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#101 Re : Locations et baux » porte de garage abimée suite à tentative de vol » 19-08-2010 14:01:30

Sujet bien technique...

S'il y a force majeure, cela exclut (dans la grande majorité des cas) la faute du locataire comme cause (totale ou partielle) du dommage.

L'article 1732 fait peser la charge de la preuve sur le locataire. Mais, il impose la preuve d'un fait négatif, qu'on appelle de longue date la "probatio diabolica", soit la preuve que seul le diable peut rapporter (ils avaient le sens de l'allégorie plutôt développé à l'époque :-).

Dans de telles circonstances, la jurisprudence a consacré que pèse alors uniquement l'obligation de démontrer une vraisemblance, ce qui peut être fait en démontrant, précisément, une autre origine au dommage, soit un cas de force majeure (on tourne un peu en rond...).

>>> S'il y a trace d'effraction (en général, c'est le cas, la porte fracturée étant d'ailleurs pour tout ou partie l'objet du dommage), ca démontre que la porte était fermée >>> où se situerait alors la faute ? ne pas avoir installé des dispositifs de sécurité plus importants que ceux mis à disposition par le bailleur (qui doit fournir un bien en bon état et assurer la jouissance paisible) ? Si c'est une bijouterie, pê, si c'est un logement, ca me semble bcp moins convaincant...Mais, bon, ce n'est qu'une analyse un peu à la va-vite.

#102 Re : Locations et baux » porte de garage abimée suite à tentative de vol » 19-08-2010 14:01:30

C'est donc sur la question de savoir s'il y a bien force majeure qu'il doit y avoir débat (difficile, il est vrai) au cas par cas...

Force majeure implique notamment que l'évènement ayant causé le dommage soit raisonnablement insurmontable.

>>> comment le locataire pourrait-il raisonnablement surmonter ? :

devrait-il être de faction 24h/24 ? électrifier la porte du garage ?..

La vitre du four qui se serait brisée toute seul, évidemment, nous sommes ok que c'est bien peu crédible...

#103 Re : Locations et baux » Payement des charges: combien de temps en arrière? » 13-08-2010 17:33:01

Pour la dernière question, le noyau dur des textes à débattre est à mon avis constitué des articles 1728 quater et 2273 Cciv :

"§ 1. Les sommes que le preneur aurait payées au-delà de celles dues en application de la loi ou de la convention, lui seront remboursées à sa demande. Celle-ci doit être adressée au bailleur par lettre recommandée à la poste.
  La restitution n 'est toutefois exigible que pour les montants échus et payés au cours des 5 ans qui précèdent cette demande.
  L'action en recouvrement se prescrit dans le délai d'un an comme prévu à l'article 2273.
  § 2. Les dispositions contractuelles contraires au paragraphe 1er sont nulles.
  § 3. Le présent article ne s'applique pas aux baux à ferme."

" L'action des preneurs pour le recouvrement des sommes indûment payées se prescrit par un an à compter de l'envoi de la demande prévue à l'article 1728quater."

Mais il faudrait en savoir plus sur le mode d'établissement des charges pour voir si on peut effectivement parler de paiement d'indu...

#104 Re : Locations et baux » locataire en grande diffuculté » 18-08-2010 17:46:55

Bonjour,

Je n'aurai que le discours aride du technicien. De plus, je n'indiquerai que qqes pistes de réflexion. Désolé...:

- Votre ami peut-il rester dans le logement alors que congé a été valablement donné et que le bailleur a déjà consenti une prolongation ? Cela évoque notamment dans mon esprit l'article 11 de la loi sur le bail de résidence principale, traitant de la prorogation du bail pour circonstances exceptionnelles. Cet article indique que :

"Lorsque le bail vient à échéance ou prend fin par l'effet d'un congé, le preneur qui justifie de circonstances exceptionnelles peut demander une prorogation.
A peine de nullité, cette prorogation est demandée au bailleur par lettre recommandée à la poste, au plus tard un mois avant l'expiration du bail.
A défaut d'accord entre les parties, le juge peut accorder la prorogation en tenant compte de l'intérêt des deux parties, et, notamment, du grand âge éventuel d'une des parties. Il en fixe la durée, qui doit être déterminée. Il peut également, s'il l'estime équitable, accorder dans ce cas une augmentation de loyer au bailleur qui lui en fait la demande et réduire, ou supprimer, l'indemnité due en application de l'article 3, § 4.
Une seule demande de renouvellement de la prorogation peut être introduite, dans les mêmes conditions.
A défaut d'accord entre les parties, le juge peut l'accorder, également dans les mêmes conditions."

Une des clés de voûte de cette disposition est que le juge doit faire la balance des intérêts en présence. M'est avis que, même à supposer qu'on puisse parler d'une demande de renouvellement de prorogation, si votre ami ne paie plus son loyer, la situation est plutôt mal engagée...

- La renonciation doit être certaine. Vu les circonstances du cas d'espèce (non-paiement du loyer + chimio, entre autres), j'ai qqes doutes...

- Si les conditions ne sont pas présentes pour appliquer l'article 11 précité, il reste le contentieux de l'expulsion au sens strict : en règle expulsion au plus tôt un mois après signification du jugement. Toutefois, le juge peut réduire ou augmenter ce délai pour circonstances d'une gravité particulière (article 1344 code judiciaire)...

De nouveau, le juge devra faire une balance des intérêts (résultat aléatoire, cette démarche étant fort subjective)...

- Vous dites que votre ami n'a plus d'argent. S'il n'a droit à aucun revenu de remplacement sécu sociale au sens strict (chômage, mutuelle, alloc handicapé, pension...), le dernier filet est effectivement le cpas (revenu d'intégration et/ou aide sociale).

Le délai (qui n'est pas "à la belge) est effectivement d'un mois à dater de l'introduction de la demande mais " Le président peut, en cas d'urgence et dans les limites fixées par le règlement d'ordre intérieur du (conseil de l'action sociale), décider l'octroi d'une aide, à charge pour lui de soumettre sa décision au conseil à la plus prochaine réunion, en vue de la ratification." (article 28§3 loi 8/7/76)...

Voyez le compte-rendu d'une récente question parlementaire sur cette problématique ici :
http://www.zoegenot.be/Delais-dans-l-oc … ex-de.html
(nb : Merci de ne pas y voir propagande. Juste que le débat me semble mettre en évidence qqes éléments d'info intéressants par rapport au cas d'espèce...).

- Vous dites que votre ami ne veut pas prendre l'initiative de s'adresser au cpas. Pas bon ca, les cpas peuvent refuser d'aider pour cause d'absence de collaboration + en général, il faut que la personne à aider fasse elle-même la demande...

Envisager un administrateur provisoire est pê effectivement une bonne chose...

[edit Pim: rendu le lien actif. N'y pas voir de propagande non plus ;-)
Merci d'utilise la balise "lien html" lors de l'insertion d'un lien]

#105 Re : Locations et baux » porte de garage abimée suite à tentative de vol » 19-08-2010 14:01:30

Bonjour,

Article 1755 du Code civil :

"Aucune des réparations réputées locatives n'est à la charge des locataires, quand elles ne sont occasionnées que par vétusté ou force majeure."

Ne s'agit-il pas d'un cas de force majeure dans le chef du locataire ?..

#106 Re : Locations et baux » locataire encore présent à la fin du bail » 02-08-2010 10:40:07

Je me souviens pourtant que je recevais à l'époque une copie par courrier. Privilège de fait de l'avocat ? Je n'ai pas creusé à fond cette question...
On est d'accord sur l'essentiel : le plus simple reste encore de voir avec le greffe.

#107 Re : Locations et baux » locataire encore présent à la fin du bail » 02-08-2010 10:40:07

- Vous devriez normalement recevoir une copie du jugement par courrier simple chez vous. Un mois, en période de vacances, ca ne me semble pas extraordinaire. Si vous voulez être fixé, vous devez voir avec le greffe.

- L'administrateur est désigné par le juge de paix et le greffe doit accomplir certaines formalités en vue d'en assurer la publicité > même réponse (ou commune mais elle le sait qu'après coup).

- L'exécution provisoire, c'est un pcpe procédural, applicable à peu près à ttes les matières, contenu dans le code judiciaire :

Art. 1397. Sauf les exceptions prévues par la loi (...), l'opposition formée contre le jugement définitif et l'appel de celui-ci en suspendent l'exécution.

Art. 1398. Sauf les exceptions prévues par la loi, le juge peut accorder l'exécution provisoire du jugement. Néanmoins l'exécution du jugement n'a lieu qu'aux risques et périls de la partie qui la poursuit (...)

Si le juge a octroyé l'exécution provisoire, il doit l'avoir indiqué expressément dans sa décision. Tant que vous ne l'aurez pas lue, le suspense plânera.

A ses risques et périls signifie (+-) dans ce texte que si le jugement est, disons, cassé, celui qui a exécuté provisoirement peut être amené à devoir indemniser l'autre partie des dommages subis en suite de cette exécution.

Encore faudrait-il donc pour ça qu'un recours ait été introduit et que la première décision, en ce qu'elle autorisait l'expulsion, soit invalidée a posteriori par le second juge...

- Il est fréquent que les cpas considèrent ne devoir intervenir que sur demande de la personne concernée. Ca me semble pas très bien embarqué de ce côté-là pour le moment...

#108 Re : Locations et baux » locataire encore présent à la fin du bail » 02-08-2010 10:40:07

Bonjour,

- En Belgique, il n'y a pas de gel absolu des expulsions en hiver, sauf dans le logement social à Bruxelles.

Par contre, les juges de paix peuvent en tenir compte pour postposer le jour à partir duquel l'expulsion peut avoir lieu.

- En règle, l'expulsion ne peut avoir qu'un mois après la signification du jugement. Ce principe connaît néanmoins trois exceptions, en cas d'abandon du bien, d'accord des parties ou de fixation d'un autre délai (plus ou moins long) par le juge en raison de circonstances d' "une gravité particlulière". (voir 1344 Code Judiciaire)

Ici, je vois que vous écrivez que le juge n'a pas fixé un délai mais, plutôt, une date (le 30 sept.)...Je serais curieux de voir la formule précisément employée.

- Il est aussi important de voir si le juge a octroyé l'exécution provisoire.

Ce n'est que si c'est le cas que vous pourriez exécuter le jugement (à vos risques et périls) alors même qu'un appel aurait été introduit...

- Il est possible que votre locataire (et ses meubles) soit effectivement mis "sur le trottoir" par l'huissier.

Si nécessaire, la commune doit en règle assurer la conservation de ses meubles (à ses frais) au dépôt communal (pendant six mois).

Quant à votre locataire, vous devriez avoir un ou deux interlocuteurs privilégiés. D'une part, le CPAS. D'autre part, l'administrateur de biens éventuellement nommé.

Le CPAS a dû normalement être averti (par le greffe...) au stade de l'introduction de la demande d'expulsion. Par contre, il n'est pas certain qu'il sera prévenu le jour d'expulsion (pas d'obligation légale stricte d'info en ce sens à ce moment et pratiques variables selon les personnes). Si vous vous en souciez, voyez pê directement avec votre huissier ou le CPAS...

- Pour ce qui concerne l'administrateur provisoire, voyez le très long article 488bis du Code civil.

Notamment : " Toute décision portant désignation d'un administrateur provisoire est (...) insérée par extrait au Moniteur belge (...) dans les quinze jours du prononce;  Dans le même délai, la décision est notifiée par les soins du greffier au bourgmestre du domicile de la personne protégée afin d'être consignée dans le registre de la population. Le bourgmestre délivre un extrait du registre de la population mentionnant le nom, l'adresse et l'état de capacité d'une personne à la personne elle-même ou à tous tiers justifiant d'un intérêt."...

#109 Re : Locations et baux » Explusion d'un locataire pour un membre de la famille. » 16-07-2010 09:51:05

Bonjour,

Sommairement, uniquement en ce qui concerne la résiliation pour occupation personnelle (ou de proches...), s'il s'agit d'un bail de neuf ans, voir article 3 § 2 de la loi sur le bail de résidence principale :

" Le bailleur peut toutefois mettre fin au bail, à tout moment, en donnant congé six mois à l'avance, s'il a l'intention d'occuper le bien personnellement et effectivement ou de le faire occuper de la même manière par ses descendants, ses enfants adoptifs, ses ascendants, son conjoint, les descendants, ascendants et enfants adoptifs de celui-ci, ses collatéraux et les collatéraux de son conjoint jusqu'au troisième degré.      Lorsque le congé est donné en vue de permettre l'occupation du bien par des collatéraux du troisième degré, le délai de préavis ne peut expirer avant la fin du premier triennat à partir de l'entrée en vigueur du bail. 
Le congé mentionne l'identité de la personne qui occupera le bien et son lien de parenté avec le bailleur. A la demande du preneur, le bailleur doit apporter la preuve du lien de parenté. Le bailleur doit accéder à cette demande dans un délai de deux mois à dater de sa notification, faute de quoi le preneur peut demander la nullité du congé. Cette action doit être intentée à peine de déchéance au plus tard deux mois avant l'expiration du délai de préavis. 
Les lieux doivent être occupés dans l'année qui suit l'expiration du préavis donné par le bailleur ou, en cas de prorogation, la restitution des lieux par le preneur. Ils doivent rester occupés de façon effective et continue pendant deux ans au moins.   
Lorsque le bailleur, sans justifier d'une circonstance exceptionnelle, ne réalise pas l'occupation dans les conditions ou les délais prévus, le preneur a droit à une indemnité équivalente à dix-huit mois de loyer.
Les parties peuvent cependant convenir d'exclure ou de limiter cette faculté de résiliation anticipée."

#110 Re : Locations et baux » Quand tous les dégoutés sont partis, il ne reste que les dégoutants... » 09-07-2010 23:07:37

A force de loi qui font peur aux propriétaires raisonnables, ils désertent le marché, et laisse le marché à des individus qui se passent de la justice officielle...

Je vous ai déjà connu moins extrapolant...

Fait divers pour fait divers, les familles de la juge Brandon et du greffier Bellemans (R.I.P.), assassinés par un taré pour avoir autorisé une expulsion conformément à la loi, apprécieraient sans doute beaucoup votre commentaire...

#111 Re : Copropriétés forcées » problème chien voisin » 18-08-2010 17:48:38

Merci les z'amis,

Je vois que le forum reste toujours aussi vivant  et qu'il y a encore quelques beaux échanges d'amabilités (même après le vote de la nouvelle loi sur la copropriété).

Me voilà quiet ;-)

#112 Re : Copropriétés forcées » problème chien voisin » 18-08-2010 17:48:38

Bonjour,

Ca faisait longtemps,

Que mon avis, en qqes mots, qui appellent sans doute répliques :

1° en droit, vos voisins répondent des troubles de fait qu'ils vous causent >>> S'agissant d'animaux, voyez notamment l'article 1385 du Code civil : "Le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé, soit que l'animal fût sous sa garde, soit qu'il fût égaré ou échappé";

Vous ne pourrez cependant pas obtenir la résolution du bail pour ce motif. Si c'est vous qui agissez, cela ne l'empêchera donc pas de pouvoir rester votre voisin, même si vous obtenez gain de cause... Une petite demande accessoire d'astreinte ?..

2° votre voisin peut-il se retourner contre son bailleur, en raison du fait que la clôture est insuffisante ?

Sans regarder plus loin, vu la clause qui interdit les animaux, c'est mal embarqué...

Si, à ma connaissance, ce type d'interdiction contractuelle pure et simple fait l'objet de controverses jurisprudentielles, la tendance majoritaire est néanmoins fixée en ce sens que la présence d'animaux nuisibles (appréciation au cas par cas) est une méconnaissance des obligations du locataire (indépendamment de l'existence d'une clause contractuelle en ce sens)...

Il manque quelques nuances selon la destination du bien notamment (on appréciera évidemment différemment le bruit que peuvent faire les vaches dans une étable du bruit que fait le roquet de la voisine dans son studio du centre-ville...), qui ne m'apparaissent pas ici au premier regard relevantes...

3° pouvez-vous vous retourner contre votre bailleur, parce qu'il s'est engagé à vous assurer la jouissance paisible du bien ?

A priori, non. Il  ne répond pas des troubles de fait que vous causent vos voisins.

Si votre bailleur est aussi le bailleur de votre voisin, cette réponse est plus incertaine (de nouveau, controverses en jurisprudence)...

4° pouvez-vous vous prévaloir auprès de votre bailleur du fait que c'est une simple haie qui sépare les deux fonds, ce qui est bien peu pour empêcher le molosse d'à côté de venir vous apporter des cadeaux ?

Sans avoir gratté plus que ça, je dirais a priori non.

Il y a bien des règles relatives à la mitoyenneté (653 à 673 Cciv) qui permettent à un proprio d'imposer, dans des conditions strictes, à son voisin de contribuer aux frais de (re)construction des clôtures de séparation (parce que c'eut été trop simple, ces règles sont à combiner avec les règles urbanistiques...).

De là à dire que vous pourriez vous même imposer à votre bailleur de faire ériger de telles constructions, il y a un pas que je ne franchis pas à ce stade...

5° Pourriez-vous vous retourner contre le bailleur du voisin au motif qu'il reste inactif alors que son locataire vous cause des troubles de voisinage ?

Je n'ai pas une réponse certaine mais je crois qu'il y a une ouverture (article 544 : rupture d'équilibre > responsabilité in solidum ?). Ca aura peut être le mérite de le motiver à agir en dissolution du bail...

6° Les aspects pénaux de cette problématique, c'est pas ma tasse de thé. J'ai rapidement tapé "responsabilité pénale du fait des animaux" sur un moteur de recherches et ca donne pas mal de réponses.

Je suis notamment tombé sur ceci :

http://www.senate.be/www/?MIval=/publications/viewPub&COLL=S&LEG=3&NR=126&PUID=50332878&LANG=fr

Il semble donc bien y avoir matière à application de la loi pénale...

#113 Re : Copropriétés forcées » Saisie-arrêt conservatoire » 11-12-2009 10:41:40

Pfff aborde là le problème soulevé dans la proposition de loi, de l’attribution d’un privilège en faveur de l’ACP en cas de vente d'un bien par un CP débiteur.

A la lecture de cette proposition et vu mon expérience personnelle, j’ai l’impression que le législateur considère (à tort) qu’un syndic ne réclame aux copropriétaires que des dettes certaines, ce qui est loin d’être le cas comme démontré ici.


C'est plus une question générale de droit des saisies qu'une question relative au privilège de l'acp : pour pouvoir pratiquer une saisie exécution, tout créancier (hopital, dette d'aliment, fisc...), privilégié ou non, doit disposer d'un titre exécutoire.

Sinon, l'acp, comme tout créancier de nouveau, peut au minimum pratiquer saisie conservatoire (dans les conditions propres à chacune...) à ses risques et périls et demander à entrer en ligne de compte dans le cadre d'une saisie (mobilière ou arrêt) pratiquée par d'autres (voir 1627 et s cjud), le tout avec possibilité de recours des parties concernées devant le juge des saisies...

#114 Re : Locations et baux » garantie locative et faillite » 17-11-2009 19:48:26

Désolé mais non. Enfin, plus précisément, je peux raconter la fin mais vous resterez un peu sur votre faim : il s'est avéré que le gérant était aussi caution solidaire solvable. Il a donc fini par s'exécuter volontairement.

#115 Re : Locations et baux » Acquiescement et signification » 16-11-2009 22:24:31

Merci pour le merci et ok pour la dernière phrase. ;-)

S'il est solvable, c'est pas malin.

#116 Re : Locations et baux » Acquiescement et signification » 16-11-2009 22:24:31

Merci à pim pour cet accueil chaleureux, comme de coutume ;-)

2e rapide coup de vent :

Art. 1044 Cjud : L'acquiescement à une decision est (et n'est que, ai je envie d'ajouter) la renonciation par une partie à l'exercice des voies de recours dont elle pourrait user ou qu'elle a déjà formées contre toutes ou certaines des dispositions de cette décision.

Votre huissier a, à mon avis, raison, comme en atteste l'article 1495 du Code Judiciaire qui prévoit que : "Toute décision qui prononce une condamnation, ne peut être exécutée qu'après avoir été signifiee à la partie. (...) Ces dispositions sont prescrites à peine de nullité des actes d'exécution."

Maintenant, si la partie adverse a acquiescé, peut être s'exécutera-t-elle volontairement sur votre simple demande, évitant ainsi des frais d'huissier...

#117 Re : Copropriétés forcées » Saisie-arrêt conservatoire » 11-12-2009 10:41:40

Ca faisait longtemps. Bonjour à tous. Je passe en coup de vent...

Sur la certitude de la dette : effectivement, la saisie arrêt conservatoire peut être pratiquée aussi sur base d'un titre privé, comme pourrait l'être, par exemple, une facture non contestée en temps utile.

Et il y a une nuance à introduire : au stade de la saisie conservatoire, la dette ne doit pas spécialement être certaine à 100% mais il faut au minimum qu'il y ait des apparences de droit (une apparence de certitude, intéressant comme concept, non ? lol) suffisantes.

En l'espèce, à vous lire, il semble bien y avoir eu contestation en temps utile, le litige étant toujours pendant devant le tribunal. Vous dites qu'une expertise a été demandée avant dire droit. Cette mesure d'instruction semble donc bien apparaître donc comme un préalable nécessaire à l'établissement de la dette, dans son principe et son montant. Mais vous dites aussi que personne ne veut provisionner l'expert. Bref, si ca ne bouge pas de ce côté-là, ca sent un peu l'affaire qui croupit définitivement dans les caves de la justice, avec, en résultat (définitivement ?) temporaire, que la dette me semble effectivement ni certaine (dans son principe), ni a fortiori liquide (précisément évaluable dans son montant) au jour d'aujourd'hui comme au moment où la saisie a été pratiquée.

J'imagine que l'avocat de votre acp  a agi de la sorte surtout parce qu'il considérait qu'il y avait péril en la demeure, la partie adverse ayant, en vendant, substitué à un bien aisément saisissable (son appart) des sommes rapidement plus difficilement saisissables (en partance pour luxembourg, par exemple...).  Agir de la sorte, sans avoir (ré)activé la procédure au fond, me semble effectivement, pour ce que j'en sais (j'insiste), plutôt léger.

Quant au syndic, je suppose qu'il a reçu mandat pour agir en justice contre ce copropriétaire. Cela comprend-il celui de faire pratiquer cette saisie arrêt conservatoire ? Je ne connais pas trop l'état de la loi et de la jp sur le sujet. Juste deux réflexions : d'une part, j'eus été à sa place que j'aurais préféré un mandat spécial; d'autre part, le mandataire répond toujours (en droit...) des fautes qu'il commet dans l'exécution de son mandat (donc, même s'il a effectivement reçu mandat)...

#118 Re : Locations et baux » un mail d'accord vaut-il bail? » 18-07-2009 17:26:09

Je me disais aussi  lol.

Ceci dit, j'ai mal diagnostiqué, j'ai vu que ca y reste chaud même pendant les vacances.

#119 Re : Locations et baux » un mail d'accord vaut-il bail? » 18-07-2009 17:26:09

Coucou. J'ai encore aussi le plaisir de vous lire parfois.  smile

J'ai ainsi notamment pu constater une forte baisse de tension dans le salon copropriété ces derniers temps...

A plus tard.

#120 Re : Locations et baux » Mon locataire est un escroc. Que faire? » 23-10-2009 09:44:20

Les sièges sociaux fictifs sont relativement fréquents.

- Après son départ, tout simplement, virer les traces (noms sur la sonnette, plaque,...);

- Avant saisie, il devrait y avoir signification jugement et commandement de payer. Ce sera l'occasion pour l'huissier de se rendre compte que les mentions BCE ne correspondent pas à la réalité. Le créancier impayé devrait alors probablement assigner en faillite, ou tenter saisie au siège réel s'il le découvre ;

- J'ai effectivement déjà vu passer une dénonciation de siège fictif à la BCE, je ne sais pas quel suite y fut donné...;

- Peut aussi toujours essayer un simple courrier  (voire une plainte fondée sur l'article 90 du Code des sociétés, pour le parquet) au parquet et à la chambre d'enquêtes commerciales du tribunal de commerce, en espérant qu'ils se bougent...

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