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#41 Re : Copropriétés forcées » AR Comptabilité ACP » 23-02-2013 12:43:43

Hé, hé, je reviens alimenter le débat  lol

Donc, voili, voilà, en professionnel sérieux, j'ai suivi une formation spécifique sur l'AR instaurant le PCMN applicable aux copropriétés.

Cette formation était réalisée à l'initiative de l'IPI. N'en étant pas membre, je dois ici souligner leur bonne volonté en ayant accepté que je m'y inscrive.

L'orateur est, je pense, une des personnes les mieux placées à l'heure actuelle dans le paysage des professionnels de la copropriété : il est expert-comptable et Syndic membre de l'IPI.
C'est un bonhomme sérieux et qui ne se prend pas au sérieux.

Bref, la qualité de son intervention et de ses analyses n'est pas à mettre en doute - enfin, ça n'engage que moi.

J'ai donc été rassuré de voir que tout en n'étant pas un professionnel du chiffre, mes intuitions étaient correctes : cet AR est d'un j'en foutre innommable, c'est une hérésie comptable, un fourbi qui va opacifier la présentation des comptes, un brol, une cochonceté, une crasse !!!

Ce gentil expert-comptable a suivi de près les tribulations de cet AR, a fait des démarches pour apporter son retour terrain.
Il n'a pas été entendu...

La CNC vit dans des sphères stratosphériques, joue dans la cour des règles internationales et n'est absolument pas armée pour traduire la réalité d'une copropriété dans la dynamique de la comptabilité à partie double...

Alors, pour ceux qui défendent encore le "bébé", une seule preuve : aucun, je dis bien aucun, logiciel de comptabilité actuel n'est en mesure de refléter les principes édictés par cet AR (notamment le principe du double compte centralisateur et du double compte client).
Et je doute que les éditeurs de ces logiciels s'embarqueront dans une modification de leur logiciel, lesquelles modifications seraient en fait une violation des règles comptables imposées aux entreprises.

Autre élément interpellant : ce plan comptable n'a pas été testé. C'est à dire que personne n'a à aucun moment vérifié son fonctionnement en le soumettant aux écritures d'un exercice comptable.
L'AR publié est le seul reflet de réflexions en chambre...

En résumé : l'ensemble des Syndics qui utilisent un logiciel de comptabilité au jour d'aujourd'hui (et qui suivent a peu près tous la même philosophie, notamment dans l'utilisation des comptes de classe 1), seront pour ainsi dire dans l'illégalité à partir du 1er janvier.
Vu la terrible lourdeur du travail qu'impose cet AR si on veut le respecter (splitter le centralisateur client en deux ensembles), et vu l’illisibilité du bilan qui sera produit, je gage que les Syndics actuels qui utilisent déjà la comptabilité ne changeront rien - et comme en général ces syndics sont compétents et professionnels, on les laissera tranquilles.

Il restera à voir si les Syndics qui n'utilisent pas la comptabilité à partie double vont faire les frais d'un logiciel de Syndic - lesquels eux s'adapteront cahin-caha à la nouvelle législation.

Vu le peu de Syndic présent à cette formation, je doute, je doute...

Bref, rien n'est résolu, et pire, on jette dans l'illégalité les Syndics qui font correctement leur job. Proficiat !

X. NINANE

#42 Re : Copropriétés forcées » contrat de syndic » 15-02-2013 21:58:54

luc a écrit :

Je m'adresserai au JP afin d'obtenir en copie de ce contrat, après avoir:

3. refuser après l'envoi de la mise en demeure, de payer annuellement votre quote-part de l'honoraire du syndic, en rappelant qu'il est impossible de contrôler le syndic, si on n'est pas en possession du contrat; Et pas de contrat = pas d'honoraires. Expliquer ce raisonnement dans votre mise en demeure.

Ceci est le plus mauvais conseil qu'on puisse donner : ne pas payer, c'est se mettre en défaut et se déforcer.

Le Syndic de mauvaise foi pourra toujours vous envoyer des rappels, mises en demeure, etc.

Concernant le fameux contrat de 2006, si celui-ci enfreint des dispositions législatives, il pourrait se faire annuler par le Juge ad-hoc.

Encore que... La Cour de Cass a érigé en principe intangible le caractère définitif des décisions d'AG qui n'auraient pas été contestées en temps utile, quand bien même ces décisions sont contraires au caractère impératif de la Loi ! (Arrêt du 4 février 2008)
Notez que cet arrêt offre une similitude d'analyse dans la mesure où il se positionne sur un moyen fondé sur le changement législatif de 1994.

Il pourrait s'en déduire que si le contrat de 2006 a fait l'objet d'une décision valable de l'AG, il est couvert par cette dernière - et, le cas échéant, le principe de tacite reconduction qu'il contiendrait.

Sur ce point, je raisonne tout haut et n'étant pas juriste il se peut qu'une autre approche puisse être soutenue.

Une approche pragmatique, qui vous évitera de devoir recourir aux conseils d'un avocat (et je pense que le problème que vous soulevez est une délicieuse combinaison des poupées russes et de la boîte de Pandore, et qu'un conseil spécialisé sera bien nécessaire si vous voulez aller en Justice), serait de signifier un renom au Syndic actuel - en respectant les délais prévus par le contrat et le quorum des copropriétaires pour ce faire, et dans la foulée proposer un nouveau Syndic.

Si le cinquième des copropriétaires vous suit, vous pourriez même provoquer une AG extraordinaire.

La chance que je vous souhaite, c'est que le contrat initial soit d'un délai de 5 ans sans tacite reconduction. Ce contrat serait alors mort de sa belle mort, et vous seriez légalement en carence de Syndic.
Vous seriez alors fondée à demander, le cas échéant seule, la désignation d'un Syndic provisoire et d'éjecter de facto l'actuel qui occupe cette fonction sans posséder de mandat légal.

Enfin, je vous invite, ainsi que tous les copropriétaires dépités dont je lis les témoignages sur ce forum, à porter plainte à l'IPI.
D'autant que dans votre cas, la faute déontologique est très facile à établir :
Art. 78
L’agent immobilier syndic respecte les dispositions du Code civil relatives à la
copropriété
et les obligations qui lui sont imparties en tant que tel en vertu d’une loi,
de statuts ou de règlements afférents à un bien et qui ne contreviendraient pas à des
dispositions légales contraignantes, ainsi que celles résultant de la convention qui le
lie à son commettant.

Si l'IPI est mou du gland (oups, je le dirai plus), c'est fort de tous les copropriétaires qui baissent les bras avant même d'avoir entrepris quoi que ce soit.
Alors, bon sang de bonsoir, agissez !!!

Petite suggestion au modo (non modérable ;o) ) du site : ce serait sympa que les blogueurs puissent joindre des pièces - j'ai cette faculté sur d'autres forums que je parcours.
Ça aurait notamment permis à Croquette de joindre le contrat de 2006, histoire qu'on y trouve toutes les failles pour flinguer ce Syndic indélicat  big_smile

#43 Re : Copropriétés forcées » AR Comptabilité ACP » 23-02-2013 12:43:43

Tout ça est bien beau, mais en attendant, rien n'avance  mad

J'ai de plus en plus envie de boycotter ce plan comptable, d'autant que celui-ci a décidé de manière arbitraire de supprimer les comptes de classe 3.

#44 Re : Copropriétés forcées » AR Comptabilité ACP » 23-02-2013 12:43:43

Un petit "up" : quelqu'un a-t-il réussi à glaner des infos ?

Notamment cette fameuse "note technique" dont parlait Luc.

Merci

#45 Re : Locations et baux » Etat des lieux à l'amiable? » 23-11-2012 15:37:47

panchito a écrit :

Mais la question de base (à l'origine des 3 pages d'interventions en tout genre) était qu'Esther5 s'interrogeait sur la nécessité d'une dépense relative à un état des lieux d'entrée effectué par un expert.

Elle se demandait pourquoi ne pas laisser son bailleur réaliser un rapport d'ELE à l'amiable, et donc gracieusement.

Cette dépense en valait-elle la peine?

C'était la question qu'elle avait posée aux experts fréquentant ce forum...

Permettez-moi de faire dans les adages populaires : chacun à sa place et les moutons seront bien gardés...

Après, chacun est libre de considérer à partir de quel moment il est "dépassé" et qu'il est préférable de s'en remettre à un professionnel.

Et, cela n’engage que moi, en tant que professionnel : je recadre toujours le contexte, et renvoie les gens à eux-mêmes : quel est l'enjeu ? quels sont vos besoins ? Où sont vos avantages ? Conclusion : pertinence et intérêt.
J'y perds parfois des clients. Je gagne en sérénité.   zen.gif

Belle soirée.

#46 Re : Locations et baux » Etat des lieux à l'amiable? » 23-11-2012 15:37:47

panchito a écrit :

Vous voyez Reivax, même les avocats trouvent le bail PIM excellentissime...

Sans rancune?

M. PANCHITO, vous êtes fairplay. Cela me touche, et vous honore, sincèrement...

J'ajouterais, simplement, que les avocats qui trouvent ce bail excellentissime, semblent être les avocats des... bailleurs.

Mon rêve, mon idéal serait que ce bail rencontre le consensus des bailleurs et des preneurs...

Et, entre mon rêve et la réalité, il y'a le consensus à la belge...

Donc, bien entendu, sans rancune !

Nous construisons ?

Belle soirée.

X. NINANE

#47 Re : Locations et baux » Etat des lieux à l'amiable? » 23-11-2012 15:37:47

panchito a écrit :

Et vous allez payer combien pour un bail que vous auriez pu télécharger gratuitement à la place d'engager un avocat qui n'a probablement que recopié le bail PIM??

Si on choisit de passer par un professionnel, on "achète" aussi le service "après-vente", c'est-à-dire la possibilité de se retourner contre lui en cas de problème du chef de sa responsabilité professionnelle.

La quiétude, la tranquillité, cela a un prix.

Je ne discréditerai jamais un particulier qui s'en réfère à un professionnel.

Si cet avocat a considéré que le bail "pim" est un bon bail et qu'il en reprend les termes, cela enlève-t-il la valeur ajoutée de sa relecture, de sa sagacité, de son analyse ?

Si Esther5 a fait preuve d'esprit critique, a demandé un contre-avis, ne fait-elle justement preuve de discernement ?

Ha, l'esprit critique (au sens noble, positif, constructif du terme - cela m'est douloureux de devoir le préciser), si certains des intervenants sur ce forum en étaient dotés - mais je sais, ce forum est un reflet démocratique de notre société, et de toutes ses composantes...

X. NINANE

Petit aparté, qui me chatouille le clavier, au risque de m'attirer les foudres du modo : M. PANCHITO, êtes-vous tout à la fois avocat, médecin, architecte, boulanger, menuisier ? Êtes-vous doté de la science infuse comme en son temps le Pic de la Mirandole ? Avez-vous tout vu, tout connu à telle enseigne que vous incarnez la science infuse ?
Ou, êtes-vous le stéréotype de la frustration ? - celle-là même qui nourrit les dictatures.
Bonne soirée, M. PANCHITO

#48 Re : Informations en vrac... » Loi sur les baux à loyer : la définition par AR des réparations » 20-11-2012 00:46:41

rexou a écrit :

La partie loyer n'est pas distincte de la partie charges. L'ensemble forme le loyer de base et c'est ce loyer de base qui est légalement indexable.

Reprenons nos fondamentaux :
Art. 1709 du Code Civil : le louage de choses est un contrat par lequel l'une des parties s'oblige à faire jouir l'autre d'une chose pendant un certain temps et moyennant un certain prix que celle-ci s'oblige de lui payer
En l'espèce, nous sommes en présence d'un contrat à titre onéreux dont l'une des contreparties, le prix, est le loyer. Le loyer est donc le prix du bail.

Les charges éventuelles sont un accessoire.
Notez à cet égard que si tant la langue française que les textes et les professionnels utilisent des termes différents (loyer, charge) c'est bien parce qu'une distinction existe entre ces catégories.
Voyez notamment le Code Civil qui introduit une distinction entre ce qui concerne une révision du loyer et ce qui concerne une révision des charges. Ces deux éléments sont envisagés indépendamment et suivent des règles différentes.
Nous parlons bien de révision, et non d'indexation.

Asséner de but en blanc que "La partie loyer n'est pas distincte de la partie charge. L'ensemble forme le loyer de base..." n'est pas correct au sens de la Loi.

L'esprit de l'indexation porte sur le prix de la jouissance du bien, c'est à dire la mise à disposition de celui-ci par le bailleur.
Le cas des biens en copropriété pourrait complexifier le raisonnement.
On pourrait notamment évoquer qu'un appartement en copropriété impose un Syndic et ses frais de fonctionnement.
Est-ce que ces frais de Syndic sont un accessoire ou une composante de la chose qui est louée, et donc une partie intégrante du loyer ?
Dans tel immeuble, il existe un abandon de recours contre les occupants - propriétaire, locataires, à titre gratuit, etc.
Est-ce que la surprime d'assurance consiste en un accessoire ou une composante de la chose louée, et donc une partie intégrante du loyer ?

Aucune règle n'existe en la matière et la liberté des agents économiques pour la fixation du prix prévaut.
Autrement dit : liberté contractuelle.

Par analogie, nous pourrions prendre l'exemple de deux formules de vacances :
1/ l'une "all inclusive". Autrement dit, la chambre louée inclut divers services accessoires : restauration, activités diverses, transport depuis l'aéroport, etc.
2/ l'autre qui vous donne l'accès à la chambre pour la période réservée. Toutes autres prestations, accessoires, étant facturées suivant un tarif défini (mini-bar, communication téléphonique, excursion, etc.).

Transposé à notre loyer, cette analogie nous permet de percevoir plus clairement les déclinaisons des options choisies :
1/ Le "all inclusive" est une formule qui ressemble à ceci : "le loyer, incluant toutes les charges diverses et variées, sans exception aucune, est fixé à la somme de xx €" Ce loyer toutes charges comprises suivra le principe d'indexation repris à l'art. yy de la présente convention.
2/ Un loyer indexable suivant la Loi ; et des charges qui seront établies distinctement dans la même convention et vivent leur propre vie.

Quelles sont les conséquence et contraintes de l'une ou l'autre de ces options :
1/ la formule "all inclusive" permet de se "faciliter" la vie tout en bénéficiant de la protection du régime automatique de l'indexation. Simple, clair, précis
2/ ne pas inclure les charges dans le loyer - solution de bons sens - permet de coller à la réalité et de pratiquer une imputation juste des accessoires à la location.

Conseil de professionnel : sauf cas expressément spécifique, n'incluez jamais les charges dans le loyer. Ne confondez pas les genres et réservez-vous d'exploiter au mieux ce que la Loi permet pour chacune de ces entités.
Si vous mêlez charges et loyer, vous risquez de ne pas pouvoir prétendre la révision de l'un ou l'autre, car on ne connaîtra pas l'assiette de chacun des deux.

En effet, en matière de charges, la liberté contractuelle permet toutes les solutions équitables que l'esprit humain peut envisager.
Ainsi, il vous est loisible de déterminer que telle charge est fixée forfaitairement au montant annuel (mensuel) de xx €.
Lequel montant sera indexé sur base de l'indice des prix à la consommation - oui, vous avez bien lu : indice des prix à la consommation. Seul le loyer doit suivre l'indice santé. En matière de charge, vous pouvez, si vous le souhaitez, envisager la fluctuation moyenne du prix de la tonne de petits poids pour la période concernée.

Et donc, rien n'empêche de préciser que telle charge est forfaitaire et que telle autre est réelle.

Pratiquer de la sorte permettra enfin, pour les charges forfaitaires, de demander au Juge de Paix de transformer ces charges forfaitaires en charges réelles - pour peu que ces charges réelles soient calculables, cela va sans dire.
Un merveilleux filet de secours si ces charges venaient à augmenter singulièrement sans que la seule indexation ne couvre le dérapage.

En résumé : le loyer n'est pas les charges. Confondre les deux genres est un système facile, certes, mais limitatif.

Belle journée,

X. NINANE

#49 Re : Copropriétés forcées » =>> Honoraires du syndic ? » 20-11-2012 07:24:17

Bonjour,

rexou a écrit :

Pour le surplus, je ne retrouve pas le texte duquel vous extirpez les citations de Panchito.

Concernant les passage que j'ai cités, l'intervention en question de PANCHITO a "disparu" ?!? (peut-être voir du côté des administrateurs du forum)

rexou a écrit :

Reivax, je ne peux souscrire à votre raisonnement. La position que Panchito défend, et que je partage, n'est ni consternante ni choquante. Elle est parfaitement légitime, cohérente, normale et LEGALE.

Je n'ai à aucun moment soutenu que les clauses du bail vantée par PANCHITO sont illégales ; et n'ai pas placé mon intervention dans le registre de la légalité.

Votre point de vue est intéressant, mais il m'apparaît surtout plus nuancé que celui de PANCHITO. Je note dans votre intervention deux termes posés et positifs : discuter et consensus.

Si vous relisez l'intervention que j'ai considérée comme choquante, vous constaterez que la position de PANCHITO apparaît bien plus tranchée : le bail (excellentissime) est à prendre ou à laisser.

Dans votre défense du point de vue de PANCHITO vous utilisez deux termes qui reflètent assez bien l'état d'esprit : normal et légitime.

Ce qui est normal pour l'un ne l'est peut-être pas pour l'autre. De même pour la légitimité.

Donc oui, cette attitude est choquante dans la mesure où elle ferme toute ouverture et entente de l'autre : je n'entends que ma normalité et ma légitimité. Pis, je l'impose.

rexou a écrit :

Mais à défaut d'accord sur la chose, le prix et les conditions, pas de bail.
C'est exactement ce que nous disons, Panchito et moi.

Je n'ai jamais soutenu qu'un bail existerait sans accord sur la chose et les conditions. Ou avez-vous lu cela ?

rexou a écrit :

Vous dites apporter votre point de vue de professionnel.
Peut-on dès lors savoir quelle est votre profession ?

Je suis géomètre-expert - mais précise que cette information m'apparaît peu relevante dans le débat.

rexou a écrit :

Et quel point de vue défendez-vous ?

Le point de vue que je défends humblement est celui de l'ouverture, de la tolérance, de l'écoute, du respect. Tenter autant que faire se peut d'éviter le dogmatisme, l'arbitraire, les jugements à l'emporte-pièces.

Belle journée.

X. NINANE

#50 Re : Copropriétés forcées » =>> Honoraires du syndic ? » 20-11-2012 07:24:17

panchito a écrit :

Mais alors pourquoi fréquenter ce site et quelle est la question que vous souhaitez soumettre aux experts de ce forum?

Ce site est-il réservé à des catégories bien définies ?
Doit-on, avant de livrer ses réflexions, signer une charte du bon propriétaire et faire allégeance à une obédience quelconque ?

M. PANCHITO, je fréquente ce forum parce que je vis dans un État libre, en démocratie, et je que je vais où bon me sied.
Que fort heureusement, je vis dans un État de droit qui m'offre ma liberté de penser et ma liberté d'expression.

Et surtout, parce que j'ai rencontré sur ce forum des interventions positives, constructives et qui n'étaient pas aussi dogmatiques que les vôtres.


Pour le surplus, vous aurez constaté que mes interventions sur ce forum s'inscrivent dans des thématiques précises par rapport auxquelles j'apporte mon expérience de professionnel.
Dans le cadre de ce salon, je n'ai posé aucune question, mais j'ai bien apporté mon point de vue de professionnel.

panchito a écrit :

Au fond vous êtes locataire ou propriétaire?

En quoi cette information est pertinente ? Doit-on être locataire ou propriétaire pour alimenter une réflexion ?
Ne serait-on capable, en faisant partie de l'une ou l'autre de ces catégories, d'avoir un point de vue raisonné et posé ?

Bref, votre intervention est stérile et ne fait pas avancer le débat.

Je vous souhaite une excellente soirée et n'envisage pas de continuer cette vague polémique qui se situe au ras des pâquerettes.

X. NINANE

#51 Re : Copropriétés forcées » =>> Honoraires du syndic ? » 20-11-2012 07:24:17

panchito a écrit :

Et oui!!
Si le locataire ne veut pas d'un contrat tel que ceux, excellents par ailleurs, mis gracieusement à dispostion de tous sur ce site indiquant que les frais de Syndic seront à sa charge,... et bien il n'a qu'à trouver un autre bien proposé avec un autre contrat!!

Consternant !!! Voire même choquant !

Dans liberté contractuelle, il y a liberté. Et notamment celle d'arriver à un consensus qui est délié de règles préétablies et non circonstanciées.

La liberté n'entend pas, fort heureusement, d'accepter benoîtement des règles standardisées !

La liberté est un lieu de rencontre, et un non un moyen d'exclusion.

Ha oui, l'excellence est une question de point de vue.
Je ne suis pas convaincu que M. PANCHITO taxe les baux de M. GARCIA du même niveau d'excellence...

Bonne soirée, M. PANCHITO !

#52 Re : Copropriétés forcées » =>> Honoraires du syndic ? » 20-11-2012 07:24:17

rexou a écrit :

Bien d'accord avec votre intervention, mais je tique sur "Un syndic prudent refusera d'appliquer les conventions d'un contrat de bail..."

Le syndic n'a en aucun cas à appliquer les conventions d'un bail. Il n'a d'ailleurs pas à les connaitre.

Certes, mais on a régulièrement à faire à des Syndics qui dans leurs offres proposent, contre supplément de facturation, pareils services de répartition des charges en bailleur et preneur.

#53 Re : Locations et baux » Etat des lieux à l'amiable? » 23-11-2012 15:37:47

Bonjour à tous,

Pour sur que si on est certain de rester 3 ans dans les lieux, le bail classique de résidence principale (9 ans) est le plus adapté.

Je dis toujours aux locataires que personne ne sait de quoi demain est fait, et qu'on peut devoir démanger du jour au lendemain.
Un contrat de courte durée est alors un piège (surtout 3 ans) si aucune modalité de sortie participative n'a été prévue.

Concernant l'état des lieux, je suis agréablement surpris des conseils très pertinents qui ont été donnés !

Faites toujours réaliser votre ELE par un professionnel.
Celui-ci saura identifier les éléments qui pourraient être considérés comme un dégât et le décrire précisément afin qu'on l'écarte - puisque préexistant à la nouvelle location.
De plus un professionnel sérieux se tiendra au courant des évolution jurisprudentielles en la matière. Les dégâts locatifs, à défaut d'être énumérés exhaustivement, sont par essence propres à la société et à l'époque. Voyez à cet égard l'évolution de la jurisprudence en matière de tabagisme : les dépôts de nicotine sont aujourd'hui largement considérés comme un dégât locatif - chose impensable il y a 20 ans.

J'ai réalisé des dizaine d'état des lieux de sortie judiciaire. Et je peux vous dire que certains propriétaires, qui avaient voulu faire l'économie d'un ELE professionnel n'avaient plus que leurs yeux pour pleurer...

Dernière précision : aujourd'hui l'absence d'ELE est en faveur du locataire. De même qu'un ELE sommaire ou mal réalisé. La présomption est en faveur du preneur. Le bailleur devra alors renverser la preuve. Très difficile dans la pratique.

Néanmoins, posséder un ELE détaillé évite des sorties locatives tendues et conflictuelles, voire judiciaires. dispute.gif

Et cette tranqulité vaut son pesant d'euros... zen.gif

Belle journée à tous.

X. NINANE

#54 Re : Copropriétés forcées » =>> Honoraires du syndic ? » 20-11-2012 07:24:17

Bonjour à tous,

Il faut croire que le Belge confirme sa brique dans le ventre à lire certains échanges "musclés" sur ce salon  lol

Je suis membre d'un comité de rédaction d'un ouvrage spécifiquement orienté vers le bail (de tout type).
Je n'en ferai pas la publicité, mais c'est un des ouvrages les plus répandus en la matière.

J'ai donc prudemment parcouru ce que cet ouvrage dit sur les charges et leurs modes de répartition.
Force est de constater, vu l'absence d'encadrement législatif, qu'il n'y a pas de consensus.
Le jugement d'Etterbeek (qui date de... 1980) est effectivement cité, ainsi que d'autres assez contraires : il y a donc de la jurisprudence pour tout le monde, en fonction de ses intérêts...

Je rappelle un principe : méfiez-vous de la jurisprudence qui est citée "ex abrupto", sans tenir compte des circonstances de la cause et des éléments de faits et de droit qui ont mené le Magistrat à prendre cette décision.
Il est plus pertinent d'analyser le jugement et le raisonnement qui ont mené à la décision pour tenter d'en sortir un principe général.

Toujours est-il que sur le cas des honoraires du Syndic, la Loi est muette. Et que le principe général est la liberté contractuelle.

Un autre grand principe est que dans cette liberté contractuelle, les "faiblesses, incohérences, lacunes" de ces clauses seront interprétées en faveur du preneur.
Si un bailleur veut "verrouiller" certains principes, il a tout intérêt à faire rédiger ou amender son projet de contrat par un professionnel.
Dernier élément si on décide de contractualiser les participations des uns et des autres dans le contrat de bail : les droits et obligations des protagonistes doivent être équilbrés. Si il y a une disproportion manifeste entre bailleur et preneur, certaines dispositions du bail pourraient être anéanties ou recadrées par le Magistrat...

Je poursuis ma réflexion : quid si le bail est silencieux sur les répartitions entre bailleur et preneur des honoraires du Syndic ?
On s'en remettra au bon sens et au principe de loyauté.
Ainsi, et je cite l'ouvrage dont je faisais référence :

A défaut de clause précise, la doctrine et la jurisprudence s'accordent à imposer au propriétaire tous les frais et charges relatifs à la propriété et au locataire ceux qui résultent de l'usage et de la jouissance du bien loué.

M. B. LOUVEAUX reprend ainsi dans son ouvrage consacré au droit au bail, les principes de répartition usuellement retenus par la jurisprudence :

Il cite parmi les charges incombant au preneur :
- la taxe d'égouts, la taxe d'enlèvements des immondices ;
- les frais de consommation d'eau, de gaz, d'électricité, de chauffage (en ce compris les redevances) ;
- les redevances et abonnements relatifs à la télédistribution, au téléphone,... ;
- l'entretien périodique du brûleur, de la chaudière, de l'ascenseur, de la ventilation, ... ;
- la quote-part dans le chauffage, l'éclairage et l'entretien des locaux communs en ce compris le salaire de la concierge ou de la femme de ménage ;
- la prime d'assurances de l'occupant ;
- les frais de relevés des calorimètres.

Par contre, incombent normalement au bailleur :
- le précompte immobilier et les impôts sur la propriété ;
- le matériel d'entretien des communs, les plantations des communs et leur entretien ;
- l'entretien des locaux de la concierge ;
- la prime d'assurances du propriétaires ;
- le salaire du Syndic nommé par l'assemblée générale.

Nous rappelons cependant que des clauses dérogatoires à ces usages sont admises mais qu'en cas de litige, elles s’interpréteront en faveur du preneur.
La plus grande rigueur s'imposera donc au bailleur qui entend faire supporter contractuellement par son locataire des charges qui lui incomberaient par nature.

Je clôture ma réflexion sur ce point : il n'entre pas dans la mission du Syndic de ventiler les charges entre preneur et bailleur. Il n'est pas le mandataire du propriétaire, mais bien de l'ACP.
De plus, un Syndic prudent refusera d'appliquer les conventions d'un contrat de bail qui pourraient potentiellement être litigieuses.
Le propriétaire qui décide de faire supporter à son locataire des charges qui relèvent normalement du propriétaire doit assumer son choix et faire ses décomptes lui-même - ou confier cette tâche à un gestionnaire de biens.

J'espère que ces quelques éléments vous permettront d'y voir (un peu) plus clair.

Belle journée à tous.

X. NINANE

#55 Re : Copropriétés forcées » regularisation des comptes » 18-11-2012 10:30:31

christopheEU a écrit :

Concernant la formule, j'avoue que tout cela me semble floue ..
J'ai du mal à comprendre pourquoi nous devons payé le m3 d'eau chaude a tel prix (+12 euros) alors que nous payons tous les mois (releve trimestrielle) le gaz ..

Bonjour,

La 1e règle, face à n'importe quelle question en copropriété : épluchez votre acte de base !
Le cas échéant, retrouvez dans d'ancien PV d'AG quelles règles spécifiques auraient éventuellement pu être mises en œuvre (je pense à la part fixe de consommation d'énergie qui est répartie suivant les quotités. Cette part fixe tend à refléter "l'énergie perdue" par le simple fonctionnement de la chaufferie. Une chaufferie qu'on maintient en régime consomme. Cette part varie habituellement de 20 % à 40 %).

Plusieurs cas de figure se présentent. Voici les deux plus courants :
1/ Dans d'ancienne chaufferie, il n'est pas possible de déterminer précisément la part de combustible absorbé par l'eau chaude sanitaire. Les sociétés de calculs (Ista, Caloribel, etc.) ont des abaques qui permettent de déterminer forfaitairement la part de combustible absorbée par l'eau chaude sanitaire.
2/ Un comptage énergétique est possible pour la production d'eau chaude sanitaire. (pour résumer, le ballon d'eau chaude sanitaire possède une forme de calorimètre)

Il ne faut jamais perdre de vue que les périodes de calculs des charges de chauffage et d'eau chaude sanitaire ne correspondent jamais aux clôtures comptables.
De même, les factures de clôture de gaz ne correspondent pas non plus aux périodes comptables.

Comme nous le voyons, nous pouvons avoir jusqu'à 3 périodes qui se chevauchent - voire 4 périodes si une individualisation de la consommation électrique de la chaufferie est possible (cas déjà rencontré !).

La conséquence inéluctable de ces chevauchements de période font que vous n'aurez jamais de correspondance entre ce qui "entré" dans un exercice comptable et ce qui régularisé durant ce même exercice comptable - puisque la régularisation portera en partie sur des consommations payées sur l'exercice précédent.

Bref, les régularisations de charge de chauffage et eau chaude sanitaire fonctionnent un peu en "roue libre" et doivent s'analyser en regard des deux exercices comptables qu'elles chevauchent.
C'est particulièrement casse-tête, je le reconnais. Surtout quand vous devez traiter le cas d'un emménagement déménagement...

Dernière réflexion : votre Syndic n'a aucun droit de modifier les règles de répartition de sa propre initiative, sauf si, bien entendu, ces modifications veillent à respecter... l'acte de base.

Cordialement,
X. NINANE

#56 Re : Copropriétés forcées » Grosse erreur sur les plans de l'acte de base » 29-09-2012 20:20:53

rexou a écrit :

Et je suppose que rien n'interdit d'agrémenter ce rapport motivé d'un shéma illustratif... qui n'a par ailleurs aucune valeur de "plan" officiel.

Et donc, une erreur ou un manquement que comporte(rait) ce "plan" est sans aucune conséquence.

Le rapport motivé qui fixe les quotes-parts est une annexe des Statuts et sera transcrit dans la foulée.

Concernant les plans qui seraient joints à ce rapport, de deux choses l'une :
1/ soit ces plans consacrent en même temps les divisions entre lots, leur confèrent des limites (entre eux ; avec les parties communes ; voire, quod non, avec des bâtiments voisins) et en ce cas ils sont de la prérogative du géomètre-expert seul.
2/ soit ce plan est un support qui permet de déterminer les quotes-parts, sans autre conséquence juridique que cela, et alors n'importe qui peut le réaliser.

Dans les deux cas de figure, une erreur dans ces plans n'est pas sans conséquence ! Le professionnel qui a rédigé le rapport motivé engage sa responsabilité par l'acte professionnel qu'il pose !
A quoi bon confier certaines missions, de manière protégée, à certains professionnels déterminés si ce n'est justement pour garantir le consommateur, le cas échéant à travers la responsabilité du praticien.

A ce titre, le géomètre-expert a une obligation légale de s'assurer pour pouvoir exercer les prérogatives que la Loi lui octroie.
Je serais curieux de savoir si les assurances RC des notaires et des agents immobiliers couvrent les actes de rédaction de ce rapport motivé...

#57 Re : Copropriétés forcées » Contrat de syndic et nouvelle loi » 27-09-2012 17:04:46

luc a écrit :

Le modèle de l'IPI m'est inconnu puisque pas publié au Moniteur.

Ce qui veut dire que la législateur ne l'a pas approuvé. Qu'en plus ce modèle n'est pas agréé par le Ministre de tutelle des copropriétés (= Ministre  de la Justice).

L'IPI n'a pas de mandat légal pour proposer des contrats modèles.

Holà ! Depuis quand le Ministre de la Justice a autorité pour agréer un modèle de contrat ?
Si un contrat doit être éventuellement agréé, cela relève de la protection du consommateur et donc du ministre qui a cette matière dans ces compétences.

Toujours est-il que la liberté contractuelle est un fondement de notre démocratie.
Qu'un contrat qui ne comporte aucun vice de consentement, ni clause léonine, ni disposition qui viole la Loi est régulier. Point barre.

Et toute organisation, qu'elle soit réglementée ou non, a la faculté de rédiger des contrats type qu'elle met à disposition de ces membres.

Et vous ne trouverez pas ces modèles de contrat au Moniteur car ne relavant pas des publication qui doivent y être faites.

Essayons de ne pas tout mélanger...

#58 Re : Copropriétés forcées » AG de démission » 27-09-2012 17:11:58

rexou a écrit :

En ce qui me concerne j'ai déjà tiré les conclusions qui s'imposent au sujet de l'efficacité de l'IPI à faire respecter la déontologie de la profession.

Mais vous avez raison : il faut déposer plainte... le raisonnement est bon, même si le suivi reste inexistant ou en tout cas inapparent...

Reste alors la voie tierce dans la personne du SNP. Je ne suis pas un ardent défenseur de cet organisme et me départit de certaines de leurs prises de position, mais leur combat, légitime, dans la stigmatisation des syndics indélicats et du rôle mollasson de l'IPI mérite d'être alimenté par des plaintes répétées.

#59 Re : Copropriétés forcées » Distribution des procurations au début de l'AG ? » 01-10-2012 13:57:05

rexou a écrit :

C'est une explication possible. Pas la plus plausible.
Sans exclure l'incompétence possible, elle n'est surement pas le seul moteur...

Je ne me permettrai jamais de sous-entendre ou de prêter comme intention des malversations, des collusions à l'encontre de qui que ce soit sans connaître les éléments circonstanciés d'un dossier.

Ne connaissant pas ce Syndic, et ce dossier, il ne m'appartient pas de nourrir à son endroit des suspicions de malhonnêteté.

#60 Re : Copropriétés forcées » AR Comptabilité ACP » 23-02-2013 12:43:43

ABSA a écrit :

Formation: des formations sont programmées à l'IPI et vous pouvez vous y inscrire. D'autres se mettent aussi en place au niveau du fonds 323. Yves Van Ermen

Merci pour ces infos.
Je ne suis pas agent immobilier (j'exerce les activités de Syndic en ma qualité de géomètre-expert) donc ne pourrai prétendre aux formations IPI.

Quant aux fonds 323, je vais me renseigner, mais je ne suis pas employeur...

X. NINANE

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