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#1 Re : Copropriétés forcées » On achète même sa certification ! » 04-02-2007 10:33:19

Adieu à Oldman et Zitoun, les exclus d'honneur.

Comme Tintin, je n'ai quant à moi rien remarqué d'inexact ni d'excessif dans leurs écrits.

A moins qu'il faille tremper sa plume dans l'eau bénite avant de s'exprimer sur PIM et qu'on soit tenu de ployer le genou devant le SNP…

Comme je suis peu disposée à chanter les louanges des syndics, de leurs organismes, de leurs pompes et de leurs oeuvres, j'ai décidé de m'imposer le bénéfice de la même sanction que celle qui a été infligée aux deux courageux CP.

#2 Re : Copropriétés forcées » Liste des adresses des copropriétaires » 28-01-2016 22:23:52

Un syndic avait donc refusé de fournir la liste des copropriétaires à un résident souhaitant former un groupe ou convoquer une assemblée extraordinaire.

Il me revient qu'un cas similaire s'était posé il y a quelques années et que, contraint par le juge, le syndic avait livré une liste mais qui s'était révélée obsolète et inexploitable quelques semaines plus tard.

Finalement, le syndic avait déclaré qu'il s'agissait d'une erreur due à un dysfonctionnement informatique.

La liste à jour n'avait jamais été fournie.

Décidément, le syndic n'est jamais responsable.

Cet incident est emblématique de cette profession.

#3 Re : Copropriétés forcées » Le couple infernal syndic/conseil-de-gérance. » 02-07-2011 11:28:30

Dans mes interventions précédentes sur ce chapitre de PIM, j'ai exposé la situation dans les copropriétés telle qu'une longue expérience me l'a enseignée. Mais attention : il ne faut pas qu'un arbre cache la forêt et qu'on fasse une règle de l'une ou l'autre exception. La gestion des copropriétés est une catastrophe humaine et financière.

Je voudrais maintenant proposer un remède.

1.- Il faut supprimer le conseil de gérance, ce faux frère, ce faux-semblant mais ce vrai nuisible, cette peste des copropriétés.

2.- Il faut rendre le syndic seul responsable de la gestion.

3.- Le syndic devrait tenir les comptes selon les règles de la comptabilité comme elles sont définies dans la loi du 17 juillet 1975 avec ses arrêtés d'exécution. C'est le moyen le plus simple d'obtenir des comptes clairs, exacts et contrôlables. Même les maigres euros des ASBL y sont soumis, alors pourquoi pas aussi les millions des copropriétés ?

4.- Sous peine de sanctions pénales, le syndic devrait appliquer les dispositions légales qui le concernent ainsi que l'intégralité des statuts des copropriétés dont il a la charge sans pouvoir écarter les obligations qui le gênent.

5.- Les recours en justice devraient toujours être dirigés contre le syndic responsable civilement et pénalement. Bien plus que l'assemblée générale qu'il mystifie et embobeline, c'est lui qui gère, qui dirige, qui suggère, qui accepte, qui refuse, qui impose. C'est lui aussi qui triche, qui floue, qui trompe, qui fraude, qui manipule. Il doit sortir de l'ombre et apparaître dans la lumière. Il est payé pour travailler honnêtement, pas pour traficoter.

6.- Le juge ne devrait pas pouvoir interpréter la loi. Il ne devrait pas pouvoir dire blanc alors que la loi dit noir comme cela arrive hélas très fréquemment.

La loi actuelle est une plaie qu'il faut cautériser au fer rouge. Ses dispositions sont ringardes. Mais il faut être conscient que le lobby des syndics est à l'œuvre et qu'il s'opposera à tout changement significatif. Il proposera sa propre panacée au législateur : une poudre de perlimpinpin qui paralysera encore plus les velléités de résistance des copropriétaires.

Le projet de révision de la loi de 1994 est mort-né. Ce que l'on en connaît ne change rien. On ne guérit pas de la rage avec des aspirines mais avec un remède de cheval. Amateurs naïfs, les copropriétaires seront roulés dans la farine par des prédateurs professionnels aux appétits gargantuesques.

#4 Re : Copropriétés forcées » Le couple infernal syndic/conseil-de-gérance. » 02-07-2011 11:28:30

Révolté par la conduite du couple infernal syndic/conseil-de-gérance qui profite de l'inertie générale pour exercer un pouvoir oligarchique, pour se réserver des privilèges, pour se créer des rentes de situation et régenter la copropriété selon ses propres intérêts, un copropriétaire idéaliste peut demander courageusement à la justice de rétablir l'ordre et la loi.

Il lui faudra tout d'abord dénouer les cordons de sa bourse pour se payer les services d'un avocat et faire face à quelques frais généralement quelconques mais qui s'accumuleront vite.

Ce Don Quichotte devra citer à comparaître non pas le syndic qui a ourdi toute l'affaire et commis les fautes mais l'ACP qui est complètement innocente et qui n'est qu'un instrument entre les mains du syndic.

Après quelques années de patience et de compléments d'honoraires, le copropriétaire courageux se retrouvera devant le juge de paix en compagnie de son propre avocat mais aussi de l'avocat du syndic qui représentera l'ACP et qui demandera sa condamnation. L'avocat du syndic portera deux casquettes, celle du syndic et celle de l'ACP, c'est-à-dire celle du voleur et celle du volé.

Tout cela est parfaitement normal puisque la loi a été faite sous la dictée du lobby des syndics. C'est la seule explication rationnelle à cette situation absurde.

Non seulement le syndic n'est pas à la cause mais même si la loi dit qu'il est responsable de la gestion, elle ne prévoit aucune sanction en cas de manquement… Assuré de l'impunité, il peut donc dormir sur ses deux oreilles.

On sait que les juges de paix et les avocats sont friands d'avantages qui flattent leur ego. Ils ne résistent pas aux invitations d'organismes que les syndics ont noyautés de longue date comme le SNP ou le CNIC par exemple. Ils montent à ces tribunes pour pérorer et expliquer ce qu'ils ne savent pas. Après quoi, ils sont entourés de prévenances par les syndics organisateurs, reçoivent l'un ou l'autre petit cadeau et terminent la soirée dans un restaurant, étoilé de préférence.

Dans le prétoire où le copropriétaire plaignant comparaîtra, il est vraisemblable que le juge, le syndic et les deux avocats appelés à se rencontrer pour examiner la cause seront de vieilles connaissances pour avoir fait ribote ensemble à l'occasion de l'un ou l'autre colloque, conférence ou réception. Et si par hasard ce n'était pas le cas, l'usage des tribunaux, tellement perméable aux affinités, guidera la conduite des intervenants.

Entre gens de bonne compagnie, on se fait des politesses.

Le juge n'appliquera pas la loi, il l'interprétera et, pour dire vrai, il la fera.

Ainsi, après avoir fait le plus grand cas des procès-verbaux mensongers du syndic, le juge admonestera sévèrement le plaignant avant de le débouter et de le condamner non sans s'interrompre par moment pour sourire à ses amis et complices, syndic et avocats accoudés à leurs pupitres.

Et, à l'occasion de l'assemblée suivante, le syndic ne manquera pas d'ironiser sur l'outrecuidance du copropriétaire qui a été aussi cruellement remis à sa place par la justice. Avis aux amateurs.

#5 Re : Copropriétés forcées » Le couple infernal syndic/conseil-de-gérance. » 02-07-2011 11:28:30

L'assemblée générale permet à tous les copropriétaires de s'exprimer, d'être entendu, de proposer, de critiquer. Chapeau bas, voici la démocratie.

Le syndic commencera par décider de la date de l'assemblée, du lieu et de l'heure où elle se tiendra. Il rédigera ensuite l'ordre du jour en sélectionnant les points qui lui conviennent et en négligeant ou modifiant les autres, en rédigeant son texte de manière suffisamment générale et imprécise pour que l'on puisse prendre un bœuf pour une vache.

Les copropriétaires seront convoqués par courrier ordinaire pour faire des économies ce qui permet aussi d'omettre dans le listing l'un ou l'autre contradicteur qui pourrait perturber la sérénité des débats.
Afin de bien préparer l'assemblée, le syndic enverra un de ses sbires collecter les procurations en sonnant aux portes et en sollicitant les copropriétaires. Comme des bailleurs ont l'habitude de lui envoyer leurs procurations en blanc, il les transmettra au président du conseil de gérance, un homme sûr. Si le quorum n'est pas atteint, le syndic sortira de sa poche quelques procurations en blanc qui le complèteront opportunément.

Dès lors qu'une majorité confortable et parfois même qu'une unanimité est assurée, la messe peut commencer. Les officiants louangeront le syndic et le conseil de gérance, approuveront tout et n'importe quoi, et si des mal-pensants osent s'exprimer, ils seront interrompus, contredits, discrédités, montrés du doigt et voués aux gémonies. Fermez le ban !

Il restera encore au syndic et à son conseil de gérance la tâche de rédiger le procès-verbal. Ils s'en acquitteront avec la conscience du devoir accompli. Ils reprendront les points de l'ordre du jour en oubliant, transformant ou ajoutant des décisions qui de toutes façons ne correspondaient pas au niveau intellectuel de l'assemblée mais qu'ils ont dû adapter à leur corps défendant dans l'intérêt général. Le tout sera assaisonné de commentaires appropriés qui changeront ce brouet innommable en caviar de la Caspienne.

Quant aux mal-pensants, ils pourront toujours râler ou aller en justice. Ou rentrer dans le rang et se taire désormais, ce qu'ils feront pour la plupart.

Et voilà pourquoi les assemblées des copropriétés se déroulent devant des sièges vides.

#6 Re : Copropriétés forcées » Le couple infernal syndic/conseil-de-gérance. » 02-07-2011 11:28:30

Le conseil de gérance est une institution malfaisante dont on cherche vainement en quoi elle peut être utile aux copropriétaires.

Composé avec soin par le syndic, le conseil de gérance lui sert de carapace pour amortir, neutraliser puis juguler les révoltes contre les fautes qu'il commet dans sa gestion.

Pour impressionner le copropriétaire lambda, le syndic s'efforcera d'accueillir dans son conseil de gérance l'un ou l'autre notable, politicien ou ecclésiastique, avocat ou magistrat, industriel ou médecin, personnalités qui lui seront d'un grand secours pour tenir le gouvernail et faire face aux tempêtes.

Il est vrai que le syndic veille sur le confort de ses VIP. Qu'ils achètent ou vendent un appartement, le syndic qui est aussi agent immobilier non seulement les déchargera de toutes les formalités mais il leur fera réaliser une affaire en or. Qu'ils aient des difficultés ou des soucis avec leur assureur, le syndic qui est aussi agent ou courtier règlera au mieux leur petit problème. Qu'ils aient une fuite à un robinet, un papier peint qui se décolle, une porte qui frotte sur le chambranle, le syndic qui est aussi entrepreneur se chargera de tout. Comment douter après cela que le syndic ne soit le meilleur des hommes, le plus honnête, le plus compétent, le plus serviable ? Les malveillants qui osent le critiquer sont des malotrus.

Le conseil de gérance rassemble des dilettantes indifférents aux problèmes de la copropriété, sourds et aveugles, souvent copropriétaires importants, mais dévoués au syndic jusqu'au délire.

Certains syndics ont bien compris le parti qu'ils pouvaient en tirer. Ils ne veulent avoir affaire qu'au conseil de gérance à l'exclusion des copropriétaires qui doivent passer par cet intermédiaire ni conciliant ni coopératif pour tenter d'obtenir un renseignement ou soumettre une proposition ou désapprouver une décision.

Chien de garde du syndic, la mâchoire carrée, le conseil de gérance rallie les fidèles, chapitre les timorés, houspille les indécis, morigène les hésitants, gourmande les velléitaires, menace les mécontents, punit les récalcitrants. Il dégoûte l'ensemble des copropriétaires.

Le conseil de gérance dénonce au syndic les cohabitants qui haussent le ton ou qui ont le courage de se plaindre. Surveillez donc vos paroles lorsque vous prenez l'ascenseur. Les murs ont des oreilles comme il se disait en d'autres temps.

Instrument de coercition du syndic, inutile et pernicieux, le conseil de gérance doit être supprimé.

#7 Re : Copropriétés forcées » Le couple infernal syndic/conseil-de-gérance. » 02-07-2011 11:28:30

Si le syndic est parfois intelligent, par contre, il est toujours rusé et tyrannique.

Il a une réputation exécrable.

Comment pourrait-il redorer son blason ?

Le syndic pourrait commencer par tenir une comptabilité crédible et fiable en lieu et place des gribouillages qu'il a l'audace de nous envoyer chaque année lorsqu'il consent à les rédiger. Ces ersatz de comptabilités témoignent du mépris dans lequel il tient les copropriétaires. Alors que la comptabilité des copropriétés est des plus simples, le syndic s'ingénie à élaborer un système personnel compliqué, illisible et artificieux. C'est l'aveu d'une volonté de dissimuler et d'entraver le contrôle.

Et où il n'y a pas de contrôle, il y a malversations.

La plupart des sociétés coopératives ont été contraintes de se transformer en S.P.R.L. pour mettre fin aux abus. Elles doivent aujourd'hui tenir des comptabilités régulières. Depuis moins longtemps, les A.S.B.L. aussi doivent se plier à la règle commune même si, comme souvent, elles ne gèrent que quelques ronds de carotte.

Seul le bastion des copropriétés résiste encore. Il faut convenir qu'il est bien défendu. Le lobby des syndics est organisé et puissant. Il a ses relais politiques et judiciaires. Mais les millions d'euros des copropriétés ne peuvent plus être abandonnés aux manœuvres suspectes d'une corporation dont le fleuron n'est pas l'honnêteté.

Aussi longtemps que le syndic refusera tout contrôle sur sa gestion et sur ses comptes, qu'il ne tiendra pas une comptabilité en partie double selon les règles définies par la loi du 17 juillet 1975, qu'il ne sera pas astreint comme l'ensemble des autres secteurs de l'économie marchande ou sociale à tenir les journaux légaux de manière claire, précise, transparente et contrôlable, une suspicion légitime continuera de peser sa personne, sur ses mobiles et sur ses agissements.

Enfin, seule une comptabilité régulière tenue selon les règles permet d'obtenir des comptes exacts.

Et tout ceci n'est qu'un des éléments parmi beaucoup d'autres qui font de l'immense majorité des copropriétés une jungle où les conflits ne peuvent que se perpétuer et se multiplier.


J'espère que les millions de cohabitants des copropriétés de Belgique ont été crédités du montant de leur chèque mazout ou de leur chèque gaz à l'initiative de leur syndic.

#8 Copropriétés forcées » Le couple infernal syndic/conseil-de-gérance. » 02-07-2011 11:28:30

Marianne
Réponses : 89

La gestion d'une copropriété est divisée en quatre entités : le syndic, le conseil de gérance, l'assemblée générale et l'association des copropriétaires.

A l'intérieur de ces quatre parties fondamentales, les pouvoirs sont inégalement répartis. Même si la loi dit le contraire, tous les pouvoirs émanent du syndic. Il règne et gouverne. Il est le seul maître après Dieu (et même avant, semble-t-il).

Le conseil de gérance est composé presque toujours de copropriétaires incompétents et adulateurs du syndic. Les membres du conseil de gérance mangent dans la main du syndic ; ils picorent les miettes qu'il abandonne à ces seconds couteaux pour les maintenir à sa botte ; ils craignent de déplaire car la sanction est alors à la mesure de l'offense.

L'assemblée générale ratifie les décisions du syndic qui a rédigé l'ordre du jour ; elle lui donne quitus pour sa gestion totalitaire, pour sa conduite interlope, pour ses comptes incontrôlés. Elle le met à l'abri de toute poursuite civile ou pénale en prenant sur elle ses manquements et ses fautes. Les éventuels contradicteurs sont injuriés, humiliés, cloués au pilori et parfois victimes de voies de fait pour avoir manqué au respect qu'ils doivent au maître.

L'association des copropriétaires est sans doute le meilleur allié du syndic. Lorsqu'un copropriétaire est mécontent d'une décision illégale prise par le syndic, il doit aller en justice et citer à comparaître, non pas le syndic comme la logique le voudrait mais l'association qui n'en peut rien. Décidément, les voies de la justice sont impénétrables mais toutes acquises aux manigances du syndic. Pourquoi se gênerait-il puisque la soupe est servie ?

#9 Re : Copropriétés forcées » Organe vs mandataire. » 11-04-2015 10:26:14

Ceci est ma dernière intervention sur un sujet qui a dérapé et qui traite désormais du sexe des anges.

Dès lors qu'un texte est clair, et l'art. 4, § 4 de la 6e Directive est clair, il ne prête pas à interprétation.

Les prestations des syndics sont exemptées de la T.V.A.

Et une circulaire de l'Administration n'est pas la loi. Les tribunaux l'ont décidé à maintes reprises.

Tous les auteurs et même l'I.P.I. sont d'accord pour dire que les factures des syndics ne doivent plus comporter de T.V.A. Et cela depuis le 1er août 1995.

Il n'est pas de l'intérêt des copropriétaires d'accepter une facture de syndic avec T.V.A.

Et agir contre ses intérêts relève de la médecine.

Je préférerais consacrer mon énergie à dénoncer des agissements non maîtrisés : ceux du couple infernal syndic/conseil-de-gérance.

#10 Re : Copropriétés forcées » Organe vs mandataire. » 11-04-2015 10:26:14

Après les agapes et les bonnes résolutions, il est temps de reprendre le contact avec la réalité.

Lors de ma première intervention, je supposais qu'il n'y avait aucun problème quant à la facturation des prestations des syndics et que la T.V.A. était supprimées partout. Mais il apparaît que des gestionnaires intéressés et avisés ont abusé de la naïveté et de la mauvaise information des copropriétaires et maintenu une T.V.A. abolie par la loi.

Quant aux sempiternelles demandes d'augmentation de leurs honoraires par les syndics, c'est une rengaine qu'ils nous chantent à toutes les occasions. Il convient d'être ferme, de faire appel à la concurrence et de comparer le rapport qualité/prix.

J'espère qu'à présent tout et clair et que tout le monde a compris que l'intérêt d'une copropriété est de refuser une T.V.A. illégale au regard de la 6e Directive. On peut donc tourner la page.

La gestion des copropriétés est très simple. Ce sont toujours les mêmes principes qu'il faut appliquer. Les exceptions sont rares et de peu d'importance. Elles ne doivent pas cacher la forêt des vrais et graves problèmes qui accablent les copropriétés et auxquels des millions de personnes sont confrontées chaque jour.

Ces problèmes ont pour noms : Syndic et Conseil de gérance.

#11 Re : Copropriétés forcées » Organe vs mandataire. » 11-04-2015 10:26:14

"Immorp" est donc un syndic personne morale qui a mal lu la circulaire T.V.A. Il est spécifié que, en dépit du raisonnement biscornu des fonctionnaires qui souhaitent le contraire, il n'est plus possible de contraindre les personnes morales d'appliquer la T.V.A. sur leurs prestations de syndic.

Je répète que les prestations des syndics sont exemptées de la T.V.A. depuis le 1er août 1995 en application de la 6e Directive des Communautés européennes. C'est la loi.

On peut aussi raisonner par l'absurde : si les syndics personnes morales doivent compter la T.V.A. au contraire des syndics personnes physiques alors, à moins d'être un fieffé jobard, plus aucun copropriétaire n'acceptera un syndic personne morale.

Et il faut être un fieffé jobard pour accepter qu'une T.V.A. figure sur la facture de son syndic.

#12 Re : Copropriétés forcées » Organe vs mandataire. » 11-04-2015 10:26:14

"Luc" et "Curieux" ont publié des commentaires un peu étonnants sur la partie de ma communication qui traitait de la T.V.A. Je pensais que tous les copropriétaires savaient que la T.V.A. n'est plus applicable sur les prestations des syndics depuis le 1er août 1995.

Quant à sélectionner comme le fait "persévérant" une copropriété où tous les occupants (copropriétaires et locataires) seraient tous des professionnels obligatoirement assujettis, c'est un cas d'école.

Mais le syndic qui serait resté assujetti après le 1er août 1995 contreviendrait à l'art. 4, § 4 de la 6e Directive des Communautés européennes du 17 mai 1977 qui est d'application en Belgique.

Le commentaire cité par "Luc" ne contredit pas du tout le principe de la suppression de la T.V.A. sur les prestations des syndics, bien au contraire. C'est la confirmation du non assujettissement des syndics à la T.V.A. Mais il est évident qu'ils doivent l'être pour les opérations qui sortent du cadre des prestations de syndics comme par exemple, une activité d'agent immobilier, d'entrepreneur, d'agent financier, etc. ce qui se rencontre très fréquemment.

Le commentaire de l'Administration est contenu dans la Circulaire T.V.A. 13/1995. Même si l'Administration donne au syndic personne morale la faculté de conserver l'assujettissement, il s'agit évidemment d'une position bureaucratique que les juristes eux-mêmes ne comprennent pas. "Cependant, et sans que ce choix ne s'explique vraiment, l'administration considère, pour des raisons pratiques, que la société pourra choisir de soumettre ou non sa rémunération de syndic à la T.V.A." (Ph. Van de Wiele et S. Winnykamien, "Copropriété et syndic d'immeubles", De Boek 1997).

Les mêmes auteurs poursuivent : "Depuis le 1er août 1995, date d'entrée en vigueur de la nouvelle loi, le syndic se doit de se conformer au nouveau régime fiscal lui applicable et de n'établir de note d'honoraires avec T.V.A. que pour les prestations accomplies en dehors de la mission que lui confie la loi en sa qualité d'organe".

De son côté, l'I.P.I. a pris position dans une circulaire adressée aux syndics le 16 août 1995 : "Dès lors, la règle générale est qu'à partir du 1er août 1995, les honoraires du syndic ne seront pas augmentés de la T.V.A.". L'I.P.I. n'ignore pas le cas du syndic personne morale qui choisirait bizarrement de conserver l'assujettissement : "Ce peut être considéré comme un cas théorique. En effet, l'immense majorité des facturés de services de syndic n'est généralement pas soumise à la T.V.A., et ne peut dès lors donc pas faire valoir de déduction. Par conséquent, ils préféreront généralement recevoir du syndic des factures exonérées de T.V.A.".

La cause est donc entendue.

#13 Copropriétés forcées » Organe vs mandataire. » 11-04-2015 10:26:14

Marianne
Réponses : 68

En application de l'art. 4, § 4 de la 6e Directive du Conseil des Communautés européennes du 17 mai 1977, les prestations des syndics ne sont plus soumises à la T.V.A. à partir du 1er août 1995 comme le prescrit la loi sur la copropriété. Depuis lors, pour les tiers, le syndic est l'organe de l'ACP, et pour celle-ci, il est son mandataire.

Quant à définir les droits, pouvoirs et devoirs respectifs d'un organe par rapport à un mandataire, c'est la foire d'empoigne. Les meilleurs juristes se déchirent à belles dents. Ils rédigent des commentaires kilométriques pour prouver ce qu'un autre s'empresse de contredire au moyen d'une rhétorique aussi bien argumentée.

Ce byzantinisme occupe une place estimable dans les revues spécialisées. Les conférenciers ont déjà dépensé quelques hectolitres de salive dans des colloques et du haut des tribunes d'amphithéâtres pour expliquer ce qu'ils ne comprennent pas eux-mêmes. Mais tout cela jette le discrédit sur toute la législation relative à la copropriété qui décidément semble bien avoir été l'oeuvre de jocrisses incompétents.

Et l'on impose au copropriétaire lambda de s'y retrouver, de ne pas se tromper dans son recours même s'il est persuadé que tout est perdu et que la gestion des milliers de copropriétés du pays est abandonnée aux requins.

#14 Re : Copropriétés forcées » Proposition de loi concernant tous les syndics » 28-12-2006 20:07:09

Une modification de la loi de 1994 sur la copropriété est en préparation à l'initiative de la sénatrice Clotilde Nyssens (CDH). Il est en effet indispensable d'éliminer les nombreuses imperfections constatées dans cette loi qui a été rédigée sans consultation et donc sans prendre en compte les intérêts des copropriétaires, les premiers et principaux intéressés par une correction du cadre juridique actuel pour le rendre plus clair, plus précis et plus simple, pour enfin contrôler l'élément essentiel, le seul important, celui qui gangrène la gestion des copropriétés : le comportement des syndics.

La loi de 1994 semble en effet avoir été rédigée à l'avantage des syndics qui sont autorisés à tout faire, surtout ce qu'ils ne devraient pas pouvoir faire et, en plus, sans encourir la moindre sanction.

Les centaines de sites qui pullulent sur Internet traduisent la formidable protestation des copropriétaires contre la conduite des syndics qui profitent et abusent d'une situation de non droit.

La comptabilité en partie double suivant le PCMN avec bilan et compte de résultats selon les règles définies dans la loi du 17 juillet 1975 est, en Belgique, le système comptable imposé à toutes les entreprises et même, aujourd'hui, aux ASBL. C'est la méthode comptable la plus simple, la plus rapide, la plus précise, celle qui donne des comptes exacts et contrôlables. Pourquoi les syndics ne l'utilisent-ils pas ? Parce qu'ils ont chacun leur propre système obscur, boiteux, compliqué, où les imprécisions le disputent aux dissimulations, aux cachotteries et souvent à bien pire encore.

Qui connaît un syndic professionnel qui tient des comptes en respectant les règles ?

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