d'une de ses connaissances que j'ai fini par bloquer, et 85 mails échangés. Et je passe les dizaines d'appels qu'il m'a fait ou tenté de me faire. Je passe aussi les dizaines de messages démontrant qu'il avait commencé à lancer une action en justice. (il a donc harcelé aussi les greffes des tribunaux...) Soit plus de 180 échanges en 4 mois et demi.

Alors, je peux comprendre que 4 mois et demi, cela fait long pour rendre une garantie locative. Mais vu l'explosion du prix du gaz, j'avais peu de vue sur le montant même approximatif qu'il resterait de sa garantie. Et comme il était de mauvaise foi, et insolvable, je n'allais pas lui rendre avant d'avoir fait les décomptes. Est-ce exagéré? Suis-je à côté des clous? Je vous laisse me donner votre avis, je suis preneur...

Toujours est-il que j'ai fait le décompte, et sur les quelques 1000€ de garantie, avec 150e de dégâts locatifs non contestés, il reste 300€ que je lui ai remboursé aujourd'hui.

Alors, je lui ai souhaité bonne chance, et je lui ai dit que le harcelement n'est pas une méthode. J'ai rajouté que s'il me harcelait parce qu'il avait les huissiers au cul (c'est l'explication qu'il m'avait donnée), il devait se poser la question: comment est-il arrivé à faire des crédits au point d'avoir les huissier au cul en 4-5 mois? Ne doit-il pas en tirer les conséquences et se remettre sous protection judiciaire?

Il m'a avoué que c'était en cours...

Bref, un sagouin qui m'a fait perdre mon temps, notamment en vacances, parti pour le pire en laissant le meilleur derrière lui. Je le ressent comme un échec personnel: j'aurais pas dû lui louer. Il ne collait pas dans le quartier, et cela aurait pu mal se terminer.
Boarf. C'est pas la dernière erreur, c'est pas la première non plus. J'y ai pas laissé de plumes financières, mais j'ai perdu (un peu) ma confiance en la justice, dans le genre humain, dans la grande idée que chacun a le droit d'avoir un chez lui et dans ma capacité à gérer (une toute petite partie de) la détresse humaine.

Tiens, suite de cette affaire pourtant classée: le sagouin m'a recontacté pour reprendre un studio chez moi. Cocasse, non?
Pour me rassurer, il m'a dit qu'il était à nouveau sous administration de bien. Quand je vous dit cocasse...

Ah, oui. Ce n'est pas tout. Il a reçu un chèque circulaire pour sa prime de consommation électrique. J'ai donc contacté son administrateur qui m'a dit qu'il essayait de se débarasser de ce sagouin qui les appelait pour un oui ou pour un non.
J'ai di à l'administrateur que je renverrait le chèque s'il me payait timbre et enveloppe. Malgré sa confirmation, j'attends toujours. Le chèque est bientôt périmé.

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grmff
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Mes petites histoires de locataires...

Comme ce forum me coûte beaucoup moins cher qu'un psy, j'ai décidé de m'épancher sur mes histoires avec mes candidats locataires, locataires et ex-locataires.

Aujourd'hui, j'ai un appart 2 chambres à louer. 3 visites sont prévues. Je groupe les visites, pour ne pas perdre mon temps.
La première m'a téléphoné pour me dire que le quartier ne lui convient pas. Incroyable! C'était même avant la visite...
J'ai envoyé un sms aux 2 autres pour dire que j'étais là (à temps pour une fois...)
Pas de réponse du premier.
Réponse "Evidemment que j'arrive" du second.

J'ai patienté le quart-d'heure académique et je suis parti.

Mes statistiques, c'est 3 sur 4 qui ne viennent pas et 1% qui prévient qu'il ne vient pas.

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