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En Wallonie, le don manuel - s'il est enregistré - est taxé à 3.5% en ligne directe. L'enregistrement permet d'éviter que le don entre dans la succession si votre mère décède dans les 3 ans. A 60 ans, si elle est en bonne santé, l'enregistrement me semble superflu.
Je note qu'à son âge, son espérance de vie est de plus de 20 ans. Cela signifie que vous allez être engagé dans le logement de votre mère - et éventuellement dans le remboursement d'un prêt - pendant une durée assez longue. Sur cette période, bien des choses peuvent évoluer: votre situation de famille, la sienne (elle ne sera pas la première à se recaser) etc.
Si c'est la seule question de la succession qui vous préoccupe, outre la répartition usufruit-nu-propriété, vous pouvez considérer la tontine. Les acheteurs liés par la tontine achètent chacun pour moitié (ou adapté en fonction de l'âge) et laissent la propriété de la totalité au seul survivant.
Je ne peux que vous recommander de consulter un très bon notaire dans cette situation un peu particulière, afin de garantir les droits de chacun.
Bonsoir,
Je vois une piste pour vous "sortir de ce merdier" (ce sont vos mots).
- Le jardin, clôturé, est amputé d'un bon tiers de sa surface; nous avons vérifié aux cadastres (...)
Je crois que l'agent a une obligation d'information. Vous a-t-il remis une fiche résumant les informations sur le bien? Les surfaces sont-elles spécifiées clairement sur l'option-compromis?
Parce que si l'aspect général du jardin ne correspond pas à la parcelle cadastrée, il avait le devoir de vous informer sur les limites exactes du terrain, je pense. D'autre part, si c'est en région wallonne, je ne crois pas que le compromis puisse être signé sans le PEB: renseignez-vous.
Mais je crois qu'il vous faudra malheureusement trouver un avocat aussi retors que cet agent. La prochaine fois, évitez de visiter avec belle-maman, c'est à vous qu'elle doit plaire, cette maison.
Ce nouveau propriétaire semble répondre aux conditions de l'abattement. Selon les dispositions que je connais, il doit: d'abord établir son domicile dans le bien et ensuite résider dans la Région de Bruxelles 5 ans. Si je me souviens, l'abattement est déduit des frais d'enregistrement au moment de passer l'acte authentique. Le mieux sera de vérifier avec votre notaire.
A propos du logement à Paris...
Avec la hausse des prix de l'immobilier parisien, les accédants à la propriété dans la capitale sont désormais, pour plus des deux tiers
(69 %), des célibataires et des couples sans enfant, selon les estimations de l'agence départementale d'information sur le logement (Adil 75). Nous avons demandé aux lecteurs du Monde.fr ce qu'il en était, avait été ou serait pour eux.
"Le contraste est saisissant entre mes parents et moi", par Ex-Parisien
Le contraste est saisissant entre mes parents, arrivés à Paris dans les années 1980 et qui ont pu louer un grand appartement dans un quartier plutôt bourgeois, et moi. Au même âge maintenant, avec des revenus a priori équivalents voire supérieurs par rapport au coût de la vie, je peux louer la moitié de la même surface. Quant à acheter, même pas la peine d'y penser avec des rez-de-chaussée moches à 8 000 euros le m². Avec un ou deux enfants, on peut s'entasser, mais il y a un moment où il faut choisir : dormir dans le salon, faire dormir trois enfants dans la même chambre, aller voir ailleurs. C'est la raison principale qui nous a fait quitter Paris.
"4 700 euros de dépenses pour 5 000 euros de revenus", par Christophe
Ne pouvant plus supporter la pression financière, nous avons quitté Paris en janvier pour vivre à la frontière de la banlieue et de la province. Avant la naissance de notre troisième enfant, nos données économique sur Paris par mois étaient les suivantes : un peu moins de 5 000 euros net en revenus pour un coût logement (prêt, taxes et charges) de 2 200 euros et un coût de la vie quotidienne (nourriture, garde enfant, déplacement, téléphone, Internet, eau) estimé à 2 500 euros. Au final, le seul luxe était clairement de vivre à Paris car nous étions extrêmement limités en consommation de loisirs. Dans notre entourage, beaucoup de couples s'arrêtent à un ou deux enfants pour essayer de rester à Paris.
"Nous avons fait le choix du retour en province", par Hélène L.
La question de quitter Paris s'est posée pour nous quand je suis tombée enceinte de notre premier enfant. Malgré des salaires corrects, notre budget nous permettait seulement d'acheter un petit deux pièces de 30 m². Pas la peine de s'endetter sur 25 ans pour acheter plus petit que ce que nous avions déjà. Louer alors ? Impossible pour nous de mettre 1 500 euros dans le loyer d'un appartement avec une chambre en plus. Hors de question aussi de partir en lointaine banlieue, pour subir matin et soir les interminables trajets en RER. Nous avons fait le choix du retour en province. Nous sommes maintenant installés à Nantes où, pour le montant de notre loyer parisien, nous louons une grande maison avec jardin. Et nous sommes entourés de jeunes familles qui ont eu le même parcours !
"Je n'aurai pas d'enfant... pour l'instant", par Joseph G.
Je ne peux pas avoir d'enfant, pour l'excellente raison que je n'aurais pas de place où le mettre. Acheter plus grand ? Il m'a fallu un an de recherches et un an de travaux avant d'habiter mon logis.
Partir si vite après mon emménagement me ferait perdre un investissement important, sans parler des frais (de notaire) et des intérêts du prêt. Enfin, l'immobilier a augmenté. Je ne peux pas acheter plus grand. C'est résolu : je n'aurai pas d'enfant... pour l'instant.
"Pas compétitifs pour les banques ni pour les agences immobilières", par Mickaël
A l'arrivée d'un troisième enfant, notre quatre-pièces en location est devenu trop étroit. Nous nous sommes mis en quête de l'introuvable à Paris pour des familles de classes-moyennes vivant de leurs seuls revenus. N'étant ni héritiers ni traders, cette recherche nous a laissé une impression pénible. Durant six mois, nous avons tenté de trouver un cinq pièces en location, l'achat s'étant vite avéré inenvisageable, alors même qu'avec mon épouse nous gagnions près de 7 000 euros à deux. Malgré ce revenu, les banques, sans apport ou presque, nous accordaient une capacité d'emprunt nous permettant de rêver à un trois-pièces.
Pas "compétitifs", nous l'étions aussi pour les agences immobilières.
Pour un loyer de 2 500 euros, le prix à payer pour un cinq-pièces en bon état dans un quartier modeste, il nous était exigé quatre fois le loyer en revenus, sans parler des demandes de caution aberrantes pouvant représenter jusqu'à huit mois de loyer. Un agent immobilier nous a finalement avoué que sur le créneau des cinq-pièces, le marché était inaccessible pour des familles comme la nôtre, concurrencées par des néo-fortunés en mal de placement ou de grandes entreprises à la recherche de logement spacieux pour leurs familles d'expatriés. Nous avons donc déménagé en banlieue. Paris est maintenant pour la famille une destination touristique.
"Notre fille envisage de quitter la France", par Harba D.
Nous avons quitté Paris en 1990. Nous n'avons jamais pu revenir et vivons aujourd'hui à Montrouge. Notre fille âgée de 25 ans travaille à Paris. Toutefois, les prix tant à la location qu'à l'achat lui interdisent de se loger tant à Paris qu'à Montrouge - qu'elle n'aime guère d'ailleurs. Aussi, elle vit encore avec nous, ce qui ne la satisfait nullement. Elle envisage de quitter la France. Tous ses collègues de sa promotion de Sciences Po sont, sans exception aucune, à l'étranger. Nul doute que le logement constitue une des raisons importantes de cet exil.
"On ne peut pas vivre sainement en ville avec une famille : Paris n'en est que l'exemple le plus criant", par Julien R.
Petite couronne dans un premier temps, ouest parisien où nous avions acheté un appartement dans un second... Les tarifs de l'immobilier, incompatibles avec nos souhaits d'espace et de verdure, ont fini de nous convaincre que nous n'avions plus d'avenir en région parisienne.
Nous habitons donc depuis un an autour d'une grande métropole régionale, où la problématique est la même : les prix sont moins élevés au départ, et le gradient de prix est plus fort qu'à Paris, mais il faut toujours s'éloigner significativement de la ville pour voir l'immobilier redevenir raisonnable. Notre sentiment est que malgré ce que disent les irréductibles qui en acceptent les contraintes pour eux au détriment du bien-être de leurs enfants, on ne peut pas (plus ?) vivre sainement en ville avec une famille : Paris n'en est que l'exemple le plus criant...
"Impossible d'imaginer la vie à Paris d'ici vingt ans. Qui peuplera la ville d'ailleurs ?" par Claire R.
Ma fille a un an, elle commence à courir et à manger seule et mon 55 m² dans le 12e arrondissement déborde de panières de linge et de jeux en tout genre. Mes placards de cuisine sont au bord de l'explosion, une partie de mon garde-manger est déjà dans le couloir. Pour une pièce de plus, mon appart vaudrait environ 450 000 euros... Mon mari et moi avons fait des études, nous avons deux CDI stables et bien payés, mais impossible de débourser de telles sommes. Nous faisons actuellement des démarches pour nous installer en proche banlieue. Ma fille et mes futurs autres enfants seront des citadins... ou pas! Impossible d'imaginer la vie à Paris d'ici vingt ans. Qui peuplera la ville d'ailleurs ? Uniquement des rentiers, des héritiers et des entreprises ?
"Je ne me vois pas du tout élever un enfant dans Paris", par Anne-Lise L.
Je suis célibataire et sans enfant, je suis une jeune cadre forcée d'habiter à Paris pour le travail, et plus je vis dans cette ville, plus je me dis que c'est une ville pour célibataire, ou jeunes couples. Je ne me vois pas du tout élever un enfant dans Paris, tout est trop cher. Je pense à long terme à une maison en province avec mes futurs enfants, mais loin, loin de Paris !
"Je fais le constat plutôt amer d'être d'une génération qui vivra moins bien que ses parents", par Laure A.
Nous sommes un couple de cadres plutôt aisés. Toute ma famille et nos amis vivent à Paris. Je suis enceinte de notre premier enfant et nous comptons pour l'instant rester à Paris, parce que nous vivons dans un trois-pièces et que nous pouvons donc accueillir ce premier enfant.
Mais lorsque la famille s'agrandira encore, nous n'aurons pas les moyens d'acheter un appartement plus grand tout en payant une nounou ou la crèche.
Nous serons donc contraints de faire un choix entre vivre à Paris ou avoir plusieurs enfants. Je fais le constat plutôt amer d'être d'une génération qui vivra moins bien que ses parents, alors même que mon mari et moi gagnons mieux notre vie que nos parents à leurs débuts. Mes parents ont eu trois enfants en vivant à Paris, ma mère ne travaillait même qu'à mi-temps lorsque nous étions très jeunes. Impossible pour moi aujourd'hui !
"Je m'y accrocherai aussi longtemps qu'on le pourra", par Iris L.
Je suis parisienne, je loue un deux-pièces de 50 m² ; mes deux enfants occupent la chambre. Je ne pourrais pas louer une pièce de plus, et je ne pourrais pas acheter non plus. Un jour, je devrai donc quitter Paris (j'ai un garçon et une fille...) mais je m'y accrocherai aussi longtemps qu'on le pourra parce que j'adore la qualité de vie qu'on a tous les trois à Paris - notamment le fait que je suis au bureau en 15 minutes à pied, et qu'on peut donc vivre ensemble au lieu de se croiser furtivement matin et soir.
"Entre le job et le logement, nous voilà pris entre le marteau et l'enclume", par Xavier D.
Après avoir profité de la vie parisienne, sa culture et ses nombreux évènements, nous venons d'avoir un enfant avec ma compagne. Si je me suis pourtant toujours refusé d'avoir un enfant à Paris, notre deux-pièces et les conditions de vie nous incitent à migrer vers de plus vertes prairies... sauf que si l'offre de logement n'y est pas, l'emploi se trouve lui en région parisienne ! Nous voilà donc pris entre le marteau et l'enclume : d'un côté avoir le job qu'on choisit et une vie culturelle dont on ne profite plus mais qu'on sait à disposition... et de l'autre la vie rêvée, celle de nos amis qui, restés en province, ne gagnent pas forcément moins que nous, deviennent propriétaires de maison avec jardin et prennent le temps de vivre dans de petites villes qui font de plus en plus d'efforts en termes d'aménités aux populations.
"Aujourd'hui notre logement social est estimé autour de vingt fois nos revenus annuels", par Nancy W.
Couple de fonctionnaires travaillant dans l'enseignement et la recherche, nous n'avons pu rester à Paris, en 2009, que grâce à un logement social obtenu par notre mairie. Pour ne pas créer des ghettos de riches et de pauvres, la maire aide les classes moyennes à louer. Quant à acheter un logement à Paris, cela aurait sans doute été possible jusqu'à la fin des années 1990, mais nous étions encore étudiants, habitant dans des studios. Aujourd'hui notre logement social est estimé autour de 900 000 euros, soit vingt fois nos revenus annuels ! A Paris, la crise du logement ne se limite pas aux gens pauvres.
Si j'étais sûr de pouvoir prédire l'avenir, je serais riche depuis longtemps. Je crois que la tendance est à la baisse, et heureusement. Même si l'immobilier belge semble "peu cher", beaucoup de ménages n'ont plus les moyens d'accéder à la propriété.
Cela étant, j'ai entendu parler d'un ouvrage - que je n'ai pas lu - dont je fais la publicité ici (c'est dans la mouvance GEAB, prévisionniste pessimiste):
2015 - La grande chute de l'immobilier occidental
Par Sylvain Perifel et Philippe Schneider
L'importance du marché immobilier dans nos économies nécessite de prévoir son évolution à moyen terme pour ajuster les politiques et les investissements, ou pour atténuer les conséquences de ses fortes variations. Pourtant, nombre d’articles aux conclusions toutes contradictoires obscur-cissent notre vision.
Ce livre permet d'éclairer la question en anticipant sur des bases solides l'évolution des prix de l’immobilier résidentiel au cours de la décennie. À cette fin, les phénomènes en jeu sont expliqués, les tendances de fond analysées et les conclusions découlent notamment de facteurs économiques, sociaux et démographiques.
Les analyses et les recommandations présentées dans cet ouvrage aideront les différents acteurs du marché immobilier : ménages, investisseurs et politiques.
Pour en revenir au propos initial, si vous avez démarré des travaux avant d'avoir obtenu le permis, ou - pire encore - sans en avoir obtenu un alors que vous saviez devoir en obtenir un, c'est les gros ennuis assurés.
Comme il a été précédemment annoncé, une seule méthode: profil bas. Selon ce que vous expliquez, votre architecte semble avoir été impliqué et c'est étonnant. Laissez-le négocier avec la commune, c'est le mieux.
Vous devez aussi savoir que si vous ne parvenez pas à régulariser, vous aurez beaucoup de difficultés à revendre votre bien par la suite car l'infraction suit la propriété. Autrement dit, l'acheteur pourra faire annuler la vente de votre bien et vous devrez lui payer des dommages et intérêts si le bien n'est pas en règle d'urbanisme. En particulier si vous le saviez.
J'ai été précisément dans ce cas récemment, et cela a pu se résoudre... par la négociation.
Ayant autrefois habité le Hainaut, j'ai été confronté à ce genre de pratiques. Pour l'anecdote, le notaire en question nous avait même fait signer notre offre en nous engageant à ne pas passer par un autre notaire que lui - ce qui est contraire à la déontologie. Mon notaire l'a rappelé à l'ordre et je les ai vus annoncer ensemble une série de biens à vendre dont ils se sont alors réparti la commission...
Je crois que le notaire, à tout le moins, aurait dû vous informer préalablement des "règles du jeu" (la faculté de surenchère dans les 5 jours). Ce système met beaucoup de stress sur les acheteurs et je considère qu'il ne rend pas la vente équilibrée: dans l'achat d'une maison le prix est important mais il y a le reste aussi: votre banque va-t-elle vous suivre si vous surenchérissez? le bien est-il en ordre d'urbanisme? quelle est votre liberté de négociation dans un cadre aussi faussé par le stress et la frustration?
Pour ma part, je refuse de traiter avec des intermédiaires qui pratiquent de cette manière. Comme je refuse de traiter interminablement avec des agences qui annoncent des prix manifestement surfaits en espérant ferrer le gros poisson (exemple vécu: une maison de 550.000 passe à 450.000 en trois coups de fil espacés - elle est toujours à vendre, remarquez).
Le marché est large et si vous vous donnez le temps, vous trouverez des intermédiaires qui travaillent honnêtement. Si ce bien-là vous intéresse vraiment, essayez de prouver que votre offre a été acceptée par les vendeurs: c'est le seul moyen.
N'oubliez pas que vous avez aussi le droit le mettre vos propres conditions. Par exemple, spécifiez que votre option est valable 24 heures car vous avez un autre bien en vue. Vous serez surpris du résultat...
Quelques nouvelles pour expliquer ce qui s'est passé ensuite...
Ne pouvant avoir accès aux documents d'urbanisme car je n'étais pas encore propriétaire et refusant de donner mon blanc-seing en signant aveuglément le compromis, j'ai entendu de mon notaire "que les vendeurs (que je n'avais pas rencontrés car je traitais avec l'agence) songeaient à annuler l'option". Là, ce fut le stress...
Je me suis procuré les adresses email des vendeurs et leur ai expliqué ma position et le pourquoi. Ils tombaient des nues, m'ont rappelé immédiatement et ont entrepris toutes les démarches nécessaires pour me donner accès aux plans. Alors que ces tergiversations traînaient depuis un mois par notaires interposés, ce fut résolu en 3 jours.
En effet, une annexe - de petite surface - a été construite sans permis, comme je ne soupçonnais, mais nous pouvons prouver sur base de témoignage des voisins qu'elle est très ancienne. Selon l'urbanisme de la commune, la situation peut être régularisée sans tracasseries ni frais. Les voisins, des gens charmants, n'avaient aucune idée qu'il fallait régulariser, puisqu'ils avaient toujours vécu là sans se poser de questions.
Nous signons le compromis lundi.
Faites attention à ne pas faire intervenir votre assureur pour des petits riens, comme une facture de 360 euros. Dans notre immeuble des années '60, le vieux du premier a oublié son bain par deux fois. Il a exigé une remise en état sur l'assurance de la copropriété pour trois fois rien (personne n'habite en dessous). Résultat: les franchises ont plus que doublé et l'assureur menace de ne plus nous couvrir car l'immeuble lui cause trop de frais. En deux mots, la copropriété n'y a vraiment rien gagné.
Je suis dans un cas comparable.
Généralement, il est spécifié que le bien est libre à l'acte. Si les propriétaires préfèrent encore occuper le bien qqes mois après l'acte, les notaires peuvent prévoir une clause d'occupation prolongée contre un loyer déterminé jusqu'à une date fixe. Cela évite de faire un bail et l'acte authentique peut leur être opposé par huissier sans passer par un juge.
Cela étant, je vous conseille alors de prévoir une astreinte conventionnelle (100 ou 150 euros/jour) dès le compromis, si les proprios ne respectent pas leur engagement de libérer les lieux.
Si vous considérez ces options trop risquées - car si leur chantier est en retard, c'est vous qui assumerez leurs ennuis par ricochet - le mieux est d'avoir les lieux libres à l'acte.
Il y a deux aspects à votre problème:
1. Votre engagement conjoint vis-à-vis du propriétaire. La situation semble claire de ce côté-là, puisque vous pouvez quitter moyennant un préavis de 3 mois et qu'il accepte. Ce sont ces questions-là qui sont principalement discutées dans ce forum.
2. Votre engagement entre vous, qui lui relève au mieux de la courtoisie, au pire du droit civil. Je comprends que cette situation vous mette dans l'embarras mais je crois que votre ex- a ses contraintes, elle aussi, et vous propose un dédommagement financier "raisonnable" à votre situation (elle prend un mois de loyer à sa charge). Je présume que les deux mois de garantie, qui paieront les deux premiers mois de préavis, ont été payés chacun pour moitié.
A votre place, je mettrais mon énergie à me reloger vite, même temporairement. Au pire, vous pouvez laisser vos meubles en dépôt (Shugard et autres) en attendant de retrouver ce qui vous convient.
Afin d'éviter de vous retrouver un jour dans une situation comparable, les économistes conseillent d'avoir au moins 3 mois de salaire sous forme d'épargne devant vous. Cela permet d'amortir ce genre d'embarras.
Bonne chance.
Et le propriétaire, il dit quoi? Ce n'est pas plus facile de trouver un locataire qu'un appartement en 3 semaines...
Je pense que, pour votre départ, vous devez trouver un arrangement avec le propriétaire et votre ex-copine sera engagée, pour moitié, dans les mêmes termes que vous. Au cas où l'un de vous ne payerait pas sa part, le propriétaire pourrait se retourner contre le plus aisé de vous deux, à charge pour lui de récupérer sa part ensuite. Les avocats se frottent déjà les mains...
D'après ce que vous avez dit, vous n'avez pas de preuve du paiement de certains loyers, mais lui n'a pas de preuve non plus de vous avoir réclamé quoi que ce soit en dehors de votre différent.
A votre place, j'aurais payé les 250 euros pour solde de tout compte. Ici, vous avez ouvert la boîte de Pandore: il est probablement furieux et utilise les moyens de pression qu'il peut. Dans sa position, cela peut se comprendre...
Versez les 250 euros que vous vous êtes engagé à payer et présentez lui vos excuses. Si vous vous retrouvez au tribunal, votre situation sera plaidable (il n'a sans doute jamais envoyé de rappel pour les impayés et ne s'est pas opposé à votre départ amiable) mais vous risquez d'y laisser des plumes...
Après de nouvelles recherches, je me suis rendu compte que l'article de Livios auquel je faisais référence tantôt a déjà été cité ici. Il concerne la région flamande. Donc, comme PIM disait, pas de prescription et régularisation nécessaire. Je vais donc entamer mon chemin de croix avec l'administration et, le compromis n'ayant pas encore été signé, je veillerai à ne pas endosser l'incurie des précédents.
Cela étant, deux réflexions de fond:
- je trouve renversant qu'il y ait prescription après X années si on viole sa voisine ou si on brûle la maison du voisin. On peut même faire les deux, tant qu'on ne se fait pas prendre. Par contre, cela n'existe pas en matière urbanistique et, pire encore, l'infraction suit le nouveau propriétaire.
- je trouve renversant qu'un notaire (celui du vendeur) me propose un compromis où je renonce à tout recours contre le vendeur (ça je peux comprendre) et contre lui (là, c'est culotté: il est professionnel, moi pas) en cas de problème d'urbanisme. Mon architecte avait tout de suite relevé que l'annexe n'était pas d'origine et ni le propriétaire ni l'agence ne s'en étaient cachés mais "avaient perdu les plans" et "ne pouvaient en obtenir auprès de la commune à cause de la fusion et tout ça..."
Bref, on va devoir réguler aux frais du vendeur, quoi... Heureusement, pour ma part, je ne suis pas pressé et la maison me plaît toujours autant.
Bonjour,
J'ai continué à me documenter un peu hier soir, et je suis tombé sur l'article ici: http://www.livios.be/fr/_immo/_guid/_sale/2812.asp.
Dans mon cas, il semble bien que l'annexe construite sans autorisation ait été bâtie il y a plus de dix ans, et qu'il n'y ait jamais eu PV. Dès lors, à croire ma référence ci-dessus, il y aurait prescription.
Mais de son côté, l'urbanisme de la commune soutient qu'il m'incombe (ou au vendeur) d'introduire une demande de permis pour régulariser la situation de fait.
Qui croire? Et comment faire valoir la prescription s'il y a lieu?
Merci d'avance.
Un tout grand merci de la référence que vous m'avez donnée. Je ne connaissais pas cet article limpide et complet mais il devrait vraiment nous aider à continuer la négociation autour du compromis. En tout cas, il m'aide beaucoup dans le cas qui m'occupe !
Les droits d'enregistrement sont dus dans les 120 jours à dater de la vente.
Si la vente est liée à des conditions suspensives, ce délai commence à courir à dater du caractère définitif de la vente.Moralité: la régularisation urbanistique peut être une condition suspensive du compromis de vente.
Merci. C'est clair. Maintenant, les 120 jours courrent-ils à partir du moment où mon offre a été acceptée par les vendeurs sans clause suspensive (accord sur la chose et sur le prix) ou à partir de la date du compromis que les notaires s'évertuent actuellement à élaborer?
Bonjour,
Il y a 3 semaines, j'ai signé une offre pour un bien en Région Wallonne, offre signée entre-temps par les vendeurs, "dans l'état bien connu de l'acquéreur qui reconnaît avoir visité le bien et qui dispense le propriétaire de lui donner de plus amples renseignements." Au reste, je suis content de mon achat et n'ai pas envie de revenir en arrière.
Arrive ensuite une proposition de compromis, lequel décharge le vendeur et le notaire de toute responsabilité ayant trait aux permis d'urbanisme. Je gratte un peu et je me rends compte qu'une annexe, peu volumineuse eu égard au bien, a été construite sans permis, avant l'acquisition par les vendeurs, lesquels n'ont pas fait réguler la situation de leur bien auprès de l'administration. J'ai donc refusé de signer le compromis pour cette clause accessoire, en maintenant par écrit mon intention d'acquérir le bien et en proposant de régulariser la situation par les vendeurs et en partie à mes frais, avec l'aide de mon architecte, avant la signature de l'acte authentique. J'attends réponse des notaires et des vendeurs.
A ma décharge, je précise que le propriétaire ne disposait pas de plans et que la commune, quand j'ai pris mes renseignements, dispose de tels plans mais ne peut les communiquer sans l'accord écrit des propriétaires. Je présume que l'agence, le notaire et le propriétaire ont préféré taire la situation jusqu'à la signature du compromis.
Je suis persuadué que cette situation trouvera une issue favorable: l'extension est manifestement ancienne et est accessoire pour le bâtiment. Evidemment, je ne souhaite pas m'exposer à une instruction, lancée par un voisin pendant mes propres transformations, qui m'exposerait à des poursuites civiles et pénales pour une situation que j'ai reprise.
Mon souci est principalement lié aux aspects fiscaux. Il faut enregistrer la vente dans les 4 mois qui suivent le compromis. L'option vaut-elle compromis? Peut-on retarder la signature du compromis de 2 ou 3 mois afin d'avoir un status urbanistique clair? Qui s'expose à des amendes en cas de constestation de la situation par l'administration?
Merci d'avance de votre aide.
Bonjour,
Forcément, border sur le sujet conduit à d'autres questions... Celle de l'utilité publique ouvre déjà un large débat. En effet, dans le cas qui me préoccupe, l'expropriation vise un immeuble qui sera "rénové et transformé" (mais ni abattu, ni reconstruit) et dont l'affectation ne sera pas fondementalement changée. Au mieux, la façade sera un peu reliftée. La propriété sera par contre transférée... au promoteur qui a acheté le reste du bloc.
Revenant au "droit à être respecté dans ses biens, notion qui va bien au delà de la propriété", je pense que notre cause est bien plaidable.
Qu'en pensez-vous?
Cordialement, phil.
Waow ! Merci de cette réponse complète et professionnelle. Cela m'aide beaucoup.