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#241 Re : Copropriétés forcées » AG de démission Partie 3 » 09-10-2012 16:01:59

bada a écrit :

tempura a écrit

Il ne faut pas une AG pour acter la démission du syndic.

Le syndic a reçu un mandat de l'AG.
A qui le syndic peut-il faire savoir qu'il démissionne si ce n'est à l'AG ?
Il peut démissionner "en fait", en ne faisant plus rien et en ne prévenant pas son mandant, mais il engage alors sa responsabilité et sera tenu d'indemniser le préjudice éventuel subi par la copropriété.

#242 Re : Copropriétés forcées » AG de démission Partie 3 » 09-10-2012 16:01:59

sevyba a écrit :

Bonjour,

Nous avons une AG dans 1 semaine. Notre syndic souhaite démissionner. Nous sommes 1 petit immeuble de 6 CP. Nous n'avons toujours pas reçu de convocation.

Mes questions :

Les CP peuvent-ils refuser la tenue d'une AG si ils n'ont pas reçu la convocation dans au moins un délai de 15 jours avant l'AG en question ?

Si lors de l'AG de démission le quorum des présents et représentés n'est pas atteint, le syndic peut-il quand même démissionner ?

Merci pour vos réponses

A mon avis, si les convocations sont irrégulières, l'assemblée qui se tiendrait à la suite de ces convocations le serait également et elle ne pourrait donc prendre aucune décision, pas non plus celle de prendre acte de la démission du syndic et encore moins celle de pourvoir à son remplacement. Que le quorum soit atteint ou pas ne change rien. La démission du syndic serait, dans ces circonstances, irrégulière.

Il en irait, à mon avis, autrement si tous les copropriétaires étaient présents et d'accord pour délibérer sur des points qui seraient mis à l'ordre du jour en séance. On n'aperçoit alors en effet pas bien qui pourrait être lésé par l'absence de convocation.

#243 Re : Copropriétés forcées » Couleur des tentures vues de l'extérieur » 08-10-2012 13:56:17

rexou a écrit :

  Je suis surpris qu'aucun réfractaire n'outrepasse cette imposition et je serais curieux de connaitre la réaction de l'ACP. Une majorité se prononcerait-elle pour une action judiciaire ? Et si oui, quelle serait la position du juge.

Il n'y a pas lieu d'être surpris, c'est la découverte d'un réfractaire (pas moi) qui a permis de s'intéresser à ce passionnant sujet. Découverte est le mot exact parce que pour voir l'infraction commise au dernier étage, les fenêtres étant peu visibles depuis la rue, il a fallu que la personne auto-investie d'une mission de contrôle trouve un poste d'observation adéquat en descendant la rue sur une centaine de mètres. La majorité des copropriétaires ne s'intéresse pas du tout au sujet, mais cela semble passionner le syndic qui remet le couvert chaque année, sans autre résultat qu'une mention dans le PV. L'avantage est que pendant que certains s'invectivent à ce propos, le temps passe et la lassitude s'empare des spectateurs qui sont ainsi plus enclins à voter n'importe quoi pour abréger leur souffrance.
Un syndic doit être un bon psychologue  smile .

#244 Re : Copropriétés forcées » Couleur des tentures vues de l'extérieur » 08-10-2012 13:56:17

rexou a écrit :

Les stores pare-soleil, les volets, persiennes ou marquises, ce sont des éléments extérieurs qui impactent l'aspect de la façade. Il est cohérent de tenter d'harmoniser l'ensemble.

Mais les rideaux et tentures, ce sont des éléments de déco intérieure dont il me semble que le libre choix doit revenir aux habitants.

Les rideaux et tentures sont sans doute des éléments de déco intérieure, mais il se voient également de l'extérieur et en tout cas dans ma copropriété le règlement d'ordre intérieur (qui date de la préhistoire), prévoit que les rideaux (voiles) doivent être des "voiles suisses" de couleur blanche qui couvrent toutes les fenêtres. Une copropriétaire en a par ailleurs conclu, bien que cela ne figure nulle part dans le texte, qu'il était interdit de fermer les tentures pendant la journée (pour qu'on puisse bien s'assurer que les rideaux sont conformes au règlement, je suppose).
Tout cela a déjà donné lieu à de longues et passionnantes discussions, avec toute la courtoisie et le respect qui vont bien avec, cela va sans dire.

#245 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

rexou a écrit :

tempura a écrit :
Cette réponse me fait penser que si, comme c'est en effet probable, l'isolation est déjà dégradée par l'eau, il y aurait lieu d'introduire une déclaration de sinistre auprès de l'assureur du bâtiment, qui devrait en principe prendre en charge les frais de remise en état de l'isolation. Si on peut procéder ainsi tout le monde sera content .

Heu... je vous y avais déjà un peu fait penser avant, non ?
C'est le syndic qui doit introduire la déclaration de sinistre à l'assurance.

Citation :- Si cette isolation est déjà dégradée suite aux infiltrations, il est vrai que vous subissez un préjudice et que l'ACP -ou l'assurance éventuelle- doit prendre en charge les frais qui en découlent. C'est normal. Comme vous devriez être dédommagée pour un dégât à la cloison, ou au parquet, ou même à votre mobilier par exemple. (sauf si vous avez laissé perdurer le dommage sans prendre de mesures préservatoires)

Citation :- En fin de compte, il semblerait qu'une fuite au toit a endommagé l'isolation que vous avez placée. Si tel est le cas, cette isolation doit être remplacée à l'identique au moins lors des travaux et tous les frais qui en découlent doivent être supportés par l'ACP (ou l'assurance le cas échéant).

Il se peut que la dégradation de votre isolation soit due
- à la fuite d'eau et vous devez être dédommagée, par l'assurance ou l'ACP. c'est en effet le cas le plus probable.
- à l'humidité naturelle sous toit, matériau mal adapté, mal placé, etc... mais il faut que ce soit indiqué par une source fiable (expert, entrepreneur...) et confirmé ou confirmable... et il vous revient d'assumer votre erreur.

Il est exclu dirait-on que votre isolation soit un obstacle aux travaux. Si elle n'est pas dégradée, ces travaux n'ont donc pas à l'affecter.

Exact, j'avais bien un vague souvenir d'avoir déjà lu cette réflexion sur le forum, mais ne l'ayant pas retrouvée (faute d'avoir cherché avec suffisamment de persévérance), je me la suis indûment appropriée.  Je plaide donc coupable et vous me voyez tout confus.

Reste en tout cas, pour rester concret, que la première chose à faire avant de se lancer des arguments à la face, est de (faire) vérifier l'état de cette isolation et, il appartiendra le cas échéant, en effet, au syndic d'introduire une déclaration de sinistre auprès de l'assureur.

#246 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

rexou a écrit :

Un courrier adressé au syndic serait déjà un début.

Les travaux au toit s'imposent à la suite d'une fuite qui a permis la dégradation d'une isolation placée à vos frais. Vous exigez donc que l'ACP impose et paie à l'entrepreneur une remise en état à l'identique au moins.

Si des travaux devaient être réalisés sans respecter votre demande, vous vous réservez le droit de porter l'affaire en justice de paix et de demander la réalisation de ces travaux aux frais des membres de l'ACP ayant voté cette décision qui vous porte préjudice.

Cette réponse me fait penser que si, comme c'est en effet probable, l'isolation est déjà dégradée par l'eau, il y aurait lieu d'introduire une déclaration de sinistre auprès de l'assureur du bâtiment, qui devrait en principe prendre en charge les frais de remise en état de l'isolation. Si on peut procéder ainsi tout le monde sera content .

#247 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

rexou a écrit :

- Si ces travaux peuvent s'effectuer par l'extérieur, il me semble que l'isolation posée sous la toiture ne doit pas être un obstacle... Pas plus que les cloisons intérieures, dont l'éventuelle dégradation serait à dédommager par l'ACP. La différence entre les cloisons et l'isolation, c'est que les cloisons sont un élément faisant partie intégrante du bien, au contraire de l'isolation que vous avez ajoutée de votre propre initiative, et placée dans une partie commune, à savoir le toit et sa structure.

Cependant, si cette isolation n'est pas une entrave et n'est pas accrochée au toit, mais intercalée simplement entre le toit et la cloison, elle n'a pas à être dégradée ni enlevée. A charge de l'entrepreneur de remettre à l'état initial et de facturer l'ensemble de son travail à l'ACP.

- Si cette isolation est déjà dégradée suite aux infiltrations, il est vrai que vous subissez un préjudice et que l'ACP -ou l'assurance éventuelle- doit prendre en charge les frais qui en découlent. C'est normal. Comme vous devriez être dédommagée pour un dégât à la cloison, ou au parquet, ou même à votre mobilier par exemple. (sauf si vous avez laissé perdurer le dommage sans prendre de mesures préservatoires)

- J'avais bien compris que vous aviez placé cette isolation à votre initiative et à vos frais... Je voulais dire que c'est alors aussi à vos risques si vous entravez l'accès au toit ET s'il est prévu que vous devez permettre cet accès. Il semble que ce ne soit pas le cas, et ma réflexion n'est donc plus d'actualité.

- Saxo pense que le plus simple est de respecter la législation...
Rexou pense que le plus simple est de répondre à la question posée. Et Rexou n'a lu aucune question relative à la législation (que tout le monde doit se mettre une fois pour toutes dans la tête... on sait).

- En fin de compte, il semblerait qu'une fuite au toit a endommagé l'isolation que vous avez placée. Si tel est le cas, cette isolation doit être remplacée à l'identique au moins lors des travaux et tous les frais qui en découlent doivent être supportés par l'ACP (ou l'assurance le cas échéant).

- Il n'est pas indispensable de se farcir toute la législation pour effectuer une réparation à un toit qui fuit.

Je constate que nous sommes d'accord pour l'essentiel.
Dommage qu'on ne connaisse pas les arguments du syndic.
Reste à savoir comment agir concrètement.
Si les copropriétaires concernés arrivent à convaincre l'ag et que celle-ci n'accepte le devis que dans la mesure où il y est prévu de remettre l'isolation, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Si l'ag refuse cette solution, il n'y a plus d'autre solution que de porter le litige devant le juge de paix. Il faut évaluer si l'importance de l'enjeu est suffisante pour procéder de la sorte. Il est toutefois  possible, avant de procéder par la voie judiciaire au sens strict, de proposer à la partie adverse (la copropriété représentée par le syndic en l'occurrence) une conciliation devant ce même juge. C'est gratuit, mais la partie adverse peut refuser de venir.
Brochure relative à la conciliation ici :
http://justice.belgium.be/fr/binaries/La%20conciliation_tcm421-142565.pdf

#248 Re : Copropriétés forcées » AG de démission Partie 2 » 05-10-2012 09:50:42

sevyba a écrit :

Bonjour,


Mes questions :

Une AG de démission peut-elle avoir lieu si les CP ne reçoivent pas de convocation ?

Un syndic peut-il démissionner en cours de mandat s'il ne présente pas aux CP un nouveau syndic ?

Merci pour vos réponses

Bien à vous

On trouve ceci sur copropriete-ejuris.be


En ce qui concerne la démission, rien n’est prévu dans les dispositions de la loi du 30 juin 1994, mais il est un fait que le syndic peut donner sa démission quand il veut.
Mais celle-ci ne doit pas se manifester, en mettant l’association des copropriétaires dans une situation dommageable.

Ainsi, le syndic doit toujours veiller à donner sa démission dans le cadre d’une convocation à une assemblée générale (extraordinaire ou ordinaire), avec effet le jour de l’assemblée ou moyennant un délai de préavis afin de lui permettre de clôturer les comptes de l’année et de permettre à l'assemblée de pourvoir à son remplacement (communication des dossiers).

Egalement, le syndic en donnant sa démission, doit veiller à ne pas causer un préjudice à l’association, en donnant par exemple, sa démission à la veille d’un acte important.

Le principe est que le syndic doit veiller à ce que sa démission ne cause pas de dommage, que la poursuite de ses fonctions aurait pu éviter.

La jurisprudence est claire : n’est pas régulière la démission du syndic en dehors de toute convocation de l’assemblée générale.

Le syndic peut ainsi prévoir dans le contrat des modalités dans le cas d’une démission éventuelle, en précisant que le respect de ces modalités permet d’affirmer que sa démission ne cause aucun dommage à l’association.
Il faut également rappeler qu’à la fin de son mandat, le syndic n’est pas pour autant libéré de certaines de ses obligations vis-à-vis de l’association qui l’a mandaté, même s'il a obtenu une décharge.

Ainsi, le syndic sortant a l’obligation de remettre à l’association des copropriétaires, voir au nouveau syndic, toutes informations, documents divers et sommes lui revenant, afin d’assurer au mieux la transition entre les deux gestions.

Dernièrement, le législateur a ajouté un nouvel alinéa lui imposant cette collaboration dans le transfert de la mission (577-8,§4, alinéa 9).
Cette nouvelle disposition devra permettre à l'association d'obtenir plus facilement des dommages et intérêts vis à vis du syndic sortant qui néglige d'effectuer le transfert des dossiers de la copropriété.


e.- Le transfert de la mission du syndic

Les dispositions de l’article 40 du code déontologique de l'IPI précisent que l’agent qui termine son mandat de syndic doit s’efforcer de rendre ce transfert aussi aisé que possible.
Les nouvelles dispositions de la loi du 15 décembre 2005, complétant les dispositions de l'article 577-8,§4, précisent que : le syndic est chargé de transmettre à son successeur tous les documents concernant la copropriété ainsi que les actifs dont il avait la gestion.
Si aucune sanction légale n'est prévue, cette nouvelle disposition renforce la notion de faute du syndic sortant, s'il néglige de réaliser ce transfert dans de brefs délais.

Le syndic démissionnaire n'a nullement l'obligation de présenter un successeur.

#249 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

L'isolation n'est légalement obligatoire que pour les bâtiments où on réalise des travaux qui nécessitent un permis d'urbanisme. Sauf erreur, le remplacement d'un toit à l'identique ne nécessite pas de permis d'urbanisme. Il n'en demeure pas moins que refaire la toiture sans l'isoler n'est sans soute pas la meilleure option, mais l'ag a parfaitement le droit de prendre de mauvaises décisions pour autant qu'elles soient régulières.

Pour le reste, j'ai du mal à suivre le raisonnement des autres intervenants.
La situation évoquée (isolation placée sur un élément commun) ne me paraît pas différente de celle des murs extérieurs (éléments communs) qui sont revêtus de papier peint. Si pour une raison quelconque le mur extérieur devait être percé, la remise en état par la copropriété devrait s'arrêter au rebouchage du mur, étant entendu que puisque c'est moi seul qui ai décidé de placer du papier peint sur ce mur commun, je dois supporter seul les frais de réfection de mon appartement. Je n'aperçois pas comment on peut conclure en ce sens. Est-ce qu'il faut considérer que mon papier entrave l'accès au mur (commun) et est-ce que cette entrave justifie alors que je supporte seul le préjudice ?
Si tel est le cas, la seule manière d'éviter de devoir supporter ces frais exorbitants serait alors de laisser les murs, sols et plafonds dans leur état d'origine. N'est-ce pas absurde ?

#250 Re : Copropriétés forcées » Mise aux normes du circuit électrique » 03-10-2012 14:33:26

panchito a écrit :

Pour toute vente, le vendeur a l'obligation de fournir une attestation indiquant l'état de l'installation électrique. et ce, quelque soit l'âge du bien.

Pour les "vieux" biens non rénovés, l'attestation indiquera souvent que l'installation éléctrique n'est pas conforme.

L'acheteur aura alors 18 mois pour mettre l'installation éléctrique aux normes avec tous les coûts que cela représente (surtout s'il faut changer tous les fils et donc ouvrir les murs, plafonds et planchers).

Bref toute la responsabilité est mise sur l'acheteur et non le vendeur.

S'il n'y a pas de vente, aucune attestation n'est à fournir.

En cas de location non plus.

Aucune attestation ne doit en effet être fournie s'il n'y a pas vente, mais je me demande si l'assureur ne pourrait pas refuser d'intervenir dans le cas où la cause du sinistre serait due à un circuit électrique non-conforme.

#251 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

monalisa a écrit :

Citation :Il serait intéressant d'interroger le syndic et le conseil pour savoir sur la base de quel raisonnement ils arrivent à une conclusion différente. En tout état de cause, ce n'est pas à eux de décider, mais à l'AG (sous le contrôle des juridictions).

Je m'étais fait le même raisonnement que vous qui me semble infaillible : mais sur quelle base légale l'appuyer? Et si je refuse, c'est l'AG qui devrait prendre l'initiative d'une action judiciaire, n'est-ce pas...elle doit alors justifier sa position

Que voulez-vous dire par c'est l'AG qui décide "sous le contrôle des juridictions? Le conseil, en présence du syndic, a présenté les devis et annoncé comme un fait accompli que l'isolation était à charge des appartements sous les toits (il y en a plusieurs) cela n'a pas été voté. Le problème c'est cela a lieu lieu l'an dernier....et dans quelques jours a lieu l'annuelle.

Merci pour toutes ces réponses et merci à ce forum d'exister.

Je veux dire que c'est l'ag qui accepte ou non les propositions du syndic.
Elle l'accepte sous le contrôle des juridictions parce que si une décision de l'ag est irrégulière, elle peut être annulée par le juge.

#252 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

bada a écrit :

On pourrait aussi considérer que vous vous êtes fixée à la toiture (qui est commune) sans autorisation de la copropriété (AG) pour poser votre isolation.

En supposant que vous ayez fait cette demande lors d'une AG, la copropriété vous aurait peut-être accordé la pose de l'isolation à condition que vous en supportiez tous les frais et les conséquences, aussi à votre charge en cas de réfection ou de remplacement de la toiture.
Dans tous les cas de figure, la facture est pour vous.

Vous dites que les statuts ne disent rien mais les statuts disent que la toiture est commune et vous vous y êtes accrochée sans autorisation.

Et, après renouvellement de la toiture, vous revenez à la case départ où vous reposer l'isolation sans autorisation ou avec l'autorisation de l'AG.

J'aurais agi de la même façon que votre syndic


Votre raisonnement est curieux, parce qu'en l'appliquant par analogie aux murs extérieurs du bâtiment, qui sont communs, on ne pourrait pas non plus les isoler, voire les peindre ou les tapisser ou y planter un clou à l'intérieur sans autorisation de l'AG. Le même raisonnement devrait d'ailleurs s'appliquer au plafond/plancher, qui est au moins commun à deux propriétaire. En suivant votre raisonnement, il faudrait une autorisation pour y placer de la moquette ou du carrelage.

#253 Re : Copropriétés forcées » travaux d'intérêt commun, à qui la charge si des parties privatives » 05-10-2012 13:28:16

monalisa a écrit :

Bonsoir,

Le toit doit être refait. Mon appartement se situe dans le toit. J'ai, à mes frais, isoler le toit. Or le syndic et conseil me dit, que les travaux ne peuvent éviter d'abimer l'isolation, qu'il faudra entièrement remplacer celle-ci et ce à mes frais : ne devrait-elle pas être prise en charge par la copropriété? Le statut ne dit rien à ce sujet.
Je vous remercie beaucoup

La question ne me paraît pas simple et je ne connais pas la réponse définitive.

Il me semble cependant qu'on peut raisonnablement soutenir ce qui suit.

- Si on considère que l'isolation est un élément privatif, il est logique que des dégâts occasionnés à des éléments privatifs par des travaux aux parties communes soient pris en charge par la copropriété. Il en irait de même si pour une raison quelconque, il fallait casser votre salle de bain pour accéder au toit.

- Si on considère au contraire que l'isolation est un élément commun - ce qui me paraît difficilement admissible, dès lors qu'il ne s'agit pas de la structure du bâtiment et que l'isolation (comme un double-vitrage) profite essentiellement au propriétaire concerné - il me semble qu'il y avait lieu de prévoir, sauf vote en sens contraire de l'AG (qui pourrait alors être considéré comme un abus de majorité), une rénovation "à l'identique" ou en tout cas qui ne porte pas préjudice à un copropriétaire en particulier.

Dans les deux cas de figure, il faut conclure que les coûts de l'isolation doivent être supportés par la copropriété.
Ce n'est évidemment que mon avis et pour une réponse certaine, il faudrait faire des recherches dans la jurisprudence.
Il serait intéressant d'interroger le syndic et le conseil pour savoir sur la base de quel raisonnement ils arrivent à une conclusion différente. En tout état de cause, ce n'est pas à eux de décider, mais à l'AG (sous le contrôle des juridictions).

Sachant que les procédures judiciaires sont longues, parfois coûteuses et fastidieuses, il est dommage qu'il n'existe pas un médiateur compétent dans ce domaine, comme il en existe un pour les banques ou les télécommunications.

#254 Re : Copropriétés forcées » Distribution des procurations au début de l'AG ? » 01-10-2012 13:57:05

baloo a écrit :

Merci pour vos réactions

tempura a écrit :
L'article 577-6, § 7, alinéa 2, du Code civil dispose que "La procuration désigne nommément le mandataire".
La pratique des procurations en blanc n'est donc tout simplement plus permise.

bada a écrit :
La pratique utilisée par votre syndic est ILLÉGALE et il faut lui faire comprendre en lui envoyant un courrier dans lequel vous reprenez le texte de la loi (voir le n° d'article précisé par tempura).
Il faut lui écrire que sa pratique n'est pas admise et que seul la loi compte


C'est ce que je compte bien faire.

Cependant, là où je ne comprends pas c'est que la même méthode a été utilisée lors de la 2 ème AG...

En ce qui concerne la deuxième AG, le procédé n'a aucun sens, sauf à envisager qu'il s'agit de "fabriquer" une majorité qui votera dans un sens déterminé.
Il est aussi possible que votre syndic agisse ainsi par habitude, parce qu'il a toujours fait ainsi. La force de l'habitude (surtout quand elle est mauvaise) est un puissant moteur pour beaucoup de personnes.

En tout cas, c'est une pratique à haut risque, les décisions que l'assemblée prend dans ces conditions étant irrégulières, elles sont susceptibles d'être annulées. Encore faudrait-il que quelqu'un s'en plaigne.

Si le syndic vous oppose le problème de l'absence du quorum requis, vous pouvez toujours lui suggérer de mentionner votre nom comme mandataire sur les procurations qu'il envoie  smile . Votre critique sera ainsi constructive.
Attention cependant aux nouvelles limites en matière de procurations.

#255 Re : Copropriétés forcées » Distribution des procurations au début de l'AG ? » 01-10-2012 13:57:05

baloo a écrit :

La gestion de notre immeuble n'intéresse visiblement que très peu de ses copropriétaires.

Notre syndic envoie la convocation à l’AG accompagnée d’une procuration pour les copropriétaires qui souhaitent se faire représenter. Jusque là, rien de bien original.

Par contre, sur la procuration, figure clairement l’invitation à renvoyer celle-ci au syndic signée si l’on ne souhaite pas engendrer de frais supplémentaire pour la copropriété.

Les copropriétaires non disponibles lui renvoient alors cette procuration non nominativement complétée.

Le syndic distribue ensuite ces document entre les différents copropriétaires présents avant de les échanger contre des bulletins de vote.

Malgré cet artifice, la dernière AG a du être reportée faute de quotité insuffisamment représentée même après la distribution des procurations…

Une nouvelle AG a dû donc être programmée et le même cirque a été mis en place - à mon sens inutilement puisque de toute façon, l’AG peut alors voter valablement sans avoir les quorums requis.

Dans certains PV d’AG du passé, ce même syndic n’hésite pas rapporter la distribution, apparemment quasi systématique, de procuration d’entrée de jeu…

Cette pratique me désarçonne un peu, mais personne dans l’assemblée n’y trouve à redire.

Que vous inspire cette façon de faire ?

L'article 577-6, § 7, alinéa 2, du Code civil dispose que "La procuration désigne nommément le mandataire".
La pratique des procurations en blanc n'est donc tout simplement plus permise.

#256 Re : Copropriétés forcées » Mettre fin anticipativement au contrat avec le syndic » 19-09-2012 16:06:59

luc a écrit :

On ne révoque pas un syndic, on le remplace.

Art. 577-8, § 6, C. civ. : "L'assemblée générale peut toujours révoquer le syndic. ..."

#257 Re : Copropriétés forcées » Mettre fin anticipativement au contrat avec le syndic » 19-09-2012 16:06:59

Tintin a écrit :

Je vous propose de lire l'avis de Maître D'Ath, lors de la journée du copropriétaire du 28 juin dernier organisée par le CNIC à Namur.
Laissons tout simplement le syndic faire son travail. Moi je lui enverrai une mise en demeure de présenter 3 devis en français et un cahier de charge pour ??
En le prévenant que si pour cette date il n'a pas répondu, qu'il sera mis fin à son contrat pour faute grave et sans indemnité.
Le conseil de copropriété sera dans son rôle pour une fois.
C'est l'A.G. qui est souveraine et pas le C.C.
Quand les copropriétaires font-ils cesser de déléguer leur pouvoir au syndic et/ou au conseil de copropriété.
Le but de la loi de juin 2010 était d'avoir une meilleure transparence de la gestion et surtout une plus grande implication des copropriétaires. Non pas une plus grande implication du conseil de copropriété.

Rôle du conseil de copropriété

J'ai lu avec attention l'article que vous avez mis en ligne et qui est fort intéressant, notamment en ce qui concerne la responsabilité des membres du conseil de copropriété. Votre suggestion de mettre le syndic en demeure est intéressante également, mais le conseil de copropriété n'a cependant pas de compétence pour révoquer le syndic. Tout au plus peut-il faire un rapport (négatif) à l'AG et demander (au syndic !) que la révocation de celui-ci soit mise à l'ordre du jour. Tout cela n'est pas facile à réaliser en pratique. Reste aussi à savoir, ce qui était la question initiale, s'il est permis de révoquer le syndic en invoquant une faute grave et si oui si on se trouve, en l'occurrence, en présence d'une faute grave. En postant sur le forum, j'avais espéré pouvoir prendre connaissance de cas concrets dans lesquels un syndic avait été révoqué sans indemnité.

#258 Re : Copropriétés forcées » Mettre fin anticipativement au contrat avec le syndic » 19-09-2012 16:06:59

Saxo a écrit :

tempura a écrit : Je n'ai simplement pas la même lecture que la vôtre des textes que vous citez.


Dommage que l'autre jugement soit en néerlandais.

Vous comprendriez que VOTRE manière d'interpréter la loi vous conduit tout droit à la catastrophe (financière, notamment).

Faites-vous expliquer par un avocat le principe de la responsabilité.

A moins que vous considériez que VOTRE lecture de la responsabilité s'impose.

Débrouillez-vous donc avec VOTRE devis polonais et VOTRE syndic, puisque VOUS savez tout mieux que tout le monde.

Je ne crois pas que sur ce forum un quelconque intervenant se fasse mener par le bout du nez de façon aussi caricaturale que VOTRE assemblée générale dont VOUS êtes sans doute le meneur.


Allez-y au casse-pipe.

Je vous remercie

#259 Re : Copropriétés forcées » Mettre fin anticipativement au contrat avec le syndic » 19-09-2012 16:06:59

Saxo a écrit :

La situation que vous décrivez est point par point celle que le juge a refusée.

Vous êtes très péremptoire.

Heureusement que vous n'êtes pas magistrat.

Je ne suis en effet pas magistrat et je ne pense pas non plus être péremptoire. Je n'ai simplement pas la même lecture que la vôtre des textes que vous citez.

#260 Re : Copropriétés forcées » Mettre fin anticipativement au contrat avec le syndic » 19-09-2012 16:06:59

Saxo a écrit :

tempura a écrit :
Ce n'est pas parce que quelque chose est de la compétence de l'assemblée qu'elle ne peut pas déléguer. Rien n'indique dans le jugement que vous citez que l'assemblée ne pourrait pas donner mandat à quelqu'un de faire quelque chose. Dans le cas contraire, les copropriétés seraient d'ailleurs ingérables. C'est cependant à l'ag et à personne d'autre qu'il appartient de décider de faire ou non des travaux. C'est la seule portée de ce jugement.


Vous tirez des conclusions sur la portée de ce jugement (que vous ne connaissez pas) qui sont fausses.

Je n'en ai cité que la dernière partie mais voici le début, pour vous convaincre que l'AG ne peut pas déléguer,  sauf cas mineur du choix de la couleur du carrelage, par exemple.

La loi (CC art. 577-7, § 1er, 1°, c. al. 3) prévoit que des délégations peuvent être données au CC par l'AG:
- sous de strictes conditions de majorité et de validité dans le temps;
- sous réserve des compétences légales du syndic et de l'AG;
- à condition que la délégation porte sur des actes expressément déterminés.

(...)

En outre, parmi les compétences légales de l'AG on retrouve (CC art. 577-7, § 1er, 1°, b) " tous travaux affectant les parties communes, à l'exception de ceux qui peuvent être décidés par le syndic". Les décisions au sujet de l'exécution de travaux sont donc de la compétence de l'assemblée générale. Or le vote laisse le choix au conseil de copropriété.

Il vous faut comprendre, une fois pour toutes, la philosophie de la loi, qui a animé ses auteurs, des parlementaires élus (par vous) et vous en imprégner.

Si vous lisez un jour les débats parlementaires, qui sont sur Internet, vous comprendrez que le principe fondamental des parlementaires est : stop au n'importe quoi, aux votes les yeux fermés en cinq minutes.

Les parlementaires ont voulu une gestion moderne[/] (pas moyen-âgeuse), dans la [transparence] (pas dans l'opacité): les gens arrivent à l'AG en sachant ce qu'il faut voter, en comprenant la portée de leur vote et pas en donnant leur pouvoir sans réfléchir.

Les parlementaires ont même inscrit les principes de  modernité et de  transparence dans le titre de la loi, afin que chacune et chacun le comprenne.

Et ce n'est pas parce que Vous pensez le contraire, que vous avez raison.

Les textes que vous citez ne font que confirmer que l'AG peut en effet confier une mission au conseil de copropriété. Il y a certes des conditions de majorité, de délai et la mission doit être bien déterminée, mais on ne peut pas en conclure que l'AG ne pourrait pas confier cette mission. Elle ne pourrait en revanche pas déléguer au conseil ou à quiconque la mission de décider quels travaux peuvent être exécutés. Si l'AG décide qu'il y a lieu de rénover la façade et fixe un budget pour ce faire, elle peut parfaitement demander au conseil ou à n'importe qui de choisir un entrepreneur et au syndic, seul représentant de la copropriété, de commander les travaux à cet entrepreneur. En tout cas, les textes que vous citez ne s'y opposent pas.
Il est vrai que je ne connais pas le jugement que vous citez et qu'il n'est pas impossible qu'encore un autre extrait dise le contraire de ce que je soutiens, mais dès lors que cela reste hypothétique, je ne peux pas être convaincu.

Pour le reste, vous avez parfaitement raison de dire que ce n'est pas parce que pense quelque chose que c'est exact. Seuls des arguments peuvent emporter une conviction.

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