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#221 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

Ca ne m'étonne pas. Je m'attendais à avoir à la va-vite mis un pied dans des sables mouvants smile

A moins que je vois trouble, le texte prévoit expressément le caractère automatique et inconditionnel de cet affichage à la diligence du syndic. Le principe d'obligation d'affichage n'en est-il dès lors pas acquis, avec donc la possibilité pour un coproprio même minorisé de l'exiger ?

Ceci dit, je veux bien que l'ACP a un intérêt direct à l'affaire. Ce texte fait donc un peu partie des faux amis tant je mange un peu ma parole et reconnais effectivement le plus logique de passer par la case AG (de gré ou via le juge de paix) pour déterminer les modalités (même si l'enjeu est sommes toutes relativement mineur).

Une fois ces modalités arrêtées, si le syndic fout rien, un copropriétaire, seul, peut demander désignation syndic provisoire (avec la porte s'entrouvrant en prime sur vos débats d'accès à la fonction/profession et de modes de résolution des conflits). Pour l'astreinte, j'y mets toujours pas ma main au feu...

Le point de départ, c'était de voir si la problématique tournait ou non autour du caractère d'ordre public ou impératif de certaines dispositions. Je maintiens que ce sont plutôt les contours des droits impératifs à reconnaître aux copropriétaires minoritaires qui sont en jeu.

#222 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

J'ai regardé, un peu à la va-vite (bcp de casserolles sur le feu aujourd'hui).

577-8 § 2 du Code civil prévoit expressis verbis que l'affichage doit avoir lieu, inconditionnellement, dans les huit jours, à la diligence du syndic...Ca ne semble donc pas être à mon sens une obligation soumise à une décision (à la majorité requise) de l'AG.

577-8 § 7 du Code civil prévoit que tout copropriétaire peut demander, à titre individuel, en cas de carence du syndic, la nomination d'un syndic provisoire.

Pour moi, ces deux textes consacrent le droit du copropriétaire, à titre individuel, à forcer le syndic à afficher ces infos. Par rapport à ce type de défaillance, il me semble qu'on pourrait envisager d'autres mesures que la nomination d'un syndic provisoire. La jurisprudence ne s'est-elle jamais prononcée sur la possibilité de condamner le syndic à s'exécuter, éventuellement sous peine d'astreinte (et en prime, évidemment, les frais de justice pour sa pomme) ? C'est du droit commun des obligations qui peut constituer un bel incitant...

577-9 § 3, qui prévoit que "tout copropriétaire peut également demander au juge d'ordonner la convocation d'une assemblée générale dans le délai que ce dernier fixe afin de délibérer sur la proposition que ledit copropriétaire détermine, lorsque le syndic néglige ou refuse abusivement de le faire", n'est-il pas transposable à la question plus spécifique de l'ordre du jour (il me semble que ca rentre clairement dans l'esprit de cette loi) ? > demande au syndic > refus > justice de paix > solution différente selon que le point que le coproprio veut voir mis à l'ordre du jour est ou non légitime...

Je m'arrête là sinon ca va déborder de mes casserolles...

#223 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

Je suis d'accord avec Gof sur le fait que ce qui est d'ordre public n'entraîne pas droit pénal. La conséquence essentielle - sauf oubli - du caractère d'"ordre public" d'une disposition est que le juge doit soulever d'office le moyen tiré de sa violation, et ce même si les parties dont l'intérêt est lésé déclarent ne pas vouloir s'en prévaloir. Ca n'entraîne pas pour autant droit pénal. Ceci dit, si la loi prévoit une amende, on est effectivement dans le pénal, avec pouvoir de police à la clé.

Si je vous comprends, le problème de départ qui vous interpelle, c'est que "un copropriétaire doit assigner l'ACP". Pour moi, ce problème n'est pas lié au caractère impératif ou d'ordre public de la disposition mais plutôt à la question de savoir si chaque copropriétaire (ou plus largement toute personne lésée) ne peut pas réclamer directement, à titre individuel, au syndic de rendre des comptes... En l'état, je ne me hasarderai pas immédiatement à tenter une réponse. J'imagine que l'un ou l'autre dans les parages ont un avis assez fourni sur la question...

#224 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

Merci pour vos réactions, qui me changent de l'accueil qui me fut réservé par d'aucuns. Mais bon, hier est un autre jour et je ne suis pas (ou rarement) rancunier après l'une ou l'autre prise de bec...

Et il y a à mon sens une vraie question sur le point de savoir dans quelle mesure et par quel moyen éviter que la fonction/profession soit accessible à des malhonnêtes et/ou incompétents avérés et, toujours à mon humble point de vue, chacune des quatre options envisageables a priori (auto-régulation, sanction pénale, disciplinaire, mesure administrative) draîne son lot de risques d'inconvénients...

Et, petit coq à l'âne (spécial dédicace smile, je n'aperçois pas non plus, comme gof, ce qui justifierait qu'on privilégie des dispositions d'ordre public plutôt qu'impératives, en tous cas pour ce qui concerne les aspects civils...

#225 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

C'est tout ce que vous avez trouvé comme réplique ? Jouer l'homme ? Est-ce que ca trahirait votre malaise sur le fond des questions ?

Si je ne suis certes pas syndic (ce qui assure une certaine impartialité...), il s'avère que j'ai quelques connaissances et pratiques juridiques. Crier au sophisme est tellement facile (et répandu chez certains). Encore faut-il le démontrer pour être convaincant. Puisque j'aime pas du tout ce style de réponse ras des paquerettes, je continue un petit peu dans mes "sophismes" :

- si c'est "le roi" qui nomme les représentants des copropiétaires, y a pas de risque de politisation ?..Il est vrai que des élections nationales de représentants des copropriétaires ne semble pas des plus réaliste...

- faudra qu'on m'explique comment un médiateur peut développer "une jurisprudence de ses avis"...

- "non-exécution des décisions de l'assemblée générale", par exemple >>> c'est pas une faute civile, ca ?

- Je relève encore, la larme à l'oeil, ce passage émouvant du texte : "Dans l'exercice de sa fonction, le syndic agit en toute indépendance intellectuelle": c'est si beau les voeux pieux...

- prévoir comme sanction le système du tout ou rien, à savoir le seul retrait d'agrément (pas de blâme, pas de suspension, etc..?) est sans doute une erreur de jeunesse...

Et s'il y a des cas de récidive mais devant des juges de paix différents (les syndics ne sont pas limités à un canton à ce que le pied tendre sache), le 2e juge de paix n'en saura rien...Bien ! Belle efficacité par rapport au but poursuivi : on sent l'expérience et l'intense réflexion que nécessite un sujet très important...

Et j'en passe bcp...

J'en profite pour relire un peu vos posts précédents :

- "Le fait que le Juge de Paix sera responsable de retirer l'agrégation  du syndic et SPF Économie responsable du contrôle de l'application de la déontologie (...)" >>> Hein ? C'est le 1er ou le 2e ? Ou bien, dans votre esprit le juge de paix est saisi au disciplinaire par le SPF ??? De ce type new-age d'articulation de procédures, je n'ai effectivement aucune expérience... Par ailleurs, s'il en est question dans le préambule,  l'intervention du SPF n'est pas prévue à ce titre dans les articles de la proposition...

- "La commission de médiation, un des organes de l'Institut proposé des copropriétaires et Syndics va en principe diminuer les frais de l'Institut, puisque les frais de la médiation sont en principe à charge des parties en cause " > la commission va-t-elle travailler pro deo ? Sinon, y aura prise en charge soit via cotisations (qui variera donc notamment en fonction de la fréquence de ces interventions), soit via coût à l'acte.

Et j'en passe encore bcp...

Ca veut dire quoi, cordialement ?

@ pim : merci pour l'intervention précédente. Désolé mais ce cloaque réthorique injurieux ne pouvait rester sans quelques menues répliques de ma part. Ceci étant fait, je me contenterai dorénavant de vos bons offices en cas de nouveau dérapage de qui vous savez...

#226 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

J'ai lu la proposition et, à tiède :

-ce qui est décrit dans l'exposé des motifs comme des manquements déontolgiques sont aussi souvent en l'état des fautes contractuelles qui engagent la responsabilité civile de droit commun (avec leurs pbs de preuve habituels)...

- tous les cas d'avantages occultes perçus par le syndic à l'occasion d'actes faits pour le compte de l'ACP peuvent être rattachés aux kilomètres de littérature sur les conflits d'intérêt, comme cela existe en droit des sociétés ou en droit public, qui rappelent certainement qu'il peut y avoir coexistence d'intérêts sans qu'il y ait conflit, le tout étant dans le 1er cas de le jouer franc jeu et dans le 2e de se déporter...

- l'interdiction du cumul avec les trois professions retenues me laissent perplexes (promoteur, on peut alors ? smile...

- le concept d'institut des copropriétaires et syndics n'est pas sans évoquer l'ordre des avocats et justiciables, l'institut des réviseurs et révisés, etc...
ca ressemble bien plus à des choses comme le tribunal du travail ce qui est proposé...Appellons un chat un chat. Il y a risque que la désignation des représentants des copropriétaires soit politisée...

- La "commission de médiation", telle qu'elle est prévue dans cette proposition, c'est une commission d'arbitrage...Appellons une chatte une chatte.

- Le juge de paix est tout sauf le juge naturel du contentieux disciplinaire. Je vois venir les demandes accessoires automatiques et les jurisprudences cantonales.

Ca rappelle un peu le contentieux de l'interdiction professionnelle des dirigeants d'entreprise et sa forte connotation pénale, quand elle n'est pas disciplinaire  (sur le sujet, par exemple, http://www.businessandlaw.be/breve504.html), confirmée si besoin en était dans la proposition par son article 19...

Curieux d'investir une autorité responsable de l'octroi d'un agrément pour la dépouiller dès sa naissance du pouvoir de le retirer. Ca rappelle un peu la théorie bien établie de l'acte contraire en droit administratif...

Ceci dit de loin juste pour un peu alimenter le débat smile

#227 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

Ok sur ce que ca la notion de conflit d'intérêt ne concerne pas tous les cas envisageables de commissions occultes et que ce n'est pas indissolublement lié au cumul de mandats...

#228 Re : Copropriétés forcées » Un institut de Syndic ??? » 23-10-2024 19:53:19

Dites donc, ca tire presque à balles réelles ces temps-ci smile

J'ose néanmoins une candide sortie :

- Si instaurer une incompatibilité radicale entre ces différents métiers me semble excessif, qu'en est-il de la protection face aux conflits d'intérêts qui peuvent tirailler les syndics (quand même relativement fréquents, ai-je cru comprendre) ? Ces deux questions sont intimement liées...

Y a-t-il une disposition du genre l'article 523 du code des sociétés (toutes différences restant acquises) :

"§ 1er. Si un administrateur a, directement ou indirectement, un intérêt opposé de nature patrimoniale à une décision ou à une opération relevant du conseil d'administration, il doit le communiquer aux autres administrateurs avant la délibération au conseil d'administration. Sa déclaration, ainsi que les raisons justifiant l'intérêt opposé qui existe dans le chef de l'administrateur concerné, doivent figurer dans le procès-verbal du conseil d'administration qui devra prendre la décision. De plus, il doit, lorsque la société a nommé un ou plusieurs commissaires, les en informer... "

- Le particulier ne pourrait pas demander au civil la condamnation d'un syndic à (une sorte d') interdiction professionnelle.

Un ordre ne trouve-t-il donc pas là une raison d'être essentielle, sauf à considérer qu'il est préférable d'en faire une matière pénale, que l'administration soit gardienne des agréments ou que ce soit une profession non réglementée ?

- C'est quoi un sophisme ? smile

Sur ce, je retourne aux abris smile

#229 Re : Locations et baux » Qui a déjà loué à La Poste, une mutualité, une banque ? » 20-12-2008 10:44:24

Bonjour,
Le risque d'insolvabilité d'une mutuelle n'est-il pas quasi nul, avec comme corollaire l'utilité fort limitée d'une garantie locative ?

#230 Re : Locations et baux » décès de la personne qui a signé comme caution solidaire sur le bail » 04-12-2008 13:37:33

Je vois que les plus belles pièces sont  toujours disponibles des heures après livraison (rare, ça!) et je vous en remercie smile

#231 Re : Ventes et achats » vente d'un bien loué » 05-12-2008 10:39:37

Si le congé est donné pour occupation personnelle, il faut notamment que:

- le bien soit occupé personnellement par le bailleur (actuel, et non pas futur et éventuel) ou un de ses parents (pour faire court);
- le congé mentionne l'identité de l'occupant prévu;
- les lieux soient occupés par la personne indiquée durant une période de deux ans prenant court au plus tard dans l'année qui suit l'expiration du préavis;
A défaut, et si le bailleur ne justifie pas d'une circonstance exceptionnelle, le preneur a droit à 18 mois de loyer.
(pour le détail, article 3§2 loi sur bail résidence principale).

Selon moi, le montage que vous envisagez aboutirait à un résultat qui ne respecterait pas les conditions ci-dessus >>> indemnité équivalente à 18 mois (ouch).

Reste à voir si les "circonstances exceptionnelles" peuvent être invoquées.
A mon avis non étayé, c'est non...

#232 Re : Locations et baux » décès de la personne qui a signé comme caution solidaire sur le bail » 04-12-2008 13:37:33

A la va-vite,

Article 2017 du Code civil : "Les engagements des cautions passent à leurs héritiers (...)." (L 15-12-1949, art. 28) Je n'ai pas vérifié si des dérogations contractuelles à cette règle sont valables mais je ne vois guère quel motif s'y opposerait...

Conclusions : je crois pouvoir vous dire que j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous :

- la bonne, c'est que (sous les réserves exprimées ci-dessus) oui, vous êtes sans doute en droit de réclamer une nouvelle personne qui reprendra les obligations du papa : son ou ses héritiers (ayant accepté la succession);

- la mauvaise , c'est qu'il n'est pas impossible (même si peu probable) que l'héritier unique soit...la fille.  neutral

#233 Re : Locations et baux » Jugement avec expulsion - Délai de proscription? » 26-11-2008 18:23:25

Bonjour,
Je n'ai pas une réponse certaine mais soit...Si j'ai bien repéré un délai "légal" minimum à respecter (un mois à dater de la signification), je n'ai pas localisé de règle de prescription spécifique à ce seul contentieux. Et le droit commun de la péremption du jugement (10 ans maintenant, 30 ans il y a peu) me semble à 1ère vue bien peu approprié...Je ne sais pas où votre huissier est allé chercher son délai d'un an...Et par ailleurs, je partage les avis selon lesquels l'encaissement sans réserve de nouveaux loyers ressemble fort à l'acceptation de l'offre d'un bail nouveau (dès lors que l'ancien est résilié) en manière telle que l'occupation ne se fait pas sans titre ni droit...A votre place, je crois que je retournerais devant le juge de paix...Mais bon, y a sans doute de quoi faire des pages et des pages sur le sujet, donc ceci est dit sous réserve...

#234 Re : Locations et baux » Jugement avec expulsion - Délai de proscription? » 26-11-2008 18:23:25

A mon avis, c'est en 1er lieu aux articles 1344, 2° à 7° du code judiciaire qu'il faut aller regarder.

#235 Re : Ventes et achats » Evolution des prix » 23-10-2025 22:51:37

Je suis d'accord avec vous sur fait que la situation de l'investisseur et de l'acheteur pour habiter sont fort ressemblantes. C'est pour ça que je parlais de "la perception ou l'économie" de loyers.

Je me demande par contre si une baisse de l'acquisitif n'est pas vouée à s'accompagner d'une baisse du locatif (pour les baux nouveaux) par effet domino...

#236 Re : Ventes et achats » Evolution des prix » 23-10-2025 22:51:37

A grmff :

J'ai un peu de mal à vous suivre : comment pouvez-vous dire qu'un capital investi reste un "placement rentable" malgré une moins-value de 10% en nominal, en période d'inflation trottante qui plus est ? Si vous revendez, c'est un bouillon. Donc, j'imagine que votre raisonnement est basé pour partie sur la perception ou l'économie de loyers mais encore ?

Par ailleurs, sur votre post précédent, dès lors que la comparaison neuf-2e main se fait hors foncier, je me demande si ce ne son pas des pommes et des poires qui sont comparées, dès lors que l'attrait d'un bien est fortement déterminé par sa localisation et que le prix des terrains est par définition dégagé sur base de valeurs de convenance (=bien peu lié à un quelconque coût de production) ?

#237 Re : Locations et baux » bail commercial ou.. » 21-11-2008 18:01:03

Bonjour,
A mon avis :
- je présume que c'est d'une agence mutuelle que vous parlez;
- si c'est le cas, il y a contact avec le public + leur activité ressemble fort, pour partie, à une activité commerciale (cfr les différents produits qu'elles proposent au titre de l'assurance complémentaire).
- J'ai tendance à considérer, à la va-vite et donc à vérifier, que, si on échappe à la qualification de bail commercial, c'est en raison du statut spécial réservé aux mutuelles déduit de leur absence de but de lucre...

#240 Re : Divers (hors achat/location) » immeuble inachevé à l'achat: déclaration cadastre » 18-11-2008 17:57:30

A priori, je doute que l'entrepreneur puisse vous demander paiement des travaux. Qu'invoque-t-il pour exiger cela ? Par ailleurs, il vous demande une telle intervention pour la 1ère fois 5 ans après ?

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